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  #76  
Vieux 02/10/2009, 17h29
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[B]Celle-ci, je suis (à peu près) sûr de l'avoir écrite seul...[/B]:beu:

[IMG]http://ecx.images-amazon.com/images/I/51624NnyDiL._SS500_.jpg[/IMG]

Remercions Panini de ne pas nous avoir fait trop languir pour disposer de ce 17ème de [B]Daredevil [/B]dans la collection 100% Marvel, intitulé [B]Sans Peur[/B], puisque le précédent ([B]A chacun son dû[/B]) nous laissait sur un cliffhanger angoissant.
[I]Sans peur[/I] ? Le titre est trompeur puisque le diable rouge d'Hell's Kitchen va affronter Mr Fear et ses peurs les plus profondes...

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Piègé par son adversaire qui, grâce à un gaz faisant perdre la raison à qui l'inhale, Daredevil doit faire face à ses démons dans le 100ème épisode spécial qui ouvre ce volume. Des pans de son passé tourmenté et des figures connues viennent alors le hanter, ne lui permettant provisoirement plus la possibilité d'arrêter Lamont Cranston/Mr Fear.

La situation est d'autant plus dramatique que son épouse, Pour Milla, son épouse, a elle aussi été exposée au poison et a perdu la raison, tentant même d'assassiner, dans une crise de jalousie, Lily de Lucca.

Le plat n'est pas encore assez corsé pour vous ? Qu'à cela ne tienne ! Dans la coulisse, the Hood guette les agissements de Mr Fear et s'interroge sur ses ambitions alors qu'il fédére autour de lui les super-vilains de la ville.

Pour Matt Murdock/DD, le défi est double : en tant qu'avocat, avec l'aide de Foggy Nelson, il va devoir éviter la prison à sa femme ; en tant que justicier, il doit retrouver la trace de Fear et faire cesser ses exactions. Notre héros sent la peur l'assaillir, une peur familière - celle de voir mourir, encore une fois, un être cher (Milla aujourd'hui, comme Karen Page hier). Et celle de perdre le contrôle de lui-même.

Tout cela ne peut que mal finir - et effectivement, le dénouement sera effroyable car l'ennemi cherche moins à supprimer Daredevil qu'à le briser et casser un héros, c'est souvent d'abord s'en prendre aux êtres qui lui sont chers...

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Depuis qu'il a succédé - et avec quel brio ! - à [B]Bendis[/B] sur le titre, [B]Ed Brubaker[/B] développe des intrigues non pas en arcs classiques de 6 épisodes, comme le laissent croire les tomes de la collection 100% Marvel, mais bien en 12 chapitres : c'est la marque d'un feuilletonniste aguerri soucieux de traiter en profondeur à la fois les tenants et aboutissants d'une histoire et le comportement de ses acteurs. C'est encore une fois le cas ici pour une saga qui atteint des sommets de crispation pour le lecteur et de tension dramatique pour le héros et son entourage.

Chaque grand auteur qui a écrit [I]Daredevil[/I] a souligné le chemin de croix du personnage : le diable rouge d'Hell's Kitchen est un justicier marqué par la religion - sa mère est d'ailleurs apparue dans la robe d'une nonne (dans [B]Born again[/B]) - et les épreuves - l'abandon par sa mère, la mort de son père, sa cécité, ses amours malheureuses, etc. Tout le destin de DD est contenu dans ces éléments-là : il est fait pour souffrir, chaque victoire s'accompagne d'une douleur, chaque avancée d'un sacrifice. Il est littéralement un damné.

Mais cette damnation s'accompagne d'un altruisme incroyable qui lui donne une noblesse : il s'est donné pour mission, lui, l'homme sans vue, le solitaire, celui qui a tant subi, de protéger les autres, son quartier, sa ville. Il le fait avec gravité : Daredevil, c'est l'anti-Spider-Man. Là où le Tisseur repart au combat en dissimulant ses doutes et ses peines derrière l'humour, voire l'insouciance de sa jeunesse, DD lutte sans plaisir mais avec acharnement, prêt à tout perdre si cela permet de gagner. Il a souvent gagné, mais beaucoup perdu.

La question que pose Brubaker dans ces deux arcs consécutifs que sont [B]To the devil his due[/B] et [B]Without fear[/B], c'est : Daredevil peut-il se relever s'il risque de perdre ce qui forme sa devise, c'est-à-dire le fait qu'il n'a peur de rien ? Autrement dit, si l'homme sans peur connaît la peur, peut-il encore se battre et vaincre ?

Quoi de plus évident alors que de lui opposer un adversaire portant le nom de... Mister Fear - soit un ennemi dont l'arme est justement d'inoculer la peur. Affronter un parti comme celui-ci, c'est peut-être l'épreuve ultime, décisive, pour Daredevil. L'occasion de faire face à ce qu'il dit ignorer, dépasser même.

Dans [I]Born again[/I], [B]Frank Miller[/B] faisait dire au Caïd, après qu'il eut brisé l'existence de Matt Murdock, que c'était une erreur de s'en prendre à lui ainsi car "un homme sans espoir est un homme sans peur".
Dans [I]Sans peur[/I], Ed Brubaker aborde le problème autrement : si Daredevil fait l'expérience de la peur - la peur de ne plus se maîtriser et la peur que ceux qu'il aime le plus souffrent par sa faute en étant visés par celui qu'il affronte - , peut-il surmonter cela, riposter et l'emporter malgré tout ? L'homme derrière le masque est-il assez ou plus fort que Daredevil ?

La "solution" que délivre le scénariste est terrible à plus d'un point : non seulement le héros va se trouver face à un ennemi qui n'a effectivement plus peur de rien, mais qui va le terrasser en le frappant de manière détournée, intime et durable (voire définitive). Sans déflorer l'issue du combat, c'est un échec cinglant qui attend notre justicier, qui, pardon pour le jeu de mots, n'a rien venir.

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La grande qualité d'un auteur, et celle-ci rejaillit sur la BD qu'il écrit, est de savoir profiter de ce que l'artiste avec lequel il travaille peut apporter de plus à son script.

En l'occurrence, Brubaker devait, en plus de mener cet arc à son terme, s'acquitter d'une tâche périlleuse sans qu'elle ait l'air d'un gadget commémoratif : faire du 100ème épisode du volume 2 du titre à la fois un évènement en soi et une étape mémorable de son histoire. Et il a profité de l'occasion pour se et nous faire plaisir tout en servant le récit.

Conviés pour l'occasion, quelques grands noms comme [B]John Romita Sr, Alex Maleev, Lee Bermejo, Gene Colan [/B]ou encore [B]Bill Sienkiewicz[/B] ont donc signé quelques pages de ce n° 100, plus long que d'habitude. Mais leur participation n'est pas qu'une fanfreluche tape-à-l'oeil : en effet, à ce moment-là, Daredevil, exposé au gaz anxiogène de Mr Fear, est pris d'hallucinations en relation avec son passé. Il revit alors des moments avec son père, la Veuve Noire, Elektra, Karen Page, à chaque fois illustrés par un des artistes précités : idée à la fois simple et ingénieuse qui nous donne des pages magnifiques.

Le reste du récit est dessiné par deux tandems : les "titulaires" [B]Michael Lark[/B] et [B]Stefano Gaudiano [/B]nous gratifient encore une fois de passages magnifiques, de véritables leçons de découpage et d'ambiance, qui se fondent admirablement avec ceux mis en images par la paire [B]Paul Azaceta-Tom Palmer[/B]. C'est un exemple bluffant de collaboration entre deux équipes artistiques pour maintenir une unité esthétique à une série d'épisodes.


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Enfin, un dernier point est à noter. D'habitude plutôt déconnectée du reste du Marvelverse, la série avec la présence de the Hood reprend contact avec la continuité récente puisque ce criminel est devenu une des Némésis des Nouveaux Vengeurs (auxquels DD refusa de s'intégrer) et rappelle quelle place il occupe dans la hiérarchie du banditisme que côtoie fréquemment le héros. Cela annonce-t-il une implication prochaine plus conséquente de Daredevil dans les évènements post-[B]Secret Invasion[/B] ? Pas impossible - même si cela ne se traduira peut-être pas directement dans le titre régulier...

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En tout cas, ce nouveau tome confirme tout le bien qu'on peut penser des arrivées de Brubaker et Lark sur la série : c'est noir, très noir, mais tellement bien fait. Comment peut-on faire la fine bouche devant ça ?
  #77  
Vieux 03/10/2009, 15h27
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Drix change la caisse du Fauve
Faudrait vraiment que je m'y mette a DD, ça a l'air pas mal!

Mais bon vaut mieux que je me tape les Bendis avant.

Et ptet meme que je finisse Gotham Central aussi!
  #78  
Vieux 08/10/2009, 18h27
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[IMG]http://ecx.images-amazon.com/images/I/51VEJ97BBZL._SS500_.jpg[/IMG]

Une bonne affaire effectuée lors d'une braderie de comics... Malheureusement,, je n'ai pu mettre la main sur le numéro 1 - mais, heureusement, on peut apprécier cet album sans en avoir lu le tome précédent. Toutefois, j'ai fait quelques recherches, histoire de mieux situer cette production.
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[B]Powers[/B] est une série créée par [B]Brian Michael Bendis[/B] et [B]Michael Avon Oeming[/B] en dehors des circuits traditionnels (ce qu'on appelle un "creator-owned"), même si la série a ensuite publiée par Image Comics puis reprise par le label Icon de Marvel. Ce projet a été conçu avant que son scénariste ne devienne la vedette de la Maison des Idées, aux commandes des [B]Nouveaux Vengeurs[/B] ou [B]Ultimate Spider-Man[/B] : Bendis était d'ailleurs un auteur complet à l'époque. Quant à Avon Oeming, il a poursuivi depuis une prolifique carrière de scénariste et d'artiste.
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Powers se déroule dans un monde où les superpouvoirs sont une convention, même si ceux qui en détiennent sont relativement rares. On y suit les aventures de deux officiers de police, Christian Walker et Deena Pilgrim, attachés au département des enquêtes sur les "powers" (soit les individus dôtés de capacités paranormales). Walker lui-même a été un super-héros du nom de Diamond mais il est devenu un simple flic après avoir perdu ses pouvoirs. Néanmoins, il a gardé des contacts avec la communauté métahumaine.
Deena Pilgrim, sa partenaire, cache aussi un secret : elle possède des super-pouvoirs depuis qu'elle a affronté un malfrat nommé the Bug. Avec Walker, elle forme un tandem contrasté où son franc-parler tranche avec la réserve de son collègue mais tous deux partagent le même goût pour l'action et sont des détectives pugnaces, prêts à défier leur hiérarchie pour résoudre une affaire.

Dans ce recueil, qui regroupe les épisodes 7 à 11, on trouve deux histoires distinctes :

- la première s'intitule [B]Warren Ellis[/B]. Oui, "le" créateur de [B]Planetary[/B] et [B]Authority[/B] est l'acteur de ce récit articulé comme une mise en abîme du métier de scénariste de comics : il accompagne Walker durant une nuit pour mieux connaître son job, avec le projet de s'en inspirer pour une future BD. L'auteur, prompt à disserter sur le neuvième art en pleine patrouille nocturne, perdra de sa superbe lorsqu'il sera menacé par un super-vilain...

- La seconde s'intitule [B]Roleplay[/B], autrement dit "jeu de rôles" : Walker et Pilgrim mènent l'enquête sur une étrange affaire d'étudiants qui se déguisent en super-héros (ce qui est contre la loi) et sont tués par un mystérieux vilain, the Pulp, qui avait pourtant disparu depuis des années. Les deux policiers vont découvrir une vérité inattendue et désarmante...
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Parfois, pour bien appréhender une BD, il convient de savoir comment et pourquoi elle a été imaginée. Le cas de [I]Powers[/I] est à ce titre éloquent : Bendis déclara qu'il commença à analyser pourquoi il n'avait jamais essayé d'écrire un comic-book super-héroïque lorsqu'il réalisait des séries noires comme [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Jinx_(comics)"][COLOR=#473624]Jinx[/COLOR][/URL] et [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Goldfish_(comics)"][COLOR=#473624]Goldfish[/COLOR][/URL] alors qu'il adorait ce genre. Il en conclut que [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Frank_Miller_(comics)"][COLOR=#473624]Frank Miller[/COLOR][/URL] avec [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/The_Dark_Knight_Returns"][COLOR=#473624]The Dark Knight Returns[/COLOR][/URL] et [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Alan_Moore"][COLOR=#473624]Alan Moore[/COLOR][/URL] et [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Dave_Gibbons"][COLOR=#473624]Dave Gibbons[/COLOR][/URL] avec [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Watchmen"][COLOR=#473624]Watchmen[/COLOR][/URL] avaient dit tout ce qu'il était nécessaire de dire au sujet des superr-héros, donc il lui fallait trouvr un nouvel angle pour aborder cet univers. C'est ainsi qu'il eut l'idéee de combiner sa passion pour les fictions criminelles, des lectures comme la biographie de [B]Janis Joplin[/B] et les premiers dessins en noir et blanc d'Oeming (lequel voulait d'ailleurs initialement illustrer [I]Powers [/I]sans recourir à la couleur) pour élaborer cette série.

Et le résultat est conforme à cette intention : mélange de polar classique, d'influences pop diverses et de "cartoons" adultes, [I]Powers[/I] est un cocktail détonant, décalé et déjà très abouti. On y trouve déjà la marque de fabrique de Bendis - un soin particulier apporté aux dialogues associé à un sens du casting inattendu développés dans une narration décompressée - tout en possédant une distance, voire un détachement ironique par rapport aux icones super-héroïques.

A cet égard, au-delà du clin d'oeil amical, choisir d'introduire un auteur excentrique comme Warren Ellis dans un des deux récits n'est pas innocent : Bendis lui a d'ailleurs laissé la liberté d'écrire ses propres dialogues, dans le style acide et percutant qu'on connaît au créateur d'[I]Authority[/I]. Laissez-moi vous citer un passage évocateur :

[I]"J'emmerde les super-héros, en fait. La notion que ces choses dominent une culture entière est absurde. Ce serait comme si toutes les librairies n'étaient pleines que de romans à l'eau de rose sur les infirmières. Vous imaginez ? Vous allez vous acheter un bouquin et il vous faut fouiller dans des piles et des piles de bouquins parlant d'amours hospitalières avant de trouver autre chose. Un médium où les histoires d'infirmières domineraient la littérature de base dans un ratio de cent contre un. [/I]
[I]"Les comics de super-héros sont comme une moisissure qui étoufferait tout le reste. Alors qu'il y a de la place pour le bon travail, quel que soit son genre. Et mon boulot, c'est de faire en sorte que l'on retire toutes ces merdes et qu'on y foute le feu. Quelqu'un qui lit 300 comics de super-héros tous les mois est un malade qui a besoin d'un médecin. J'arracherai à son cadavre encore fumant toutes les choses qui ont conduit les super-héros à dominer les comics. L'énergie démesurée, les visuels épatants, le fétichisme et tout ça, pour l'appliquer à d'autres histoires et d'autres genres.[/I]
[I]" Le style populaire, c'est l'action : ça sacrifie la complexité et le ciselage au profit du punch, sans donner en échange une quelconque intelligence à la place. C'est un business qui semble très content de marcher à reculons comme ça...[/I]
[I]"La nouvelle marotte des éditeurs, c'est la "vision édititoriale". Ce qui nous ramène au temps où les éditeurs disaient aux auteurs quoi écrire, et où des enfoirés comme Mort Weisenger s'en tiraient malgré tout.[/I]
[I]"Les gens font un délire du hype sur les nouvelles bédés d'auteurs connus et admirés. Et à l'inverse, le terme technique pour la découverte de créateurs inconnus et nouveaux, c'est le "délire du hype sur les indés"."[/I]

Je trouve cette tirade d'autant plus savoureuse qu'elle est lisible dans un comic-book de celui qui est peut-être le scénariste le plus discuté de sa génération (Bendis), devenu le champion de l'éditeur américain le plus puissant dans le domaine des comics de super-héros (Marvel). Chacun appréciera à sa manière : Bendis est-il encore cet indépendant ou s'est-il définitivement prostitué au mainstream ? Le mainstream est-il digne d'intérêt ou existe-il des comics plus dignes d'intérêt ? Ou encore : Ellis pense-t-il vraiment tout ce qu'il a dit, lui qui produit régulièrement des comics de super-héros (certes, souvent plus transgressifs que la moyenne) pour des majors ? En tout cas, cela tendrait à faire de [I]Powers[/I] bien plus qu'une simple BD divertissante, à cheval sur deux genres - un manifeste ?
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Le style graphique employé interroge aussi : Oeming est un héritier évident d'un des artistes les plus importants de l'industrie, en l'occurrence [B]Bruce Timm[/B]. Nous ne sommes donc pas dans un registre réaliste, et c'est justement ce choix d'illustrer un sujet comme celui de [I]Powers[/I], à la fois sombre (pour le côté série noire) et fantaisiste (pour le côté super-héros), de cette façon qui rend l'objet passionnant.

J'avoue avoir toujours été partagé sur le talent d'Oeming, justement parce que je le considère d'abord comme un Bruce Timm en mode mineur. Malgré tout, je lui reconnais sur Powers une vraie maîtrise du découpage, avec de réelles trouvailles, et un jeu sur les lumières, jeu violent, contrasté, expressionniste, saisissant.

Tout comme il y a chez Bendis peut-être davantage de roublardise que de génie, j'en penserai autant d'Oeming qui séduit en reproduisant des effets qu'il n'a pas inventés - jusqu'à reproduire les designs de pochettes d'albums de pop-music pour les couvertures de la série. C'est ce qu'on pourrait appeler du "sampling" appliqué aux comics...
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Atypique, déroutant, et pourtant abordable, efficace, tel est Powers : une lecture qui possède le don singulier de vous faire voir la BD autrement tout en recyclant des formules très connues du genre. Autrement dit, faire du neuf avec du vieux... Pour mieux détourner la critique. Malin !
  #79  
Vieux 08/10/2009, 18h46
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Pour répondre à tes questions :

[B]Le mainstream est-il digne d'intérêt ou existe-il des comics plus dignes d'intérêt ? [/B]
Evacuons la plus simple rapidement : un comics mainstream bien fait sera intéressant pour ce qu'il est : un comics mainstream. C'est comme un blockbuster, tu peux y prendre du plaisir à condition de ne pas y aller en t'attendant à voir un godard

[B]Ellis pense-t-il vraiment tout ce qu'il a dit, lui qui produit régulièrement des comics de super-héros (certes, souvent plus transgressifs que la moyenne) pour des majors ?
[/B]Ce discours, Ellis l'a eu à plusieurs reprises et il traduit avant tout un état d'esprit à un moment donné. Et il reprochait surtout aux comics de super héros d'étouffer toute la prod. A partir de là du moment où il produit des trucs non super héroiques (chez Avatar notamment) cela ne lui pose pas de probleme d'écrire des mecs en slip. Sans seul bleme c'est qu'il n'y ait que ça
  #80  
Vieux 08/10/2009, 18h47
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Ce qui s'appelle "mettre de l'eau dans son vin"...
Mais je ne le blâmerai pas : qui ne l'a pas fait ? Et il faut bien vivre...
  #81  
Vieux 08/10/2009, 19h04
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[quote=wildcard;964534]Ce qui s'appelle "mettre de l'eau dans son vin"...
Mais je ne le blâmerai pas : qui ne l'a pas fait ? [/quote]

Non au contraire, il ne met pas d'eau dans son vin. Je m'explique plus clairement. Son reproche : que le genre super héros représente 99% de l'offre comics. De son point de vu, il n'y a pas de problème de cohérence entre cette critique et le fait d'écrire ce type de comics tant que l'on tente parallèlement autre chose comme dans ses publications chez Avatar et notamment avec l'imprint Apparat

[quote=wildcard;964534] Et il faut bien vivre... [/quote]
Pour avoir discuté avec le Monsieur, certes Marvel le paie grassement mais il n'aurait aucun mal à vivre et à être financièrement à l'aise s'il n'écrivait pas ces titres
  #82  
Vieux 15/10/2009, 15h28
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[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/249/121173_20080404043951_large.jpg[/IMG]

Cet épisode-bonus de [B]La Nouvelle Frontière[/B] est un complèment à la lecture de la saga publiée en trois tomes par Paninicomics, que j'ai déjà chroniquée (ici : [URL]http://www.buzzcomics.net/showpost.php?p=909057&postcount=130[/URL]).

Comptant 22 pages, il a le mérite de nous éclairer sur un évènement à peine évoqué dans le premier chapitre : celui relatant l'affrontement entre Superman, à la botte de l'administration Eisenhower, en pleine chasse aux justiciers masqués refusant de s'enregistrer à son service, et Batman, le gardien de Gotham City, agissant en dehors du système.

Déjouant tous les pronostics, l'homme chauve-souris sortit vainqueur de son duel contre l'homme de fer. Mais comment a-t-il fait ? Et comment, par la suite, les deux adversaires ont même fini par collaborer ensemble pour enquêter sur la mystérieuse entité appelée le Centre ? C'est ce qui nous est ici révélé.

Au large de Paradise Island, royaume des amazones, sur le yacht du millionnaire Bruce Wayne, l'agent spécial King Faraday briefe Wonder Woman et Superman sur Batman, considéré comme un hors-la-loi susceptible d'inspirer d'autres vigilants masqués, et qui doit donc être appréhendé au plus vite.

Wonder Woman refuse de traquer celui qu'elle considère comme un homme honorable.
Eisenhower aura raison des doutes de Superman pour cette mission.

Au courant que le champion du gouvernement est à ses trousses, Batman se prépare déjà à son arrivée à Gotham City en faisant voler, chez Lex Luthor, par Catwoman, un échantillon de kryptonite, minerai qui affecte Superman. Puis il attire ce dernier dans sa batcave.

Alors que les deux hommes sont sur le point de s'entretuer, Wonder Woman intervient pour les prier de se réconcilier au nom de la paix. Batman se démasque et Superman comme l'amazone découvrent, stupéfaits, qu'il est... Bruce Wayne !

Un affrontement en pleine ville est mis en scène pour tromper les autorités et démontrer la supériorité de Batman.

On reste ébloui par le brio de [B]Darwyn Cooke[/B]. Les coulisses de cette séquence rapidement abordée dans La Nouvelle Frontière sont loin d'être anecdotiques et nous permettent d'apprécier pleinement ce qui pouvait passer pour une ellipse cavalière.

L'auteur réussit encore une fois à résumer admirablement la caractérisation de personnages archi-connus :

- Batman est un stratège hors-pair, un magistral joueur d'échecs qui a toujours un coup d'avance (et pour ce faire, s'arrange avec sa meilleure ennemie, Catwoman, ce qui ne manque pas de piquant) ;
- Superman n'est encore que le pion influençable et docile du pouvoir ;
- et Wonder Woman est un peu le trait d'union entre ces deux héros qui apprendront à être meilleurs ensemble qu'opposés. Comme dans la série, elle incarne la sagesse, la raison, l'apaisement : une icône féminine et féministe avant l'heure.

Visuellement, Cooke n'a pas à forcer son talent pour emballer son affaire : son art du découpage, simple mais à l'efficacité optimale, donne à voir une bagarre spectaculaire au rythme affolant. Les designs "vintage" des costumes et des décors renforcent encore le plaisir de la lecture. C'est tout bonnement joussif.

Pour profiter de ce supplèment, procurez-vous donc sans tarder le n° 55 du bimenstriel "Comic Box" !
  #83  
Vieux 15/10/2009, 17h28
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[QUOTE=mrcitrouille;964542]Pour avoir discuté avec le Monsieur, certes Marvel le paie grassement mais il n'aurait aucun mal à vivre et à être financièrement à l'aise s'il n'écrivait pas ces titres[/QUOTE]

Les titres Avatar lui suffisent à vivre ? Je pensais qu'il bossait pour Marvel pour s'assurer un minimum et ainsi se lancer dans plusieurs "aventures" qui ne rapportent pas forcément grand-chose mais lui permettent de vivre sa passion et ses envies.
  #84  
Vieux 15/10/2009, 21h00
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[QUOTE=Ben Wawe;966300]Les titres Avatar lui suffisent à vivre ? Je pensais qu'il bossait pour Marvel pour s'assurer un minimum et ainsi se lancer dans plusieurs "aventures" qui ne rapportent pas forcément grand-chose mais lui permettent de vivre sa passion et ses envies.[/QUOTE]

Il ne se cantonne pas à l'écriture de scenarii pour les comics: il a écrit un roman, scénarisé une série G.I. Joe pour une diffusion sur le web (que je conseille chaudement); actuellement, en sus d'écrire des comics et de faire vivre un forum influent, il travaille sur une série télé Marvel Anime et a deux scripts pour Hollywood sur le feu: un remake d'Excalibur et une adaptation de [I]Gravel[/I], sur laquelle il serait également producteur exécutif. [I]Red[/I] et [I]Ocean[/I] étant aussi en projets d'adaptation cinématographique, je ne pense pas que les comics soient en ce moment sa principale source de revenus.
  #85  
Vieux 16/10/2009, 11h04
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[quote=Ben Wawe;966300]Les titres Avatar lui suffisent à vivre ? Je pensais qu'il bossait pour Marvel pour s'assurer un minimum et ainsi se lancer dans plusieurs "aventures" qui ne rapportent pas forcément grand-chose mais lui permettent de vivre sa passion et ses envies.[/quote]

Yep je me suis mal exprimé : Marvel met du beurre dans les épinards (beaucoup de beurre) mais il a de quoi manger. Et l'adaptation ciné de Gravell (vu que c'est Hollywood) devrait lui rapporter plus qu'un an de boulot chez Marvel
  #86  
Vieux 17/10/2009, 15h36
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[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/204/92189_20070807194651_large.jpg[/IMG]
(Quelle couv' !)

[B]Human Target[/B] est une série policière dont j'ai découvert ce deuxième tome lors d'une braderie des titres de la défunte collection Semic Books dans un supermarché. Séduit par le graphisme, je me suis procuré ce tome (le seul disponible).

Ecrit par l'irlandais [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Milligan"][COLOR=#473624]Peter Milligan[/COLOR][/URL] et publié sous le label [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Vertigo_Comics"][COLOR=#473624]Vertigo[/COLOR][/URL] de [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/DC_Comics"][COLOR=#473624]DC Comics[/COLOR][/URL], ce titre est en fait une re-création d'un personnage, la Cible Humaine (the [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Human_Target"][COLOR=#473624]Human Target[/COLOR][/URL]), conçu en 1972 par deux légendes de l'industrie : le scénariste [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Len_Wein"][COLOR=#473624]Len Wein[/COLOR][/URL] et l'artiste [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Carmine_Infantino"][COLOR=#473624]Carmine Infantino[/COLOR][/URL].

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Christopher Chance, alias the [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Human_Target"][COLOR=#473624]Human Target[/COLOR][/URL], est apparu à l'origine dans les numéros d'[URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Action_Comics"][COLOR=#473624]Action Comics[/COLOR][/URL] (l'autre titre-phare de Superman) dans les 70's. En 1999, l'auteur [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Milligan"][COLOR=#473624]Peter Milligan[/COLOR][/URL] avec le dessinateur [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Edvin_Biuković"][COLOR=#473624]Edvin Biuković[/COLOR][/URL] sortent le personnage du placard dans lequel il avait été oublié pour une première mini-série en quatre épisodes publiée chez [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Vertigo_Comics"][COLOR=#473624]Vertigo[/COLOR][/URL].

Quelques recherches m'ont permis d'apprendre que dans [B]Human Target 1-4[/B] Chance, victime d'une tentative d'assassinat, est défiguré. Grâce à la chirurgie et l'aide de son assistant, Tom McFadden, il se rétablit et traque son agresseur en protégeant un homme d'église à Los Angeles. Son implication totale lorsqu'il endosse mentalement et physiquement l'identité de celui dont il devient le garde du corps a pour conséquence d'en faire un homme tourmenté, ne sachant quasiment plus qui il est.

Dans ce second récit, intitulé Final Cut, paru en 2003, Milligan collabore cette fois avec l'artiste espagnol [URL="http://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Javier_Pulido&action=edit&redlink=1"][COLOR=#473624]Javier Pulido[/COLOR][/URL].
Chance, toujours profondèment marqué psychologiquement par sa précédente mission, est engagé par un riche producteur d'Hollywood dont le fils a été enlevé. Son enquête va le compromettre au point d'être suspecté du rapt et lorsqu'enfin, il découvre la vérité, il est sévèrement blessé dans un incendie.

A nouveau défiguré mais tombé amoureux de l'épouse de son client, Chance adopte l'identité de ce dernier sans que personne ne se doute de rien, laissant ses proches et les autorités qu'il a péri dans les flammes. Ainsi espère-t-il trouver ce qu'il n'a jamais eu : une vie paisible avec la femme qu'il aime mais ignore qu'il a pris la place de son vrai mari.

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Il se dégage de ce polar une impression de vertige aussi saisissante que durable, d'autant plus que le scénario est admirablement ambigü, à l'image de son héros, et que le dénouement est dérangeant.

Je ne connaissais le travail de Milligan que de réputation mais à l'évidence, on se trouve en présence d'un excellent auteur, maîtrisant parfaitement son sujet, entraînant comme il le veut le lecteur là où il l'a décidé, sans jamais céder à la facilité.

L'identité et la filiation sont au coeur de l'histoire. Une histoire qui se distingue par sa densité, sa subtilité et son efficacité : tous les élements sont là pour en faire une réussite indiscutable - personnages riches, complexes ; intrigue à la fois limpide et piègeuse ; décor exploité de manière habile, référentielle sans ostentation. L'action se situe dans la capitale du cinéma, l'endroit idéal pour ce précipité de péripéties où l'illusion, les faux-semblants, la manipulation règnent. Personne n'échappe au regard perçant de l'auteur, ni le héros (qui finit par profiter de la mort de son client tout en renonçant à rester lui-même), ni son fidèle bras-droit (qui l'a trahi dans le passé), ni la victime supposée de cette aventure (qui se venge avant d'être doublé par son complice).

Le rythme du récit est ensorcelant : on ne s'y ennuie pas une seconde et on tourne les pages avec gourmandise. Pourtant le tempo n'est pas trépidant et la violence ne surgit que par éclairs - ce qui ne la rend que plus spectaculaire. Milligan manoeuvre avec dextérité pour assoupir le lecteur puis le faire sursauter au moment qu'il a choisi : on se laisse mener par le bout du nez sans jamais être en avance sur le héros, ainsi on découvre avec la même stupéfaction l'énormité du traquenard dans lequel il est tombé, avec la même incrédulité les fausses pistes qu'il a suivies, le même trouble qui l'étreint lorsqu'il est prêt à oublier qui il est en espérant gagner la paix intérieure.
Superbe écriture...

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... Et graphisme magnifique ! Javier Pulido est l'autre révèlation de cet ouvrage : cet artiste, issu de la génération espagnole qui a percé dans les comics américains durant les années 90, a, il est vrai, tout me séduire.

Influencé à la fois par le caméléon [B]Steve Rude[/B] et surtout par le prodigieux [B]David Mazzucchelli[/B], son trait élégant et racé, marqué par un encrage (qu'il effectue lui-même) au pinceau, évoque aussi [B]Darwyn Cooke[/B] ou [B]Marcos Martin[/B]. Le graphisme épuré répond de manière originale et intelligente à la sinuosité du récit et restitue à merveille l'ambiance vénéneuse de l'intrigue.

Son style est à la fois lumineux et dépouillé, parfois proche de l'abastraction avec un emploi du découpage diabolique : l'émotion et l'expressivité sont soulignées avec une sobriété étudiée.

Apparemment peu productif, ce dessinateur mérite donc qu'on guette ses apparitions.

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Pour se changer les idées et aller voir ailleurs que les super-héros, ce [I]Human Target[/I] témoigne de la variété du média outre-Atlantique : c'est une pépite, brillamment rédigée et formidablement illustrée.

N'hésitez pas à vous l'offrir si, comme moi, vous tombez dessus dans une grande surface : pour uun prix dérisoire, vous achéterez une BD de belle facture. Un bon placement donc.
  #87  
Vieux 17/10/2009, 15h59
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watchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partiewatchblue est le meilleur dans sa partie
J'ai acheté ce bouquin comme toi à 3 € et en lisant ta belle critique je viens de me rendre compte que je l'avais déja !!!! Donc doublon lol
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  #88  
Vieux 17/10/2009, 16h16
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Je n'ai lu que l'histoire d'avant ; ça fait longtemps que je cherche celle-ci.
  #89  
Vieux 25/10/2009, 14h41
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Un classique par un maître du genre...

[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/77/39476_20060523123411_large.jpg[/IMG]
[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/77/39477_20060523123420_large.jpg[/IMG]
[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/77/39478_20060523123428_large.jpg[/IMG]
[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/77/39479_20060523130454_large.jpg[/IMG]
[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/77/39480_20060523130506_large.jpg[/IMG]
[IMG]http://comicbookdb.com/graphics/comic_graphics/1/77/39481_20060523130515_large.jpg[/IMG]

[B] JLA : Légendes[/B] ([B]Legends[/B], en vo) est un [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Fictional_crossover"][COLOR=#473624]crossover[/COLOR][/URL] dont la ligne narrative court sur 6 épisodes principaux mais qui a aussi affecté, comme toujours dans ce genre de cas, plusieurs autres titres publiés par [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/DC_Comics"][COLOR=#473624]DC Comics[/COLOR][/URL] en 1986-87. Ainsi, pour signifier leur lien, chaque volet de la saga et chaque épisode des tie-in portaient la mention "Legends".


L'idée du récit appartient à [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/John_Ostrander"][COLOR=#473624]John Ostrander[/COLOR][/URL], mais son adaptation en script a été l'oeuvre de [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Len_Wein"][COLOR=#473624]Len Wein[/COLOR][/URL]. Pour l'illustrer, [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/John_Byrne"][COLOR=#473624]John Byrne[/COLOR][/URL], alors fraîchement arrivé chez DC, se chargea des crayonnés et [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Karl_Kesel"][COLOR=#473624]Karl Kesel[/COLOR][/URL] de l'encrage.

Pour bien comprendre les enjeux et donc l'importance de cette production, revenons sur l'histoire de sa publication. Les six épisodes de [I]Légendes[/I] peuvent être lus comme une mini-série se suffisant à elle-même, mais en vérité, pour en apprécier toute l'ampleur, le récit comptait 22 chapitres incluant donc cette saga et plusieurs volets de séries parallèles comme [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Batman"][COLOR=#473624]Batman[/COLOR][/URL], [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Superman"][COLOR=#473624]Superman[/COLOR][/URL], ou [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Secret_Origins"][COLOR=#473624]Secret Origins[/COLOR][/URL].

Il s'agissait de relancer le [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/DC_Universe"][COLOR=#473624]DC Universe[/COLOR][/URL] après le grand coup de balai passé durant le crossover précédent, la mythique maxi-série de [B]Marv Wolfman, George Pérez[/B] et [B]Jerry Ordway[/B] : [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Crisis_on_Infinite_Earths"][COLOR=#473624]Crisis on Infinite Earths[/COLOR][/URL]. Les mondes parallèles et plusieurs personnages avaient disparu, d'autres avaient été re-positionnés selon cette nouvelle organisation, et d'autres encore allaient voir le jour à la faveur de ce nouveau statu quo : telle était l'ambition de [I]Légendes[/I], raconter l'après-[I]Crisis[/I] - et en premier lieu, présenter le visage de la nouvelle JLA.

Mais la saga permit aussi de relancer dans le DCverse des héros comme [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Captain_Marvel_(DC_Comics)"][COLOR=#473624]Captain Marvel[/COLOR][/URL] ou [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Wonder_Woman"][COLOR=#473624]Wonder Woman[/COLOR][/URL], reconfigurés en même temps qu'était publié le crossover (ce qui n'alla pas sans poser quelques problèmes et causer quelques ajustements de scénario).

Désormais, tout comme [B]les Vengeurs[/B] de chez Marvel qui étaient aussi appelés "the Earth's mightiest heroes", DC allait promouvoir comme les "Earth's Greatest Heroes" sa future [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Justice_League"][COLOR=#473624]JLA[/COLOR][/URL].

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L'intrigue de [I]Légendes[/I] évoque le passage de la Bible consacré à [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Book_of_Job"][COLOR=#473624]Job[/COLOR][/URL] : le dieu du mal, [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Darkseid"][COLOR=#473624]Darkseid[/COLOR][/URL], discute avec le mystérieux [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Phantom_Stranger"][COLOR=#473624]Phantom Stranger[/COLOR][/URL] de la possibilité de retourner l'opinion des simples mortels contre leurs héros. Pour se faire, Darkseid envoie sur Terre son agent [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Glorious_Godfrey"][COLOR=#473624]Glorious Godfrey[/COLOR][/URL], où il manipule les masses grâce à sa voix lui permettant d'envoûter quiconque l'écoute. Ainsi, rapidement, il convainc le peuple que les héros sont des dangers publics, désirant régir le monde, et qu'il est temps que cela cesse.

Pour s'assurer la victoire, Darkseid sème la panique sur Terre grâce au géant de feu [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Brimstone_(comics)"][COLOR=#473624]Brimstone[/COLOR][/URL], qui défait rapidement la [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Justice_League#Silver_and_Bronze_Age.2FJustice_League_of_America"][COLOR=#473624]Justice League[/COLOR][/URL] à Detroit - et ce, malgré l'intervention de [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Firestorm_(Ronald_Raymond)"][COLOR=#473624]Firestorm[/COLOR][/URL] et du voyageur temporel [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Rokk_Krinn"][COLOR=#473624]Cosmic Boy[/COLOR][/URL].

Au même moment, pour stopper le cyborg dément Macro-man, Captain Marvel est obligé de le tuer, ce qui sert les desseins de Darkseid et confirme les discours de Godfrey sur la dangerosité des héros.

[URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Batman"][COLOR=#473624]Batman[/COLOR][/URL] doit aussi subir des pertes lorsque [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Robin_(comics)#Jason_Todd"][COLOR=#473624]Robin[/COLOR][/URL] (Jason Todd) est pris au piège dans une émeute et sévèrement blessé.

Craignant que la situation n'empire, le Président [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Ronald_Reagan"][COLOR=#473624]Ronald Reagan[/COLOR][/URL] (au pouvoir à l'époque de la publication) proclame la loi martiale et prohibe les activités des super-héros en Amérique. En contrepartie, le départment de la défense active, sous l'autorité d'[URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Amanda_Waller"][COLOR=#473624]Amanda Waller[/COLOR][/URL] , le "Projet: Task Force X", autrement dit la Suicide Squad, un commando formé de criminels, pour détruire Brimstone.

Face à cela, le [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Doctor_Fate"][COLOR=#473624]Dr Fate[/COLOR][/URL] se voit obligé d'agir pour empêcher Glorious Godfrey et ses partisans d'envahir Washington et prendre le pouvoir des Etats-Unis. Fate rassemble [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Superman"][COLOR=#473624]Superman[/COLOR][/URL] (jusque-là aux ordres de la Présidence), Batman, Captain Marvel, le [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Green_Lantern"][COLOR=#473624]Green Lantern[/COLOR][/URL] [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Guy_Gardner_(comics)"][COLOR=#473624]Guy Gardner[/COLOR][/URL], [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Black_Canary"][COLOR=#473624]Black Canary[/COLOR][/URL], [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Beast_Boy"][COLOR=#473624]Changeling[/COLOR][/URL], Flash, et [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Blue_Beetle"][COLOR=#473624]Blue Beetle[/COLOR][/URL] pour affronter Glorious Godfrey et ses troupes. Ils sont rejoints par le [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Martian_Manhunter"][COLOR=#473624]Martian Manhunter[/COLOR][/URL] et Wonder Woman et combattent les cheins de guerre de Darkseid ainsi que Godfrey.

Finalement, les humains sont libérés de l'emprise de Godfrey, grâce à la foi intacte dans leurs héros des enfants, insensibles à son pouvoir. Conséquence directe : the Martian Manhunter, Batman, Blue Beetle, Guy Gardner, Black Canary, Captain Marvel et Dr. Fate décident de rester unis pour former la nouvelle [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Justice_League_International"][COLOR=#473624]Justice League[/COLOR][/URL]. Superman et Flash préférent rester des membres réservistes tout comme Wonder Woman alors que Changeling réintégre les Teen Titans.

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(Presqu')un quart de siècle après sa parution, cette saga n'a pas aussi bien vieilli que l'épopée de Wolfman à laquelle elle succèdait.

La première et plus évidente raison à cela est qu'elle est précisèment datée, comme en témoigne le rôle donné à Reagan, alors que si le Président des Etats-Unis avait été un personnage imaginaire, le problème ne se serait pas posé.

L'autre raison, c'est qu'il n'existe toujours pas une édition complète des 22 chapitres de l'histoire, comprenant tous les éléments suggérés par ce crossover, et donc le récit principal paraît incomplet, trop elliptique, avec des personnages qui apparaissent puis disparaissent subitement, d'autres qui surgissent très tard (pour s'éclipser brusquement, comme Wonder Woman), et un dénouement à la naïveté décevante par rapport au potentiel dramatique du sujet (la confiance des bambins ramène les adultes à la raison et permet aux héros de faire leur boulot et de regagner le crédit de la population).

Enfin, pompeux à souhait, le Phantom Stranger paraît savoir dès le départ l'issue du combat et observe Darkseid semant la zizanie en concluant presque : "je t'avais prévenu".

Bref, le bilan ne serait pas fameux s'il n'y avait pour mener la barque un équipage aussi brillant...


Le pitch d'Ostrander a les qualités de ses défauts : la simplicité de l'intrigue est divertissante et le développement que lui a donné Wein souligne cet aspect. C'est un comic-book bourré d'action, de scènes spectaculaires, de personnages iconiques, au symbolisme primitif, qui est devenu rafraîchissant aujourd'hui où la majorité des comics (chez Marvel surtout, mais DC n'est pas en reste) est d'une noirceur oppressante, gagnant en ambigüité ce qu'elle a peut-être perdu en spontanéité.

Entretemps, il y a eu [B]Watchmen, Dark Knight[/B] et bien d'autres BD qui ont profondèment et définitivement changé le média et notre regard sur lui.

Toutefois, le propos du livre est métaphorique et même s'il aurait pu être mieux exploité, il n'est pas sans intérêt. En choisissant de questionner la notion de foi - foi dans les héros, dans le Bien, dans l'imaginaire - , Ostrander s'attaque avec le personnage de Glorious Godfrey aux télévangélistes américains, qui constituent un vrai contre-pouvoir. Or, Godfrey est un adversaire singulier puisque la mission que lui assigne Darkseid est de renverser des idoles et d'inciter le peuple à prendre le pouvoir par la force.

Le récit balance donc entre l'espérance qu'incarnent les super-héros et le fanatisme dont Godfrey est le porte-voix : la vision que cela donne des Etats-Unis n'est pas si rassurante puisque le pays apparait comme celui d'individus incapables de se passer de champions, qu'ils soient d'authentiques défenseurs du Bien ou des pousse-au-crime manipulateurs.

En outre, avec Len Wein, la nouvelle JLA qui se met en place dans l'histoire compte des membres à la fois incontournables et inattendus : si la présence de bons samaritains comme Superman (par ailleurs décrit comme un fidèle soldat aux ordres du gouvernement), Batman ou le Martian Manhunter ne surprend pas, on trouve des personnnages bien plus savoureux à leurs côtés, comme Guy Gardner, le plus mal emboûché des Green Lantern, arrogant et peu soucieux de ce qu'on pense de lui ; Captain Marvel, qui est à la fois un être surpuissant avec l'esprit d'un enfant, le pendant en quelque sorte du "dark knight" ; Flash III, qui supporte mal de succèder au mythique Barry Allen et fait encore ses classes au sein des Teen Titans ; Dr Fate, qui va regrouper ces justiciers et revêt presque le rôle du chef.

C'est donc une équipe majoritairement composé d'hommes, de gros bras, même si ceux-ci sont parfois encore peu ou trop sûrs d'eux. Il est dommage que le personnage de Black Canary, en plus d'arriver tardivement, n'ait pas été plus creusé, et que Wonder Woman n'ait pu être mieux et plus exploitée. Mais cette formation de la JLA reste une des plus originales et le soin apporté à l'écriture de ses membres compense les faiblesses et ellipses de l'histoire.

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Ce qui "sauve" [I]Légendes[/I], c'est son dessinateur : John Byrne. Après avoir connu la gloire chez Marvel, il venait juste de signer chez DC pour y recréer [B]Superman[/B] (de la même manière que [B]Frank Miller[/B] avec [B]David Mazzucchelli[/B] sur [B]Batman : Year One[/B]) dans la série [B]Man of Steel[/B]. Et pourtant, il est déjà comme chez lui et s'empare de la JLA comme s'il était né pour en illustrer les aventures.

On retrouve donc ce trait identifiable entre mille, à la fois élégant, fluide, et percutant. Il découpe les scènes d'action avec un brio que seuls les cadors affichent : il s'est fait la main sur les [B]X-Men[/B] puis [B]Alpha Flight[/B] et enfin sur les [B]FF[/B] pour un run anthologique. Il n'a rien plus à rien prouver mais Byrne démontre son exceptionnel savoir-faire.

L'encrage de [B]Karl Kesel[/B] se marie bien aux dessins, par contre les couleurs tramées de l'époque gâchent un peu la vue.

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Cette série fait office de document : éditorialement, il figure après un "event" mémorable, mais affectivement c'est une sorte de fêtiche qu'apprécieront de possèder les fans de Big John Byrne. Ou quand la nostalgie l'emporte sur le sens critique...
  #90  
Vieux 31/10/2009, 15h43
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