Critiques VO novembre 2010

[scarletneedle]

Brightest Day #13



Under A Blood Red Sky
Writer : Geoff Johns & Peter Tomasi
Penciller : Ardian Syaf, Ivan Reis, Joe Prado
Inker : Vicente Cifuentes
Colorist : Aspen’s MLT Peter Steigerwald, John Starr, Ray Dillon

Après la fête de la Toussaint où les morts sont célébrées, voici le retour de Brightest Day, la série sensée(?) célébrer les vivants alors que la série arrive à mi-parcours…
Bon, il faut dire que les ressuscités ont bien des ennuis et le focus de l’épisode est théoriquement sur le binôme Hawkman / Hawkgirl en espérant que leur absence prolongée n’a pas coupé tout suspense (cela fait quelques numéros qu’ils volent sous le radar) : il est vrai qu’il est temps de s’y intéresser de nouveau depuis la rumeur sur une probable série par James Robinson (avec Philip Tan au dessin).
Enfin, il ne devrait pas y avoir qu’eux : j’ai plus de certitude avec la probable présence de Resurrection Man au casting de l’histoire de Deadman. Avec plus de pages par Ivan Reis pour le coup ?
Qui d’autre sera présent ? Martian Manhunter vu que Patrick Gleason a un préavis de 3 mois avant d’arriver sur Batman & Robin (chapeau bas DC mais alors chapeau vraiment bas de plafond) ? A ce sujet, le dernier numéro avait montré la cohorte d’encreurs comme pour indiquer que l’artiste était au four et au moulin avec sa future série : en fait, il est juste à la bourre ? Alors là ou pas là ?
Est-ce qu’il y aura du Firestorm dont l’intrigue a fait des petits chez Green Arrow la semaine dernière dans une voie que je n’espère pas contradictoire ou gratuite ?

Sur le Hawkworld, Hawkman mène l’offensive avec les liomanes pour secourir Hawkgirl et renverser la mystérieuse reine dont il ignore l’identité.
Comme c’est une guerre, il y a du dégât et Carter peut faire étalage de ses capacités de stratège :

Ca sent bon la paix et les fleurs…

Il torture ses ennemis quitte à leur arracher les ailes !
Prisonnière de sa mère et Hath-Set, Shiera découvre le portail construit avec les squelettes de ses précédentes incarnations et celles de Carter.
Hath-Set commence à raconter ses griefs à la belle :

En fait, il est rancunier?

Celle-ci lui crachant au visage, elle obtient un coup de boule quand s amère arrive et intime à Hath-Set de la brutaliser afin de faire venir Carter afin qu’il rejoigne son aimée sur le portail : ils doivent être placés tous les pour l’activer !
Evidemment, ses cris attirent le héros tandis que sa mère lui conte les origines de son plan remontant au temps de l’Egypte ancienne :

Toutes des intrigantes !

Sa mère avait épousé le père de Khufu afin de se rapprocher du pouvoir surtout avec l’arrivée du vaisseau thanagarien !
Elle avait empoisonné le pharaon avec l’aide de Hath-Set tandis que Chay-Ara et Khufu entamaient leur malédiction !
Seule après la mort des 2 époux, elle chercha l’origine du pouvoir du métal Nth et arriva sur la Hawkworld où elle passa des milliers d’années sans espoir de retour car le portail ne fonctionnait que dans : pour revenir, il lui fallait le portail construit par Hath-Set !
C’est le moment que choisit Carter pour débouler mais il est mis à mal par la reine :

Sans les mains !

Elle peut contrôler toute forme de métal Nth ! Je comprends mieux pourquoi Shiera était attachée en Hawkgirl avec ses ailez et donc son métal ce qui m’avait fait tiquer : elle ne craint pas sa fille qui parvient toutefois à liquider Hath-Set !
La reine immobilise Carter et le place sur le portail qui est alors activé : elle arrive alors sur Zamaron !?!
Comble, du suspense, elle débarque alors que Carol Ferris est devenue reine des Zamarons avec Le Predator en protecteur !

Sur Terre, Dove et Deadman reçoivent Resurrection Man mais Deadman comprend de suite qu’il n’est pas l’élu : il penche pour un autre héros qui vient de faire son retour !
Comme ils sont à Gotham city, il s’agit de :

Attention, il faut que dans 2 semaines, il soit bien revenu…

Quelle va être la réaction de Bruce lorsqu’il va apprendre les faits de Blackest Night ?

To Be Continued…

Allez hop, c’est encore un épisode qui ne s’attarde pas sur plusieurs intrigues préférant le faire sur une intrigue laissant juste 2 pages à une autre pour bien indiquer que la série a plusieurs tiroirs…
Bon, comme il est clair que le couple Hawkman / Hawkgirl est à l’honneur, je n’ai pas une fois de plus beaucoup d’Ivan Reis qui n’aura donc dessiné que 3 pages sur 2 numéros (il aura bien rechargé les accus) : heureusement, le cliffhanger annonce que c’est une histoire dont il est l’artiste qui devrait occuper le terrain pour Brightest Day #14 (rien que la couverture…).
Aussi, Martian Manhunter est en hiatus après un dernier numéro très riche (et pis Patrick Gleason va pouvoir prendre de l’avance), Firestorm est toujours en train de chercher de l’aide et Aquaman n’a pas encore fini de faire son sac d’archéologue…
Heureusement, l’histoire de ce numéro remplit son office !

Pourtant, ce n’était pas gagné tant la 1ère partie de l’épisode fait la part belle à la violence, au démembrement de volatiles tout en ressassant ce que le lecteur savait déjà : je me suis dit qu’après avoir autant attendu, j’allais me retrouver avec un épisode remplissage comme le dernier Justice League : Generation Lost.
Seulement, à mi-parcours, Geoff Johns remet une pierre à son édifice de la reconstruction du mythe de Hawkman engagée il y a 10 ans. Tout comme avec la congénère de J’Onn J’Onzz, les auteurs usent de flashbacks pour bien appuyer le propos : au moins, Geoff Johns ne se contredit pas alors que l’identité de la mystérieuse reine avait de quoi interpeller le lecteur averti qui ne l’avait jamais vu auparavant.
Après, il poursuit son discours pour lier cela à l’univers de Green Lantern et à une intrigue en cours dans la série-mère le tout dans le prolongement de révélations issues de Blackest Night : vu le retard de Green Lantern, y a-t-il risque de spoiler ? Est-ce que cette histoire va être mise en pause pour éviter cela (ce serait frustrant vue la chute) ?
Après, je trouve dommage qu’avec autant de place dévolue à cette histoire, il n’y en ait pas plus au final surtout après avoir attendu autant de numéros…

Surtout que les 2 pages de fin sont le fil rouge de Deadman qui progresse sans peine avec très peu de pages. Enfin, progresser est un terme un peu fort car c’est assez prévisible.
Comme prévu, Resurrection man est de la partie mais sans plus : à part officialiser le fait qu’il ne soit pas mort, je cherche encore la plus value de mentionner le personnage.
Sinon, le cliffhanger surfe sur l’actualité brûlante de Batman : comme cela risque de n’être qu’un clin d’œil (en regard des plans de Grant Morrison bien différents), cela a intérêt à vite se décanter ce casting…

Pour le dessin, comme c’est l’histoire d’Hawkman qui truste la place, c’est Ardian Syaf qui occupe le terrain graphique : il montre à quel point il est bon et que c’est meilleur que sur Green Lantern Corps (bien amoché par Tyler Kirkham dernièrement).
Il est capable d’alterner splash-pages et pages multi-panels comme celle du flashback avec toujours autant de détails.
Evidemment, il ne faut pas négliger l’apport de Vicente Cifuentes qui arrondit bien les angles.
Du côté d’Ivan reis, comme il y a quand un effet de caméra éloignant le lecteur des personnages montrés, ce n’est la fête du détail et il faut attendre la splash de fin pour m’arracher un sourire de contentement : le prochain numéro devra déchirer !
Pour la couverture très Stargate (je laisse le délire des chevrons enclenchés avec Hawkgirl à un autre jour….) de nouveau en phase avec le contenu, il semble que David Finch ne soit pas aidé par Scott Williams mais cela ne se fait pas au détriment de la qualité.

Pour un épisode de mi-parcours, celui-ci ne se démarque pas du lot : pas de révélations majeures, pas de scènes marquantes. C’est « juste » un numéro dans la mouvance actuelle.
Donc mêmes qualités, mêmes défauts ce qui assure néanmoins un bon moment de lecture.

Bilan : et demi

[cyclopebox]

J'ai hâte de lire ça en VF.

(merci pour tes chroniques, SGQPLT)

[scarletneedle]

Dingue comment je comprends tes acronymes...

[scarletneedle]

Batman & Robin #16 est une tuerie.
Voilà une fin de run qui met un coup de pied dans la fourmilière du statut du héros : à voir comment cela va être tourné tant cela déshabille un aspect du héros (ce qui m'avait fait tiquer à l'époque) pour l'enrichir de l'autre côté.
J'avais peur avec l'annonce de 2 Batmen qui coexistent mais c'est bien amené (ouf, la fin à la Iron Man est évitée).
Pour en arriver là, Grant Morrison clôt la la quasi-totalité des intrigues (ah je voudrais voir la tête de certains quand ils vont voir la signification du R.I.P, preuve s'il en était que jamais il n'était prévu de zigouiller Bruce Wayne…) dans un déluge d'action bien servi par les 3 artistes qui ne marchent pas dessus et il est appréciable de voir la conclusion de la folie de Pyg sous le crayon de Frazer Irving. Cameron Stewart dessine une baston contre les 99 Fiends digne du cinéma et Chris Burhnam tente de calquer son style sur Frank Quitely (sans y parvenir totalement évidemment).
La maîtrise du retour du héros ôte autant à Road To Home son intérêt (punaise, les one-shots déjà lus sont tous construits sur le même moule et flirtent bon avec retour raté de Steve Rogers) qu’il ne rend le dernier Return Of Bruce Wayne bien mystérieux car il reste des questions en suspens.
Voir Batman en action comme s’il n’était jamais parti (la réflexion à Dick sur le fait de porter le costume est en adéquation avec ce qui a été fait dans les 90’s indiquant que l’auteur respecte ce qui a été fait auparavant) est des plus enthousiasmants.
Mention spéciale à la scène avec le Joker hallucinante !
Le seul bémol est que l'identité de Hurt ne pouvait pas être déduite lors des événements pré-Batman R.I.P quand Grant Morrison clamait que cela était possible depuis un long moment (ou alors j'ai raté un détail).

En tout cas, le voyage aura valu la peine d’être vécu !

[mrcitrouille]

Allez, je tenterai peut être la lecture de tout son run sur Batman alors...

Sinon si quelqu'un veut les 11 premiers numéros de JLA Generation Lost je les revends, j'en ai marre

[Raph']

Batman & Robin 16 :

Orgasmique.... rien d'autre à dire.

Par contre j'ai pas compris de quoi parlait Batman

quand Bruce dit que son Pére a essayé de traiter le Dr Hurt dans la chambre cachée

[scarletneedle]

Très bons débuts pour Superboy par Jeff Lemire et Pier gallo : dans le prolongement du travail de Geoff Johns sur Adventure Comics (retour de personnages présentés, Krypto), la série n'est pas trop lente comme je le pensais (craignais?) avec Jeff Lemire qui a bien cerné le personnage et ses états d'âme.
En bon chouchou de Geoff Johns, il cède à son tour à la dernière page teaser (des choses intrigantes, d'autres moins).
Pier Gallo me rassure après l'aperçu assez quelconque du mois dernier même si les dernières pages trahissent une simplification du personnage s(déjà pas bien difficile) : à voir s'il pourra tenir (et pourquoi pas s'affirmer).

[Nower]

Désolé de venir faire le rabat-joie mais, ce dernier numéro de Batman et Robin aura été à l'image du rush de Morrisson sur Batman; rétro, pompeux et incohérent.

Déjà, le dessin de Frazier j'accroche pas mais alors pas du tout. On dirait un mauvais dessinateur de Charlie Hebdo (qui aurait eu droit à un coloriste). Visages ronds, personnages petits avec de grosses têtes. Couleurs over-saturées... Un côté trop simplet et si vous n'avez pas aimé, c'est que vous êtes réfractaire à tout ce qui est original et qui sort de la norme.

Mais Momo n'est pas en reste puisqu'il revient à la charge avec son concept qu'il croit génial depuis RIP. Il devait s'en vouloir de nous avoir offert du beau avec les premiers Batman & Robin alors il a décidé de revenir à son grand n'importe quoi.

Mais il va encore plus loin, se spoilant lui-même. Bon, je suis dur. C'est pas forcément lui qui décide de la ligne éditoriale. Toujours est-il qu'on a la fin du Retour de Bruce Wayne avant même le dernier numéro. Mais ne vous inquiétez pas, diront les fans. Momo a tout prévu! Its all part of the plan.

N'empêche que le combat final n'est qu'un enchainement de petites cases façon Pif et Hercule (c'est vrai que c'est de l'art, contrairement à ces horreurs que nous pondent Frank Quietly, Tony Daniel et Jim Lee... des personnages correctement proportionnés, dessinés en grand avec des ombres...pouah! Quelle idée!)
Et la résolution sonne comme un énième épilogue à RIP dont je me serais allègrement passé au cours duquel Momo se fait des clins d'œil à lui-même (bah quoi? il cite ses chef-d'oeuvre!).

Comportement agaçant et incohérent de ce Bruce Wayne revenu du passé qui s'interrompt en plein combat pour engueuler Dick qui a osé prendre le costume de Batman en son absence (ah les jeunes d'aujourd'hui, aucune correction) mais qui ne manquera pas de faire remarquer qu'ils sont effectivement bien trop submergés pour avoir le temps de discuter.
Quelqu'un aurait un rayon oméga sous la main ? Je crois que je vais le renvoyer dans le passé et adopter Dick.

Allez, de bons points tout de même. Le Joker qui s'arrange pour avoir son mot à dire et Damian qui finalement a gagnés ses galons de héros de Gotham. Peu de choses mais, c'est là alors autant le citer.

J'imagine que le cauchemar n'est malheureusement pas fini puisque la vision de Momo semble avoir de nombreux adeptes. Alors je me prépare à la continuité de la destruction du Dark Knight né à la suite de l'œuvre de Frank Miller et du retour au Bats souriant et cooooool des années 70. Peut-être que parmi les nombreuses recrues de Batman Inc, il y'en aura un qui vaudra la peine d'être lu.

PS: Road Home était meilleur, pas pour ses One-Shot passant inutilement les persos en revue mais, pour la conclusion de l'arc autour de Vickie Vale et une réapparition de Bruce que j'ai trouvé plus émouvante.

PS 2: J'oubliais le speech de Wayne à la fin. Risible tout comme les dernières trouvailles. "Mes parents ont été tués, j'ai financé Batman, je vais créer une Bat-Organisation mais, non, je ne suis pas Batman. Comment ça, vous me croyez pas?"

[Ben Wawe]

En attendant que ça passe, tu peux lire tous les épisodes parus de DKR au début du run de Morrison, ça devrait t'occuper le temps que ça revienne au Batman faisant la gueule et paranoïaque.

[scarletneedle]

@Nower : T'as beau ne pas aimer, c'est bien de ne pas spoiler la fin pour ceux qui n'ont pas lu...

[Elýkar]

Contrairement à toi Nower, j'apprécie beaucoup le travail actuel de Morrison sur Batman qui au final est extrêmement cohérent depuis le début, alors que j'avais détesté son Final Crisis incompréhensible (selon moi).

Je suis en train de relire depuis le début son run et on se rend compte qu'il y a une structure complète sur sa vision de Batman et de l'intrigue globale Black Glove/Simon Hurt.

Le seul bémol que j'émet concerne l'arc sur Red Hood dans Batman & Robin où j'ai trouvé Jason Todd ridicule.

En ce qui concerne Irving, je trouve son Joker magnifique et j'aime bien les visages très expressifs de la plupart des personnages. Quant à Stewart, c'est la maître du kung fu de Hong Kong!

[Nower]

Je croyais que le topic s'adressait à ceux ayant déjà lu les comics cités ici. Toutes mes excuses.

[scarletneedle]

Bin, tout le monde n'a pas forcément eu ou déjà lu des comics sortis hier. ^^

[Nower]

Mea culpa. J'ai perdu la notion du temps ^^

Bon, il y'avait aussi la conclusion de Red Hood: the Losts Days. Et là, pour le coup, c'était beau.

Le dessin épuré mais néanmoins réaliste de Jeremy Haun rappelle un peu Gotham Central ou Batman Year One.

L'histoire est malheureusement sans véritable rebondissement mais, le personnage de Jason est bien traité jusqu'à la fin. C'est tout juste si je regrette que sa pointe d'humour noir soit absente.

D'autres manques comme par exemple le choix du costume de Red Hood. On ne saura jamais pourquoi.
La même pour certains passages évoqués dans Under the Hood que j'attendais de voir développés ici. Certains le sont, d'autres à peine survolés. C'est bien dommage.

Mais Winick (cet auteur classique et absolument pas original qui n'arrivera jamais à la cheville de Morrisson) maitrise bien ce personnage qu'il a contribué à créer (du moins, à rendre tel qu'il est actuellement) et nous offre une conclusion sur ses buts, son cheminement jusqu'à sa nouvelle identité.

J'aime tout particulièrement son dialogue avec Talia où il dit "i dont care about the world"

Bref, une œuvre simple dans l'intention, magnifiquement rendue mais malheureusement incomplète.

A quand de nouvelles aventures de Red Hood ?

[chocoman]

quelqu'un a lu generation hope 1 ? J'aimerai avoir un avis...