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  #181  
Vieux 26/04/2015, 19h27
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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Seconds, man of steel, fight for tomorrow

SECONDS (DARGAUD)



Brian O’MALLEY

Le pitch :
Alors que Katie, chef de cuisine renommée est sur le point d'ouvrir un deuxième restaurant, les problèmes débarquent. Ce dont elle a besoin, c'est d'une seconde chance. Tout le monde y a droit, après tout. Mais encore faut-il savoir en faire bon usage.

Ce que j’en pense :
Superbe roman graphique, Seconds m’a enchanté du début à la fin. Avec Seconds je suis dans ce que j’aime lire : des tranches de vie.

Pas du tout handicapée par le fait de ne pas avoir lu Scott Pilgim du même auteur et encouragé par les nombreux échos très positif j’ai attaqué ce pavé (320 page) bille en tête, avec une confiance comme parfois on en a sur des envies de lecture. Je devais aimer Seconds, j’allais aimer Seconds et j’ai aimé Seconds. Comment ne pas tomber amoureux et se prendre d’amitié pour Katie, la trentaine, chef du restaurant Seconds qui ambitionne d’en ouvrir un autre qui sera son projet personnel. Katie, elle me parle ? C’est moi, c’est toi, c’est nous. Elle représente la somme de nos ambitions et de nos parcours avec embuches. Même si on de forte présomption on ne sait pas comment cela va finir. Ou du moins avec ce type de récit, écrire que cela va finir bien ne veut strictement rien dire. Ce qui compte c’est le parcours, le voyage : de quoi on est parti, où on est arrivé et ce qui s’est passé entre les deux. Le comment est l’essence même de ce roman graphique. Ainsi on va passer son temps à juger les aventures de Katie car en permanence on va se demander si on aurait fait les mêmes choix. Si oui pourquoi, si non qu’aurais je fais à sa place. Si je parle de tout cela c’est que pour apprécier Seconds à sa juste valeur il faut avoir cela bien en tête. Car le fantastique va faire son apparition dans Seconds. Un peu comme un jour sans fin où l’intérêt du gimmick est d’humaniser le personnage de Bill Muray mais pas de comprendre par dieu je ne sais quel procédé il arrive à revivre la même journée. Ce pari il est également gagné par Brian O’Malley. Le premiers tiers du livre sert à nous faire comprendre la situation de Katie. On vie littéralement avec elle. On voit bien un élément fantastique s’immiscer dans le récit mais au début l’intérêt est ailleurs. La présentation des personnages, les enjeux, les coups de gueule et cœurs, les angoisses de la réussite et de l’échec, les problèmes d’argent, d’amitié, de reconnaissance... tout cela est magnifiquement mis en image par Brian O’Malley et avec beaucoup d’humour car Katie est une gaffeuse née en plus d’être un terrible petit bout de femme bien attachant.

On pourra quand même regretter que sur le dernier tiers du récit le fantastique prenne un peu trop le dessus sur la caractérisation des personnages nous offrant alors une fin un peu abrupte, qui déçoit après la poussé d’adrénaline que l’on a pu avoir. En fait on a l’impression que Bryan O’Malley a eu peur d’aller au bout de son idée ou bien qu’il n’est pas arrivé à une conclusion à la hauteur de son idée original.

Et cette impression se ressent également graphiquement avec de moins en moins d’innovations dans les planches. Sur les dessins, c’est évident qu’il faut aimer ce style, assez minimaliste, précis et rond avec des petites cases très carré ou rectangulaire et des personnages à la tète plus grosse que le corps. Attention il s’éloigne ici du style manga de Scott Pilgrim. Il se rapproche un peu plus d’un Chris Ware. L’ensemble va très bien au ton léger du récit et il y a des trouvailles graphiques dans certaines planches avec quelques compositions assez originales (le restaurant vu en coupe presque à la Frank Miller). Pour la partie graphique il est secondé par Jason FISHER et Nathan FAIRBAIRN. Ce dernier assure la colorisation avec des tons qui varie selon l’envie de représenter deux saisons, l’automne (surtout avec beaucoup de nuance de rouge employées) et l’hiver.

Les plus :
Aucun mais une superbe édition de la part de Dargaud qui respecte le format original avec une couverture cartonnée qui tient la route.

Bilan :
Seconds est à la fois un récit qui sort de l’ordinaire, un pari audacieux de la part de son auteur (il y a clairement une part autobiographique sur le côté entreprise) et une histoire dans le style tranche de vie avec un côté mignon tout plein mâtiné de fantastique. Il est très agréable de suivre un bout du parcours de Katie et de s’attacher à elle. Le format de cette bd fait également beaucoup pour l’empathie que l’on peut avoir pour Seconds.

Ma note : 4/5


MAN OF STEEL #1 à #6 (DC)



John BYRNE / John BYRNE / Dick GIORDANO
Man Of Steel #1 à #6

Le Pitch :
Le mythe et les origines de de Superman ré inventés par John Byrne après Crisis On Infinite Earths.

Ce que j’en pense :
J’ai lu cette mini en VF pour la première fois il y a des années à l’occasion d’une souscription par Semic. C’est dire si cela commence à date. J’ai lu et relu mon exemplaire un nombre incalculable de fois. Le moi de l’époque avait adoré, tant l’histoire que les dessins de John Byrne. Depuis j’ai vendu, lors d’une de mes crises plus de comics, mon exemplaire et je crois que je ne m’étais pas repenché dessus depuis plus de 15 ans. J’ai récemment fait l’acquisition auprès de l’excellent Gourvy, des 6 singles composant la mini série et ce fut avec enthousiasme que j’ai attaqué le Man Of Steel de Mister John Byrne.

Avec le recul je trouve plus de défauts que de qualités à ces 6 épisodes de John Byrne (je vois déjà JB crier alleluia). Pour les qualités le récit est auto contenue et propose de balayer le mythe de Superman pour bien le faire enter dans la nouvelle ère DC après Crisis On Infinite Earths. L’auteur canadien a annoncé écrire un récit sur les origines de Superman et on n’est pas trompé sur la marchandise.

MOS 1 : Krypton, les parents de Kal-El et de Clark, Smallville, Superman et son costume et Lois Lane
MOS2 : sa relation avec Lois Lane, le Daily Planet et Metropolis
MOS3 : la relation Batman-Superman
MOS4 : Lex Luthor
MOS5 : Bizzaro
MOS 6 : Conclusion, Lana Lang, la découverte de sa planète d’origine

Si le premier numéro tient très bien la route la suite est clairement décevante car JB a du mal à justement à maintenir la dynamique imposée. L’ensemble est sans arrêt ralentie par des menaces peu intéressantes voire peu crédibles vis à vis de l’ambition de ce projet (peu de tension dans le #2, Magpie dans le #3, les terroristes dans le #4…) Cela donne un côté bancal à l’œuvre. C’est dommage car John Byrne sait où toucher le lecteur et propose des personnages très intéressant qui vont devenir des mètres étalons pour la suite (Lois Lane qui est clairement une femme moderne, Lex Luthor qui n’a pas connu Clark à Smalville mais qui se présente déjà en un personnage public de premier plan amené à devenir l’ennemi numéro 1 du Big Blue, Une version de Krypton moins idylique que celle de Jerry Siegel & Joe Shuster, sa relation avec ses parents, son costume, la fusée, son enfance à Smallville…) Pas de Legion par contre et Clark n’a pas été Superboy. Avec MOS John Byrne a donné le la d’un pan du DC verse pendant quelques années.

Graphiquement j’aime beaucoup ce que fait Byrne sur cette série. L’encrage de Dick Giordano lui convient très bien et il est très respectueux du personnage et de son environnement. Son interprétation de Lois Lane, Bizarro et les parents Kriptonnien de Kal-EL sont résolument moderne sans tomber dans le grotesque et sans vouloir choquer le public. C’est beau, c’est du grand John Byrne tout simplement.

Bilan :
John BYRNE a revisité nombre des origines des héros DC ou Marvel. Il n’a jamais pu s’empêcher de donner sa version et sa vision des choses. Parfois cela casse (Hulk, Spider-Man) et parfois cela donne des œuvres excellentes comme ce Man Of Steel. Il faut se dire que ce récit est celui qui a fait rentrer le big blue dans une nouvelle ère et de merveilleuse façon. A lire comme une bonne madeleine de Proust, en se replongeant au milieu des années 80. Les défauts apparaissent maintenant mais à l’époque ce fut une révolution et une LS encensée à juste titre. J’ai à nouveau passé un excellent moment et rien que pour les merveilleux dessins du maitre il faut avoir lu cette œuvre si on aime Superman.

Ma note : 3/5



FIGHT FOR TOMORROW (VERTIGO)



Brian WOOD / Denys COWAN / Kent WILLIAMS
Fight For Tomorrow #1 à #6

Le pitch :
Il y a quinze ans, Cédric Zhang a été enlevé et vendu plongeant ainsi dans le monde de l’esclavage et de l'exploitation. Il y a six mois, Cédric et Christy ont été secourus par une journaliste d’investigation. Aujourd'hui à New York, Christy a disparu et elle est perdue pour Cédric se perdant également lui même par l’occasion. Mais retrouver Christy signifie plonger à nouveau dans l’enfer violent dont il vient juste de s’échapper.

Ce que j’en pense :
Fight For Tomorrow c’est Brian Wood en roue libre avec un scénario très mince, peu développé sensé faire la part belle à des scènes de free fight. 6 numéros c’est clairement trop, du moins dans la façon dont le scénariste mène son récit. Passé une bonne introduction le récit de Wood se perd dans une banale histoire de rédemption à cause des erreurs du passé (pas assez fouillé lors qu’il y avait de quoi faire) du héros, Cedric Zhang, qui va vouloir aider la veuve et l’orphelin dans un quartier dominé par la mafia locale et se petites frappes.
Comme Wood ne fait pas dans la subtilité il mélange certains concepts zen et rédemption masochiste puisque le héros pense faire la paix avec son passé en participant au combat de boxe illégaux et en prenant plein la tronche. Pas bien convaincu par tout cela surtout que le dénouement est très niais et Wood introduit maladroitement un nouvel élément féminin dont les motivations sont incompréhensibles.
On aurait pu avoir un récit très sombre à la Tsui Hark et on se retrouve avec l’adaptation d’un des films de Jean Claude Van Damme sur papier (mais mieux interprété par contre). Cela aurait pu être sombre comme un récit Vertigo sait y faire mais au final cela ne prend pas tant on a du mal à ressentir de l’empathie pour les personnages. La bluette amoureuse est trop banale et téléphoné et le vilain de l’histoire manque de charisme. Et que dire de l’amitié que va lier Cedric à des enfants du quartier que l’on voit venir avec le côté moralisateur qui va avec. Le côté sans espoir et lutte pour sa survie arrive parfois à nous intéresser mais plus par fulgurance que par intérêt des situations présentées. Le passé du héros aurait du être la pierre angulaire du récit de Wood car Cedric a été enlevé et élevé pour devenir un combattant. Las cela tombe souvent dans la caricature par la suite, les trop rares fois où ce passé est évoqué.

J’ai également été déçu par les scènes de bagarre, le côté nerveux et crade de Denys COWAN et Kent WILLIAMS ne compensant pas le manque de fluidité et de dynamisme. C’est souvent sans énergie et cela manque clairement de chorégraphie. Pourtant les graphismes m’ont souvent accroché et retranscrivent bien le côté sombre de l’histoire. La déception est uniquement sur la baston.

Bilan :
Oui mais non. Cela aurait pu être un récit coup de poing (attention joke) mais Brian Wood tombe rapidement dans la caricature dans cette histoire où les combats de boxe illicites rythment malheureusement une banlieue mal identifiée. C'est facile comme écriture, cela se lit vite et c'est surtout sans surprise. Les dessins de Denys Cowan encré par Kent Williams auraient pu faire la différence. Certains passages valent le coup avec un graphisme assez poisseux mais c'est parfois loupé. Distrayant mais sans réelle ambition.

Ma note : 2.5/5
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  #182  
Vieux 26/04/2015, 19h45
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Merci de partager ces lectures

Au risque de paraître contrariant, c'est un rare retcon de l'auteur qui ne me dérange pas car il n'endommageait pas le personnage, remis à neuf par Crisis. (Le problème est surtout que ce succès lui est monté à la tête et qu'il a essayé de le reproduire...)
A lire aussi par John Byrne, les mini-séries World(s) of Krypton (Mignola, je crois) / Smallville (et un tie-in Millenium avec un agent des Manhunter surprenant) / Metropolis (pour Suicide Slum et la jeunesse de Perry White et Luthor)
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  #183  
Vieux 28/04/2015, 10h42
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mrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être con
Pour rebondir sur la critique de MOS je me permets de signaler que suite au départ de Byrne les trois séries (AC, AOS et Superman) restent une excellente lecture notamment grâce à Ordway, Stern, Wolfman ou Jurgens - ce dernier encré par Thibert est très agréable - ; mais aussi grâce au casting exceptionnel mis en place par Byrne. De Los Lane aux Kent en passant par Luthor et Perry White, tous sont hyper bien définis et l'on suit autant leur aventures que celle de Kal El. C'est une richesse qui m'a manqué au lancement du NEW 52 en fait. Un Superman qui n'a pas de relation avec Lois Lane, qui n'a plus ses parents etc etc etc ce n'est pas mon Superman

Dernière modification par mrcitrouille ; 28/04/2015 à 11h06.
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  #184  
Vieux 28/04/2015, 13h12
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JB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme Spiderman
Enfin, avant Crisis, Pa et Ma Kent étaient morts depuis un bail (d'une maladie incurable après avoir trouvé un coffre au trésor ? Vague souvenir d'un épisode de Superman Poche), et Jonathan passe souvent l'arme à gauche pour marquer le passage de Clark à l'âge adulte
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  #185  
Vieux 28/04/2015, 13h28
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Enfin, avant Crisis, Pa et Ma Kent étaient morts depuis un bail (d'une maladie incurable après avoir trouvé un coffre au trésor ? Vague souvenir d'un épisode de Superman Poche), et Jonathan passe souvent l'arme à gauche pour marquer le passage de Clark à l'âge adulte
J'ai un attachement démesuré - je le reconnais - au Superman post-Crisis, va comprendre. Un attachement qui va jusqu'à Infinite Crisis et oui je ne suis pas fan du run de Johns, re-va comprendre. Donc Pa Kent n'est jamais mort pour moi… Tout au plus Joe Kelly a essayé de lui coller Alzeihmer avant que son "editor" ne lui fasse faire machine arrière
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  #186  
Vieux 25/05/2015, 16h52
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DC Justice league 3000 tp2 : The camelot war

JUSTICE LEAGUE 3000 TP2 : THE CAMELOT WAR (DC)



Keith GIFFEN, J.M. DE MATTEIS/ Howard PORTER, Chris BATISTA, Lebeau UNDERWOOD
Justice League 3000 #8 à #13

Le pitch :
Les clones de la justice league vont affronter Teri, les armées démons de Etrigan, voyager de la Terre, jusqu’à Camelot en passant par Cadmusworlds et vont accueillir dans leur rang de nouveaux membres dont certains visages ultra connus. Bref ils ne vont pas s’ennuyer.

Ce que j’en pense :
J'ai terminé le second TP de la Justice League 3000 et j'ai encore pris mon pied devant cette league de dégénérés. Ces épisodes sont peut être un peu moins fun que ceux du premier TP mais laissent place à des arcs plus courts ce qui en fait au final une lecture plus dense mais plus rythmée (et c'est toujours aussi verbeux).

L’action se déplace beaucoup puisque les deux premiers épisodes se passent sur Cadmusworlds où notre League est à la merci de Teri le psychopathe de service qui les tient sous sa coupe. Ils vont donc devoir s’échapper et pour cela c’est la Brave and The Bolt du futur qui va agir avec un Green Lantern riquiqui mais très habile et surtout une nouvelle version de Flash (qui je vous le rappelle n’arrête pas de mourir dans le premier TP comme Kenny de South Park).
Ils trouveront leur salut sur Camelot ou le roi Arthur est en guerre avec les démons d’Etrigan. C’est également à Camelot que l’affrontement final avec les Five va se dérouler nous révélant une Justice League qui agit enfin en équipe et surtout avec intelligence (vite dit).
Les deux derniers alternent entre Cadmusworlds, Camelot et la Terre. Mais c’est principalement sur cette dernière que le focus est mis avec le retour des deux trublions que sont Booster Gold et Blue Beattle. On retrouve alors le fun qui entoure ces deux personnages qui n’ont pas l’air d’être perturbé plus que cela de se retrouver dans le futur. Les dialogues prennent alors encore plus d’importance de même que les situations avec l’apparition d’un autre blue Beattle, reflet de ce que le premier aurait pu devenir. C’est tout simplement génial et traité avec beaucoup d’humour.

Les scénaristes Keith GIFFEN et J.M. DEMATTEIS mettent alors en place tous les éléments pour avoir une Justice League Bwa-Ha-Ha du futur avec donc le retour de Booster Gold, de Blue Beattle mais aussi de Ice car sur Camelot la guerre avec Etrigan fait rage. Je n'ose imaginer la suite ou plutôt si je l'imagine car le recueil se termine sur des paroles prophétique de Etrigan qui nous promettent avec encore plus de dérision, de fun, de cool et le retour d’un nouveau personnage du DC verse.
Je reste impressionné par le soin apporté par les deux scénaristes sur la caractérisation de chacun des personnages. Que cela soit par des dialogues bien sentis et percutants, pas des gags (Superman qui oublie qui ne sait pas voler) ou par des situations (Wonder Woman la guerrière, Batman le stratège) cette justice League est immédiatement attachante et en une dizaine de numéro on peut dire que cette incarnation et composition d’équipe restera dans les annales.
A mettre aux crédits des scénaristes l'approche facile des éléments qui se mettent en place. Pas besoins d'être un expert es DC pour apprécier le récit. Au pire cela nous donne envie de se renseigner sur qui est qui.

Même son de cloche avec les vilains, Teri et les Five faisant des menaces crédibles et surtout revanchardes se positionnant très bien comme les Némésis de cette Justice League. L’arrivé d’Etrigan fait du bien et permet de renouveler les enjeux. Même si elles sont plus discrètes (enfin surtout l’une car l’autre …) Terry et Ariel ne sont pas en reste et leur personnalité sont désormais bien affirmé et leur personnages font partie intégrante de la série.
Le casting s’étoffe également avec ces épisodes puisque Booster Gold, Blue Beattle, Etrigan, Ice, et une certaine journaliste apparaissent. La variété des lieux est également la bienvenue car elle permet de dynamiser l’histoire, de s’éloigner du modèle de récit décompressé moderne et d’agrandir rapidement l’univers de cette série non artificiellement.

Howard PORTER reste une valeur sur ce titre. Son dessin convient parfaitement à des personnages qu’il connait très bien. Peu de fill in (Chris BATISTA sur le #9 découpé en deux parties) et une unité graphique avec la colorisation de HI-FI que je trouve très bonne (des couleurs vives et chaudes, ne tombant pas dans le désespoir) et qui gomme les défauts de Porter. Les cases sont très détaillées et on s’immerge réellement dans le futur sans que cela soit poussé à l’outrance. Il y a en permanence cette impression de lire un comics un peu old school mais moderne dans l’approche graphique. J’ai particulièrement apprécié la version de Camelot ou bien du monde d’Etrigan qui ne sont tombent pas dans une surenchère graphique ou d’idées.

Les plus :
8 pages de sketchbook par Howard Porter

Bilan :
Justice League 3000 n’est pas à lire comme une série du New 52. Elle est à part et les auteurs tissent même des liens avec l’univers DC d’avant. La direction prise en allant vers une League Bwa-ha-ha est une excellente idée qui montre que les auteurs sont dans un soucis de renouvellement permanent. On passe un excellent moment et surtout on se marre bien car les quiproquos sont nombreux et les situations souvent ubuesques involontairement provoquées pas une Justice League définitivement barrée (mais pour de vrai).

Ma note : 4/5

Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 16/09/2015 à 21h24.
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  #187  
Vieux 25/05/2015, 23h35
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Pas encore eu la chance de lire cette série dont j’attends désesperement la VF peut être un jour en librairie ou dans un Justice league Saga HS.. mais ta critique donne vraiment envie merci pour le retour!!
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  #188  
Vieux 25/05/2015, 23h39
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Ah comme ce serait bien de voir Howard Porter par chez nous.
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  #189  
Vieux 25/05/2015, 23h45
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Vu le nombre d'épisodes en tp je sens que je vais être obligé de continuer en singles.
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  #190  
Vieux 26/05/2015, 00h07
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Moi je suis inquiet pour la publication des # 14 et #15. Avec la version 3001 ?
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  #191  
Vieux 26/05/2015, 00h13
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Il y a de grandes chances, sans spoiler sache que le #15 se termine sur un Cliffhanger.
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  #192  
Vieux 26/05/2015, 00h26
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Cool. Avec le TP il y aura surement le Sneak Peek avec également
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  #193  
Vieux 06/06/2015, 20h01
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Marvel Quasar, district x, ghost rider

QUASAR #1 à #3 (MARVEL)



Mark GRUENWALD / Paul RYAN / Danny BULANADI
QUASAR #1 à #3

QUASAR #1
Un épisode king size qui reprend les origines de Quasar en tant que Wendell Vaughn. Mark Gruenwald n’oublie pas de nous parler de Marvel Boy et cet épisode se clôture avec l’attribution des bracelets quantiques, d’un nom de code pour notre héros et son recrutement pas le SHIELD. En fait toute l’action se passe avant la première apparition de Quasar. Les origines sont sommes toutes classiques mais avec une certaine logique propre à l’époque. Vaughn après avoir échoué lors des derniers tests pour être recruté au SHIELD se retrouve embauché comme gardes dans l’entreprise où travaille son père qui étudie justement les fameux bracelets quantiques. On apprend que les agents volontaires qui acceptent de les enfiler sont au bout d’un moment consommés par l’excès d’énergie comme le fut Marvel Boy. A la faveur d’une attaque de l’AIM Wendell Vaughn, pour se défendre, utilise les bracelets et arrive à les contrôler. Un héros est né. Le scénariste travaille immédiatement le personnage principal que l’on découvre bosseur, plein d’entrain mais également un peu naif. Sa relation avec son père est également intéressante car on se demande si Gruenwald n’en fera pas un fil rouge pour plus tard. C’est quand même assez surprenant de lire un tel numéro qui fait penser à ce type d’histoire que l’on pouvait trouver dans des annuals ou des numéros spéciaux consacrés à d’autres héros. Quasar a enfin des origines. Il s’agit maintenant d’expliquer ce qu’il est devenu pendant un certains nombres d’années où ses apparitions furent plus que rares.

QUASAR #2
La suite des origines de Quasar puisque l’on retrouve notre héros sur le point de terminer un long voyage de plusieurs années en direction de la planète Uranus. Là, barbe à la clé, il découvrira les origines de ces bracelets, le destin du peuple d’Uranus et les origines de Marvel Boy, un nouvel ennemi Deathurge et va rencontrer Eon qui va en faire le protecteur de l’univers, comme le fut Captain Marvel. Mark Gruenwald commence à poser les premiers éléments de la mythologie de son run, à savoir le cosmique. Il nous explique également où était passé Quasar depuis quelques années tant ses apparitions étaient sporadiques. En deux numéros il a créé de véritables origines à son personnage et lui a indiqué la direction à prendre. Le #3 peut alors être considéré comme le véritable numéro #1.

QUASAR #3
On rentre enfin dans les aventures de Quasar après que Mark Gruenwald dans les deux premiers épisodes ait remis les pendules à l’heure. Un véritable numéro #1 avec nouveau costume (même si il provient du #2), nouvelle situation professionnelle (monte sa propre boite de consulting spécialisé dans la sécurité) dans un bureau situé au nouveau Baxter Building), nouveaux casting avec Eon, son père, la rencontre de Human Torch (Johnny storm) et surtout Kayla Ballantine. Beaucoup de chose dans se numéro qui lance complètement la série avec beaucoup de bornes. Katla va devenir le personnage féminin principal, l’installation au BB et la rencontre avec Human Torch annonce les relations privilégiée avec les 4FF et le côté cosmique de leur aventure. Le scénariste donne aussi une véritable vie privée à son héros qui l’aura bien du mal à concilier avec son rôle de protecteur de l’univers, un rôle à la Peter Parker en quelque sorte (mais plus adulte). On trouve également dans ce numéro la légèreté et le côté un peu loufoque de la série avec un premier vilain affronté assez ridicule, Angler, et Eon une entité si puissante qu’elle se cache dans un garage en discutant tranquillement avec le père de Wendell, nullement décontenancé. On croise beaucoup de guest star comme Mister Fantastic et sa femme, Doctor Strange se qui nous montre bien que l’on est dans un véritable univers partagé. Gruenwald en profite également pour signaler le nombre d’année qui sépare Quasar de sa précédente apparition avant son voyage vers Uranus (le BB qui a changé par exemple). En clair c’est à la lecture de ce numéro que l’on peut éventuellement savoir si on est fait pour lire ou pas les aventures de Quasar. A noter le résumé un peu pompeux et verbeux sur deux pages du précédent numéro. C’était la narration de l’époque (mais le reste est très dense par contre).

On doit la partie graphique de ces 3 numéros au duo Paul RYAN et Danny BULANADI. Le trait de Paul Ryan est classique mais solide, sans réelle surprise évitant ainsi des choix malheureux de composition de pages ou de cadrages. Lors de sa prestation sur Quasar il laisse plus de marge de manœuvre à son encreur, Danny Bulanadi. Son trait est reconnaissable mais pourra surprendre avec une impression d’inachevé parfois (très légère impression) surtout sur les visages qui manquent parfois un peu de finesse. A la lecture des épisodes des Fantastic Four du même duo on voit vite la différence. Personnellement Paul Ryan est un dessinateur que j’apprécie car ces planches sont très lisibles et permettent une lecture agréable lorgnant sur un côté old school pas désagréable.

Ma note : 3/5


DISTRICT X #1 à #6 : « MR. M » (MARVEL)



David HINE / David YARDIN, Lan MEDINA et Mike PERKINS / Alejandro SICAT et Drew HENNESSY
DISTRICT X #1 à #6

Le pitch :
L’histoire commence à l’hôpital où un policier Ismael Ortega, rend visite à son collègue (Gus Kucharsky) gravement blessé. Il ne se souvient de pas grand-chose et le premier va lui remémorer les évènements. Nous sommes dans le District X où suite aux événements de House of M un quartier de New York accueille toute une communauté mutante définissant une identité ethnique spécifique à l’instar de Chinatown ou de Little Italy. Devant la criminalité qui augmente et les forces de police qui sont dépassés l’agent spécial Bishop va être nommé en renfort.

Ce que j’en pense :
Dès le premier numéro c’est la découverte du District X par deux policiers, plutôt blasés et racistes envers les mutants. Ils sont appelés sur une enquête où une femme déclare que sa sœur est séquestrée quelques étages plus haut. A l’intérieur de l’appartement rien de va se passer somme prévue et les évènements vont donner le ton et surtout le là pour la suite de la série à partir d’un twist très intéressant pour un personnage. On apprend également qu’une nouvelle drogue fait fureur dans le quartier, la Toad Juice.

Dans le #2 qui est une suite directe du #1 on rentre cette fois dans le vif du sujet avec un épisode plutôt dense : les débuts du duo Bishop/Ortega, la fil rouge qui semble être la Toad Juice, deux méchants locaux, des scènes de vie de quartier (l’aide d’un voisin pour un grill pain cassé, des habitants qui se plaigne d’insalubrité…) et la découverte d’habitants que l’on va être amené à revoir dans des tableaux plutôt touchants (Mr.M et sa voisine, la nostalgie d’un mariage, la sirène qui repense à ses rêves et à la dure réalité). Le personnages de Ismael Ortega prend également de l’importance et devient plus intéressant que le flic détestable du premier numéro à travers deux scènes : la première à travers un dialogue avec Bishop dans la voiture où on apprend que ces parents sont des réfugiés cubain et poètes, la seconde clôture le numéro et on lit toute la détresse de Ortega quand à la condition de son épouse et ce que cela implique. Enfin David HINE n’en fait pas trop avec Bishop qui n’est clairement pas la star de la série mais il y a juste ce qu’il faut de pouvoir pour que l’on se sente quand même dans une série X. Cette impression de suite directe entre deux numéros se confirmera tout le long de l’arc. Cela donne du rythme à la série.

Un des points fort de l’écriture de David Hine c’est que sans faire de l’esbroufe il emprunte à juste escient les codes des séries policières américaines. Ainsi les transitions entre chaque scène se font rapidement, sans forcément d’indication temporelle. On change souvent de lieux pour lire ce qu’il se passent aux quatre coins du District X, permettant ainsi de ne pas laisser pour compte certains personnages et surtout David Hine ne nous donne jamais l’impression qu’ils sont parachutés (pas de Deus Ex Machina).

La star du District X c’est le scénario de David HINE. Déjà car l’action qui se déroule devant les yeux du lecteur ne correspond pas au récit du policier. Ensuite ce qui est génial c’est que jusqu’à la dernière case on ne voit pas une seule figure mutante connue. On découvre les mutants composant le District X au fur et à mesure et le scénariste décrit un quartier de laissé pour compte pas de mutant. Donc ici on ne se balade pas parmi des freaks ou des gens qui volent. C’est des New Yorkais, des vrais sauf que parfois ils ont un truc en plus pour se défendre, pour s’imposer, pour se distraire : des pouvoirs de mutants. On tient ici le Gotham Central de Marvel assurément.

La narration de David Hine est parfaitement adaptée à du single, confirmant l’aspect feuilletonnesque et l’approche télévisuelle du scénariste. A signaler que dans chaque numéro on a doit aux résumés des précédents numéros.
Particularité du #4, David YARDIN est remplacé par Lan MEDINA. Il faudra s’y habituer car ce dernier devient l’artiste régulier à partir du #7. Je trouve cela moins fin que David Yardin, qui était fait pour dessiner cette série. Lan MEDINA a un style plus en rondeur, moins nerveux qui lorgne plus vers le comics de super héros que vers une description urbaine sur ce numéro. La transition se fait quand même très bien.
Contrairement à ce que la cover du #6 annonce c’est Mike PERKINS, encré par Drew HENNESSY, que l’ont retrouve aux dessins du numéro #6. Il a un style à la Vertigo qui convient très bien à cette série et est bien dans la lignée de ce qu’a pu produire Yardin. Son trait est parfait pour al conclusion de ce premier arc notamment pour illustrer une des expressions des pouvoirs de Mr. M. Ce dernier justifie parfaitement le fait de donner son nom à cet arc. En effet David Hine a bien mené son jeu nous entrainant d’abord sur une guerre des gangs qu’il conclu finalement assez simplement, pendant que le personnage de Mr. M montait en puissance jusqu’à devenir le principal enjeu (des fausses pistes donc et des retournements de situations).

A l’instar d’un Warren Ellis, David Hine sait créer des personnages forts et surtout les faire vivre. Ismael Ortega et Mr. M sont de cette trempe reléguant Bishop au second plan. Toute la galerie de personnages (familles, collègues, freaks, connaissances) participe à donner une réelle identité à la série et surtout au District X, car David Hine n’hésite pas à les utiliser avec parcimonie, comme des rencontres inattendue au détour d’un coin de rue.

J’ai bien aimé la tension que le scénariste met dans son récit. Le destin des enfants de Ortega donne droit à un épisode particulièrement poignant (le #5). De même pour la danseuse et Mr. M qui ont des histoires personnelles qui renforcent la force du récit.

Bilan :
Une excellente série malheureusement inédite chez nous. Marvel tenait là son Gotham Central où l’écriture de David Hine fait des merveilles. Tout comme Chris Claremont avait créer une communauté mutante assez crédible avec les Morlocks (merci HG Welles), David Hine fait de même avec le District X, qui est tellement vivant que l’on ne peut que le considérer que comme un personnage à part entière. Beaucoup de personnages intéressants, qui ne sont pas enfermé dans un carcan et des stéréotypes et un Bishop très sobre font que ce premier arc est une réussite.

Ma note : 4/5


GHOST RIDER #1 à #7 (MARVEL)



Daniel WAY / Javier SALTARES et Marc TEXEIRA, Richard CORBEN
GHOST RIDER #1 à #7

Ce que j’en pense :

GHOST RIDER #1 à #4
Daniel Way commence son run avec un premier arc en 4, Vicious Circle. Il prend la destinée du moratd fantome (Jonny Blaze) avec ce dernier prisonnier en enfer par Lucifer. La suite va ramener le ramener sur Terre avec malheureusement Lucifer dans ses bagages et Way à la fin de l’arc va définitivement lancer son run avec un fil conducteur.

Ce n’est pas mauvais ni désagréable à lire (si on compare avec ses affreux Wolverine Origin par exemple) mais c’est souvent léger et Daniel WAY met trop souvent les pieds dans le plat et travaille ses personnages sans trop de finesse. En plus les raccourcies sont nombreux et gênants (comment cela on ne comprend que par le résumé du #2 que GR est revenu sur Terre ; il a ses pouvoir comme dans la fin du #1 ou pas comme dans le début du #2). Et hop je me téléporte auprès du Doctor Strange. Cela a beau n’être qu’en 4 on tourne vite en rond à plus admirer les magnifiques planches du duo Javier SALTARES et Marc TEXEIRA que l’intérêt du récit qui se résume le plus souvent à de un affrontement bourrin. Du coup Daniel Way ne prend même pas le temps de poser son récit et son personnage avec un support cast au abonné absent. Pourtant on y croit presque avec l’apparition du jolie jeune femme dans le #2 mais on ne la verra plus. Nouveau problème de rythme avec le #3 qui n’est qu’une énième confrontation avec Strange, pendant presque exclusivement 22 pages. Et puis Lucifer il est méchant, c’est même au surprise le grand méchant… Que d’originalité. On dirait presque un GN ou bien une LS tant quand on referme le #4 on se dit que l’on a lu une histoire pas désagréable mais qui ne nous transcende pas et surtout qui donne très peu envie de lire la suite. Voilà, Way oublie d’étoffer son histoire préférant l’approche frontale (alors que le personnage de GR est beaucoup plus complexe que l’on ne croit et mérite mieux qu’une on-going qui part sur un mano à mano avec Lucifer comme scénario).

Graphiquement par contre c’est l’éclate avec le combo entre deux artistes qui connaissent très bien Ghost Rider. On sent plus la patte de Texeira que celle de Saltares (à mon grand dam) mais pour nous raconter une histoire aussi peu fine, tourné vers l’enfer, les deux dessinateurs font parfaitement l’affaire. C’est beau tout simplement.

GHOST RIDER #5 à #7
Le #5 revient sur les origines de Jonny Blaze en Ghost Rider. Intéressant car ce n’est jamais inutile mais là encore les tentatives de Way de sortir des sentiers battus tombent à l’eau. Il tente bien de relier tout cela à la perte des proches de Blaze en mettant en avant le sentiment de culpabilité mais il n’y a rien de transcendant ou de mieux que ce qui a déjà été fait auparavant. Un épisode correct sans plus.
Les deux suivants (le #6 et le #7) ont la particularité d’être illustrés par Richard CORBEN. Hélas, le dessinateur culte, que je voyait très bien sur cette série, n’a que très peu l’occasion de se mettre en valeur, la majorité du récit étant un flashback sur Johnny Blaze, le présent montrant déjà une nouvelle fois Ghost Rider face à une incarnation de Lucifer (et oui 665 à trouver). Néanmoins j’ai bien aimé l’atmosphère distillée par Corben et Way s’en sort avec un twist intéressant à la fin du #7. Par contre j’ai quand même eu deux gros problèmes. L’histoire au présent est intéressante (avec des dialogues, mais il y en a, assez basiques entre GR et Lucifer) et on ne sait pas comment quand situer le flashback dans la continuité de Ghost Rider. Du coup la fin tombe un peu à l’eau (ainsi que certaines réactions bizarre de Johnny)

Bilan :
C’est loin d’être une purge mais Daniel Way démontre encore qu’il est un scénariste moyen. La narration est assez plate, sans ambition, et l’utilisation d’un personnage comme Lucifer est faire sans envergure. Par contre graphiquement c’est superbe et la lecture assez rapide en font un récit sans prétention qui atteint sont but, distraire. Je vous ferais la suite qui est exactement du même acabit.

Ma note : 3/5
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  #194  
Vieux 06/06/2015, 20h58
Avatar de SamKouCaille
SamKouCaille SamKouCaille est déconnecté
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Messages: 499
SamKouCaille change la caisse du Fauve
Je me rappelle avoir eu le même plaisir de lecture sur le 1er TPB de District X. Un sous-Top 10, mais une incursion efficace du genre policier en monde mutant.

Le TPB suivant est quand même nettement moins bon et assez inégal. Comme tu l'évoques dans ta critique, les passages dans l'intimité du partenaire de Bishop sont plutôt bien écrits et donnent une réelle épaisseur au perso. Malheureusement, le tout est entrecoupé par une intrigue principale sans trop d'intérêt.
__________________
Auto-promo de moi-même vers moi-même : Dizaine Anti-Rengaine #1, Le dernier des templiers, The Stuff of Legend
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  #195  
Vieux 06/06/2015, 21h39
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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Fletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super Pépette
Merci de me lire (j'ai du me motiver ces derniers jours)

J'ai apprécié le fait que l'intrigue ne soit pas forcément le point fort, car cela met en valeur les personnage. De plus je n'avais pas envie de lire une énième frappe des Morlock, de Gene Nation ou je ne sais quels Neo en guerre contre les humains. L'intrigue est assez terre à terre, comme dans Gotham Central, et de plus elle cache la montée en puissance de Mr. M. A la rigueur je te concède que moi aussi, j'aurais aimé que la guerre des gang se termine avec une peu plus d'intensité. LA suite est du même acabit, avec toujours un travail impeccable sur les personnages, mais une menace un peu plus convenue et évidente (mutants parias contre l'humanité qui les rejette). J'en parle dès que j'ai terminé (comme pour le GR de Way d'ailleurs) de le lire
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