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  #121  
Vieux 29/04/2009, 20h04
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Il me semble que j'ai mis Nextwave dans mon TOP 5 de 2008.

http://comicszone.free.fr/index.php/...contributeurs/

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La dérision et l'humour acide apportent une salvatrice bouffée d'oxygène à un univers Marvel qui se prends bien trop au sérieux, avec pour tourner en ridicule les organisations secrètes para-militaires de tous bords et les héros iconiques habituels une belle bande de loosers laissés pour compte par les éditeurs. Machine-man, Photon, Meldown, Elsa Bloodstone et le Captain, héros mal embouchés, prennent leur revanche avec la bénédiction inspirée de Warren Ellis et Stuart Immonen.
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  #122  
Vieux 29/04/2009, 20h34
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Posté par mrcitrouille
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En effet, c'est Jemas qui lui a demandé... D'ailleurs dans les numéros non parus qu'il avait commencé à scripter (juste avant de s'engueuler avec Jemas et de claquer la porte) les X Men retrouvaient leurs costumes
Tu as lu ça où?!
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  #123  
Vieux 29/04/2009, 21h25
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
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Je me suis mal exprimé (en tout cas, si je t'ai bien compris, Ben...): par "deux bombes", j'entendai les deux tomes de "Nextwave", pas deux critiques de deux titres distincts.
Donc, "Nextwave, Tome 1" + "Nextwave, Tome 2" = 2 bombes !
Non. Pourquoi poster juste la couverture et un vague "teaser" au lieu de tout bien faire et poster tout en une fois.
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  #124  
Vieux 29/04/2009, 22h49
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Hob change la caisse du Fauve
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Posté par doop
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NEXTWAVE est un gros truc tout pourri......
De l'humour niais et lourdingue...
Aucun sens et aucun respect des peros....

C'est mon post méchant de la journée....
tu mériterais de voir tout tes comics par Caselli pour cette remarque
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  #125  
Vieux 29/04/2009, 22h53
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Caselli , c'est le mal !
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  #126  
Vieux 29/04/2009, 23h05
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mr nix change la caisse du Fauve
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Posté par doop
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NEXTWAVE est un gros truc tout pourri......
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C'est mon post méchant de la journée....
Des peroquets?
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  #127  
Vieux 29/04/2009, 23h08
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Faut pas faire de mal aux animaux !
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  #128  
Vieux 30/04/2009, 10h16
Avatar de mrcitrouille
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mrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être con
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Posté par Bankai
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Tu as lu ça où?!
Dans une interview de Quesada a propos de l'embauche de Whedon et du départ précipité de Momo (ça devait être sur Newsarama) confirmé par Momo je ne sais plus où
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  #129  
Vieux 30/04/2009, 10h28
Avatar de gillesC
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gillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le Tireur
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Posté par doop
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NEXTWAVE est un gros truc tout pourri......
De l'humour niais et lourdingue...
Aucun sens et aucun respect des peros....

C'est mon post méchant de la journée....
Ouiiiiiiiiiiiillle, j'ai peur que ce ne soit pas le premier adjectif qui me vienne à l'esprit.
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Il est impossible de faire comprendre quelque chose à quelqu'un
si son niveau de vie dépend directement du fait qu'il ne la comprenne pas.
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  #130  
Vieux 30/04/2009, 15h50
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Je déplace cette longue critique pour laquelle j'avais initialement ouvert un sujet particulier, avant qu'elle ne soit intégré à celui-ci.
A l'époque, du coup, il avait été un peu zappé et j'aimerai connaître l'avis de ceux qui ont lui cette série de Darwyn Cooke - enfin... S'il y en a que ça inspire.

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Volume 1 : Des dieux et des monstres


- Tout démarre sur une île du Pacifique avec les Losers, un commando venu récupérer l'unité de Rick Flagg. L'endroit est aussi inhospitalier que fantastique avec ses dinosaures, et seul Flagg d'ailleurs en réchappera : il traversera ensuite toute l'histoire comme le survivant d'une certaine racce de soldats amenés à être supplantés par des justiciers masqués et pourvus de pouvoirs, tandis que cette île révèlera un terrible secret.
- On enchaîne avec l'arrestation (la mort ?) d'Hourman, membre de la JSA pourchassé par la police parce qu'il refuse de devenir un agent du gouvernement d'Eisenhower. Sa disparition provoque la dissolution de la JSA qui, bien qu'ayant combattu l'ennemi nazi durant la Seconde Guerre Mondiale, s'oppose elle aussi à cette instrumentalisation par le régime en place. A la même période, un affrontement oppose le champion officiel du président, Superman, au mystérieux Batman - qui, contre toute attente, réussit à le vaincre.
- Nous voici à présent en Corée où nous faisons connaissance avec le pilote Hal Jordan, dont la fibre pacifiste est dévoilée par son ami Ace Morgan - futur leader des Challengers de l'Inconnu.
- Peu après, le savant Saul Erdel téléporte accidentellement sur Terre le dernier des martiens, J'onn J'onzz, dont l'aspect terrifiant cause une crise cardiaque au scientifique. En Indochine, pendant ce temps, Superman et Wonder Woman s'opposent sur le droit d'ingérence des surhommes dans le conflit. A Central City, Barry Allen, officier de police à la brigade scientifique, est frappé par la foudre dans son laboratoire mais s'en sort miraculeusement. J'onn J'onzz devient le détective John Jones, grâce à ses dons métamorphiques, et croise le chemin, à Gotham City, de Batman, enquêtant comme lui sur une mystérieuse secte célébrant "le Centre".
- Enfin, à Las Vegas, après la victoire de Ted Grant (ex-Wildcat de la JSA) sur Cassius Clay, Barry Allen devenu le bolide humain Flash appréhende le voleur Captain Cold. Ace Morgan, avant de partir pour de nouvelles aventures, a recommandé Hal Jordan auprès de Ferris Aviation pour devenir pilote d'essai...

Volume 2 : Les hommes tombés sur terre

- Ace Morgan forme avec quelques partenaires les Challengers de l'Inconnu, une bande d'aventuriers scientifiques. Rick Flagg à la tête de la Suicide Squad doit faire face à l'apparition de volatiles préhistoriques, au prix de la vie de certains de ses membres. Hal Jordan commence à effectuer ses premiers tests pour la compagnie dirigée par Caroll Ferris, liée contractuellement au gouvernement pour un projet secret.
- J'onn J'onzz découvre avec un mélange d'amusement et d'inquiétude la xénophobie des humains même s'ils admirent un alien comme Superman. Batman entre en contact avec le martien, dont il connaît l'origine et qu'il sollicite pour poursuivre des recherches sur l'énigmatique Centre. Hal Jordan découvre que Ferris Aviation et les autorités préparent un voyage pour Mars. John Jones apprend avec effroi que le Centre est présent sur Terre depuis des millénaires et en menace l'existence.
- Flash échappe de justesse à King Faraday, un agent secret chargé de capturer les justiciers indépendants. J'onn J'onzz découvre que le gouvernement veut envoyer des hommes sur Mars et réfléchit au moyen d'intégrer cette expédition pour retrouver sa planète. Le tempérament de casse-cou trop sûr de lui coûte sa place à bord du vol pour Mars à Hal Jordan. Dans le Sud des Etats-Unis, le justicier noir John Henry est exécuté par le Ku Klux Klan. Superman rend visite à Wonder Woman à Paradise Island et l'amazone lui conseille de prendre comme elle (même si, elle, y a été obligée) ses distances avec le gouvernement pour devenir le vrai guide attendu par les hommes. Flash annonce à la télé qu'il se retire de la scène, dégoûté qu'on ait voulu l'arrêter comme les criminels qu'il a neutralisés. John Jones laisse ses conclusions sur le Centre à Batman pour se préparer à quitter la Terre grâce au projet "Nuage Volant" de Ferris Aviation.
- Le vol pour Mars est un tragique échec, qui coûte la vie à son équipage et provoque l'arrestation de J'onn J'onzz par King Faraday. Hal Jordan vole un prototype d'avion après avoir été "convoqué" par l'appel d'un mystérieux naufragé venu de l'espace...

Volume 3 : La ligue de justice

- L'extra-terrestre Abin Sur, membre du corps de la police galactique des Green Lantern, lègue ses pouvoirs, après s'être crashé sur Terre, à Hal Jordan. Les Challengers de l'Inconnu sont appelés pour une intervention sur une base militaire.
- Superman analyse les preuves de l'existence du Centre, que lui a remis Batman, et découvre qu'il s'agit d'une puissante entité alien devenue une île vivante (rappelez-vous l'endroit où les Losers périrent dans le Tome 1...). Mais déjà Paradise Island est attaquée... King Faraday fait plus ample connaissance avec J'onn J'onzz. Superman prête main forte aux Challengrs de l'Inconnu contre un monstre préhistorique annonçant l'arivée du Centre.
- Wonder Woman, blessée, rejoint Superman pour lui confirmer l'imminence de la menace.
Barry Allen, dont la femme Iris a découvert la double identité, décide que Flash doit agir contre le danger désormais effectif du Centre. Hal Jordan devenu Green Lantern s'envole lui aussi pour le champ de bataille.
- Superman rassemble les héros et lance l'assaut mais il est rapidement terrassé par le Centre. Sur la Lune, le Dr Fate et le Spectre retrouvent le Phantom Stranger, Zatanna et Billy Batson alias Captain Marvel, qui décident d'attendre avant d'intervenir.
- Adam Strange convainc Ray Palmer/Atom d'aller aider les héros. Flash retrouve King Faraday qu'il accepte de suivre cette fois, dans l'intérêt général.
- Strange, Palmer, les Challengers de l'Inconnu et Faraday élaborent un plan d'attaque contre le Centre. Les héros sont en guerre contre un adversaire commun, mais avec le concours de Flash et de Green Lantern, ils en viennent finalement à bout. Aquaman, prince des mers, surgit alors des flots pour rendre Superman à la femme qui l'aime (et qu'il aime) : la journaliste Loïs Lane, qui a couvert les évènements.
- In fine, la Ligue de Justice d'Amérique - composée de Superman, Batman, Wonder Woman, Green Lantern, Flash, Aquaman et J'onn J'onzz - entame un nouveau combat contre Starro le conquérant, une nouvelle dangereuse créature...

Qu'est-ce que ça vaut ?
Tout comme JSA : The Golden Age (de James Robinson et Paul Smith), La Nouvelle Frontière se déroule principalement dans les années 1950 et décrit l'âge d'or des super-héros comme Superman, Batman et Wonder Woman, puis la formation de la JLA avec Flash, Green Lantern et Martian Manhunter.
Comme Kingdom Come (de Mark Waid et Alex Ross), le récit est une réflexion sur la notion d'héroïsme et le respect des nouveaux justiciers pour ceux qui les ont précédé dans la carrière.
Plus globalement, l'histoire décrit la fin de l'âge d'or et le début de l'âge d'argent de la bande dessinée dans le DC Universe.

La Seconde Guerre Mondiale s'achève et la guerre froide débute. L'époque symbolise le déclin des super-héros. Mais ces derniers auront-ils des héritiers ? Et seront-ils à la hauteur des défis de cette nouvelle ère et de ses menaces ?

La Nouvelle Frontière se déroule durant les années 1952 à 1959, période à laquelle les blocs politiques de l'Est et l'Ouest se défiaient grâce à l'arme atomiquen. Mais c'était aussi l'époque des mouvements pour les droits civiques (ici évoqués de manière poignante avec le personnage secondaire de John Henry).
La série abonde en référence aux bandes dessinées et films de cette décennie, et l'influence du roman L'Etoffe des héros de Tom Wolfe est manifeste (dans la progression que suit le personnage de Hal Jordan, pilote d'essai) : cela indique clairement l'ambition du projet de Darwyn Cooke pour opérer une synthèse historique.
Un autre symbole fort et évident se trouve dans le titre même de cette saga, emprunté à un discours célèbre de John F. Kennedy : Cooke en cite d'ailleurs un large extrait dans l'épilogue du récit.

Narrativement, l'auteur réussit avec une adresse extraordinaire à entrecroiser les trajectoires de personnages que rien a priori ne semble rapprocher. La manière dont il résume aussi les origines de certains héros (en une image pour Flash : un éclair jaune frappe la silhouette de Barry Allen sur un fond rouge - le jaune et le rouge deviendront les couleurs du costume de Flash et la fulgurance de la scène évoque la supervitesse dont va hériter le scientifique : un tour de force !) est admirable d'inventivité. Cooke donne des caractères tranchés à chaque rôle : Superman comprend tardivement qu'il doit assumer son statut de leader après avoir été un agent docile du gouvernement alors que Wonder Woman est dépeinte comme une féministe déterminée...

Le choix d'Hal Jordan et J'onn J'onzz comme narrateurs principaux est également judicieux : le premier nous ressemble et va avoir l'opportunité miraculeuse de devenir un justicier, le second est un étranger curieux de notre monde qu'il considère avec amusement ou étonnement et inquiètude mais aspirant à retourner chez lui. Ces deux points de vue donnent une perspective très originale, permettant à la fois de s'identifier et de s'interroger. C'est à la fois subtil, efficace et troublant.

Graphiquement, Cooke mêle plusieurs influences tout en affirmant un style unique et très personnel. Utilisant majoritairement des cases horizontales prenant toute la largeur d'une bande, il imprime à son récit un rythme implacable, tel qu'à la fin de la lecture on se surprend à penser : "déjà ?!".
Il y a à la fois du Jack Kirby chez l'artiste dont le trait est à la fois souple et anguleux, tout en renouant avec les les lignes simples et claires des comics de l'âge d'or. On pense également à Bruce Timm, avec lequel Cooke a d'ailleurs collaboré pour plusieurs dessins animés mettant en scène des personnages de DC Comics. Ce cocktail est savoureux et d'une redoutable efficacité, aussi attrayant pour de jeunes lecteurs que pour des amateurs de BD sortant des sentiers battus du réalisme.

Tant de qualités a quelque chose d'intimidant ! Mais, tous comptes faits, c'est tout ce talent déployé au service d'un univers et de ses héros qui fait de La Nouvelle Frontière une somme indispensable. On en retire un intense plaisir tout en s'y familiarisant avec un monde d'une grande richesse. Et quand on y réfléchit bien, peu de bandes dessinées, tous genres confondues, réussissent cet exploit de divertir en vous instruisant sur un type de comics et le monde tel qu'il était à une époque. Ne passez pas à côté !
Je déplacerai bientôt les articles que j'ai consacrés à Batman : year one, Kingdom come ou JLA : Justice et liberté, pour également permettre à ceux qui le voudront d'y réagir. Bien entendu, pour ne pas doublonner, j'effacerai leurs premières publications au début de ce topic.
Merci pour vos visites et... A votre bon coeur, messieurs-dames !

Dernière modification par wildcard ; 30/04/2009 à 15h56.
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  #131  
Vieux 30/04/2009, 17h26
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Oui, on l'avait vu les deux premieres fois.
C'est super, New Frontier. Surement un des meilleurs trucs de fanboy slipesque des 5 ou 10 dernieres annees (en tout cas des plus ambitieux a tous points de vue). D'accord avec toi 110% la dessus.
Content?
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  #132  
Vieux 01/05/2009, 15h33
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Pour mon 300ème post, un chef-d'oeuvre !



Voici un récit complet qui a marqué au fer rouge nombre de lecteurs de Batman, et de comics en général. La première raison à cela est qu'il a été réalisé par un tandem artistique exceptionnel s'emparant d'une des plus célèbres icones de la bande dessinée américaine. Jugez un peu : d'un côté, vous avez Alan Moore, le scénariste hors du commun de séries historiques comme Watchmen ou V pour Vendetta, et de l'autre, Brian Bolland, un des graphistes les plus prodigieux de sa génération et un des cover-artists les plus admirables (comme en témoigne d'ailleurs celle de ce livre).
La réunion de deux hommes d'une telle valeur reste un évènement plus de vingt ans après la parution de cet opus (The Killing Joke, aussi traduit comme Souriez ! ou Rire et mourir, date de 1988), et le résultat est d'une haute facture. Parfois la collaboration de deux fortes personnalités n'aboutit qu'à des oeuvres mitigées, mais pas ici : au contraire, rarement deux talents aussi puissants ont su si bien rendre justice au travail de l'autre.


Qu'est-ce que ça raconte ?
Le récit se focalise principalement sur le duel psychologique entre Batman et sa Némésis, le criminel dément appelé le Joker. Ce dernier vient une nouvelle fois de s'échapper de l'asile d'Arkham et compte cette foi-ci s'en prendre au fidèle allié de l'homme chauve-souris, le Commissaire Gordon.
L'objectif que s'est fixé le Joker est simple : il s'agit pour lui de prouver que n'importe qui, même le plus parfait des citoyens, peut sombrer dans une folie sans retour après avoir subi un violent traumatisme.
Le Joker se rend donc au domicile des Gordon et tire sur la fille du policier, Barbara, qui deviendra paraplégique suite à cette agression. Puis il la dévêtit (peut-être même est-elle violée par les complices du Joker...) et la photographie avant de kidnapper son père.
Le Commissaire Gordon est ensuite conduit dans un parc d'attraction à l'abandon et soumit à une intense torture mentale. On lui retire ses vêtements pour l'humilier, puis il est forrcé de regarder les clichés de sa fille lors d'un parcours dans un manège avant de finir bouclé dans une cage.
Batman arrive enfin pour sauver son ami et affronte brièvement le Joker pour finalement l'appréhender. James Gordon est sous le choc de cette nuit cauchemardesque mais encore sain d'esprit. Le plan de son ravisseur a échoué.
Batman offre son aide au Joker pour qu'il se fasse soigner mais le criminel refuse car il se considère comme irrécupérable. Finalement, il raconte une blague au justicier qui ne peut s'empêcher d'en rire... Cette plaisanterie rapproche les deux ennemis, au fond semblablement sous l'emprise d'une aliènation profonde : celle qui mène au crime pour le Joker, à l'obsession de l'éradiquer pour Batman.


Mais l'histoire recèle une deuxième intrigue, qui éclaire la première d'un jour nouveau et tout aussi perturbant.

En effet, nous est contée l'origine (ou une des origines possibles) du Joker. Avant d'être ce dément avec cet effrayant rictus figé, ce fut un simple ingénieur qui quitta son emploi dans une usine chimique pour tenter sa chance comme acteur. Ses ambitions se brisent rapidement et accablé par cet échec, il sombre dans la dépression : pour pouvoir faire vivre confortablement sa femme enceinte, il accepte de participer avec deux malfrats à un cambriolage dans l'usine où il travaillait.
Pour opérer, ces criminels le persuadent de porter le casque et le costume du Red Hood. Mais le jour prévu pour le casse, le comédien raté apprend que sa femme est morte. Il refuse d'abord de participer au coup avant de céder sous la menace.
Une fois à l'usine, le trio est vite repéré par les vigiles qui abattent les deux complices. Batman intervient pour essayer de mettre la main sur Red Hood, mais celui-ci tombe dans une cuve d'acide. Il en sort miraculeusement vivant mais défiguré et surtout complètement ravagé psychologiquement : ainsi nait le Joker !

Qu'est ce que ça vaut ?
Batman responsable de l'état du Joker ? L'idée est aussi audacieuse que dérangeante. Mais c'est surtout en liant ainsi le destins des deux adversaires que ce livre se révèle d'une grande puissance. Une astuce diabolique comme seul Alan Moore pouvait en avoir.
Pourtant, jamais il n'est clairement et formellement établi que cette version de l'origine du Joker prévaudrait sur d'autres. Effectivement, le personnage laisse planer le doute en disant qu'il ne se souvient pas avec certitude des évènements de la nuit où il est devenu ce qu'il est. Le Joker apparaît comme un maître-manipulateur, sadique, mais aussi comme un individu à la mémoire devenue peu fiable à cause de la démence irréversible dans laquelle il a sombrée. Seul point indéniable : il a endossé l'identité du Red Hood. Mais il ne sait plus exactement pourquoi, trop ébranlé par la mort de sa femme et sa chute dans la cuve d'acide.

Alan Moore emploie des motifs qui sont familiers à ses fans pour traiter ses intrigues : le plus évident reste celui de la boucle fermée. Ainsi, le récit débute un soir de pluie, les gouttes forment elles-même des cercles sur le sol, et s'achèvera de la même manière, avec les mêmes effets. C'est dans un asile que s'ouvre l'histoire. C'est dans un parc d'attraction évoquant le cirque du film Freaks (La monstrueuse parade), de Tod Browning, lieu aussi cauchemardesque, peuplé de créatures aussi inquiètantes, qu'elle se clôt.

Une autre figure typique de l'auteur : les raccords symétriques entre passé et présent. Un personnage se fige dans une position aujourd'hui qu'il avait déjà hier. Le temps semble être aboli par cette transition où deux situations se ressemblent de manière très troublante, comme si elles se faisaient écho l'une l'autre.

Le thème de la gémellité est encore une fois exploré avec une puissance et une habilité peu communes, qui témoignent de la méticulosité des scripts de l'auteur (connu pour livrer des découpages incroyablement détaillés à ses illustrateurs). Batman et le Joker apparaissent ainsi comme les deux faces d'une même médaille, pareillement aliènés, détraqués : ne faut-il pas déjà être fou pour se déguiser en pseudo-chauve-souris ? Et plus encore pour prétendre faire régner l'ordre dans un monde harcelé par des anarchistes déséqulibrés comme le Joker ?

A la fin de l'histoire, pris d'un fou rire, Batman et le Joker semblent en vérité plus proches que jamais, admettant tous deux la dérision de tout cela, mais également le fait que leur affrontement sera sans fin. Peut-être même ont-ils fini par se battre pour mieux se retrouver, pour mieux justifier leurs positions respectives - le vertueux redresseur de torts, le dangereux pertubateur - ? Cette proximité, cette complicité, bouscule la hiérarchie habituelle des comics de super-héros et donne une humanité confondante à ses protagonistes. Et on s'interroge : le Joker n'est-il pas finalement plus sage, plus conscient, de sa névrose que Batman ? Il s'est abandonné à la folie là où son adversaire affirme encore avoir conserver sa normalité...

Moore nous déstabilise encore plus avec son évocation brutale de la violence du Joker, qui mutile Barbara Gordon, humilie son père, et avec la relation de son passé aussi traumatisante : il y est décrit sans complaisance comme un raté complet, qui va perdre la femme qu'il aimait dans des circonstances horribles puis être obligé de commettre son méfait originel, fondateur, alors qu'il a perdu tous ses repères, contraint par deux acolytes aussi abrutis que sans pitié. C'est aussi ce qui fait de cette Killing joke une farce amère, pathètique et bouleversante dont on ne sort pas vraiment indemne.


Brian Bolland illustre ce récit avec une maestria difficile à traduire. La finesse de son trait, l'expressivité qu'il a donnée aux personnages, la manière dont il a su restituer au plus près les subtilités de l'écriture de son partenaire, sont dignes de tous les éloges. On se prend à s'arrêter de longs moments sur chaque vignette pour en admirer la composition, le luxe de détails, l'élégance, et plus encore pour analyser la fluidité dans la succession de chaque image. Du grand art.

Rompu à l'exercice de la couverture où il faut à la fois évoquer, suggérer tout en surprenant le futur lecteur, Bolland ne se contente pourtant pas, loin s'en faut, d'aligner de beaux dessins, encrés et mis en couleurs avec goût et savoir-faire. Il enrichit esthétiquement un scénario déjà exceptionnel en lui offrant un écrin à la mesure de son propos.

Grâce à cet artiste, cet album fait indiscutablement partie de ces ouvrages dans lequel on peut se replonger avec l'assurance d'en découvrir de nouvelles pépites, de ceux qu'on peut étudier pour reconnaître une grande bande dessinée et en tirer des leçons de storytelling lorsqu'on entreprend de réaliser ses propres comics.
Il en subsiste un sentiment mémorable : on est intimidé par tant de maîtrise mais on est aussi enrichi par cette leçon dispensé par un ténor du genre.


Il existe une expression, en définitive, toute désignée pour qualifier un album comme celui-ci : celle d'avoir sous les yeux un "classique instantané", cette catégorie de bouquins dont l'impression initiale tellement forte ne se dilue jamais mais qui surtout se pose comme une évidence dès la première lecture.
En un mot : indispensable !
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  #133  
Vieux 01/05/2009, 16h30
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Drix change la caisse du Fauve
Ah ça, c'est clair!!! Un chef d'oeuvre, le mot est laché!

Pourtant, j'ai cru comprendre que Moore le renie. C'est pourtant pour moi l'une de ses meilleures oeuvres, certes l'une de ses plus mainstream, mais quand même.

Pour moi, le Joker a été créé ici, dans ces pages. On y découvre son origine (reprise par Burton) mais cet ouvrage est aussi le terreau dans le lequel puise alégrement le film The Dark Knight, notamment concernant la relation si ambigue des deux personnages principaux.

la fin m'avait foretement déplu dans ma jeunesse. Elle n'en est que plus forte désormais, car les années aidant, on se rend compte que Batman est finalement aussi barré que son ennemi.

Bien évidemment la scène de Barbara, d'une puissance exceptionnelle (pourtant, tout est en suggestion, c'est paut etre ça la plus fort!) y est pour beaucoup dans ce chef d'oeuvre. Tout le monde la connait, même ceux qui n'ont pas lu Killing Joke, et même d'autres moins familiers de l'univers Batman.

Faire ça à l'époque, il fallait oser. Moore était précurseur! Merci tout de même a DC de l'avoir intégré à la continuité (Barbara aurait pu "guerir" miraculeusement dans la série régulière, par exemple).
Au contraire, son perso n'en est devenu que plus important et attachant! Babs je t'aime!

Reste Bolland, un artiste virtuose aussi rare que talentueux. Et c'est bien dommage qu'il soit aussi rare le bonhomme! Il y est aussi pour beaucoup dans la réussite de cet album, tant ses planches sont d'une beauté à couper le souffle!
Depuis, je recherche tout ce qu'il fait!!!

Un très très grand artiste, et la fusion des deux accouche d'un chef d'oeuvre!

Dernière modification par Drix ; 02/05/2009 à 14h03. Motif: explication de texte
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  #134  
Vieux 01/05/2009, 16h36
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mr nix change la caisse du Fauve
Pourquoi c'est dommage que ce soit Bolland au dessin?
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Dernière modification par mr nix ; 01/05/2009 à 16h47.
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  #135  
Vieux 01/05/2009, 16h46
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Pour moi, le Joker a été créé ici, dans ces pages. On y découvre son origine (reprise par Burton)
Sauf que pas du tout.
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