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Vieux 17/02/2010, 13h58
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Voici une nouvelle que j’ai écrite il y a une paire d’années pour un forum de fan fics qui a fermé. Le principe était (comme pour beaucoup de forum de fan fic) d’écrire des histoires sur les personnages DC et Marvel en changeant légèrement leur origine ou certains aspects de leur personnalité.

Je la poste ici afin qu’elle puisse profiter à quelqu’un.

Bonne lecture !


Le Docteur

Par Mil K


Berlin, 24 novembre 2000. La neige avait commencé à recouvrir la ville depuis quatre jours. Noël approchait, et les familles se promenaient dans les rues pour admirer les vitrines des magasins et se découvrir de nouvelles envies de cadeaux. Mais l'inspecteur Erwald Klarsh de la brigade criminelle avait tout autre chose en tête alors qu'il remontait le boulevard à vive allure. Il avait reçu un appel une demi-heure plus tôt, lui demandant de venir au plus vite au siège de Motors Energy, l'une des plus grandes sociétés de la ville. Dans le hall d'accueil régnait une agitation inhabituelle. L'inspecteur fut très vite conduit au dernier étage de la société, où se trouvait le bureau de son directeur : Ludwig Bakers, un octogénaire très connu dans le milieu de la course automobile pour ses moteurs exceptionnels.
La première chose qui le frappa lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent fut l'odeur de sang qui régnait à l'étage. Cette odeur se faisait de plus en plus forte jusqu'à ce qu'il arrive dans la salle de réunion du conseil général. Là, au milieu de plusieurs policiers relevant des empreintes et prenant des photos, se trouvait le cadavre de monsieur Bakers, le ventre ouvert et tout son sang répandu sur le tapis.
- Je savais que ça allait t'intéresser, dit un autre inspecteur alors qu'Erwald se penchait sur le corps. Le cœur a été arraché, et il semble qu'il se soit totalement vidé de son sang.
- Merci Hans, répondit Erwald. Effectivement ça semble être le même meurtrier que celui de Krächer, avant-hier. On a une piste ?
- Pour l'instant aucune. Il n'y a pas de traces d'effractions, personne n'a rien vu, on ne sait pas comment l'assassin a pu entrer ou bien sortir. On passe toute la pièce au peigne fin pour trouver une empreinte valable, mais je doute que ça donne un résultat positif.
- Oui, moi aussi. Chez Krächer, aucun indice n'avait été trouvé. Mais avec un deuxième meurtre, on peut commencer à faire des liens entre les victimes et à trouver l'identité du meurtrier par la bonne vieille méthode de déduction.


L'inspecteur Klarsh passa toute l'après-midi et une bonne partie de la soirée à tenter de trouver le lien entre Ludwig Bakers et Klaus Krächer, industriel chimique. Sur les coups de minuit, il finit par trouver un lien unissant les deux hommes. Ludwig Bakers, Klaus Krächer et Simon Ledberg étaient pendant la deuxième guerre mondiale des scientifiques rattachés à l'armée SS, et chargés de la mise au point de nouvelles armes de destruction. A la fin de la guerre, un énorme procès eu lieu pour définir les responsables à punir. De tous les scientifiques convoqués, seuls ces trois hommes furent acquittés, faute de preuves, et purent réintégrer la société. Bakers fit fortune dans les moteurs automobiles, Krächers dans l'industrie chimique, et Ledberg dans la production d'énergie. Un seul d'entre eux était encore en vie ce soir.
- Simon Ledberg, dit Erwald pour lui-même.
- Vous brulez, inspecteur ! Fit une voix derrière lui.
Erwald sursauta, et se retourna brusquement. Dans un coin de son bureau se tenait un homme d'une trentaine d'années environ, les cheveux bruns plaqués en arrière, une fine moustache sous le nez. Il portait un grand manteau bleu nuit. Le genre de manteau que portent la plupart des adolescents pseudo-gothiques fan de Matrix. Comment était-il entré ici ? Erwald n'en avait aucune idée.
- Qui êtes-vous ? Finit par articuler Erwald.
- Calmez-vous, inspecteur. Je ne vous veux aucun mal. Je suis le Docteur. Voici ma carte.
L'homme parlait un allemand impeccable, mais l'intonation de sa voix laissait entendre un léger accent français, qui renseignait sur ses origines. Il tendit une carte de visite à Erwald, qui la saisit.
- Je suis docteur en paranormal. Vous n'avez fait que votre travail en enquêtant sur ces meurtres, mais je dois vous demander d'arrêter. Ce n'est plus de votre ressort.
- Au nom de quelle autorité ? Demanda Erwald, essayant d'être menaçant sans vraiment y réussir.
- Au nom du bon sens ! Vous n'êtes pas entrainés pour lutter contre le paranormal, inspecteur. Personne dans la police ne l'est !
- Mais de quoi est-ce que vous parlez ?
- Vous n'avez pas lu le dossier, inspecteur ? Vous n'avez pas vu que peu avant la fin de la guerre, les scientifiques d'Hitler ont fait toutes sortes de recherches sur le paranormal, sous la direction de ces trois hommes ?
L'inspecteur avait effectivement lu cette partie du dossier, mais n'y avait prêté aucun intérêt. Il était après tout un homme de raison. Le surnaturel n'avait pas de place dans son mode de raisonnement.
- Quelques semaines avant la défaite des troupes allemandes, continua le Docteur, une de leurs expériences réussit, et ils purent invoquer une entité démoniaque. Ayant peur pour leur vie si jamais ils étaient capturés par les forces ennemies, Bakers, Krächers et Ledberg firent un pacte avec la créature : en échange de leur âme, le démon ferait en sorte que les trois hommes connaissent richesse et bonheur pendant 55 ans et demi.
- Pendant 55 ans et demi ?
- 666 mois si vous préférez… quoi qu'il en soit le délai accordé par le démon touche à sa fin, et il veut récupérer les âmes promises.
- Comment savez-vous tout ça ? Demanda l'inspecteur.
- J'ai été engagé par monsieur Ledberg pour le protéger. Je suis venu vous avertir de ne pas vous en mêler, inspecteur. Cela serait trop dangereux pour vous.
Le Docteur semblait avoir fini ce qu'il avait à dire. L'inspecteur Klarsh se leva et dit, d'une voix aussi calme et autoritaire que possible :
- Je vais vous demander de me suivre, monsieur le Docteur. Vous en savez beaucoup sur cette affaire, et je veux m'assurer que monsieur Ledberg confirmera ce que vous avez dit avant de vous laisser repartir.
- Je n'ai pas le temps pour ça, inspecteur.
- Alors je vous arrête ! Dit Erwald en sortant son arme.
Il entendit au même moment un grincement de porte derrière lui. Il se retourna rapidement. Personne. Il porta à nouveau les yeux vers l'endroit où se trouvait le Docteur une seconde plus tôt, mais il n'était plus là. En dehors de l'inspecteur, la pièce était vide.


Essen, 25 novembre 2000. Il avait fallu à l'inspecteur Klarsh quatre heures pour contacter la police de la ville où habitait monsieur Ledberg et les convaincre que ce dernier était en danger de mort, et trois heures de plus pour les rejoindre par avion depuis Berlin. Deux jours s'étaient écoulés depuis l'assassinat de Bakers. Si le meurtrier suivait le même schéma que précédemment, et il y avait 80% de chances pour qu'il le suive, il frapperait ce soir même.
La résidence de monsieur Ledberg était une somptueuse villa située à l'est de la ville. Erwald posta deux hommes à l'entrée, quatre au rez-de-chaussée, quatre à l'étage, et deux avec lui et Simon dans le bureau de ce dernier. Les précédentes victimes semblaient avoir été tuées par un couteau. L'assassin devrait donc arriver au corps à corps. Les treize policiers étaient tous des hommes parfaitement entrainés, et avaient pour consigne de tirer à la moindre menace. L'assassin ne pouvait pas espérer réussir, se dit Erwald.
Les heures passèrent sans que rien d'anormal n'arrive. Peu avant les douze coups de minuit, les policiers à l'entrée de la propriété appelèrent l'inspecteur via leur talkie-walkie.
- Inspecteur. Il y a un gamin qui avance vers nous.
- Un gosse ? A quoi ressemble-t-il ?
- Il ressemble à un gosse normal, d'environ huit ans, cheveux roux. Il n'est plus qu'à quelques mètres. Je vais aller lui demander ce qu'il veut.
- Entendu.
Un hurlement de douleur se fit entendre. Il provenait de la porte d'entrée. Tous sursautèrent. Erwald fut le premier à réagir.
- A tous les hommes ! Dit-il par talkie. La cible est dans la place. Ordre de tirer à vue à la moindre chose anormale.
Les coups de feu commencèrent à se faire entendre au rez-de-chaussée. Puis des bruits de lutte et des cris de douleur leur parvinrent.
- Cible en visuel, fit une voix à l'étage. Escalier nord, se dirige vers le bureau !
A nouveau des coups de feu, suivis cette fois ci par un hurlement de rage inhumain et un bruit de flammes.
- Inspecteur, dit un es policiers à coté d'Erwald. Qu'est-ce qui se passe ?
- Je n'en ai pas la moindre idée…
Les quatre personnes présentes dans le bureau entendirent soudain un bruit de pas se rapprochant. Quelque arrivait par le couloir.
- Oh mon dieu ! Hurla un des hommes placés derrière la porte.
Un autre hurlement de rage, suivi d'une odeur de chair calcinée. Puis les bruits de pas cessèrent. Tout redevint anormalement silencieux.
- Il ne peut pas m'abandonner, dit Ledberg pris de panique. Le Docteur a promis de veiller sur moi !
- Silence ! Ordonna Erwald.
Il fit signe aux deux policiers de se diriger vers la porte. Les deux homme s'en approchèrent et se préparèrent à l'ouvrir.
La porte vola en éclat, pulvérisant les deux policiers et projetant Erwald et Simon plusieurs mètres en arrière. Aveuglé par la fumée, Erwald ne parvenait qu'à distinguer une vague silhouette rouge sang de plus de deux mètres qui se tenait derrière la porte.
- Argolathoth ! Fit une voix derrière l'inspecteur. Ta vague de terreur sur cette terre est terminée !
Le Docteur se tenait debout, juste derrière Erwald, son regard déterminé défiant la créature. Une énergie d'un blanc intense émana de ses mains, et il chargea en direction de la porte.


Essen, 2 décembre 2000. L'inspecteur Hans Grün s'était rendu à l'asile de Münster à la demande d'un des médecins.
- Comment va Erwald ? Demanda-t-il.
- Depuis son arrivée, il y a six jours, son état n'a pas changé. Il ne dit rien, et reste le regard perdu dans le vague, tandis que tout son corps ne cesse de trembler.
- Qu'est-ce qui a pu provoquer un tel état ?
- Je dirais une peur atroce. Il a été retrouvé au milieu des cadavres de douze de ses collègues d'Essen, dans le bureau de feu monsieur Ledberg, mort le même soir d'une crise cardiaque. Il n'y avait rien d'autre dans la pièce, à part un disque de deux mètres de diamètre de moquette brulée sur le sol. Rien qui puisse nous indiquer ce qui a pu se passer.
- Aucun indice, donc ?
- La seule chose que nous ayons est une carte de visite que l'inspecteur avait sur lui.
Le médecin tendit la carte à Hans. C'était un bout de papier cartonné blanc, sans adresse ni numéro d téléphone. Seul un nom était écrit dessus, à l'encre bleue :
"Docteur Stéphane Strange"
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Vieux 17/02/2010, 14h26
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Argolathoth? un sous fifre de Thoth, donc...
ils étaient plutot pas trop mauvais ces SS pour réussir à invoquer un serviteur d'un dieu egyptien

sinon, le recit est bien mené.
en tout cas pour moi c'est comme si j'y étais



si un des defis te tente ne te gène sutout pas, il n'y a aucune date de péremption
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Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments.
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Vieux 17/02/2010, 15h01
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Excellent, ça !

Très bonne ambiance, bien installée, et une chute impeccable.

Encore !
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Vieux 17/02/2010, 15h20
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Très bonne lecture !
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  #5  
Vieux 17/02/2010, 17h36
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Mil K change la caisse du Fauve
Merci pour vos commentaires positifs !

Pour les défis, j'y jetterai un coup d'oeil, poster ça m'a donné envie de recommencer à écrire un peu
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Vieux 02/03/2010, 13h47
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Très bonne lecture Mika. Merci.
Fan de l'Allemagne ? ^^
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  #7  
Vieux 02/03/2010, 15h00
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Bah disons que j'étais en stage en Allemagne quand j'ai écrit ça, donc je pense que ça m'a légèrement influencé
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  #8  
Vieux 02/03/2010, 15h07
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Makheureusement, on n'en saura pas plus sur le démon...
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  #9  
Vieux 02/03/2010, 15h59
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Bon, on n'apprend pas ce qui est arrivé au démon, mais on apprend plein d'autres choses n'ayant strictement rien à voir avec le récit précédent.

Toujours pour le forum de fan-fic, j'avais commencé à écrire une série sur les X-Men. La série n'a duré que 8 épisode, s'est terminée en plein milieu d'une histoire, et a un épisode qui faisait partie d'un crossover donc qui n'est pas vraiment compréhensible tout seul, mais comme pour la précédente histoire je trouvais dommage de n'enf aire profiter personne.

Voici donc le premier épisode de la série !




Alternate X-Men #01 : Stryker




La mutation, c’est la clef de notre évolution. C’est un procédé long et naturel, qui ne se fait pas sans dégâts. Certains l’acceptent, d’autres le combattent. Le révérend William Stryker appartenait à la seconde catégorie. Depuis que le premier mutant avait été observé, cet homme avait milité contre ce qu’il qualifiait d’"aberration de Dieu". Et lorsque quelqu’un crie suffisamment fort contre quelque chose, il trouve toujours d’autres personnes pour le suivre. C’est ainsi qu’en à peine trois ans Stryker était devenu l’un des hommes les plus influents du pays.

L’homme qui pénétra au siège de la société que dirigeait le révérend ce matin là appartenait à l’autre catégorie. Son nom était Charles Xavier, il était docteur en génétique. Alors que Stryker avait passé trois années à construire un empire sur la haine envers les mutants, le professeur Xavier avait fondé l’X-corporation, une société d’aide des mutants à but non lucratif. Cette association avait acquis en trois ans une très grande notoriété dans le monde, car elle savait être présente où il fallait, quand il le fallait. Le professeur était ainsi devenu l’emblème de la défense mutante, et s’il venait voir monsieur Stryker ce jour là, ce n’était pas par courtoisie.

Très exactement dix sept heures auparavant, Stryker avait lâché une véritable bombe médiatique : un homme, Bob Angstrell, mutant reconnu, avait semble-t-il été guéri de sa "maladie" après avoir suivi une thérapie dans un centre spécialisé d’un institut partenaire à l’action du révérend. Le professeur connaissait ce monsieur Angstrell et son pouvoir. Il savait parfaitement pourquoi Stryker l’avait pris lui, et était désormais prêt à tout pour avoir une entrevue avec ce soit disant "faiseur de miracles".
Il traversa le hall d’un pas rapide, suivi de près par son demi-frère Caïn Marco, qui était à son service comme garde du corps. Tous deux se dirigèrent vers l’ascenseur, sans écouter la réceptionniste qui leur criait de s’arrêter immédiatement. Ils parvinrent au dernier étage sans trop de problèmes. Cet étage ne comportait qu’une seule pièce, qui faisait office de somptueux bureau à William Stryker.

- Monsieur Xavier, commença-t-il. Que me vaut ce plaisir ?
- Epargnez-moi vos belles paroles, Stryker ! Vous savez pertinemment pourquoi je suis ici !
- Calmez-vous, professeur, répondit le révérend d’un ton très calme. Je fais preuve de beaucoup de courtoisie en acceptant de vous recevoir malgré le fait que vous ayez forcé ma porte, alors la moindre des politesses est de vous asseoir et d’avoir une conversation de gens civilisés.

Ce ton complaisant ne plut pas du tout à Charles. Cet homme osait lui parler de courtoisie et de geste civilisé après ce qu’il avait fait à Bob Angstrell ! Il était sur le point de répondre quelque chose lorsque la porte de l’ascenseur s’ouvrit à nouveau, laissant entrer quatre agents de la sécurité armés de teasers.
Le sourire qui apparut à cet instant sur le visage du révérend fit comprendre au professeur que Stryker n’avait jamais eu l’intention de l’écouter, qu’il ne faisait que gagner du temps. D’un claquement de doigts, les gardes s’avancèrent vers Charles. Puis tout se passa très vite. Caïn s’interposa, les agents appuyèrent sur la gâchette, envoyant quatre décharges électriques sur le torse de ce dernier, chacune ayant assez de puissance pour assommer un bœuf. Mais Caïn resta debout, les poings serrés et les lèvres formant un large sourire. Celui de Stryker venait juste disparaître de son visage. Et il n’était pas au bout de ses surprises. Le bras de Caïn fendit l’air. Il gifla le premier agent de la sécurité, qui fut projeté sur le coté sous l’impact, et heurta son collègue le plus proche, qui fut projeté à son tour. D’un seul revers de la main, le demi-frère du professeur avait mis KO quatre gardes. Stryker était devenu blanc comme neige. L’expression de son visage remplit Charles d’une grande satisfaction.

- A présent révérend, nous pouvons parler.
- Vous… vous employez des… des mutants ? !
- Mon demi-frère est, comme vous avez pu le constater, le meilleur garde du corps que j’ai pu trouver. Maintenant, révérend, écoutez-moi ! Xavier avait durci le ton exprès, afin d’intimider encore plus son interlocuteur. Bob Angstrell avait un pouvoir très particulier : il détectait les mutants ! Il en était fier, et jamais il n’aurait renoncé délibérément à ce pouvoir !
- Qu’insinuez-vous, professeur ? Demanda Stryker, qui essayait en vain de reprendre son assurance.
- Vous ne lui avez pas demandé son avis ! Il a été privé de ses pouvoirs contre sa volonté !

Stryker ne répondit pas à cette accusation. Mais Charles n’avait pas besoin de réponse. Il se glissa dans l’esprit du révérend de façon à entendre ses pensées. Peu de gens le savaient, mais le professeur Xavier était un mutant. Son pouvoir lui permettait de lire dans l’esprit des gens comme dans un livre. C’était habituellement une tache très difficile qui lui causait une grande peine au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans les pensées les plus secrètes de sa cible. Mais aujourd’hui, il avait juste besoin d’effleurer la surface de celles-ci pour avoir ses réponses, tellement Srtyker y pensait si fort. Non, ils ne lui avaient laissé aucun choix. Mais pire encore, avant de lui ôter ses pouvoirs, ils l’avaient forcé à les utiliser. Ces hommes avaient dressé une liste de tous les mutants dans le monde. Plusieurs millions ! Plus aucun mutant ne serai jamais en sécurité si Stryker la conservait. Charles s’enfonça de plus en plus dans l’esprit du révérend, cherchant à trouver où elle se trouvait. Sous l’effort, son nez commença à saigner. Mais cela ne l’arrêta pas. Il fallait qu’il sache où était cette liste ! Il partit de plus en plus loin, de plus en plus profond.

- Charles, il faut y aller ! J’entends les sirènes de police !

Caïn l’avait agrippé par le bras. Deux secondes à peine s’étaient passées entre le moment où il s’était tut et maintenant. Les sirènes se faisaient entendre au loin. Charles refusait d’affronter les autorités. Se mettre la police à dos était le plus court moyen pour que l’X-corporation mette la clef sous la porte.

- Nous reviendrons, monsieur Stryker ! Je ne vous laisserai pas traiter ainsi la population mutante sans réagir.

Et ils partirent, laissant le révérend, toujours blême, seul dans son bureau. La voiture de Miss Frost, la directrice adjointe de l’X-corp, les attendait en bas de l’immeuble. Le temps que la police arrive, ils seraient loin.

- J’ai eu mademoiselle Rushmore au téléphone. Elle dit qu’ils ne nous appuieront pas sur cette histoire. Nous devons nous débrouiller seuls.
- Ils veulent me tenir à l’écart après ce qui s’est passé avec Wanda et Pietro. A cause de leur refus d’intégrer l’équipe des Alternate, je n’ai plus aucune influence auprès de Rushmore, et Richard est trop heureux d’essayer de m’écarter définitivement.
- Que comptez-vous faire ?
- Contactez X-1. J’ai une mission pour eux. Ils ont une liste à récupérer.


Prochain épisode : X-1 en action !
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Vieux 08/03/2010, 13h49
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Encore bravo !

Les dernières répliques me font penser au Complexe du Messie lorsque Cyclope demande à Wolverine "d'assembler" X-Force... !

Moi j'attends la suite !
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Vieux 08/03/2010, 13h52
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Encore bravo !
Encore merci

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Posté par Benlachips
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Les dernières répliques me font penser au Complexe du Messie lorsque Cyclope demande à Wolverine "d'assembler" X-Force... !
Je vais demander des droits d'auteurs exorbitants à Brubaker !
J'ai des preuves comme quoi j'ai écrit la phrase avant lui !

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Posté par Benlachips
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Moi j'attends la suite !
Je vais essayer de poster le second épisode d'ici demain.
Je vais d'abord le relire pour voir si je n'ai pas quelques modifications à faire
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Vieux 08/03/2010, 15h17
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Mil K change la caisse du Fauve
Deuxième épisode, que je ne trouve pas génial, parce que la mission semble un peu facile. J'ai trop utilisé l'artifice "c'est un gadget électronique, il peut le faire" à mon gout


Alternate X-Men #02 : X-1



La "Genève Security Bank", située comme son nom l’indique en plein cœur de Genève, était réputée comme étant la banque la plus sécurisée du monde. En 97 ans d’existence, aucune tentative d’effraction n’avait été couronnée de succès, et ce malgré les 21 cambrioleurs plus ou moins audacieux qui avaient essayé de décrocher le jackpot. La banque s’était modernisée au fil des années, et disposait à présent d’un réseau électronique interne extrêmement perfectionné, impossible à pirater de l’extérieur selon les experts. Si par hasard ce réseau tombait en panne, une seule personne était autorisée à le réparer : Gerhard Scholver. Et ce jour là, justement, la banque avait besoin de ses services.
Depuis le début de la matinée, toutes les consoles de la banque souffraient d’inexplicables pannes de régime. Monsieur Scholver arriva en début d’après midi. Pour se rendre là où il devait travailler, il dut passer pas moins de huit contrôles de sécurité. Il pénétra enfin dans la salle où se trouvait le cœur du réseau électronique et électrique de la banque, et se mit au travail. Durant près de deux heures il chercha la cause de ces fluctuations, mais il avait beau être un expert dans son domaine, l’origine de ce phénomène était impossible à identifier. En désespoir de cause, il décida de couper le courant pendant quelques secondes, avant de tout rallumer petit à petit. Une fois cette manœuvre effectuée, il attendit une bonne vingtaine de minutes pour voir ce qui se passait. Les fluctuations avaient disparues. Satisfait de sont travail accompli, il remit ses outils dans son sac, sorti de la salle, dit au revoir aux gardiens dans les couloirs, et quitta la banque, pour ne pas y revenir avant plusieurs semaines.
Néanmoins, environ cinq minutes après son départ, un monsieur Scholver se présenta à nouveau à la banque, et se dirigea vers la salle de contrôle électronique.

- J’ai oublié un tournevis dans la salle de contrôle, il me semble, dit Gerhard en arrivant devant le premier gardien.
- Il va falloir repasser les contrôles de sécurité, monsieur Scholver. C’est la procédure.
- Je sais. Si on pouvait faire vite, j’ai d’autres taches urgentes à faire après.

Les sept premiers contrôles de sécurité se passèrent sans difficulté. Puis vint le contrôle rétinien, et la machine indiqua une erreur.

- Que se passe-t-il ? Demanda Gerhard, visiblement agacé.
- Il y a un problème avec le scan rétinien, monsieur Scholver.
- Evidemment qu’il y a un problème ! Je viens de passer près de trois heures dans une salle chargée d’électricité statique ! La pupille de mes yeux est totalement dilatée et mes vaisseaux sanguins sont gonflés. Votre scan ne peut pas reconnaître mon œil.
- Alors je suis désolé, monsieur, mais nous ne pouvons pas vous laisser entrer, c’est le protocole.
- Allez, soyez chic ! J’ai juste un tournevis à aller chercher. C’est juste un aller-retour dans la salle. Si j’étais un saboteur, je n’aurais jamais le temps de saboter quoi que ce soit durant ce laps de temps…
- Bon, ok, allez-y, dit le gardien après un long moment d’hésitation.

Gerhard pénétra dans la salle. Une chance que le gardien n’y connaisse rien en électricité statique, sinon il ne l’aurait jamais laissé passer après son petit baratin. Tous les renseignements nécessaires pour imiter monsieur Scholver avaient été trouvés, à part son empreinte rétinienne. Il avait donc fallu trouver un plan de secours. Il se dirigea vers un pupitre dans un coin de la salle. Arrivé à coté, il sortit de son sac un tournevis et une espèce de punaise métallique qu’il planta d’un coup sec dans le pupitre. Puis il retourna vers la sortie, montrant le tournevis.

- Trouvé ! Merci beaucoup. A la prochaine, messieurs.

Monsieur Scholver sortit de la banque, monta tranquillement dans sa voiture, démarra, et éclata de rire. Au fur et à mesure qu’il s’éloignait de la banque, ses traits se transformèrent. Il finit par reprendre sa vraie apparence : une superbe femme rousse, aux cheveux longs et à la peau bleue foncé. Elle prit un communicateur.

- Ici Mystique, dit-elle. Est-ce que le bébé est bien implanté ?
- Les données arrivent comme prévu. Je les transmets à l’Œil. Bon travail, Mystique. On se retrouve à l’appart. Forge terminé.

Forge coupa son communicateur. C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années, aux cheveux coupés en bosse, et portant une moustache. Il avait été recruté quelques mois auparavant par le professeur Xavier pour servir de technicien à l’équipe X-1. En effet, Forge était un vrai génie de l’électronique, et pouvait bricoler quasiment n’importe quoi à partir de rien. Il se tourna vers son chef sur le terrain, un homme imposant situé juste derrière lui.

- Tout est en place, Polaris. Tes manipulations des champs magnétiques pour perturber les appareils de la banque ont marché comme prévu. L’Œil a accès aux données de la banque, et pourra nous guider quand nous serons à l’intérieur.
- Excellent. Que tout le monde se prépare, nous passons à la suite du plan ce soir.


Minuit moins une, devant la banque, tout était calme. De l’autre coté de la place, une fourgonnette banalisée servait de salle de dernier débriefing à l’équipe X-1. A l’intérieur, six personnes vérifiaient que chacun connaissait la marche à suivre. A des milliers de kilomètres de là, dans une pièce ne laissant pas entrer les rayons du soleil, le mutant que tous appelaient "l’Œil" vérifiait ses écrans. Le dispositif que Mystique avait installé lui permettait de visionner tous les enregistrements de caméras de sécurité du bâtiment, et il pouvait ainsi les couper au bon moment.
Au premier coup de minuit, le toit s’ouvrit et un homme blond aux larges ailes prit son envol, transportant une passagère. Il se dirigea sans aucun bruit vers le toit de la banque, où il déposa une jeune femme brune, avec un tatouage noir en forme de carreau sur l’œil droit.

- Domino à Polaris. Angel m’a déposé, je rentre.
- Bien reçu Domino. L’Œil a arrêté la caméra du toit, tu peux entrer sans problème.

La jeune femme se dirigea vers une bouche d’aération, qu’elle ouvrit facilement, et se glissa dedans. Elle rampa dans les conduits pendant quelques minutes, se fiant à son instinct et à la chance pour arriver où elle le voulait : la salle de surveillance.

- J’y suis, vous pouvez entrer.

L’arrière de la camionnette s’ouvrit et trois personnes en sortirent : Forge, Polaris, et un homme ressemblant plus à un démon qu’à un humain, la peau bleue nuit, les oreilles pointues, et une queue de diable sortant du bas de son dos. Ils arrivèrent devant l’entrée de la banque.

- L’Œil, tu es sur que l’on peut y aller ? demanda Polaris.
- Sans problème, j’ai mis les caméras concernées en pause, et j’ai coupé l’alarme, qui ne se déclenchera pas à l’ouverture de la porte. Il reste juste le voyant lumineux qui s’allumera dans la salle de surveillance au déverrouillage de la serrure.
- Mais ça, avec un peu de chance, se dit Domino, personne ne la regardera à ce moment…
- Très bien, répondit Polaris. Diablo, c’est à toi !

Au signal de Polaris, le mutant bleu disparut dans une gerbe de fumée noire, pour réapparaitre de l’autre coté de la porte. Il trouva la commande qui déverrouillait l’entrée, et l’actionna. Une lumière rouge s’alluma dans la salle de contrôle, mais aucun garde ne l’avait dans son champ de vision. Elle s’éteignit quelques secondes plus tard sans que personne ne l’ai remarquée. Les mutants étaient rentrés, Diablo avait reverrouillé la porte.
Ils se dirigèrent d’un pas rapide vers la salle des coffres, qu’ils atteignirent sans difficulté, la ronde des gardes leur étant donnée par l’Œil. Ils arrivèrent devant la porte blindée.

- Un coffre fort de chez Omilicron, dit Forge admiratif. Un petit bijou de technologie, mais qui souffre d’un gros défaut : très facile de l’ouvrir quand un complice est à l’intérieur, car les mouvements de la serrure sont visibles de l’autre coté.

Il sortit un écran de sa combinaison, et le montra à Polaris. On y voyait l’intérieur de la chambre forte, et l’autre coté de la porte blindée. Usant de ses pouvoirs, Polaris fit tourner la serrure, jusqu’à ce que la porte soit ouverte.

- Vous avez une minute pour trouver ce que vous voulez et ressortir, dit l’Œil. Après cela je risque de ne plus pouvoir empêcher l’alarme de se déclencher.
- Nous cherchons le coffre 29467, dit Polaris.

Tous trois s’élancèrent, cherchant le bon numéro.

- Je l’ai trouvé, dit soudain Diablo, sa voix laissant entendre un accent allemand très prononcé.
- Il y a un problème, coupa Forge. Les coffres ont besoin d’une clef spéciale pour être ouverts sans être détériorés. Nous ne pouvons pas les ouvrir sans que ça se voit !
- Regarde un peu ça.

D’une rafale magnétique, Polaris arracha le tiroir du coffre, pris le dossier se trouvant dedans, et le remis en place, s’arrangeant pour qu’il paraisse comme neuf.

- Nous ne devions pas laisser de traces, Polaris !
- Quand ils auraient ouverts un coffre vide, ils auraient su qu’ils avaient été volés. Là ils le sauront juste quelques secondes avant… Domino, ressort. Angel va te récupérer, et on évacue.
- Bien reçu, je me mets en route.

A minuit et sept minutes, tout était fini, la camionnette conduite par Mystique les emmenait en lieu sur. Polaris ouvrit le dossier qu’il avait récupéré, intitulé "dossier CEREBRO". Dedans se trouvait le nom de milliers de mutants répartis à la surface du globe. Il sortit un téléphone de sa poche, et composa un numéro.

- Allo ?
- Charles, nous avons la liste. Nous arriverons dans cinq heures pour te l’apporter.
- Excellent travail, Erik. Je savais que je pouvais compter sur toi, mon vieil ami.


Prochain épisode : soirée huppée en compagnie de M. Worthington !
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Et voici le troisième épisode !

Après le second épisode terminé, je me suis aperçu que je ne savais pas trop quoi faire de Angel à part en faire un ascenseur pour les autres. J'ai donc voulu le mettre en avant le temps d'un épisode.
Et comme vous verrez par la suite, c'est l'un des personnages dont on parlera le plus par la suite. Comme quoi...



Alternate X-Men #03 : le scandale Worthington



Quiconque s’intéressait un minimum au monde des finances connaissait le nom de Worthington. La société Worthington Industries avait été fondée il y a cinquante ans, et était rapidement devenue l’un des leaders de production technologique dernier cris. Fondée par Alexander Worthington, la société avait été reprise il y a sept ans par son fils Warren, qui avait su la gérer efficacement jusqu’à présent. Une partie des bénéfices engendrés par la société servait à financer la fondation X-Corporation du professeur Xavier, dont le but était d’apporter une aide aux mutants. Cette donation étonnait beaucoup de monde dans le milieu financier, mais ce que tous ignoraient, c’était que Warren Worthington était lui-même un mutant.
Ce soir, Warren avait choisi de diner dans le restaurant panoramique le plus chic de New York, avec à ses cotés la co-directrice de l’X-corporation : la ravissante Emma Frost. La salle était pleine de monde, même le maire était venu se restaurer ici. Ils eurent néanmoins une table pour deux dans un coin calme.

- Il y a quelque chose que je ne comprends pas chez toi, Warren.
- Quoi donc ?
- Tu es l’une des plus grandes fortunes du pays, tu as une entreprise florissante et des femmes prêtes à s’entretuer pour tes beaux yeux bleus. Et pourtant tu préfères dénigrer tout cela pour participer aux missions de X-1. Pourquoi ?
- Je crois en la cause que le professeur défend.
- A ce moment là tu pourrais juste donner ton argent, ou participer aux taches administratives. Pourquoi veux-tu être sur le terrain, quitte à obéir aux ordres de quelqu’un de beaucoup moins important que toi ? Ne me dis pas que c’est pour les émotions fortes, je te répondrais qu’un homme comme toi pourrait s’offrir tous les sports à haut risques qu’il désire…

Warren s’apprêta à répondre, mais fut interrompu par des voix venant de la table du maire. Regardant ce qu’il se passait, il aperçut monsieur Jonah Jameson, patron du journal Daily Bugle, assis à la table du maire, qui se faisait insulter par un homme, debout devant lui.

- Calmez-vous, monsieur Allerdyce ! Tentait d’articuler Jameson. Soyez raisonnable, il est inutile de faire un scandale !
- Il n’y a qu’en faisant un scandale que vous écouterez, monsieur Jameson ! Il n’y a que quand votre image de marque risque d’être tachée que vous daignez écouter les plaintes de vos employés ! Ou plutôt vos ex-employés…
- J’en étais sur ! Vous venez vous plaindre parce que je vous ai remercié avant-hier ! Je vous l’ai déjà dit, John, votre place n’est plus au Bugle ! Moi je n’emploie que des vrais journalistes, pas des colporteurs de ragots !
- Arrêtez de me prendre pour un abruti !

Le ton qu’employait John Allerdyce montrait qu’il était extrêmement énervé. En même temps que son humeur se détériorait, les flammes de l’ensemble bougies présentes dans la pièce se faisaient plus intenses.

- Vous savez très bien pourquoi vous m’avez renvoyé, Jameson, continua John Allerdyce. En cinq ans, vous n’avez jamais eu à vous plaindre de mes articles. Mais depuis que vous avez appris que je suis un mutant, vous ne m’avez plus envoyé que sur des sujets bidon ! Vous avez tout fait pour pouvoir me virer, juste parce que vous êtes un sale raciste persuadé que les mutants n’ont pas leur place dans la société !
- Mais pas du tout… je…
- Vous vous êtes rangés avec ce pourri de Stryker ! Vous pensez que les mutants sont une menace !
- John, écoutez-moi… je…
- Eh bien je vais vous en donner, de la menace !

Sur ces mots, il leva les bras au ciel, et toutes les flammes des bougies de la pièce se transformèrent en colonnes de feu, faisant bruler les rideaux, et piégeant chaque personne présente dans la salle au milieu d’un gigantesque brasier.



Assis devant un gigantesque ordinateur, dans une pièce sans fenêtre, l’Œil cherchait des informations par l’intermédiaire des quatre écrans qu’il avait devant lui. La porte située derrière lui s’ouvrit, laissant entrer Forge.

- Salut Scott, je t’ai apporté un peu de café.
- Merci, Forge. Pose le sur la table, je le prendrai tout à l’heure.
- Toujours en train de chercher des traces de Pietro et Wanda ?
- Oui. J’essaie de trouver où ils peuvent être depuis qu’ils se sont enfuis, mais je ne trouve rien. Ce sont de vrais fantômes…
- Ils ont été entrainés pour. Le professeur t’a donné la liste Cerebro que nous avons rapporté de Suisse ?
- Oui, j’ai commencé à compléter nos fichiers avec les noms mentionnés dessus, mais ça va prendre du temps, il y en a des milliers.

Un voyant rouge s’alluma soudain, en même temps qu’une alarme retentit dans toute la pièce. L’Œil s’empressa de la couper, et lança un programme pour déterminer d’où venait le problème.

- Les balises d’Angel et de mademoiselle Frost ont été activées. Ils sont en danger, dit-il.
- On sait où ils sont ?
- Ils sont au restaurant panoramique. J’essaie de voir ce qui ne va pas.

Il se connecta au réseau de la police et des pompiers de New York, pour vérifier quelles alertes étaient signalées.

- Code 84-32… c’est une attaque de mutant… les pompiers signalent également un départ d’incendie.
- Ça va encore nous retomber dessus, dit Forge pour lui-même.
- Qui est de surveillance ce soir ?
- Domino et Diablo. En y allant en moto, à la vitesse où roule Domino, ils devraient y être en une dizaine de minutes.
- J’espère qu’ils arriveront à temps…



Dans le restaurant, la situation dégénérait de secondes en secondes. Le mutant John Allerdyce était de plus en plus fou contre Jameson. Quelques personnes avaient tenté de s’interposer, mais elles s’étaient fait bruler vive avant d’avoir pu faire quoi que ce soit. Jameson se retrouvait aculé à la fenêtre, et John semblait vouloir en finir pour de bon avec lui.
Warren ne pouvait plus rester là sans tenter quelque chose. Il enleva sa veste et commença à déboutonner sa chemise. Emma devina ce qu’il projetait de faire, et lui attrapa le bras.

- Ne fais pas ça, lui dit-elle. T’exposer au grand jour n‘apportera rien de bon. Les autres doivent être en route, laisse les faire.
- On ne sait pas quand ils vont arriver. Jameson risque d’y passer d’une seconde à l’autre si je n’interviens pas. Tu voulais savoir pourquoi je reste membre de X-1 ? Pour pouvoir intervenir quand le moment est nécessaire !

Avant qu’Emma n’ai pu répondre, il enleva sa chemise, dépliant par la même occasion deux grandes ailes blanches de son dos. Un rapide mouvement de ces dernières entraina un courant d’air qui fit vaciller les colonnes de flammes. Cela ne dura pas longtemps, mais ce fut suffisant pour lui permettre de prendre son envol et de passer le feu qui le séparait de son adversaire.
John sentit venir le danger, et se tourna pour faire face à son adversaire, croyant avoir affaire à un humain normal. Voyant arriver Angel à deux mètres du sol, il hésita un instant. Warren en profita pour lui asséner un crochet du droit à la mâchoire. L’espace d’une fraction de seconde, les flammes perdirent de leur intensité. Angel attrapa son adversaire et le hissa jusqu’au niveau du plafond. Pour maintenir son contrôle du feu, John devait rester concentré, et il serait beaucoup plus difficile pour lui de l’être en se battant en l’air plutôt qu’au niveau du sol. Warren enchainait les coups, ne laissant pas à son adversaire le loisir de riposter. Il était à présent plaqué contre le plafond, la figure en sang et l’estomac lui causant une grande douleur.
John vit immédiatement qu’il ne pourrait pas gagner face à Warren. Il envoya un jet de flammes à l’aveuglette, qui fracassa la vitre sur laquelle s’appuyait Jameson. Ce dernier fut projeté en arrière et bascula dans le vide en hurlant.

- Lui ou moi… dit John à Warren, la lèvre en sang.

Angel lâcha son adversaire et se précipita à la rescousse de Jameson. En quelques mouvements d’ailes, il se trouva à sa hauteur. Il l’agrippa fermement des deux bras et stoppa la chute. Malgré le passager qu’il portait, Warren se déplaçait très rapidement et facilement dans les airs. Il remonta jusqu’à la fenêtre brisée, et déposa Jameson, tremblant de peur, sur le sol du restaurant. Dans la confusion qui avait suivi la bagarre, John s’était enfui. Sur tous les regards des personnes présentes, on pouvait lire la même expression : la peur, peur des mutants, peur de ce qu’ils étaient capables d’accomplir…



- Tu ne t’attendais pas à ça, pas vrai ?
- Non, je n’avais pas pensé à une conséquence pareille…

Douze heures s’étaient écoulées depuis que Warren avait sauvé Jameson. Avec l’édition du matin, tout le pays fut au courant de sa condition de mutant. L’action de sa compagnie chuta en quelques heures, si bien que le conseil général demanda son retrait temporaire du poste de directeur, le temps que les choses se calment. Jameson avait intitulé la une du Daily Bugle "la menace mutante", accusant Warren d’avoir été de mèche avec John, et d’avoir manigancé tout ça pour se faire de la publicité. Le révérend Stryker se fit une joie de commenter cet événement, et plusieurs centaines de nouveaux partisans rejoignirent son programme anti-mutant.

- Il va falloir corriger la situation, Warren, reprit le professeur après un bref silence. Il va falloir que tu te montres partout où les mutants sont oppressés, que tu montres au monde que tu n’es pas une menace, afin qu’il t’accepte et que tu puisses retrouver ta juste place. A partir de maintenant, tu ne feras plus partie de X-1.
- Mais, commença Warren.
- A partir de maintenant, coupa Charles, tu seras notre nouveau porte parole. Je ne peux pas m’acquitter de cette tache tout seul, il y a trop d’endroits où aller. Et ta première affectation commence dès maintenant. Stryker a installé un centre médical en Afrique du sud pour les plus démunis, mais refuse l’accès aux mutants. Nous allons nous rendre là bas voir si nous pouvons faire pression sur le roi, afin qu’il ne tolère pas ces méthodes.
- Où allons-nous, exactement ?
- Au Wakanda !


Prochain épisode : intrigues au Wakanda !
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Vieux 17/03/2010, 13h48
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Jameson contre les mutants ? Non... ^^
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Nouvel épisode, avec de nouveaux personnages. J'aime bien cet épisode, même si il est un peu cliché. C'est la seule fois où j'ai pu vraiment utiliser Caïn, personnage que j'aimais beaucoup pendant son court passage du coté des bons.

Alternate X-Men #04 : Wakanda partie 1/3 : diplomatie



Salle de réunion des Illuminatis.
- Que savez-vous au sujet du Wakanda, professeur Xavier ?
- Je sais ce que tout le monde a appris dans les journaux, mademoiselle Rushmore : le Wakanda est un petit pays d'Afrique du sud, très pauvre jusqu'à ce qu'un gisement extrêmement riche de Vibranium y soit découvert dans le sol, il y a trois ans. Depuis le pays est plongé dans la crise économique, beaucoup de guerres civiles ont éclatées ici et là, et ce malgré les efforts que fait le roi T'Challa pour maintenir le calme.
- Le Wakanda est en phase de devenir dans les quinze prochaines années l'un des plus puissants pays du monde. Lorsque la crise là bas sera terminée, quiconque sera leur allié aura accès à une grande quantité de Vibranium, ce qui pourra faire fortement pencher la balance en cas de conflit. Il faut que le roi T'Challa se range à nos cotés. Quelqu'un doit aller le convaincre, et nous vous avons choisi, professeur. Monsieur Richards pense que c'est une mauvaise idée, mais nous autres pensons que vous pourrez utiliser les traitements que l'équipe du révérend Stryker réserve aux mutants là bas à votre avantage.
- Je n'échouerai pas, mademoiselle.
- Cela vaudrait mieux pour vous, professeur.


Deux semaines plus tard, un hélicoptère civil se posait dans la cour du palais de Bashenga, la capitale du Wakanda. A son bord, le professeur Charles Xavier, considéré comme le porte parole des mutants partout dans le monde, Warren Worthington, ex-industriel dont le statut de mutant a été publiquement révélé, et Cain Marko, demi frère du professeur et garde du corps de ce dernier. Ils étaient en visite diplomatique officielle pour défendre le droit des mutants dans ce pays.
Il y a un mois et demi, une épidémie s'était abattue sur le Wakanda, touchant maintenant près de la moitié de la population, et provoquant de très fortes fièvres et une grande fatigue. Le virus n'était aucunement mortel, mais handicapait tout le pays. Le révérend Stryker avait presque immédiatement proposé son aide pour soigner les malades. S'agissant d'une organisation non gouvernementale, et ne demandant aucune contrepartie, T'Challa accepta son aide. Très rapidement plusieurs centres de soins furent installés dans l'ensemble du pays, ralentissant la progression de la maladie, sans pour autant stopper l'épidémie, car ce mal était très difficile à soigner. Toutefois, une fois sur place, l'équipe de monsieur Stryker avait émis une condition : ils ne soigneraient aucun mutant.


Le groupe de l'X-Corporation était assis dans l’un des couloirs du palais, à quelques mètres de la salle du trône. Le couloir était tapissé de splendides tapisseries et une vingtaine de statues étaient visibles tout du long.

- Pour un pays pauvre, je trouve que le dirigeant est très bien logé ! Fit remarquer Cain, dont le ton ne laissait aucun doute possible sur le font de sa pensée.
- Ne juge pas un homme avant de le connaître, répondit Charles. T'Challa a succédé à son père, le roi T'Chaka, il y a juste cinq ans. Ces tapisseries et ces statues étaient là bien avant, il n'y est pour rien.
- Mais il n'a pas changé son mode de vie pour être plus proche des gens. Ça, il aurait pu le faire…

C'est à ce moment qu'un homme arriva, leur demandant de le suivre jusque dans la salle du trône. Ils entrèrent. C'était une pièce tout en longueur, très richement décorée, avec un tapis rouge sur le sol et le trône dans le font de la pièce. Juste devant lui, une table était installée, avec quatre chaises. Derrière le trône, une très grande tenture représentant une panthère noire était fixée au mur. Le roi T'Challa, habillé tout en noir, était assis sur son trône. A ses côtés se trouvait une superbe jeune femme, très bien habillée. Malgré son jeune âge, elle avait les cheveux aussi blancs que la neige. T'Challa se leva à l'approche du professeur.

- Messieurs, je vous souhaite la bienvenue au Wakanda. Je suis le roi T'Challa, et voici mon épouse, Ororo.
- Je suis le professeur Xavier. Voici Warren, et mon garde du corps Cain. Merci de bien vouloir nous recevoir.
- C'est le moins que je puisse faire. Tout comme la panthère noire, symbole du royaume, je me dois de protéger tous les habitants de mon territoire.
- Et la panthère aussi évite le partage des richesses et laisse les autres dans la misère ?
- Cain ! S'il te plait, arrête, ça ne sert à rien de parler de ça !
- Asseyez-vous, je vous en prie, dit T'Challa, un peu offensé par la remarque.

Ils s'assirent tous, et commencèrent une discussion qui promettait d'être longue.

- Votre Altesse, commença Charles. Avec tout le respect dû à votre rang, ce que vous faites est intolérable ! Vous ne pouvez mettre ainsi des centaines de personnes à l'écart, sous prétexte qu'ils sont différents.
- Je comprends votre point de vue, professeur, répondit le roi. Et croyez bien que je désapprouve cette situation autant que vous. Mais vous devez également comprendre que cette épidémie empêche la moitié de notre population de travailler. Les cultures sont laissées à l'abandon, la nourriture vient peu à peu à manquer, et de moins en moins de personnes peuvent aller les distribuer aux malades !
- Et accessoirement personne ne peux extraire le vibranium pour le revendre aux grandes puissances, coupa Cain.
- Alors que mon pays souffrait, continua T'Challa sans tenir compte de la remarque, personne n'est venu à notre aide. Les Etats-Unis ont à peine tourné les yeux vers nous, et l'ONU examine toujours les retombées diplomatiques possible en cas d'aide de leur part. vous-même ne seriez pas venu si les mutants ne souffraient pas injustement. Le révérend Stryker a été le seul à me proposer une aide valable. Il y a suffisamment de volontaires de son organisation ici pour soigner le grand nombre de malades. Soit j'acceptais d'abandonner temporairement une partie de mon peuple, soit mon pays tout entier se retrouvait paralysé.
- Monsieur T'Challa, dit Warren. Nous sommes là, maintenant. Même si je ne suis plus à la tête de Worthington Industries, j'ai encore mon mot à dire sur la politique de l'entreprise. Je peux débloquer suffisamment de fonds pour aider toute la population. Vous n'avez plus besoin de Stryker.
- Mais quand aurez-vous vos médecins sur place, monsieur Worthington ? dit Ororo qui venait pour la première fois d'ouvrir la bouche. Regardez dehors ! Ce n'est pas dans un mois que nous aurons besoin de médecins, mais c'est tout de suite ! Nous ne pouvons pas nous passer de l'aide de monsieur Sryker.
- Tout ce que je peux vous proposer, professeur, c'est de permettre à quelques uns de vos médecins de pénétrer dans les camps où sont regroupés les malades mutants.
- Vous pouvez me répéter cette phrase ?

T'Challa expliqua que pour tenter de stopper l'avancée de la maladie, les mutants atteints avaient été regroupés dans plusieurs camps à l'extérieur de la ville. La discussion prit alors une toute autre tournure. Bien que le roi assurait que tous étaient bien traités, Charles et Warren étaient indignés d'entendre ça. Ororo faisait tout son possible pour calmer les tensions, tandis que Cain restait dans son coin, les yeux fixés sur T'Challa.
La discussion dura plusieurs heures. Cependant, malgré les difficultés, ils finirent par arriver à un compromis : les hommes de Stryker resteraient pour soigner les malades non mutants, pendant qu'une équipe dirigée par une amie de Xavier, Moira Mac Taggert, soignerait les mutants. L'équipe était prête à partir sur le champ des Etats-Unis, et arriverait au Wakanda demain dans la matinée. Ils prirent ensuite congé.



Le soir était tombé. T'Challa avait mis à disposition de ses visiteurs une chambre du palais. Ils s'y étaient rendus après l'entretient dans la salle du trône. Warren ne savait pas trop quoi penser de cet entretient, et tournait en rond dans la chambre. Cain s'était mis au balcon et n'y avait plus bougé. Charles finissait son appel téléphonique avec Emma Frost, restée au QG de l'X-Corporation.

- Et dit à X-1 d'accompagner Moira… il se pourrait qu'on ait besoin d'eux…
- Entendu, Charles, répondit Emma. J'ai également eu un appel de mademoiselle Rushmore. Elle voulait savoir comment évoluait la situation. Comme elle est l'une de nos principales investisseuses, je l'ai mise au courant.
- Tu as bien fait. Je te rappelle quand les choses se seront un peu arrangées. Bonne soirée.

Il raccrocha. Un long silence s'ensuivit, que Cain finit par rompre, visiblement très énervé.

- C'est tout ce qu'on va faire ?
- Que veux-tu dire, Cain ? Demanda son demi-frère.
- Tu as entendu comme moi ! Les mutants sont regroupés dans des camps, ils sont tenus à l'écart, presque tous sont malades, et personne n'est là pour les aider !
- Les secours arriveront dès demain. En attendant nous ne pouvons rien faire.
- Il y a des centaines de choses que l'on peut faire, Charles ! Mais tu n'as jamais voulu les faire ! Tu vas rester ici toute la nuit, les bras croisés pendant que les nôtres souffrent à cause d'une nation qui ne s'occupe pas d'eux ? Ce type se fout de leur condition, il veut juste que le travail reprenne pour pouvoir extraire le métal et s'en mettre plein les poches !
- Et qu'est-ce que tu veux faire ? Un coup d'état ? Une guerre civile ? Nous ne sommes pas là pour déclencher un conflit, Cain ! Nous sommes là pour résoudre les problèmes. Cela prend du temps, mais c'est la seule solution valable. Pour l'instant, nous ne pouvons rien faire d'autre qu'attendre…

Charles était visiblement très en colère contre son demi-frère et contre cette situation, mais Cain était trop énervé pour s'en rendre compte.

- Nous pouvons être auprès d'eux, plutôt qu'attendre ici ! Notre place est avec les mutants.
- Ce n'est pas en tombant malade que nous les aiderons…
- Moi je les aiderai !
- Cain, ne fais pas l'idiot ! On ne sait pas si ta mutation va te protéger de la maladie !

Mais Cain avait déjà enjambé le balcon et sauté dans le jardin. Le temps que Charles se précipite à la fenêtre, il avait disparu dans l'obscurité. Warren vint le rejoindre.

- Il n'a pas forcément tort, professeur.
- Je sais, Warren… mais si les mutants tentent un coup d'état, cela ternira encore plus leur image auprès du public, et nous risquons l'escalade vers un conflit mondial humain / mutants. Et ça, je ne peux pas l'autoriser, ce n'est pas pour ça que je me bats.



La ville était déserte, Cain ne rencontra personne avant d'en sortir. Il marcha vingt bonnes minutes avant de parvenir au campement où étaient gardés les mutants. Il y avait quelques gardes, mais il pu passer facilement sans se faire repérer. Le camp était nettement différent que ce qu’il imaginait. Ce n'était pas du luxe, bien sur, mais la centaine de mutants malade était placé dans des lits se trouvant dans de grandes tentes, et l'hygiène avait l'air d'être assez bonne. Il traversa plusieurs dortoirs avant de rencontrer quelqu'un debout. C'était un homme assez vieux, mais qui semblait encore avoir la force de se déplacer.

- Que faites-vous ici sans protection ? Demanda-t-il. Vous allez vous rendre malade si vous restez ici !
- Je… je… bégaya Cain, ne sachant trop quoi dire. Je… viens pour aider…
- C'est fort aimable à vous, jeune homme. Mais vous voyez, monsieur T'Challa nous fournit tout ce dont nous avons besoin pour rendre notre état aussi supportable que possible.
- Je vois ça…
-
Il ne savait plus trop quoi penser. Il était venu, persuadé de pouvoir trouver une raison de faire la guerre, et n'en avait plus vraiment. Demain, le docteur Mac Taggert arriverait, et tous ici seraient soignés rapidement. Il n'y avait pas urgence à agir cette nuit.
Un bruit de bottes se fit entendre à l'extérieur. Plusieurs personnes approchaient, une vingtaine environ.

- Qui va là ? Demanda le vieil homme.



Le soleil était déjà haut dans le ciel quand Charles et Warren furent réveillés par des coups frappés à la porte de leur chambre. C'était Ororo, qui semblait bouleversée.

- Je… c'est… c'est horrible… commença-t-elle.
- Calmez-vous, dit Charles en la faisant asseoir sur une chaise. Dites nous ce qu'il se passe.
- Je… mon époux a envoyé plusieurs personnes s'occuper des mutants regroupés dans le camp à l'est de la ville, comme chaque matin… et… ils sont revenus moins d'une demi-heure après… ils ont dit… ils ont dit…
- Qu'ont-ils dit ?
- Les mutants là bas… ils sont morts ! Tous sans exception !


Prochain épisode : un virus inconnu, une population en danger, et un conflit politique !
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