Critiques de ceux que ça fait chier de chercher un topic approprié à leurs critiques.

[DaredeFlo]

	Citation:			Posté par SaigneurZeph
	Alors je te rassure, je ne l'ai pas acheter, bibliothèque municipale aussi (c'est pratiques ces petites choses là).

Ouais, les biblios municipales c'est juste classe: à chaque fois tu sors de là avec plein de books, t'as ta dose pour pas un rond!
Vive la culture (surtout que j'ai en 3 autour de chez moi pas mal pourvues en comics)

	Citation:
	Sinon oui pour la médaille, surtout si elle est en chocolat, et au lait s'il vous plait!!

Je suppose du chocolat avec du vrai beurre de cacao inside et pas cette saleté d'huile de palme, ce chocolat freulaté?

[Auteurroriste Zeph]

	Citation:			Posté par DaredeFlo returns
	Ouais, les biblios municipales c'est juste classe: à chaque fois tu sors de là avec plein de books, t'as ta dose pour pas un rond! Vive la culture (surtout que j'ai en 3 autour de chez moi pas mal pourvues en comics) Je suppose du chocolat avec du vrai beurre de cacao inside et pas cette saleté d'huile de palme, ce chocolat freulaté?

Ouais c'est très cool les biblio, sauf que bon là j'arrive bientôt au bout du rayon comics de la seule près de chez moi. Bon ça va il reste quelques intégrales avant d'en finir. le seul problème c'est qu'il achète des volumes n'importe comment. Ils ont du Punisher et du daredevil en 100% par exemple, mais n'ont pas tous les numéros ou juste à partir du 2 ou du 3. Ce qui est assez casse coui.....

Oui Oui Oui pou le chocolat. je suis expert en Nesquick alors pas d'arnaque!!!

[John Keats]

elle était pas mal du tout cette petite semaine là dites moi!
Tor#3, ben c'est toujours la classe, Joe Kubert fait tout seul et le fait toujours aussi bien, son personnage d'homme des cavernes s'engage dans des bastons de plus en plus dantesques, ici dans des caves lugubres avec des monstres aquatiques. et en plus comme c'est Joe K. on a toutes les pubs à la fin et du coup notre lecture, avec couverture cartonnée, n'en est que pkus plaisante. et en plus pour le même prix! incroyable non!

walking dead 50, après la rupture totale de statu quo du mois dernier on suit le fils de Rick un peu tout seul au milieu des zombies, et il se défend plutot pas mal le môme! il vaut mieux il est presque seul au monde. on pense à ce qu'il est arrivé à sa mère et sa tout juste née soeur dans le numéro précédent, bien crade tout ça tout de même. ceci étant dit j'aimais bien le cadre carcéral et la désormais absence totale de personnages secondaires va être difficile à gérer. mon intérêt décline un peu, à voir.


vinyl underground #10, la série a vraiment perdu avec le départ de Cameron Stewart à l'encrage, parcequ'on se rend bien compte que l'encreur prend le dessus sur Simon Gane. on dirait ici du Ryan Kelly, et j'ai beau avoir adoré ses Local, ça a du mal à passer et c'est bien moins beau que Stewart qui accentuait le coté Bond de l'ensemble.
l'histoire est toujours super bizarre et dure à suivre, c'est bien barré et sale, alternant le cul et le gore en général, avec un Morrison Sheperd complètement largué et suicidaire.
je continue à penser que cette série est un bon cru vertigo, même si elle reste, malheureusement, irrégulière, pas toujours au niveau auquelle elle pourrait largement prétendre au vu de certains épisodes (le 6 notamment).
enfin l'épisode aide à creuser la personnalité et l'histoire de chaque personnage et c'est une bonne chose.

house of mystery 3, décidemment j'aime ce Luca Rossi, encore un de l'école latine, dans les eaux d'un Frusin ou d'un Risso en passant par Cammuncoli. son style colle tellement bien à l'histoire. on suit Fig (Bethany s'était joli pourtant) et son envie de se faire la malle qui se heurte à la réalité de sa situation : on ne part pas de son propre chef de la maison!
et oui une sorte de secret story de l'occulte ou les habitants ne se font pas éliminer et où personne ne vous regarde, mis à part la maison qui là aussi est vivante.
Zachary Baldus assure le dessin de la petite histoire du numéro, et c'est beau, trois sur trois pour l'instant après Jill Thompson et le splendide artiste du premier numéro dont j'ai oublié le nom (merci de me pardonner).
ce titre est vraiment potentiellement, et jusque là, un parfait réceptacle à petites histoires fantastiques (ou pas d'ailleurs), un outil créatif génial qui je l'espère sera utilisé à sa juste valeur, pour l'insgtant du moins contrat rempli!

New Avengers #42, tout ce que je peux dire c'est que Jimmy Cheung est beau, et puis merde tout le monde aime Jimmy Cheung non? l'histoire? des Slurgs toujours des Slurgs, enfin vous voyez quoi?

très bon numéro de Fables avec son #74ème opus, la guerre est expédiée plus vite que je ne l'aurais cru, vu le temps qu'il avait mis le père Willingham a boucler la wooden march et la guerre de flycatcher. mais c'est rudement bien organisé comme campagne et comme narration, comme d'hab il utilise bien le potentiel de chaque Fable. il manque peut être un peu d'intensité dramatique, d'enjeu, je ne sais pas trop disons que ça manque de drame, du petit truc qui vous remue le ventre pour vous faire vous y intéresser, ou encore de l'outil narratif de la mort qui vous fait dire, ouais ce gars il fait truc génial là et il sait trop bien écrire en plus. on en est pas loin mais il lui manque quand même la grâce au gros Bill.
Buckingham parfait.

Northlanders c'est un peu comme Vinyl Und., du sang et du cul avec de magnifiques couvertures, ici Massimo Carnevale, l'immense Sean Phillips pour la bande à mozza. dans ce #7 de northlanders on a surtout de la baston, et de la belle baston, j'aime bien ce davide gianfelice, je suis sur que ce n'est pas le cas de tout le monde, mais moi j'identifie bien l'écriture de Wood et cette histoire, à son coup de crayon.
ici les Saxons aident à résoudre le noeud de l'intrigue et à en finir avec le problème Gorm. cela me soulève une question : derrière la joliesse de l'ensemble, la beauté montrée de Constantinople, et la genèse du personnage fort intéressante, il reste quoi? je me demande qu'est ce que Wood va bien pouvoir montrer d'autre autour de cette histoire. parceque à lui aussi il manque un truc au niveau écriture, tout comme pour Fables il y a lacune dans le potage, dommage parceque gros potentiel ici aussi.


le bonheur d'une semaine peut être rempli par Jonah Hex #33. excusez moi d'être grégaire et d'aimer à ce point les dessinateurs, mais merde quoi, Bernet, Noto, bientot JH Williams, et ici Darwyn Cooke, ils nous gâtent bien nous lecteurs du Hex je trouve. et puis rendons justice deux secondes à cette série parceque les deux loulous qui l'écrivent, Palmiotti et Gray, pondent chaque mois une histoire, qui se suffit presque tout le temps à elle même, atrayante, western âpre et bien foutue, qui ne se fous jamais de ta gueule, et qui pique toujours au fond de la gorge après coup.
non vraiment les gars ils savent y faire, là ils nous emmènent dans le grand nord américain, dans la neige, et ils nous rappellent, si des fois on avait pas compris avant, que Hex ben c'est pas une assistante sociale, qu'il en a rien à foutre des autres, gamins et femmes comprises, et que sa conscience ne fonctionne pas de façon aristotélicienne.
c'est un Darwyn Cooke des grands soirs qui nous livre cette version du grand Nord pistolet six coups à l'appui, et merde quoi lisez Jonah Hex qu'on continue à avoir le droit de lire du western aussi beau et bien écrit. c'est pas le truc le plus ambitieux qui soit mais ça remplit pile poil son cahier des charges et ça fait du bien à la bédé un truc comme ça. l'avantage c'est que ça ne s'embarasse pas de "points de départ" n'importe qui peut commencer n'importe quand, ça ne risque pas trop de se voir embringuer dans des crossover incompréhensibles, c'est juste 22 pages de bédés de qualité.

le père Ellis nous livre donc sa version des X-men en prenant la suite de Whedon sur Astonishing, #25, et le but de l'histoire, comme toujours avec lui, c'est d'écrire du super héros qui pourrait lui plaire à lui gars qui n'aime pas ça à la base. moi j'aime ça le moule burne, donc dur de dire si c'est réussi, mais en tout cas c'est un très bon premier numéro, tout en exposition, qui débouche vers une enquête sympatoche dans la grande tradition ellissienne (je préfère d'ailleurs son coté polar à son coté hard science mais c'est personnel).
Simone Bianchi? je sais que ça ne fera jamais l'unanimité, bien loin du consensus Cassaday par exemple (ou presque) et moi même au début de ma lecture du numéro j'ai eu un mauvais ressenti, puis comme à chaque fois je me suis laissé gagner par la beauté de l'ensemble : ouais je trouve ça vraiment très bien construit à chaque planche et très joli tout simplement.
à suivre donc.

deux mots pour conclure avec le quatrième numéro d'Echo de Terry Moore, beau comme du SiP, avec de très bons dialogues, une écriture qui prend son temps et qui justifie ses choix initiaux (les ellipses du premier numéro, les manques dans l'histoire, la façon dont il caractérise ses personnages principaux). alors à tout ceux qui pensaient que Moore n'aurait pas du se frotter à la SF moi je réponds qu'il s'en sort magnifiquement parceque tout d'abord sa préoccupation première semble de raconter une histoire fondamentalement humaine et dont le vernis seulement est fantastique. ce gars est un très bon conteur, un artiste qui a eu une très belle évolution (c'est beau tout simplement) et qui me fait passer de très bons moments avec sa nouvelle série.
il y a une vie après Strangers in Paradise!

[gillesC]

Oui, Echo est très bien fait, et plus que lisible.

Enfin, bon, moi, je n'avais aucun à-priori contre un changement de sa part.

[john_constantine]

Ha le Walking Dead j'ai eu du mal, déjà que l'arc de la prison ne m'a pas emballé des masses; mais là c'est le discours du gamin de 8 ans qui faisait plus délire de Kirkman qu'autre chose, pourtant il y a de la tension qui arrive et monte un peu, mais ça fait too much et ça retombe assez bizarrement. Je me demande vraiment comment Kirkman va rebondir, si ça avait été moi, gamin va au bout de son raisonnement et abat son père puis un bond de 10 ans en avant. Oui je suis un dingue.

[Jupiter Jazz]

	Citation:			Posté par John Keats
	le bonheur d'une semaine peut être rempli par Jonah Hex #33. (...)

Ah ben c'est malin, tu m'as tellement donné envie que j'ai direct commandé le tpb 1

[satan666]

je pense que ce mois y a un truc à lire.
du moins cela m'a excité pour les numéros à venir c'est no hero.
je préfère rien raconter car le numéro zéro ne fait que six pages.
j'espère que ce sera une limited série car le pitch me plaît ; jusqu'où êtes-vous prêt pour devenir un super être humain ?
du bon ellis illustré par ryp qu'on avait découvert sur robocop (écrit par miller plus sauvage que jamais). graphiquement on pourrait dire que cela ressemble à du darrow au moins parfait.
à lire !
surtout que le n°0 ne coûte que 1 dollars.

[EsseJi]

En plus d'être une bonne lecture le Jonah Hex est déjà sélectionné pour le cover of the month. Vivement le J.H Williams....

[KING MOB]

Bon j'ai eu enfin les arrivé Panini alors

Deux Batman, Batman contre Dracula et Batman contre le moine fou: Surprenant, deux histoire de vampire qui sortent le même jours... Sinon c'est bonnet blanc et blanc bonnet: C'est bavard, pas trés interessant, ni au niveau des histoires (malgrés quelque bonnes idées, les "reves" de Bruce dans Dracula). Graphiquement c'est pas exceptionnel (a part Catwoman dans la premiere page du Moine) c'est pas moche hein mais ça casse pas des briques.
Faut ^tre super fan du Caped Crusader pour apprécier (A noter que Dracula est hors continuitée et que le moine est dans l'optique réecriture des origines)

Autre chose: The Hood
Bonne surprise pour moi, mon seul contact avec se perso, c'était dans un mag panini ou il était en équipe avec Spidey, Venom, le pauvre Gravity (tiens d'ailleur sa mort devait pas avoir une importance incroyable?c'en est ou ça?) et quelque autres qui m'échappent
the Hood ou comment une petit malfaiteur de secondes zone decouvre des bottes qui lui permettent de voler et une cape qui lui permet de devenir invisible quand il retient sa respiration.
Mais bon bien mal acquis ne profite jamais, son premier coup foire et il se retrouve poursuivi par le FBI, les flic et les trois vilain de service, trois branque haut de gamme qu'on connait bien:Le shocker (Il avait pas recuperé le costume du scorpion lui?) Jack O'Lantern et Constrictor (avec un caméo d'Electro en plus). Ajouté a ça une copine enceinte, une mere dans un asile psychiatrique et un cousin poissard et toxico qui lui attire que des emmerdes, ce pauvre type est pas sorti de l'auberge.
A noté que le jeune type s'apelle Parker, un clin d'oeil appuyé a Spiderman, dont il est d'une certaine maniere le pendant obscur.
Une bonne histoire avec un dessin sympa (c'est pas du grand art mais ça ce laisse regarder) une bonne dose d'humour et un coté sombre assez bien maitrisé. Pas indispensable mais de la bonne came.


Et pour finir Wanted et la...Ho my god! Quelle bombe! Un pitch original, des perso detestable a souhait, des reférences en veux tu en voila, un dessin fluide, trés classe. Bon je rentre pas dans les details ça gacherai la lecture. Si vous êtes Fan d'Ellis et la clique des irrévérencieux violent.
A noter: Oublier le film, ça n'a rien a voir!

[Ben Wawe]

Gravity est revenu à la vie dans les FF de McDuffie, qui scénarisait déjà Beyond!, la mini dont tu parles. J'ai aussi apprécié The Hood, petit récit bien foutu et bien dessiné qui amène quelques réflexions et surtout de bons moments. Vaughan gère bien les dialogues et le scénario, et Hotz s'amuse bien avec une ambiance sombre et glauque. L'histoire n'est pas "belle" et pas très "gentille" mais le tout colle vraiment bien.
Wanted, je l'ai lu aussi, c'est sympa' mais avec peut-être trop de vulgarité (c'est sympa les fuck et autres insultes mais à la longue ça devient plus chiant que vraiment fun) et une fin qui ne m'a pas intéressé (pas la déclaration finale, plutôt le dernier épisode et surtout le cliffhanger de l'avant-dernier). C'est très sympa' et fun à souhait, mais ça n'est pas la perle que j'attendais.

[Hob]

	Citation:			Posté par KING MOB
	Et pour finir Wanted et la...Ho my god! Quelle bombe! Un pitch original, des perso detestable a souhait, des reférences en veux tu en voila, un dessin fluide, trés classe. Bon je rentre pas dans les details ça gacherai la lecture. Si vous êtes Fan d'Ellis et la clique des irrévérencieux violent. A noter: Oublier le film, ça n'a rien a voir!

Pareil .. très agréable même si la fin est qd même assez ratée en comparaison du reste de la mini

Sinon, moi , j'ai plutôt bien aimé le batman/dracula .. Bonne ambiance , je suis assez bien rentré dedans et j'aime le taff de kelley Jones ( et bon , je suis pas un dévoreur d'histoire de batman donc )

[RDB63]

	Citation:			Posté par KING MOB
	Et pour finir Wanted et la...Ho my god! Quelle bombe! Un pitch original, des perso detestable a souhait, des reférences en veux tu en voila, un dessin fluide, trés classe. Bon je rentre pas dans les details ça gacherai la lecture. Si vous êtes Fan d'Ellis et la clique des irrévérencieux violent. A noter: Oublier le film, ça n'a rien a voir!

wanted est un chef-d'oeuvre. millar + jones à leur top niveau. une bd visionnaire, qui a inspiré villains united et d'autres, que j'ai plus en tête là, mais du très bon aussi.
et en effet qd on voit quelle bouse filmique ils en ont tiré, y'a de quooi avoirr le boules. je comprends que millar et jones prétendent être satisfait, vu le chèque qu'ils ont dû recevoir (sans compter peut-être un petit pourcentage sur les recettes), mais quel gâchis qd même ! pour moi, wanted était un des rares comics à pouvoir être adapté tel quel, une sorte de "prêt-à-filmer", une bombe assurée. dommage!

[KING MOB]

J'ai choppé Promethéa aussi

Ben déçu pour le coup... enfin c'est relatif hein c'est trés sympa mais j'avoue que la baston Prométhéa /Prométhéa m'a pas interessé plus que ça et le procés non plus... un peu trop évident je dois dire. Et puis les derniers épisode avec les featuring... bon c'est bien quand m^me c'est du Moore mais c'est moins cool qu'avant...

[Auteurroriste Zeph]

Bon allez retour au critiques après une tite période de calme, retour avec du lourd pas moins.



A commencer par Enigma par Milligan, Fegredo et Van Valkenburgh.

L'histoire:
Arizona, une petite maison isolé. Un homme poursuit sa femme qui tient un fusil à la main. Elle court vers le puits. Coupure.25ans et des centaines de kilomètres plus loin, Mickael Smith se réveille. Il est heureux, aujourd'hui c'est mardi, le jour de baise avec sa copine. Parce que oui, Mickael a une vie un peu pourris. Il travaille pour la compagnie de téléphone, réparé les lignes des gens friqués quand lui vit dans un appart merdique et comble de tout, il ne s'envoie en l'air qu'une fois par semaine, c'est programmé c'est comme ça.Seulement, tout ce train train quotidien va partir en miettes lorsque des personnes aux pouvoirs bizarres vont apparaître. D'abord The Head, un monstre avec une tête gigantesque qui aspire le cerveau des gens avec une paille en fer. Puis Enigma. Le héros des comics que lisait Mickael petit. Des persos et évènements tirés de bandes dessinées vont apparaître et se réaliser. Mickael se sent connecter à tout cela. Et il va partir chercher des réponses quitte à laisser sa vie et ce qu'il était derrière lui.

Le scénario:
Une histoire très étrange, complexe, du genre qu'on ne lit que rarement. Remarquablement bien écrite de surcroit. Milligan s'amuse, notamment avec son narrateur, qui ne se contente pas de narrer mais interpelle le lecteur à l'occasion par exemple. Le bouquin peut être en gros divisé en deux partie. la première (qui correspond en gros à la moitié), nous introduit les différents persos, du mystère et des situations excellentes. Cependant, à un moment, l'histoire prends un énorme virage. Mickael fait une découverte importante, et là le comics prends une toute autre tournure. Je ne vais spoiler mais la découverte de Mickael change l'orientation du récit. Si la première partie peut être considéré comme un truc absolument délirant avec des persos hallucinants (et hallucinés aussi), la suite laisse plus ou moins tomber cela pour ce concentrer sur Mickael et les changements que cette découverte aura sur lui.
C'est très bien fait. Sauf que voilà, personnellement, cette deuxième partie ne m'a pas intéressé du tout. Ça n'a pas pris du tout sur moi. Quand j'ai refermé le bouquin j'ai été assez dubitatif. Autant la première partie m'avait enthousiasmé que la deuxième m'a complètement laissé de marbre. Pourtant c'est toujours aussi bien écrit, Milligan s'amuse encore plus avec son narrateur, mais la direction prise à un moment dans le récit fait basculer l'histoire dans un sens qui ne me touche absolument pas. Ce qui est d'autant plus décevant au vu du plaisir que j'avais pris au début.

Le dessin:
Pour moi la grande réussite du truc. Fegredo est alors dans sa période vertigo avec des œuvres tel que Kid Eternity. Il est dans une forme olympique tente des choses hallucinantes, des perspectives vraiment bien foutus, un story telling de malade. Ses persos sont super expressifs sans tombés dans le caricatural, ce qui n'est pas facile au vu de la galerie de freaks qui parsèment le bouquin.
De plus, il est mis en couleur par Sherilyn Van Vankelburgh, qui en dehors d'un nom à coucher dehors, a un putain de talent. Ses couleurs sont un vrai feu d'artifice qui ne font que magnifier le taf de Fegredo. rarement, je n'ai été aussi bluffé par une colo (à l'ancienne en plus, pas de photoshop!!). Un vrai chef d'œuvre!!


Au final:
Enigma est une œuvre très intéressante. Complexe, barré à plus d'un titre, osé, ça avait tout pour être un chef d'œuvre à mes yeux. Surtout qu'en plus, les dessins sont magnifiques (et les couv' alalala!!!) et sont un régal à chaque pages. Seulement Milligan risque un brusque retournement en plein milieu qui m'a laissé de marbre. Enigma avait tout pour m'emmener très loin, malheureusement, il a fini par partir dans une direction qui n'était pas la mienne, dommage.

[Auteurroriste Zeph]

Et on continue sur la lancée avec un autre gros truc, Kabuki: Métamorphose par David Mack (à lui tout seul).



L'histoire:
Kabuki, après sa trahison (dans Circle of blood), se retrouve dans un institut pour ancien agent retiré de la circulation. Elle est analysé par une psy, et finit malgré les restrictions à se faire une amie. Avec d'autres, elles vont mettre au point un plan pour s'évader, alors que Kabuki subit une introspection des plus perturbantes.

Le scénario:
Il est très dur de résumé l'intrigue, tant il y a peu d'action (donc en révéler serait spoiler) et que le récit est une longue incursion dans la psyché tordu de l'héroïne de Mack. L'analyse est profonde, puissante, va très loin et nous amène à un niveau de connaissance intime avec l'héroïne. jamais encore auparavant, je n'avais lu un tel travail en profondeur sur la caractérisation d'un personnage. C'est ahurissant. Mack adapte sont récit à la pensée de kabuki, et cela s'en ressent. ses perturbations, ses élans de bonne humeur, ses doutes, ses craintes, tout est ressenti au même niveau que l'héroïne elle même.
Mack en profite également pour nous gratifier d'une vitrine de personnages carrément barrés. Les anciens agents qui sont à l'institut ont chacun leur tare et leur spécificité, ce qui donnent un vrai charme à l'ensemble. Il en profite même pour nous balancer quelques théories au gré de ses inspirations (je pense notamment à l'alphabet du dernier épisode), c'est parfois un peu lourd mais toujours bon.

Le dessin:
Alors là, c'est le grand point fort de Mack. Car non seulement, il joue avec les mots mais également avec les images, et en fait plus que de simples illustrations. Non avec lui, l'image est transcendée, elle fait partie intégrante du récit. Lorsque je parlais plus haut d'une histoire qui suit les méandres psychologiques de son héroïne, l'image va de paire avec cette remarque. Mack adapte, torture son dessin/peinture/collage au gré de ses mots et nous apportent au final, non pas une image illustrant des mots mais des images les exprimant. Il fait avec ses dessins ce qu'il fait avec son scénario, c'est grandiose.

Au final:
Vous l'aurez compris, ce volume de Kabuki m'a énormément enthousiasmé. Les persos sont excellents, l'analyse est fine, subtile, le dessin met magistralement en page la folie du scénario. Un grand comics qui transcende les limites du genre. Je ne peux que conseiller vivement.