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  #106  
Vieux 23/03/2007, 19h54
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La fin fait mal à la tête.

Excellent, Benny Oui-Oui.

:clap: :clap:
  #107  
Vieux 23/03/2007, 20h54
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Excellent. Une belle remontée de niveau. Le journaliste devient crédible, il accepte les faits mais doute des motivations.
Avec en plus quelques retours pas tristes. Ton histoire suit à nouveau une courbe ascendante, et est pour moi un réel plaisir à lire.
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  #108  
Vieux 24/03/2007, 09h50
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Enfin ! la suite tant attendu, de l'action, du sang, de l'émotion..manque un peu de sexe quand même..:huhu: ;)
et le prochain sera pour quand ?
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  #109  
Vieux 24/03/2007, 20h39
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Ah bah merci à tous. Ca me fait vraiment plaisir de voir que vous avez appréciés cet épisode, surtout que je me suis bien éclaté à le faire. Je suis aussi content de voir que l'histoire remonte dans l'intérêt pour toi, Thorn. ;)
Pour la suite, elle devrait arriver avant fin avril, je pense. A partir du 15 je suis en vacances/révisions donc j'essayerai d'écrire avant, parce qu'après exams...
  #110  
Vieux 12/04/2007, 22h50
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
[I]J'espère que cet épisode sera aussi bon que le précédent. Bon anniv' encore Thorn, j'espère aussi que ce numéro te plaira pour tes 49 ans. ;)[/I]

[B]Episode #18 : Réactions en chaîne, troisième partie.[/B]

« Putain de bordel de merde ! »

La petite Austin Mini jaune fit une embardée pour éviter la salve de balles qui allèrent s’écraser sur l’asphalte, à quelques centimètres à peine de sa roue arrière gauche. Le véhicule allait extrêmement vite dans les rues de Paris, essayant d’éviter le plus possible les endroits où il y aurait de la circulation, même si à environ neuf heures du matin, c’était pratiquement impossible.

« A gauche ! »

Harrison entendit l’ordre de Lebrun et pila pour suivre l’indication du journaliste. Il ne le connaissait pas depuis une heure, mais il avait décidé de faire comme il dirait durant ces quelques instants. L’homme était parisien et connaissait la ville mieux que lui, même si il l’avait jadis visitée dans ses moindres recoins avec les services secrets britanniques. Mais ça faisait longtemps, et il n’avait pas le temps de se remémorer de vieux souvenirs…il avait autre chose à faire, à ce moment-là. Comme essayer de les sortir d’une course poursuite avec un hélicoptère contenant deux snipers qui voulaient leur faire la peau, par exemple.

« A droite ! »

Il tourna à nouveau pour suivre l’ordre du journaliste, son regard fixé sur la route devant lui. Ses mains étaient crispées sur le volant alors que son pied était calé au plancher, et il savait qu’il était dans un état d’excitation intense. Depuis des jours, il vivait un stress hors du commun, et il se doutait bien qu’il en payerait bientôt le prix…mais il s’en fichait.

Seth n’avait rien à faire de la possibilité d’un arrêt cardiaque rapide ou d’un problème physique. Il n’avait rien à faire de la possibilité de mourir jeune à cause de tant d’émotions, lui qui savait que sa famille présentait quelques cas de soucis cardiaques. Il n’avait rien à faire de perdre quelques années à cause de ça. Il allait mourir bientôt. Il allait mourir avant demain, même. Alors autant s’amuser et bien finir, non ? Il avait fait sienne cette idée, et il comptait bien la mener jusqu’à son terme.

« Bordel ! On peut pas aller plus loin !
- Merde !
- Putain, Lebrun ! »

L’Anglais avait envie de lancer un regard noir au Français, mais il savait qu’il ne devait pas décoller son regard de la route. Des travaux étaient en train d’être faits juste devant eux, et il leur était possible d’aller tout droit. Toute possibilité pour tourner était aussi impossible vu qu’ils étaient entourés d’immeubles, et seul le demi tour semblait envisageable, à ce moment-là. Mais lui aussi était impossible…du moins, si ils espéraient autre chose qu’une dernière charge héroïque et suicidaire, évidemment.

« Putain, putain, putain…putain ! »

Lebrun tira sur ses cheveux alors que l’Austin Mini continuait d’approcher extrêmement rapidement des travaux. Il connaissait bien Paris, mais il avait oublié que cette zone était en pleine rénovation. Evidemment, maintenant, il s’en rappelait, mais avec l’excitation et la peur, et avec tout ce qui était arrivé depuis moins d’une heure maintenant…ça lui était sortit de l’esprit. Et il se rendait compte maintenant que son manque de mémoire risquait bien de précipiter leurs morts.

« Bordel ! Qu’est-ce qu’on fout ?!
- On fonce. »

Fernando Nunoz avait parlé d’une voix froide et dure.
La main serrée sur son avant bras droit, il n’avait pas dit un mot depuis qu’ils étaient entrés dans le véhicule, assistant impuissant à la course poursuite entre l’Austin Mini et l’hélicoptère qui les pourchassait dans tout Paris depuis quelques minutes. Mais alors que ses compagnons ne savaient pas quoi faire, alors qu’ils semblaient perdus, il avait décidé de rompre le silence pour leur dire quoi faire…ou du moins, leur proposer quelque chose à faire.

« Quoi ?! Mais c’est de la folie !
- Il a raison. On a pas le choix. »

Seth soupira lourdement avant d’appuyer encore plus sur la pédale d’accélérateur. La petite voiture eut un vrombissement de douleur alors qu’on la poussait au maximum, mais alla un petit peu plus vite. Evidemment, les balles des snipers continuaient de rencontrer le sol autour d’eux, mais apparemment, les snipers n’arrivaient pas à accrocher, jusque là, leur véhicule. Ils avaient de la chance…et il valait mieux prier pour qu’elle continue d’être là, pensa l’Anglais alors que l’écriteau des travaux explosait sous l’arrivée de la Smart.

« Bordel ! »

Lebrun se passa les mains sur les yeux alors que Harrison commençait à zigzaguer entre les différents trous faits dans le sol par la compagnie de rénovation engagée par la ville. Il s’agissait d’un exercice extrêmement difficile, rendu encore plus ardu par la vitesse à laquelle ils étaient et surtout par l’hélicoptère qui tentait de les tuer derrière eux.
C’était de la folie, en fait. De la pure folie. Ils étaient trois pauvre paumés au beau milieu de Paris, pourchassés par des mecs chargés de les tuer et prêts à tout pour ça. Ils avaient simplement quelques documents prouvant l’implication de cinq mecs, de cinq supers espions hérités de la Guerre Froide, dans des manipulations génétiques et gouvernements…et ils risquaient leurs vies pour ça. Pour juste quelques papiers. Quelques bouts d’arbres, ouais. Quelques bouts d’arbres qui pourraient changer le monde si ils étaient mis à la portée de tous, en fait…

« C’est presque fini ! »

Le Français, qui semblait être totalement prit dans la folie de l’instant, leva son doigt pour montrer que les travaux prenaient fin dans quelques mètres. Il n’y avait plus qu’une maigre distance entre l’Austin Mini et la fin de leurs soucis, mais même si elle était courte…ça restait quand même extrêmement dangereux. Harrison usait d’un art de la conduite et de l’esquive assez impressionnant, surtout pour quelqu’un qui n’avait plus roulé ainsi depuis plusieurs années. Mais même si il n’avait pas eu une pratique régulière dernièrement, l’homme avait une expérience assez grande et un talent presque inné pour se sortir des situations les plus désespérées. Beaucoup disaient que c’était une sorte de super pouvoir, et depuis qu’il avait commencé à enquêter sur les êtres surhumains que ses patrons avaient torturés, il s’était demandé si lui-même n’était pas un de ces Humains Evolués dont il connaissait maintenant l’existence.
Mais au fond, pensa-t-il alors qu’il évitait un nouveau trou, il s’en fichait. Qu’il soit un de ces types ou simplement un être humain trop chanceux n’importait pas. Il avait une mission à finir. Il devait avertir la population de tout ça. Toutes ces conneries devaient finir…et elles devaient finir très bientôt. Et il était prêt à tout pour ça. Absolument à tout.

« Yeah ! »

Le journaliste poussa une petite exclamation de joie, avant d’être rapidement ramené en arrière par une main puissante. Il avait été pratiquement couché sur le tableau de bord pendant la majorité de la course poursuite, et Fernando Nunoz venait de le recaler contre son siège d’une manière brutale et violente. Il tourna immédiatement son visage vers l’homme qu’il avait rencontré une dizaine de minutes auparavant, n’appréciant pas vraiment ça même si son esprit commençait à perdre le contrôle et à laisser à son corps et à ses émotions le contrôle.

« On n’est pas sauvés. Mieux vaut éviter que vous y passiez, alors restez un peu calme.
- Mais…
- Pas de mais, Lebrun. Ecoutez Fernando. Il a raison. »

Pascal ne comprenait rien.
Pourquoi Seth disait-il ça ? Pourquoi est-ce qu’il le traitait comme ça ? Et surtout, pourquoi est-ce qu’il avait voulu partir avec ce type, ce Nunoz ? Il lui avait tiré dessus ! Il lui avait défoncé l’avant bras avec une de ses balles, et il l’avait quand même amené avec eux ! Pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça ? C’était illogique ! Complètement illogique !

« Mais…
- Oh merde. »

Des balles firent exploser les vitres du côté de l’Anglais, et celui-ci dû lâcher d’une main le volant pour se protéger les yeux. Des petits bouts de verre pénétrèrent dans sa chair et il retint difficilement un gémissement de douleur, tandis que d’autres balles étaient tirées. Les snipers n’avaient toujours pas abandonnés l’idée de les faire passer de vie à trépas, et Harrison accéléré encore. Même si il savait qu’il n’arriverait jamais à battre de vitesse un hélicoptère avec une Austin Mini, au moins pouvait-il essayer, et pouvait-il espérer trouver une échappatoire à cette putain de situation, comme il le pensait si bien…

« On va pas s’en sortir si on continue comme ça.
- Ouais. »

Nunoz avait raison, et l’Anglais le savait. Il ne savait pas comment cet enfoiré avait fait pour échapper au recrutement de John Doe après leur fiasco aux Etats-Unis, mais apparemment, ce type roulait pour la même chose que lui. Il ne lui avait fallu que quelques paroles échangées à l’abri des oreilles du Français pour comprendre que l’Espagnol avait rejoint les rangs des Humains Evolués qui voulaient se venger des cinq salopards, et il avait donc accepté de fuir avec lui…ou plutôt de le suivre dans la fuite. C’était Fernando qui leur avait fournit cette Smart, et il savait qu’il prenait un gros risque en lui faisant confiance.

Mais il ne pouvait faire autrement.
Il était blessé à l’épaule, et celle-ci lui faisait mal malgré l’aspect bénin de la plaie. Nunoz était le seul qui pouvait leur permettre de fuir, et aussi de répondre à ses questions par rapport à Maggie. Maggie…rien que penser à elle lui faisait mal. Il l’avait tuée. Il avait tuée Maggie. Oh, bien sûr, Seth savait qu’il avait été obligé de faire ça, qu’elle n’aurait sûrement pas hésitée elle à les tuer…mais quand même. Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ce qu’il avait fait. Ca lui faisait mal d’y repenser. Ca lui faisait très mal d’y repenser, en fait.

Et se rappeler ce qu’il avait fait à la jeune femme le rendait soucieux, en fait. Soucieux par rapport à Nunoz. Bien sûr, Maggie avait été différente depuis que John Doe les avait rappelés, et il se doutait que les cinq enfoirés avaient fait faire une manipulation mentale à celle qui avait été sa collègue…mais quand même. Il la connaissait comme Fernando, et il pouvait donc se poser des questions sur l’homme qui était juste derrière lui.
Pouvait-il lui faire confiance ? Pouvait-il mettre sa vie et celle de Lebrun entre ses mains ? Pouvait-il prendre le risque de le croire et de lui livrer les informations pour qui il avait dû tuer et sacrifier ? Pouvait-il accepter de tout miser, de miser sa vie et sa mort glorieuse sur une confiance donnée en un mec qu’il ne connaissait que trop peu finalement ?

L’Anglais soupira lourdement alors qu’il faisait tourner la voiture sur la gauche. Il n’avait pas le choix. Il devait croire en Nunoz. Il devait lui faire confiance quand il lui assurait qu’il était avec lui. Il ne pouvait faire autrement, malheureusement. Il avait grillé tous ses jokers. Et il avait bien besoin d’une nouvelle carte pour finir le tour et gagner la partie avec son bluff…

« On va s’arrêter.
- Quoi ?! »

Lebrun se tourna immédiatement vers le conducteur. Lui qui tenait les quelques documents sauvés par Seth quelques minutes auparavant de peur qu’ils ne s’envolent ou ne soient détruits ne comprenait pas. Qu’est-ce qu’il venait de dire ? Il voulait s’arrêter ? Il voulait arrêter l’Austin Mini ? Mais il était complètement fou ou quoi ? Est-ce qu’il savait qu’un hélicoptère était en train de les canarder ? Est-ce qu’il savait qu’ils allaient se faire massacrer dès qu’ils sortiraient d’ici ? Est-ce qu’il savait tout ça, oui ou non ?!

« Mais…Mais…
- C’est la solution, Lebrun.
- Mais c’est de la folie !
- Ouais. C’est bien pour ça que ça va fonctionner. »

Nunoz prit alors le relais, tandis que les snipers continuaient d’essayer de tirer sur la petite Smart conduite par l’Anglais. Celui-ci livrait des trésors de conduite tandis qu’ils remontaient tout Paris, tentant de dépasser le plus de véhicules possibles tout en évitant au maximum les passants, ceux-ci criant avant d’appeler la police vu la scène de film hollywoodien qui se déroulait devant leurs yeux.

« Oui. Ils croient que nous allons continuer à fuir longtemps, en espérant les semer. Et ils espèrent nous avoir par la baisse de concentration de Seth. Ce qui va arriver tôt ou tard, d’ailleurs. Mais ils ne penseraient jamais que nous pourrions nous arrêter, sortir de la Smart et essayer de nous enfuir à pied. Ou essayer de les avoir.
- Essayer de les avoir ?!
- Oui.
- Mais vous êtes des malades ! »

Fernando et Seth sourirent en même temps à ce moment-là, ce qui intensifia le sentiment de malaise que ressentait le journaliste depuis que ces deux hommes s’étaient retrouvés. Ils semblaient être complices, avoir une sorte de lien secret obscur entre eux, et il n’aimait pas ça. Il n’appréciait pas vraiment d’être mit de côté, surtout dans une telle affaire où il allait risquer sa carrière, sa vie et celle de ses proches…

« Totalement, Lebrun. Totalement. »

Harrison fit un très violent dérapage dans une rue déserte et de taille moyenne. L’hélicoptère n’était qu’à quelques mètres derrière eux, et les balles continuaient de voler autour d’eux, entrant dans le véhicule comme elles l’avaient plus ou moins fait durant tout leur périple. Heureusement, l’Austin Mini était une voiture assez solide et résistante, mais il savait bien que quelques tires de plus, et elle se transformerait en une véritable bombe. Il arrêta donc le véhicule, avant d’ouvrir violemment la porte et d’en sortir le plus rapidement possible.

« Tout le monde dehors ! »

Le journaliste sortit en trombe de sa place alors que Nunoz avait plus de difficulté, devant donner un grand coup dans la porte du coffre pour sortir de celui-ci, vu qu’il avait dû s’y mettre de par les deux seules places disponibles dans la voiture. Tous trois commencèrent alors à courir vers les immeubles autour de la rue, tandis que les balles pleuvaient encore plus rapidement et dangereusement qu’avant autour d’eux. Les deux snipers avaient envie d’en terminer maintenant avec les trois hommes qu’ils devaient tuer, et même si ils n’avaient pas réussis jusque là à les avoir, ils étaient bien décidés à rectifier le tir…et à le rectifier dès maintenant.

« Bordel ! »

Seth se jeta dans l’ombre d’un immeuble, mais son mollet droit fut touché par une balle. Encore une fois, il serra les dents tandis qu’il roulait sur le sol, relevant assez vite son visage pour voir si ses compagnons s’en étaient sortis ou non. Le Français et l’Espagnol étaient allés de l’autre côté, et ils ne semblaient pas avoir été touchés. Il poussa un ouf de soulagement tandis qu’il sortait son flingue et remettait quelques balles dedans.

Bien, pensa-t-il à ce moment-là. Il était temps de remonter au score.






« Nunoz, Harrison et Lebrun vont bientôt nous quitter.
- Bientôt ?
- Oui, bientôt.
- Je pensais que c’était déjà réglé.
- Cela prend apparemment du temps.
- Je n’aime pas ça.
- Moi non plus.
- Et les autres non plus n’apprécieront pas.
- Je sais. Mais nous ne leur dirons pas de suite.
- Tu veux leur cacher des choses ?
- Nous l’avons souvent fait.
- Ce n’est pas pour ça que j’apprécie ces méthodes.
- Je sais. Mais c’est indispensable.
- Ils vont venir, tu sais.
- Oui. Et ils vont vouloir nous tuer.
- Cela peut se comprendre.
- Evidemment. Mais ce n’est pas pour ça que je vais les laisser faire. J’ai passé trop de temps à bâtir ce que nous avons désormais pour ça.
- Et le tour d’honneur que notre ami désire ?
- Le fait de finir ça en beauté et d’arrêter après ?
- Oui.
- Laisse-moi rire.
- Pourquoi ?
- Je ne veux pas abandonner tout ça.
- Moi non plus.
- Il vieillit. Il veut nous faire perdre ce que nous avons. Et je ne suis pas d’accord.
- Moi non plus. Qu’allons-nous faire, alors ?
- Nous pouvons le réduire au silence. Et notre dernier collègue aussi.
- Il n’a rien dit, lui. Il n’a pas proposé de nous retirer.
- Mais il n’est pas contre.
- Certes.
- Nous allons les tuer, mon ami.
- Oui. Et je sais comment.
- Ah ?
- Oui. Nous allons utiliser nos créatures.
- Comment ça ?
- Nous allons leur donner ce qu’elles veulent.
- Hum…
- Elles désirent notre mort. Elles veulent quatre cadavres de vieux espions de la Guerre Froide. Et c’est ce que nous allons leur donner.
- Quatre cadavres ?
- Oui. Deux faux, et…
- Deux vrais ?
- Oui.
- J’aime cette idée.
- Je m’en doutais. Commençons à la mettre en œuvre, alors… »






« Mais qu’est-ce qu’il fout ?! »

Lebrun n’en croyait pas ses yeux.
Ca faisait à peine quelques secondes que lui et Nunoz étaient derrière un immeuble à essayer de se protéger des tirs de rafales des snipers qui semblaient avoir des balles infinies, et qui surtout n’étaient pas inquiétés par la police étrangement, et voila qu’il voyait Seth Harrison lever son arme vers l’hélicoptère ! Ce taré d’Anglais voulait descendre un tel appareil avec juste un putain de flingue ! Il était complètement taré !

« Il est complètement dingue !
- Lebrun… »

L’Espagnol était juste derrière lui, observant la situation comme le journaliste. Il tenait deux armes dans les mains, et le Français savait qu’elles étaient chargées et qu’il n’hésiterait pas à tirer. Une certaine tranquillité s’échappait de son être, même si il sentait que l’homme à ses côtés avait un côté fragile. Il ne pouvait pas savoir comment ou pourquoi, mais il était sûr que ce Nunoz n’était pas aussi confiant et aussi sûr de lui qu’il voulait le montrer. Mais il chassa rapidement ces pensées de son esprit pour se concentrer sur la situation qu’ils étaient en train de vivre, et sur la folie qui s’abattait sur eux.

« …pour une fois, t’as pas tort. »

Il soupira lourdement à côté de Pascal, et celui-ci sentait qu’il ne savait pas quoi faire. Fernando était aussi blessé, il avait mal à la main même si il tenait entre ses doigts une arme, et il n’avait apparemment pas la moindre idée de comment gérer tout ça.
Mais, après tout, il ne pouvait pas lui en vouloir : qui pourrait bien trouver une solution à ce qu’ils étaient en train de vivre ? Qui pourrait savoir comment stopper un putain d’hélicoptère qui les canardait, alors qu’ils n’avaient que quelques armes et aucune correcte pour détruire un truc comme ça ? Qui pourrait bien les sauver, dans une telle situation ?

Lebrun connaissait la réponse : personne. Et ce n’était vraiment pas quelque chose qui lui faisait plaisir, à ce moment-là…

« Il va se faire tuer…
- Ouais. Ca m’en a tout l’air. »

Il sentit Nunoz soupirer alors que Harrison commençait à tirer sur l’hélicoptère. Il tentait d’être le moins à découvert possible, mais tous deux savaient bien que très bientôt, une balle des snipers allait le toucher. Leurs ennemis devaient l’avoir vus maintenant, et ils allaient concentrer leurs efforts sur lui. Il était condamné. Cet enfoiré était condamné, et il le savait…au moins inconsciemment.

Ce fut au tour du Français de soupirer à ce moment-là.
Il regardait la scène et il savait que Seth allait mourir. Même si celui-ci voulait se battre, même si il espérait évidemment s’en sortir, il avait compris qu’au fond, ça ne dérangerait pas forcément l’Anglais d’y passer. Il lui avait donné les documents, il l’avait confié implicitement à Nunoz…Lebrun avait désormais toutes les cartes en main pour faire éclater la vérité. La mission de Harrison était terminée, au fond. Même si des doutes subsistaient sur Fernando, sa mission était globalement terminée, normalement. Et il pouvait donc mourir. Et il pouvait donc avoir sa fin glorieuse.

Mais ça n’allait pas arriver. Ou du moins, pas maintenant.

En effet, alors que les snipers essayaient de l’atteindre et allaient bientôt y parvenir, alors que Seth lâchait toutes ses maigres balles sur l’immense hélicoptère devant eux…celui-ci explosa. Une roquette fut tirée quelques mètres derrière l’énorme appareil, le détruisant en quelques instants à peine, faisant tomber d’énormes débris sur le sol dans un déluge de flammes et de cendres.

« Oh nom de dieu… »

Pascal ne put s’empêcher de dire ça lorsqu’il vit l’hélicoptère exploser. Ses yeux s’agrandir alors que sa mâchoire se décrochait sous le coup de la surprise. Il ne restait désormais plus rien de l’appareil qui les avait tant menacés, et alors que le feu régnait encore sur la carcasse au sol de l’engin, l’homme qui avait tiré et qui les avait sauvés passa entre les flammes pour s’approcher d’eux.

Il sentit immédiatement Nunoz se raidir derrière lui, mais il ne comprenait pas bien pourquoi. Le journaliste entendit les bruits caractéristiques des sécurités enlevées des armes, et il comprit qu’il y avait un problème…qu’il y avait même un très gros problème, vu l’attitude de l’homme à ses côtés.

« Mais…Mais qui est-ce… ?
- Je le connais. »

Fernando soupira alors qu’il levait ses deux armes devant lui, son avant bras continuant de saigner mais ne semblant plus le gêner à ce moment-là.

« C’est Doe. C’est John Doe. C’est ce putain d’enfoiré de John Doe… »

Le Français soupira encore une fois en entendant ça. Apparemment, la merde dans laquelle il était venait de devenir plus grosse encore qu’auparavant…Comme si ça suffisait pas, pensa-t-il en voyant Nunoz et Harrison se diriger vers le nouvel arrivant, les armes levées et menaçantes…
  #111  
Vieux 13/04/2007, 09h44
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On peut dire que c'est un chapitre "sur les chapeaux de roues" !

Je vois de plus en plus mal comment cela pourrait se terminer bien... mais finalement, comme peu de personnages sont réellement sympathiques, ce n'est pas trop graves...

A mon avis, tu approches de + en + le niveau "nouvelles", mais cela va impliquer des contraintes de "scripting"... Par exemple, Austin Mini, c'est BMW, pas Smart ([URL="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mini"]http://fr.wikipedia.org/wiki/Mini[/URL]).

Et la poursuite en hélico, tu le dis toi même, c'est très hollywoodien (il manque juste Tom Cruise), mais çà, c'est les règles du jeu...

Encore bravo, en tous cas, et vivement la suite.
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  #112  
Vieux 13/04/2007, 11h06
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Merci pour ton avis. Je sais comment ça va se finir et j'espère que ça vous plaira, mais en tout cas je trouve mon idée pas mal, donc normalement ça devrait bien passer.
Merci aussi pour le fait que j'approche des nouvelles. Pour la Mini et la Smart, en fait, au départ, j'avais écris qu'ils étaient dans une Smart, mais je me suis rappelé au bout d'un gros moment qu'il était impossible pour Nunoz d'être derrière Harrison et Lebrun, et donc j'ai dû tout changer. Apparemment, j'ai dû oublier un "Smart" quelque part...:pfff:
  #113  
Vieux 13/04/2007, 12h12
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Un bon équilibre entre action / tension, peut être un descriptif un peu trop étoffé à certains moments. Mais cela ne gache pas l'ambiance d'une fin iminente.
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Vieux 13/05/2007, 19h20
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Après environ un mois, voici l'avant-dernier épisode de Projet W. J'espère que ça vous plaira, j'ai tenté de donner des réponses aux questions qui peuvent se poser tout en donnant une dynamique à ce numéro. Bonne lecture.

[B]Episode #19 : Stratégies.[/B]

« Seth…j’aime pas ça.
- Moi non plus.
- Qu’est-ce qu’on fout ici, alors ?
- On essaye de survivre. C’est la seule chose qu’on puisse encore faire. »

Seth Harrison et Pascal Lebrun étaient dans une petite pièce simple d’un appartement parisien, un deux pièces perdu près de la gare de l’Est. Le premier avait l’épaule et le mollet bandés, et une balle ensanglantée traînait sur la table à côté du lit sur lequel il se reposait. L’opération avait été douloureuse, mais il avait été obligé de s’arracher lui-même le petit objet vaguement ovale de sa chair. Il ne faisait pas confiance aux autres…il ne faisait pas confiance à grand monde, en fait.

Ca faisait environ deux heures qu’ils étaient dans cet endroit, et midi s’approchait lentement. Pourtant, aucun des deux hommes ne pensait à manger, ou bien à se reposer un peu au milieu de la journée…ils avaient bien d’autres choses en tête, et elles étaient beaucoup plus importantes que retrouver des forces.
Elles étaient bien plus importantes que leurs vies, en fait, et ces deux-là l’avaient compris quelques heures auparavant quand ils avaient échappés à la mort : ils ne s’étaient pas battus pour survivre, ils s’étaient battus pour que vérité soit faite.

Et désormais, ils étaient encore plus prêts à tout pour ça qu’auparavant. Ils n’en étaient donc que plus dangereux encore.

Néanmoins, malgré leurs extrêmes déterminations et leurs envies de faire tomber, enfin, le conseil secret des espions qui étaient à la tête de l’ONU, d’autres choses les troublaient. A commencer par l’identité de leur sauveur…à commencer par John Doe. Celui qu’ils devraient normalement devoir tuer pour arriver à leurs fins, et qui était venu les aider au moment le plus critique qui soit, alors qu’ils devaient affronter un hélicoptère remplit de snipers voulant s’amuser avec eux.

Et ça, le fait que Doe les ait sauvé, le fait qu’il soit venu détruire l’appareil et les ait amené dans cet appartement neutre et anonyme pour qu’ils soient protégés des hommes qu’il devait normalement mener à leurs trousses…ils avaient du mal à le comprendre et à l’accepter.
Ils avaient même tellement de mal qu’ils avaient demandés à Fernando Nunoz de tenir en joue John Doe pendant que Seth s’arracherait sa balle, pour pouvoir apprendre l’interroger.

Mais, au fond, aucun ne savait vraiment quoi faire à ce moment-là. Pascal Lebrun n’était qu’un « simple » journaliste qui avait donné sa vie et sa carrière à la découverte des sombres secrets du monde, et même si il avait très souvent échappé aux dangers inhérents à son travail, ça…ce n’était pas vraiment quelque chose qu’il connaissait.
Après tout, même si il savait beaucoup de choses et qu’il avait en sa possession des informations propres à changer réellement le monde, il n’avait aucune idée de comment aborder le cas John Doe, cet homme sur qui les documents qu’il avait disaient clairement qu’il était un Humain Evolué à la solde de leurs ennemis…et accessoirement un homme mort plus d’une douzaine de fois, et revenu étrangement à la vie.

Pour le Français, tout ça relevait de la science fiction, et il était donc totalement perdu. Il espérait que Seth Harrison arriverait à trouver une idée, une conduite à adopter face à cette chasse dans laquelle ils étaient les proies, mais malheureusement, il était aussi perdu que lui, même si l’Anglais s’efforçait de le cacher.
Celui-ci était aussi étonné que le Français de voir que son ancien patron était venu les sauver, et qu’il se proposait de les aider à vaincre ses propres chefs. Sa conduite était incompréhensible au premier abord, mais certains souvenirs commençaient lentement à refaire surface dans son esprit, et des éléments de réponse apparaissaient, même si ils semblaient extrêmement flous.

Tout d’abord, même si Doe avait toujours affiché une grande loyauté envers ses employeurs, certains des ordres qu’on lui avait donnés ne lui avaient pas plus. Ca se voyait, ça se sentait, et Seth s’était alors fait la réflexion sans chercher plus loin. Son coup de stress, aussi, après la déroute de la mission de protection face au Mage pouvait aussi, finalement, être vu comme une pseudo rébellion, vu qu’il voulait absolument protéger une équipe vouée à disparaître face à ses chefs.
En plus, le fait qu’il n’ait pas utilisé toutes les armes et les moyens les plus absolus contre lui à la Haye, alors qu’il aurait pu et dû tout faire pour le stopper…ça pouvait aussi montrer qu’il réfléchissait de lui-même, et qu’il pouvait ne pas être totalement d’accord avec le conseil secret, surtout qu’il pouvait en avoir assez d’être utilisé et maltraité avec son pouvoir étrange et quelque peu terrifiant de ressusciter. Ca ne devait pas être plaisant de mourir autant pour des enfoirés…

Mais, au fond, ça ne suffisait pas vraiment pour expliquer pourquoi il changeait de camp maintenant, alors qu’ils étaient les plus faibles et voués à une disparition pleine de panache, mais à une disparition quand même. L’Anglais ne comprenait vraiment pas la décision et le comportement de l’homme qui était venu le chercher en Afrique, et il n’aimait pas ça. Surtout pas avec tout ce qu’il savait sur lui avec les documents volés aux Pays-Bas…cet homme était trop dangereux et mystérieux pour lui faire confiance aussi facilement.

« On va aller parler à Doe.
- Maintenant ?
- Ouais. »

Avec difficulté, l’adrénaline ayant quittée son corps et la souffrance étant revenue violemment dans ses veines et son esprit, l’agent secret s’assit sur le lit et se tourna vers le bord de celui-ci. Un rictus de douleur apparut sur sa face fatiguée, mais il se reprit rapidement, faisant appel au souvenir de la mort de Maggie pour se motiver et reprendre des forces…et ça fonctionnait évidemment, tant son sentiment par rapport à la jeune femme était fort, comme son envie de vengeance face à ceux qui l’avaient forcés à la tuer.

« Il est temps de savoir certaines choses. »

Il se leva donc, renfila son pantalon et s’approcha de la porte. Suivit par Pascal Lebrun, il la franchit donc, son regard froid et dur planté dans la pièce dans laquelle ils entraient. Il devait avoir les réponses à ses questions. Il devait savoir comment Maggie avait été manipulée. Il devait savoir comment Doe pouvait survivre à toutes ses morts. Il devait savoir pourquoi le conseil secret tentait de les tuer maintenant, alors qu’avant ça avait été moins visible.
Il devait savoir où étaient ces enfoirés, aussi. Et il devait le savoir dès maintenant.






« L’opération a échouée.
- C’est impossible.
- C’est malheureusement ainsi.
- Mais comment est-ce que cela a pu arriver ? Nos troupes sont parmi les plus expérimentées de la planète. Nous avons des dizaines d’hommes habitués à tuer avec nous. Ils sont craints dans le monde entier. Comment ont-ils pu échouer à assassiner trois bêtes humains ? Et à les perdre après ?
- Déjà, nous n’avons pas envoyés toutes nos équipes.
- Pourquoi ?
- Oui, pourquoi ? Ca aurait été plus rapide et plus efficace.
- Vous êtes sérieux ?
- Et bien…oui. C’est une question primordiale. Et je te rappelle que c’est toi qui étais chargé de cette opération. Nous te tenons pour responsable de cet échec.
- Je n’arrive pas à y croire…
- Tu devrais pourtant. C’est une faute grave que tu viens de faire.
- Pas autant que vous.
- Quoi ?
- J’avoue ne pas comprendre…
- Moi si.
- Ah ? Qu’est-ce qu’il veut dire, alors ?
- Il veut dire que vous êtes deux vieux stupides et séniles. Envoyer toutes les équipes à Paris aurait ruiné notre couverture et n’aurait servit qu’à nous mettre en mauvaise posture face à la France. Et son gouvernement n’acceptera pas ça.
- Exactement. Nicolas me tient déjà à l’œil, ça aurait été stupide. Comme votre réaction.
- Mais…
- Mais je ne vous permets pas ! J’ai monté ce groupe avec vous, rappelez-vous !
- Moi aussi, j’étais là. Et je vous ai sauvé la vie à tous les temps plus de fois que vous ne pouvez vous en rappeler.
- Je sais. Mais ce n’est pas pour autant que ça change quelque chose.
- Mais…
- Il a raison. Vous êtes vieux.
- Vous êtes plus âgés que nous…excusez-moi de rire devant un tel argument.
- Vous êtes vieux dans vos têtes. Vous pensez à votre retraite, vous pensez à céder la main…vous êtes vieux et fatigués. Vous nous faites honte.
- Mais je ne te permets pas de dire ça ! Je suis encore autant alerte que vous deux, et je suis meilleur que vous dans bien des choses !
- Mais tu es vieux. Tu n’as plus le feu sacré. Et ça nous amène à notre décision.
- Votre décision ? Et c’est quoi ?
- Je sais déjà ce qu’ils vont dire. Ils veulent nous remplacer.
- Je ne me laisserais pas faire ! Je…
- Tu ne vas rien faire du tout. Et non, nous n’allons pas vous remplacer.
- Ah oui ? Alors qu’elle est votre grande décision ?
- Nous allons vous tuer. Et nous occuper seuls de ce que nous avons créés.
- Très drôle. Reste sérieux, s’il te plaît.
- Nous le sommes.
- Je ne peux le croire. Vous n’oserez jamais.
- Vous n’y arriverez pas.
- Ah oui ? Vous êtes sûrs ?
- Oui. Nous nous connaissons depuis trop d’années pour ça.
- C’est que vous deviez mal nous connaître, alors… »






« Je veux des réponses, John. Et je les veux maintenant. »

Seth et Pascal étaient dans la deuxième pièce de l’appartement trouvé par John Doe pour les loger et échapper aux hommes qui voulaient les tuer…à ses hommes, finalement. Lui était d’ailleurs assit dans un canapé en cuir, avec en face un Fernando Nunoz avec un Desert Eagle dans la main et pointé vers l’ancien chef de l’agent secret anglais qui venait d’entrer.

« Vous avoir sauvés la vie n’est pas suffisant ?
- Non.
- Ah. »

Doe souriait.
Les jambes croisées, les bras collés contre le canapé, il semblait très tranquille et zen, ce qui changeait de l’Espagnol à ses côtés, tout en tension et en rage contenue. John jouait de ça, évidemment, et Harrison se dit alors que son ancien camarade dans leur ancien groupe avait dû faire preuve d’une grande patience pour supporter ce type qu’il n’avait jamais apprécié…et à qui il avait bien envie, lui aussi, de régler son compte maintenant.

« C’est un souci. Je n’ai pas vraiment envie de parler.
- Ah oui ? »

L’Anglais s’approcha calmement de son ancien chef, habillé comme à son habitude tout en noir. Lebrun allait s’asseoir aux côtés de Nunoz, qui visait toujours l’employé du conseil secret, ne voulant pas que celui-ci fasse un sale coup, et étant prêt à chaque instant à le tuer…autant pour éliminer une menace potentielle que pour s’accorder un petit plaisir qu’il jugeait mérité.

« Ouais. Je suis venu vous sauver, je me suis mis en danger. Je suis autant recherché que vous, maintenant. Il faudrait voir à ne pas pousser, non ?
- Non. Je ne suis pas d’accord. »

Seth le regarda dans les yeux pendant quelques instants, avant de mettre sa main dans son dos, et d’en ressortir une arme à feu. Extrêmement rapidement, il frappa ensuite avec la crosse la tempe de son ancien patron, celui-ci ne pouvant se protéger à cause de sa surprise et de son incompréhension face au geste qu’il subissait.

« Je ne suis pas d’accord du tout. »

Après ce premier coup, il lui en donna un second, ses « associés » ne bougeant pas d’un pouce. Fernando n’avait aucune envie d’aider celui qui avait dissout son équipe et l’avait presque fait tuer en le renvoyant chez lui, et Lebrun, après avoir apprit tout ce qui était dans les documents qu’il serrait toujours contre lui sur cet Humain Evolué, n’avait pas non plus le désir de le protéger.
John Doe était un monstre et une ordure. Il devait payer pour ce qu’il avait fait.

« Ah putain…Seth…
- Pas de ça. Tu vas me dire ce que je veux savoir.
- Nan…Putain…Ca fait mal… »

Doe se tenait les tempes, celles-ci saignant abondamment à cause des coups infligés par son ancien employé, qu’il avait malheureusement fait renvoyer en Afrique après la déroute de leurs premières missions. Ses yeux étaient fermés, et il sentait que tout tournait autour de lui, même si il était encore conscient…pour le moment.

« Dis-moi ce que je veux savoir. Dis-moi pourquoi Maggie a essayée de me tuer. Dis-moi pourquoi tes enfoirés de patrons se bougent seulement le cul maintenant. Dis-moi pourquoi t’es là. Pourquoi tu nous as sauvés. Dis-moi tout ça, John. Dis-moi où sont tes patrons, aussi. Et je te laisserais peut-être vivre.
- Tu…bluffes… »

Il releva des yeux rougis par la douleur et le bourdonnement dans sa tête vers Harrison. Il lui lança un regard extrêmement noir alors que le sang coulait toujours le long de ses doigts, et qu’il parlait d’une voix faible, mais où la détermination se lisait malgré tout.

« T’oseras jamais…Tu…tu comptes trop sur…moi…
- Ah ouais ? »

L’Anglais enleva la sécurité de son arme et posa le canon sur le front de Doe. Celui-ci ne bougea pas, mais ses yeux allaient et venaient de l’arme jusqu’à l’Anglais. Sa confiance s’évapora alors, tandis qu’il comprenait que l’homme qui tenait le flingue était extrêmement sérieux…et qu’il allait vraiment le tuer si il ne faisait pas ce qu’il voulait.

Et là, alors, John Doe eut peur. Lui qui avait toujours essayé d’être le plus sérieux, le plus froid possible. Lui qui avait toujours tenté d’être le meilleur pour être digne de ses patrons. Lui qui avait toujours tout fait pour pouvoir être la parfaite arme que désiraient ses chefs…il avait peur. Il avait peur pour sa vie.

« Je…Vous n’allez pas le laisser faire ça… ? »

Un seul regard à Fernando Nunoz et à Pascal Lebrun lui fit comprendre que sa cause était perdue à ce moment-là. Il soupira donc lourdement, la douleur faisant presque exploser son crâne. Il regarda à nouveau Seth Harrison et parla d’une voix fatiguée, le canon toujours posé contre son front.

« Okay…je vais parler…
- Bien. Dépêches-toi, alors.
- Enlève ça d’abord…
- Nan. Je ne veux pas que tu me fasses un coup de pute. T’es un enfoiré, John. Et là, tu comprends qu’avec tout ce que j’ai vécu, je te ferais péter la cervelle sans remords si tu vas pas dans mon sens. Alors parle. Et parle vite. »

Doe déglutit lentement en comprenant que sa situation était vraiment compliquée, avant de reprendre la parole, arrivant un peu mieux à énoncer ses mots, même si la souffrance était encore présente, mais beaucoup moins forte que la peur qui s’était installée en lui depuis quelques secondes.

« Okay…Maggie a été manipulée. Mais je ne sais pas comment.
- Ah ouais ? Toi, John Doe, tu ne saurais pas certaines choses ?
- Je ne siège pas au conseil, Seth. Je ne suis qu’un larbin. »

Il déglutit à nouveau.

« Maggie est passée au Département Psy, c’est tout ce que je sais. Apparemment, elle n’a pas été renvoyée en Irlande, comme toi en Afrique, Seth, ou toi en Espagne, Fernando. Elle a été gardée par mes chefs, et ils ont ordonnés qu’on change son esprit pour en faire un de leurs soldats zombies.
- Soldats zombies ?
- Oui. Ce sont des hommes et des femmes dont l’esprit a été détruit par un conditionnement mental violent, et ils sont désormais des robots au service du conseil. Ils ne sont plus eux-mêmes, juste des armes humaines.
- Et on a fait ça à Maggie ?
- Apparemment. Ils devaient vouloir avoir un agent infiltré au cas où le groupe se reformerait, ou au cas où vous refaisiez parler de vous.
- Super la paranoïa.
- N’oublie pas de qui nous parlons, Seth. »

L’Anglais acquiesça. C’est vrai que venant de la part de gens manipulant le monde depuis des décennies et étant capables de faire pratiquer des tortures affreuses sur des hommes et des femmes innocents, simplement pour avoir une meilleure prise sur la planète et ses affaires, il n’y avait plus grand-chose à espérer au niveau de la conscience et de la morale…surtout quand ils devaient protéger leurs arrières.

« Ouais. Continue.
- Sur Maggie ?
- Si tu as encore des choses à dire, ouais.
- Après l’opération avec Fulo, je l’ai récupérée, et on m’a ordonné de la garder emprisonnée. C’est ce que j’ai fait, mais je l’ai observé pour savoir ce qui n’allait pas, et c’est là que j’ai pu apprendre qu’elle était passée au Département Psy.
- Pourquoi ?
- Ceux qui en sortent ont une façon de dormir et de manger spécifique. Personne n’a jamais comprit le pourquoi de cet effet secondaire, mais si je rajoute ça au fait qu’elle était beaucoup plus froide qu’avant, je suis vite arrivé à mes déductions.
- Ça se tient.
- Et après, on m’a ordonné de venir vous rechercher. Avec Maggie.
- Et c’est là où tu vas sortir ta meilleure argumentation pour me convaincre de ne pas te tirer une balle dans le crâne, John.
- Pourquoi ?
- Parce que j’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre et à accepter que l’enfoiré qui a tout fait pour m’arrêter et me tuer jusque là change aussi vite d’avis et nous protège. Ça pue le piège, mec. Ça pue le double jeu. Et j’aime pas ça, sauf quand c’est moi qui le fait. »

L’Anglais appuya plus fortement son arme sur le front de son ancien patron, et celui-ci déglutit encore une fois. Cela attira l’attention de Harrison et de Lebrun, les deux seuls à savoir que Doe était apparemment immortel, vu qu’il avait été tué plusieurs fois et qu’il en était revenu. Pourquoi était-il autant mal à l’aise ? Pourquoi semblait-il avoir si peur de mourir ?

Ca n’était pas normal, vu ses capacités. Et ça ne leur plaisait pas du tout, même si aucun ne savait que l’autre pensait exactement comme lui.

« Je…C’est pas simple à expliquer, Seth.
- Essaye. Avec des mots, ça aide. »

Un petit sourire apparut sur le visage de Pascal Lebrun suite au trait d’humour acide de son nouvel ami. Même si ils étaient dans une situation extrêmement difficile, même si il ne savait pas si il pourrait survivre à tout ça et qu’il était perdu dans ce beau bordel avec des quasi inconnus, il se sentait…bien.

C’était étrange et anormal, mais le Français se sentait bien, heureux. Il avait voulu devenir journaliste pour changer le monde et tenter de l’améliorer, mais il n’était jamais parvenu à le faire vraiment, gêné par la géopolitique et les pressions exercées contre ses employeurs. Il tentait donc de faire ce qu’il pouvait, mais il avait été bien trop seul, et au final, ses actions n’avaient pas faits grand-chose, juste le placer comme une épine dans le pied de ceux qui dirigeaient le monde en secret.

Mais là…là, c’était différent.
Avec Seth et maintenant Nunoz, même si il ne lui faisait pas confiance, ils voulaient vraiment faire quelque chose. Ils étaient en train de rendre fous ceux qui étaient les pires monstres de la planète, et même si ils ne parvenaient pas à faire éclater la vérité…au moins auraient-ils faits mal à leurs ennemis. Au moins ils auraient été inquiets. Au moins ils se seraient sentis faibles et fragiles à cause de leurs actions.

Et ça, faire ça à ceux qui n’avaient plus eu peurs depuis des années, ceux qui se pensaient au-dessus des lois…c’était bien. C’était peu, mais c’était bien. Et même si Pascal allait se battre bec et ongles pour pouvoir réussir à les faire tomber, il mourrait heureux et fier de lui si il y passait avant d’y être parvenu.
Et il aimait cette idée, admit-il en regardant Doe tenter d’éponger le sang de ses tempes avec ses manches, sans succès pour le moment.

« Et bien…disons que je ne suis pas d’accord avec tout.
- Comment ça ?
- Je sais ce qu’ont fait mes patrons avec les Humains Evolués. Je sais ce qu’ils veulent faire encore. Je sais qu’ils ne reculeront devant rien, et qu’ils feront tout pour vous stopper. Et…et moi, je n’en ai pas envie.
- Pourquoi ?
- Je sais pas. L’impression que votre combat est bon…
- Arrête tes conneries.
- Quoi ?
- Arrête tes conneries d’ado’ pré pubère.
- Mais…
- Pas de mais, connard. Sois honnête pour une fois. Dis-moi pourquoi tu nous as aidés, et pas simplement tes conneries apprises par cœur. »

Doe afficha un mauvais sourire, à ce moment-là. Nunoz serra encore plus fort ses doigts autour de la crosse de son arme tandis que Lebrun sentait que quelque chose n’allait pas. Un mauvais pressentiment le prit alors, tandis que Harrison continuait à parler, étant un peu plus rigide qu’auparavant, comme si lui aussi était conscient d’un changement dans le comportement de celui qu’il visait, même si seul un étrange sourire était apparu sur sa face.

« Tu veux vraiment savoir pourquoi ?
- Ouais. Ou je te flingue.
- Je… »

John hésita alors.
Le Français pouvait très bien voir, à ce moment-là, que se jouait un combat intérieur chez celui sur qui tous les regards étaient tournés. Il ne comprenait pas très bien, d’ailleurs, pourquoi un type échappé du Projet W, nommé apparemment selon le Professeur Wagner dont les travaux ont influencés ses successeurs, et qui pouvait survivre à une douzaine de mises à mort avait peur.

Après tout, même si la perspective de se prendre une balle dans la tête n’était pas réjouissante, il avait déjà survécu à pire, non ? Il était encore là, revenu à la vie comme par miracle, même si le journaliste savait que ça venait de son étrange code génétique. Il ne comprenait pas comment l’ADN pouvait faire en sorte de survivre à la Mort, mais il n’était pas scientifique après tout, et il pouvait vivre en ignorant ça.
Par contre, il avait plus de mal à ne pas comprendre l’attitude de John Doe…et il n’aimait pas ça, d’ailleurs. Ca ne sentait vraiment pas bon, et il se tenait sur le qui vive, même si il se doutait bien que lui ne pourrait pas faire grand-chose en cas de problème.

« Je ne veux pas mourir, Seth. J’ai toujours détesté cette idée. Mais j’obéis aux ordres.
- Aux ordres ? »

Harrison se tourna rapidement et regarda Lebrun pendant quelques instants. Une seule pensée arriva dans leurs esprits alors que les paroles de Doe raisonnaient encore dans leurs têtes, en même temps que la vision des yeux très sincères de cet Humain Evolué au moment où ils les disaient : il disait vrai. Et donc, il ne savait pas qu’il avait ressusciter plusieurs fois.

L’incompréhension régnait donc en eux, en même temps que leurs cerveaux fonctionnaient au maximum suite à cette information. Il ne savait pas. Donc soit son pouvoir zappait ses souvenirs, soit on le lui avait fait oublier. Donc il ne pouvait pas vouloir trahir pour cette raison. Donc il n’avait sûrement pas trahi, et il ne savait pas qu’il était un Humain Evolué, ou l’avait oublié.
Donc ils étaient dans la merde. Encore plus qu’avant.

« Oui. Aux ordres.
- Quels ordres ? »

Le sourire de Doe revint lentement, malgré la menace des deux armes plantées vers lui.

« Tu m’as bien demandé de te dire où sont mes chefs, non ?
- Ouais…
- Ils sont ici, Seth. Je les ai amenés ici. Content ? »

Soudain, la porte de l’appartement explosa, et Seth, Fernando et Pascal comprirent que leur fin pessimiste de charge suicidaire allait très certainement devenir réelle, malheureusement.
  #115  
Vieux 14/05/2007, 19h15
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Et bien pas besoin de longues lectures pour se remettre dans le bain : on est vite dans le vif du sujet.

Un bon interrogatoire, une mystérieuse discussion en plein milieu, toujours du suspense... Encore un épisode qui est agréable à lire et qui appelle le suite.

Chose assez rare chez toi, quelques lourdeurs de style (" leur fin pessimiste de charge suicidaire" est une atrocité), mais je vais mettre ça sur le compte des exams...
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  #116  
Vieux 15/05/2007, 18h36
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Oui, c'est vrai que c'est assez laid. Ca vient peut-être de la fin des examens, mais peut-être aussi de ma hâte d'écrire : pendant les deux semaines d'examens et les deux semaines de révisions avant, je me suis interdis de toucher au clavier ou au crayon pour ça. Ca m'a donc beaucoup manqué, et je me suis peut-être trop jeté, j'ai été peut-être trop loin en me laissant emporter.
En tout cas, merci à tous de me lire. ;)
  #117  
Vieux 15/05/2007, 18h41
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De rien.

Je sais, je sais, on est sympas.
  #118  
Vieux 18/05/2007, 08h51
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bah... j'ai trouvé que ca se sentait pas trop (la lourdeur), une 'tite allusion au nouveau chef d'état, bien vu. bon tu restes sur ta fin...
la suite est quand..?
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Mes planches originales de comics à vendre.http://xanadu-art.eklablog.com/accueil-c17038922
  #119  
Vieux 18/05/2007, 13h16
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Le dernier épisode sera fait dans les jours à venir. ;)
  #120  
Vieux 18/05/2007, 21h25
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Brother Ray change la caisse du Fauve
[quote=Ben Wawe]Le dernier épisode sera fait dans les jours à venir. ;)[/quote]

Super !!!

:woot: :woot: :woot:

L'ensemble est tellement convaincant que les très rares "fautes de style" passent presque inaperçues.

Un grand bravo pour Ben.

:clap: :clap: :clap: :clap: :clap: :clap:
 


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