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J'aime beaucoup Citizen Kane, mais je me suis pas mal ennuyé devant la Dame de Shanghai et La Soif du Mal.
Seven, c'est pour moi un chef d'oeuvre du genre (lequel? on va dire thriller violent), une de mes séances ciné inoubliables, putain de claque, et chaque revisionnage était du même acabit même en connaissant la fin. Fincher a atteint une certaine plénitude, qui lui permet de faire un film de 3h jamais chiant comme Zodiac, ou de captiver le spectateur pendant 2h sur un film sur le fondateur de Facebook. Mais c'est impossible qu'il m'impressionne à nouveau comme pour Seven. |
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C'est dommage que Marc Webb se soit un peu égaré en acceptant de tourner Amazing Spider-Man. Il affichait de bonnes dispositions pour devenir un auteur très prometteur, inspiré par Wes Anderson. Et puis bon, Zooey Deschanel, même avec ce qu'elle fait subir à Joseph Gordon-Levitt, je lui pardonne tout. Par ailleurs, le saviez-vous (sinon, vous le saurez désormais), c'est une excellente chanteuse et je conseille les albums de She & Him, en duo avec Matt Ward (Volume I, II, III, Classics, A very She & Him Christmas). Don Jon est un petit film malin, avec un emploi malicieux de Scarlett Johansson. Dernière modification par wildcard ; 06/07/2016 à 18h53. |
#483
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Par ailleurs, La dame... et La soif... sont deux polars "malades", des films qui prennent le spectateur à rebrousse-poil, des films qui ne sont pas aimables. Leur point commun avec Citizen..., c'est qu'il s'agit toujours d'histoires de chute, de déclin, d'échec. |
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Rien à dire sur le choix de Jules et Jim, ceci dit, évidemment. Même si ce n'est pas celui que j'ai choisi.
Mais comme post-2000, mon choix s'est porté sur un autre. Pas le même que toi cependant.
Je crois que mon père m'a terrifié avec Ludwig quand j'étais gosse et qu'inconsciemment je fais un blocage.
Je préfère ses adaptations de Shakespeare (surtout Othello), Mr Arkadin ou encore La soif du mal. Téchiné, j'ai pas vu Rendez-vous, mais comme toi j'aime beaucoup Les roseaux sauvages et Les voleurs.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Merci pour tes commentaires. Je mettrai bien une pièce sur Drugstore Cow Boy pour ton GVS à cause de la présence de Burroughs My Own Private Idaho me semble plus dans tes gouts. En fait les deux sont très bons.
Les Damnés et Mort à Venise devraient te plaire (surtout le second à mon avis). Pour Truffaut, comme expliqué j'ai un rapport assez compliqué avec son oeuvre (par exemple je n'ai jamais pu aller au bout du dernier métro). Un grand merci à Zen qui a lancé le thread. je suis content d'être venu à bout de cette liste, au combien imparfaite qui ne ressemble pas forcément à celle initiale (mais qui me ressemble quand même énormément à l'arrivée). En tout cas dès aujourd'hui j'ai pu faire un premier stock de film pour l'été, de réalisateurs (ou de films) que je ne connaissais pas. |
#486
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Allez, mes 10 films préférés de Truffaut : Les mistons, Les 400 coups, Tirez sur le pianiste, Jules et Jim, La peau douce, L'enfant sauvage, Domicile conjugal, Les deux Anglaises et le continent, L'histoire d'Adèle H. et La chambre verte.
Il m'en reste encore 20, mais ça ne sera pas pour tout de suite.
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Logique pour le GVS
Adele H : j'avais bien aimé en effet. Et je suis en train de me dire que je n'ai pas mis de film avec Adjani. |
#488
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C'est pas une actrice qui me passionne beaucoup.
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quelques commentaires
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Vous êtes très sévères avec Truffaut quand même.
Bon, je ne suis pas objectif avec lui car il fait partie des cinéastes avec lesquels j'ai vraiment grandis - j'ai même eu la chance (même si en vérité je dois dire que je n'en ai pas de souvenirs réels) de le voir au travail puisqu'il a tourné L'argent de poche dans ma ville. Mes parents ont un peu assisté au tournage et m'en ont ensuite souvent parlé : c'était quand même quelque chose. Dans le dernier plan du film figure même une amie de mes parents, alors toute gamine. Ce que j'ai toujours apprécié, ce qui me fascine même, chez Truffaut, c'est sa méthode : faire chaque film en réaction par rapport au précédent, ce qui donne une oeuvre très variée. Forcément inégale aussi mais passionnante. J'aime aussi ses références littéraires : c'est superbement écrit sans jamais être ronflant (comme chez Allen). Et son évolution est aussi étonnante : du jeune "turc" intransigeant au cinéaste consacré. J'aime beaucoup cette espèce de "trilogie" à la fin de sa carrière où il il fait des films très classieux, très "qualité France" en fait, avec Le dernier métro (comment peut-on ne pas aller au bout d'un film qui a une si belle énergie romanesque ?!), La femme d'à côté (je ne l'ai pas revu depuis longtemps mais le couple Depardieu-Ardant avait de l'allure) et Vivement dimanche ! (très amusante relecture de comédie policière, avec un magnifique noir et blanc) : on sent qu'il était regonflé à bloc après les années 70, il fourmillait de projets (comme en témoigne sa passionnante Correspondance, une lecture que je conseille vivement, magnifiquement rédigée). Certains de ses projets ont d'ailleurs fourni la matière à de très beaux films d'autres réalisateurs (La petite voleuse de Claude Miller) ou ont failli se faire (Tavernier, je crois, et Claude Berri voulaient finaliser L'agence magic, qui était le dernier volet d'un triptyque sur le spectacle après La nuit américaine et Le dernier métro). Aujourd'hui, j'ai le sentiment que, après une longue période où "la Nouvelle Vague" était encensée (peut-être trop idéalisée), il est de bon ton d'en dire du mal, un peu comme certains éditorialistes et politiques avec Mai-68. Du coup, on déconsidère Chabrol, Rohmer, Truffaut - Godard est un peu épargné parce qu'il amuse la galerie, personne ne pige plus rien à ce qu'il fait, il a gardé cet aura de "révolutionnaire"... Mais bon, c'est très cyclique tout ça (surtout en France). |
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Je n'ai pas eu l'impression que l'on en disait du mal pour faire genre. J'ai également grandit avec Truffaut, et je l'ai bel et bien retenu dans ma liste (et dès le début). Après j'ai actuellement du mal à voir à nouveaux ses films. Cinéaste qui me convient moins ? Envie de passer à autre chose pour mieux le retrouver dans quelques années ? Surement. Aucun soucis pour reconnaitre son génie et ce qu'il a apporté au cinéma.
Tu cites Chabrol : cinéaste que j'apprécie et dont j'ai eu du mal à sortir un film immédiatement dans ma liste. Cela veut bien dire quelque chose. Je préfère laisser à d'autre le soin d'en parler, pour me donner envie par la suite (idem avec Rohmer dont Zen déplore son absence dans certaines listes). On parle de nouvelle vague : on a peu parlé de Rivette ou encore de Barbet Schroeder (j'avais retenu More, Le Mystère von Bülow, JF partagerait appartement). Période fascinante. |
#492
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Ce que j'aime surtout chez Truffaut, c'est le côté à fleur de peau, fiévreux, romantique et très intime.
C'est pour cela que j'aime moins ses films délibérément hitchcockiens (La mariée était en noir, Fahrenheit 451) et ses derniers films qui pour moi sont indignes de ce qu'il a été. Le dernier métro, ok, c'est pas mon truc mais je veux bien convenir que dans son genre ça le fait. Mais le dernier Doinel et ses deux derniers films, non, non et non. Qu'est-ce qui lui a pris de se prendre une lubie pour Fanny Ardant ? Chabrol, j'aime beaucoup pas mal de ses films (j'ai pas tout vu, mais une bonne partie de sa filmo quand même) mais comme Arrow, difficile d'en pointer un par rapport à un autre. Godard, j'en ai mis un. Rohmer pareil. Rivette, c'est moins directement séduisant mais j'aime beaucoup certains de ses films. Mais ça ne m'a pas profondément marqué. Dans ceux qu'on associe à la NV, j'ai pris un Demy, un Resnais, un Marker, j'aurais pu mettre le superbe Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda, j'aurais dû mettre un film de Jacques Rozier.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Fanny Ardant était simplement faite pour jouer Truffaut : sa voix si spéciale, cette manière de parler un peu faux, c'est une des signatures de Truffaut. Et puis il n'aura fait que ça toute sa vie, filmer les femmes qu'il aimait.
Dans La femme d'à côté (même si je dois avouer que ce n'est ni le film que je préfère et que ça fait longtemps que je ne l'ai pas revu), elle a assez de présence pour faire face à Depardieu (qui, à cette époque, était au sommet de son art). Dans Vivement dimanche !, son duo avec Trintignant possède ce charme et cette fantaisie inspirés des séries noires légères dont le film se revendiquait : ce n'est pas un grand film, mais un divertissement classieux. C'était un type curieux, dans tous les sens du terme, insaisissable : quand on examine sa filmo, il n'y a vraiment pas grand-chose de mineur, ça forme un ensemble à la fois varié et solide, avec de vrais pics. Chabrol était, lui, dans une abondance folle, avec une force de travail rare. Sa production alterne les pépites et les navets, mais régulièrement il sortait un film exceptionnel. Quand il a rencontré Huppert, il a trouvé une nouvelle muse, après Stéphane Audran. Ce qui est un peu dommageable, c'est qu'on a peut-être davantage retenu le personnage Chabrol que le cinéaste qu'il était : il avait cette bonne drôle de tête, ce sens de la répartie, il était familier au grand public (autant que Hitchcock à sa manière). Du coup, on avait l'impression qu'il tournait sans se forcer, sans trop soigner l'ouvrage, en roue libre. Mais il faut entreprendre Chabrol un peu comme un spéléo, on tombe parfois dans des galeries improbables où il y a des films merveilleux - j'ai cité, dans ma liste, Les biches de 1968, qui fait à la fois penser à du Hitch' (un faux suspense, chargé de symboles) et qui devance Verhoeven (le saphisme des héroïnes, le rôle de Trintignant, c'est Basic Instinct avant l'heure, sans être aussi tape-à-l'oeil - c'était un "film japonais" comme le présentait Chabrol, très dépouillé, languissant, mais très envoûtant). Après "la Nouvelle Vague", je mets toujours des (gros) guillemets parce que cette expression n'est pas venue des cinéastes eux-même mais de Françoise Giroud et ça englobait des auteurs très différents, comme s'ils formaient une espèce de troupe très unie, organisée, aux mouvements concertés, alors que ce n'était pas le cas. Par exemple, Melville a été assimilé un moment à "la Nouvelle Vague" alors qu'il n'approuvait pas la façon de tourner de Truffaut ou Godard (prises de vue en extérieur, improvisation des acteurs...). Simplement, il défendait comme eux certains réalisateurs américains et son personnage fascinait. Pour ce qui est de Rohmer, c'est un cinéaste avec lequel j'ai toujours eu du mal : son cinéma m'ennuie affreusement - bavard, chichiteux... Rivette : je me rappelle être allé voir La belle noiseuse, et même la version courte a failli m'endormir. Resnais, Marker : faut vraiment, là aussi, que je me fasse violence. Le côté expérimental, tout ça, j'ai du mal. Je n'arrive pas à entrer dans ces films, ces univers-là. Resnais, j'ai pourtant insisté, mais non, ça veut pas. Demy est un autre cinéaste avec lequel je n'y suis jamais arrivé (à part Lola à la rigueur). Mais les musiques de Legrand me crispent là-dedans. Les musicals français me font ricaner, je ne peux pas rester concentré. Varda : je ne connais rien d'elle franchement, à part Cléo. Trop peu pour juger honnêtement. Idem pour Rozier. Ce sont quelques-unes de mes limites, là. |
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Après, c'est sûr que chacun avait sa personnalité et qu'en dehors de certains fondamentaux, ils ont rapidement chacun fait des films très différents. D'autres cinéastes ont ensuite été assimilés à la Nouvelle Vague parce qu'ils s'éloignaient eux aussi des canons établis du cinéma à la française.
Parce qu'il tournait en dehors du système (Le silence de la mer), pour sa proximité avec Cocteau que la NV admirait (Les enfants terribles) et pour les conditions de tournage de Bob le flambeur (très NV avant l'heure). S'il a jamais été assimilé à la NV, c'est sans doute parce qu'au début de la NV, il a fait tourner plusieurs fois Belmondo à la suite de Godard. Mais ce n'est qu'un rapprochement de circonstance. Le lien entre Melville et la NV, c'est l'admiration que les cinéastes NV vouaient à Melville et l'inspiration qu'il leur a donné. Rien de plus. Les films tardifs de Melville, à partir du Deuxième souffle n'ont rien à voir avec la NV.
La maman et la putain, ça doit être pour toi le film le plus chiantissime du monde, non ?
Pourtant, Fanny Ardant était faite pour jouer chez Resnais.
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Pour Rohmer, il y a quand même un film de lui que je sauverai, une vraie bizarrerie : L'anglaise et le duc (2001). Lucy Russell et "Monsieur Marie", Jean-Claude Dreyfus, c'était tellement improbable... Mais finalement très beau, positivement surprenant. * : Comme pour la pique concernant Fanny Ardant chez Resnais... Comme quoi ! Mais, en fait, j'aimais bien le personnage Resnais : c'était un bonhomme curieux, un fou de BD, qui avait rêvé de tourner un film sur Mandrake (comme Fellini, je crois). Vraiment, tout pour me plaire, pas du tout en fait un auteur poseur. Du coup, j'ai souvent été intéressé par ce qu'il proposait, mais il n'empêche que ses films m'ont toujours assommé. Parfois, il faisait un truc ouf, comme son diptyque Smoking/No smoking avec Arditi-Azéma dans tous les rôles, mais le résultat était indigeste. J'aurai aimé aimer les films de Resnais, mais je ne suis jamais arrivé à le suivre dans son délire. |
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