Gays dans les comics : bizness et/ou évolution des moeurs?

[hannah]

	Citation:			Posté par doop
	oh là là !!!! Si vous saviez !!! Je vous parlerai de ça un peu plus tard, mais effectivement, ce sont surtout les jeunes (20-30) qui font très très peur.....

Certains jeunes sont certains des vieux cons de demain. La différence, c' est qu' ils l' affirment haut et fort, puisqu' un avis et des convictions (+ réseaux sociaux en option) suffisent à se sentir exister.

[Eddy Vanleffe]

Les thèmes de la représentation de la femme et des homosexels sont devenus plus sensibles ces derniers temps dans le domaine des comics, plus que d'autres comme le surpoids ( part Faith chez valiant...), l'image sociale renvoyé (pas de moches), l'handicap Xavier mort, exit Oracle) ou le retard mental...
c'est pour ça que j'ai tendance à trouver cette lubie subite comme une sorte de gimmick, ayant l'apparence de la tolérance, sans vraiment l'incarner (les gays représentés sont des gays de cartes postales, tous jeunes et super canons)
En fait les comics sont super en retard, si on veut vraiment considérer le représentation et la représentativité des gays comme un progrès.
Je lis des mangas depuis des années et honnêtement , je me suis jamais posé une seule fois ce genre de question... Les personnages gays sont là, souvent positifs et très marrants, parfois sombres et torturés (dans X de Clamp). Il n'y a clairement pas de dimension "militante" mais voilà. Ils ont là, ont des rôles importants ou pas... le focus est d'ailleurs beaucoup mis sur leurs sentiments que leurs sexualité en général
Dans le comics, ce qui alimente la machine à buzz, ce sont ces famesues retcons à la con dont Bobby a fait récemment les frais.
Si certains doivent forcément saluer la diversité nouvelle des héros marvel, Je ne vois que des histoires pourraves et lourdingues... je n'échangerais pour rien au monde la scène ou Northstar se fait embrasser par rogue dans le cross "X-men/Alpha flight" dans quelques cases, une ambiguité et une complicité silencieuse (Claremont?) se fait entre les deux personnages... une complcité qui prend tout son sens au comig out de celui ci... Rogue est sans doute (gràce à son pouvoir) au courant depuis longtemps mais a respecté le silence d'alors de son ami. A coté de ça son mariage ronflant est tout sauf interressant.
Et puis pourquoi à t on plus de gays sexys eyt hyper tendances que de parents (ou homo-parents) ou même de divorcés?

[Fred le mallrat]

Apres je vous trouve assez dur avec Francois qui a raison sur l aspect géographique...

J ai pas déménagé bien loin venant du Lot et garonne vers Bordeaux.. mais si on parle de minorités visibles... c est un monde trés différend.
En lot et Garonne, je connaissais trés peu de gay et même c'était pas officiel à l'époque ... mais ca vaut aussi pour le fait que je connaissais qu'un seul "indien(d'Asie)" et quasi aucun blacks. Alots que je connaissais pleins de maghrebins..

Arrivé à Bordeaux, c est le contraire.. je connais/vois pleins de minorités "sexuelles" et beaucoup plus de blacks...

Je dis pas qu'il n y avait pas de LGBT en lot et garonne (il y avait une boite et des lieux de rdv connus) mais les personnes étaient plus discretes qu'a Bordeaux où tu te noies dans la foule et où on fait moins attention à toi.

Pour les autres minorités, cela depend pas mal de l histoire.

Je pense que pour certains la "représentation" des minorités dans la fictions ne décrit pas leur monde "connu" ou vu mais est de la SF...

Sur la représentation dans la fiction elle-même c est quand même mieux quand c est bien géré.
Et le probleme comme toujours est de "rattrapper" le temps perdu...
On el voit aussi à chaque récompense où se pose la question de l'absence de telle ou telle minorité dans des le cinéma, la TV ou la BD.. sans prendre en compte que ces medias ont longtemps été vraiment "raciste ou sexiste" et que malheureusment les récompenses pâtissent de cela .. cad que les gens qui ont un passé, de la reconnaissance sont souvent des hommes blancs car au moment où ils ont commencé, il existait peu d alternatives.. et que la diversité arrivant tard.. dur de récompenser XXX avant de récompenser Alan Moore par exemple...
Bref, c est un peu comme les proces sur Tintin ou les comics s ur les jamonais pendant 39-45 sans se remettre dans le contexte de l epoque....

Moi je trouve quand même qu en général en fiction télé c est bien géré aujourd hui....
Les comics ont un souci:
-un nouveau héros vend souvent moins bien
-changer un heros ou un nom déjà connu a souvent des feedback mauvais..

Mais on peut pas nier que Thor vend plus que sif ou Valkyrie n a vendu par exemple.

[FrancoisG]

	Citation:			Posté par Fred le mallrat
	Apres je vous trouve assez dur avec Francois qui a raison sur l aspect géographique...

Personne n'a été dur sur ce point, tu as sans doute mal lu

[Fred le mallrat]

[Adinaieros]

	Citation:			Posté par Fred le mallrat
	Mais on peut pas nier que Thor vend plus que sif ou Valkyrie n a vendu par exemple.

Thor (femme) vend plus que Thor (Odinson) même !

[goon]

	Citation:			Posté par Eddy Vanleffe
	c'est pour ça que j'ai tendance à trouver cette lubie subite comme une sorte de gimmick, ayant l'apparence de la tolérance, sans vraiment l'incarner (les gays représentés sont des gays de cartes postales, tous jeunes et super canons)

Ben comme beaucoup de perso hétéro en fait.

[cosmos]

	Citation:			Posté par Eddy Vanleffe
	Je lis des mangas depuis des années et honnêtement , je me suis jamais posé une seule fois ce genre de question... Les personnages gays sont là, souvent positifs et très marrants, parfois sombres et torturés (dans X de Clamp). Il n'y a clairement pas de dimension "militante" mais voilà. Ils ont là, ont des rôles importants ou pas... le focus est d'ailleurs beaucoup mis sur leurs sentiments que leurs sexualité en général

Je n'ai pas tout à fait le même ressenti sur la représentation des LGBT dans les mangas et les comics. Il y a beaucoup plus de diversité dans les seconds, alors que dans les premiers à peu près tout le monde est japonais et hétéro (en même temps les Etats-Unis se sont construits avec de l'immigration et exportent massivement leur culture, tandis que le Japon est un archipel qui s'est complètement fermé à l'extérieur pendant des siècles, avec des mangakas qui sont souvent surpris que leur série plaise à l'étranger alors qu'ils la trouvait très "japonaise", donc voilà).

Cependant, les mangas se questionnent beaucoup plus sur l'identité : qui suis-je ? qui est-ce que j'aime ? est-ce que je me sens plutôt homme ou femme ? notamment dans les titres qui ciblent un public féminin. Je pense par exemple à Basara, où l'héroïne se fait passer pour son frère jumeau et mène la révolution, en ayant l'impression de jouer à l'homme lorsqu'elle est un leader, et de redevenir femme lorsqu'elle se laisse dorloter par son copain, avant de réaliser sur la fin qu'elle a été elle-même tout du long. Je vois mal un personnage de comics adhérer pendant aussi longtemps à des représentations aussi traditionnelles de la virilité et de la féminité, puis se rendre compte de son erreur. L'omniprésence des super-héros explique sans doute qu'on n'autorise pas trop les personnages à se tromper à ce point, ou à ne pas être au taquet sur ce genre de thèmes : les personnages doivent incarner un certain idéal.

Mais pour tous ces questionnements, il n'y a pas vraiment de personnages LGBT dans les titres mainstream au Japon qui ne soient pas tragiques ou torturés (ou bien comiques). Je ne connais pas la perception de l'homosexualité au Japon cependant.

Alors certes, il y a tout le manga Boy's Love, qui ne produit que des histoires avec des personnages gays, mais :

• Il s'agit en grande majorité de titres écrits par des femmes pour un public féminin, le but n'est pas le réalisme (et franchement, ça se voit). J'en ai lu un peu et n'ai pas du tout aimé donc mon avis est forcément biaisé, mais sérieux le nombre d'histoires qui tournent autour de "je suis hétéro, mais son visage / son petit cul est si mignon, qu'est-ce qui m'arrive, quels sont ces sentiments ???" au-se-cours. Peut-être qu'un jour quelqu'un aura l'idée totalement improbable d'écrire une histoire sur fond de "salut, je suis gay, t'es gay, ça te dit on prend un verre et plus si affinités et on voit ce que ça donne ?" (j'exagère, What did you eat yesterday? de Fumi Yoshinaga évite cet écueil avec son couple de quadras pépère, mais j'attends encore de trouver un deuxième titre dans ce style).
• Quand je vois les fans se focaliser à ce point sur les principes de uke et seme (passif/dominé et actif/dominant, respectivement), ça m'agace, mais ça m'agace, car c'est affreusement hétéronormé : dans un couple qui n'est pas homme/femme, il n'y a pas nécessairement quelqu'un qui "fait l'homme" et quelqu'un qui "fait la femme". Je veux dire, on peut avoir des couples gays où l'un se définit comme uniquement actif et l'autre uniquement passif au lit, mais ça ne dit rien sur le reste de leur personnalité : on peut être actif et efféminé, passif et dominant... Or pas mal d'histoires semblent faire l'amalgame actif/dominant/viril et passif/dominé/féminin.
• Le bara est écrit par des hommes pour des hommes, avec ces personnages très virils voire poilus, mais c'est souvent du porno, ce qui s'accompagne de fétichismes... auxquels on n'accroche pas forcément (une intrigue façon "il m'a violé, potentiellement en public, potentiellement plusieurs fois mais il est tellement beau je pense que je suis amoureux... ET ILS FINISSENT ENSEMBLE" c'est pas trop mon truc).
• De manière générale on est beaucoup dans le fantasme avec ce genre de titres, et pas dans le cas d'un auteur qui raconte ce que ça fait d'être gay (comme Ralf König dans... un peu toutes ses oeuvres ou Steve Orlando qui est bi mais dont le Midnighter est beaucoup plus ancré dans le réel je suis en train de lire The Authority par Millar et Quitely et mon dieeeeeeeeeu... toute cette obsession pour la sodomie). Pour moi c'est le même principe que le porno lesbien : ça ne vise pas les lesbiennes, ça vise les mecs hétéros qui veulent voir des femmes à poil, et là il y a le double de d'habitude. Autrement, une lectrice disait une fois que les persos féminins étaient souvent nazes, dans le Boy's Love il n'y avait pas ce problème car il n'y avait pas de perso féminin. Alex de Campi a une théorie plus fine sur les raisons pour lesquelles un lectorat féminin accroche autant au slash : "we are so unaccustomed to seeing our gender / sexuality in roles of power that the most comfortable way we can express a romantic relationship of equals using the pre-existing figures of mainstream fiction is via the interactions of two straight males."