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Je me demande si je ne l’ai pas préféré au premier. Mais pour des raisons un peu persos: il se trouve qu’en CM1 ou CM2 a débarqué en milieu d’année dans notre classe un garçon de 16 ans. Je me souviens parfaitement de son nom et de son prénom. Il s’appelait Guy G.... Pas très malin, il s’obstinait à faire le flambeur et s’est vite mis à dos une partie de la classe. Avec le recul, j’ai un peu honte, j’avais fait une chanson un peu insultante le concernant, on s’était un peu frappé, enfin c’était surtout lui qui m’avait frappé... Je ne suis pas sûr qu’il soit resté jusqu’à la fin de l’année. Un jeune perdu en rupture de ban. Ce bouquin me l’a rappelé.
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Avant de plonger dans le plus gros poche que j’ai jamais vu: Water Music de T.C. Boyle et ses 832 pages, petit interlude avec un de mes écrivains favoris, Romain Gary, et la retranscription de l’entretien donné à Radio-Canada en 1980 Le sens de ma vie. C’est émouvant parce que c’est quelques mois avant son suicide. Sinon, c’est anecdotique pour qui a lu "Education européenne" et "La promesse de l’aube". Entre autres. De toutes façons, il faut lire tout Gary*.
*ce que je n'ai pas encore fait, me rationnant à dessein, la source étant tarie et finie... Dernière modification par HiPs! ; 02/05/2016 à 14h28. |
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Et donc je continue mon aventure Moorcockienne, avec Les Guerriers d'Argent. Un tome beaucoup plus fantasy que son prédecesseur, tellement différent en terme d'action et de péripétie que cela m'a très vite sauté aux yeux. Le fait est que les deux tomes ont été écrit la même année, ce qui donne le sentiment que ce ne sont que deux partie d'un tout, tant elles se répondent dans leur opposition. Le premier tome pose les bases du personnage d'Erekosë alors que ce second le lance dans sa quête proprement dite. On retrouve tous les archétypes de Moorcock; l'Epée, le sacrifice, le héros torturé, la femme en personnage clé, le sideckick, la temporalité distordu, et les élucubrations philosophiques. Un tome bien plus haletant que le précédent. Et aussi cela nous a donné une des plus belles illustrations de Frazetta qui a illustré la couverture de l'édition américaine : Sachant que les lecteurs de l'époque ont dû attendre 16 ans pour avoir la suite. Mais entre temps on le retrouve dans le dernier tome de Hawkmoon, La Quête de Tanelorn. Moorcock n'avait donc qu'à combler entre ce tome de 1970 et cette apparition à la fin des temps. |
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Fascinant, langoureux avec beaucoup de poésie Un week end dans le Michigan est un très beau livre et la marque d'un grand écrivain américain (encore un) qui sait écrire sur son pays. Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 09/05/2016 à 11h57. |
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Pour info, Mnémos a lancé sur Ulule un financement participatif pour la sortie en deux gros volumes des 4 cycles de récits majeurs de Clark Ashton Smith.
Tous les détails ici : https://fr.ulule.com/zothique/ La souscription rencontre un incroyable succès (en mois de deux jours, déjà plus de 29.000 euros récoltés pour un objectif initial de 5.000 euros)
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée Dernière modification par Zen arcade ; 15/06/2016 à 12h45. |
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Fini Water Music de T.C. Boyle. Le voyage fut long (830p) mais passionnant. Des personnages attachants et picaresques. De l’Angleterre de la fin du XVIIIè à l’Afrique et ses premiers explorateurs. De l’auteur, j’avais lu voilà des années La belle affaire sur des bras cassés qui entretiennent tant bien que mal un champ de cannabis dans l’Amérique des laissés pour compte, Un ami de la Terre et son activiste écolo retiré des affaires qui gère dans un futur pas si lointain l’un des derniers zoos au monde. Et, vraiment j’aime beaucoup cet auteur. C’est riche, foisonnant, érudit mais point trop, et toujours drôle.
Et là, j’hésite. Soit j’attaque Pottsville, 1280 habitants de J.Thompson (tak, zen). Ou Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier sur l’histoire (vraie) des deux anglaises qui ont découvert le premier fossile d’ichtyosaure. Ou Le grand marin de Catherine Poulain sur une femme qui largue tout et prend la mer, tin tin tin. Dernière modification par HiPs! ; 27/05/2016 à 19h25. |
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Bizarre. Quoiqu'il en soit, tu me donnes envie d'en lire d'autres.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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A moi aussi, ça m’a donné envie d’en lire plein d’autres voire de lire tout Boyle. Et même, à terme, de relire “La belle affaire“, que j’avais vraiment beaucoup aimé. Sûr, c’est moins ample et ambitieux que “Water Music“, mais il y a plein de points communs et notamment ce même attachement pour les personnages. Et si toute son oeuvre est de cet acabit, je vais me régaler.
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Petite lecture sympa et rapide (140 pages): On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant de Marie Griessinger.
L'auteur à travers de courts passages, en désordre, couche sur le papier ce qu'elle a en mémoire et dans son cœur à propos de son père atteint d'une maladie incurable. On n'est pas encore dans la pathos. C'est comme presque un journal intime mélangé à une correspondance non envoyée. A voir comme une catharsis et un cri d'amour (il n'est jamais trop tard) pour un père fuyant. Au lecteur de reconstituer l'histoire écrire dans le désordre. On ne sait pas tout car ce n'est pas l'essentiel. C'est simple et bien écrit. Suffisant pour passer un moment agréable et réfléchir. |
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Elle a du pot que Prévert soit clamsé. Il ne réclamera pas de droits d’auteur pour le titre...
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J'ai choisi celui-ci finalement. Premier roman. Ou récit plutôt car ça sent son vécu. Ça le crie même. Un style sec, vivant. Ça gite autant qu'un bateau en pleine mer. Des histoires d'hommes, de pêches et d'alcools. Et d'une femme au milieu de tout ça qui ne demande qu'à travailler et à partager la vie de ces ouvriers de la mer, d'être leur egal. Très fort.
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Tu nous conseillerais quoi d’autre de l’auteur, Zen? J’ai poursuivi sur ma lancée avec le Tracy Chevalier. Ça démarre plutôt pas mal même si je sens qu’au niveau style, après Boyle, Poulain et Thompson, il va me falloir revoir mes envies légèrement à la baisse. |
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L'échappée (anciennement Le lien conjugal), The getaway de Peckinpah L'assassin qui est en moi (anciennement Le démon dans ma peau) La mort viendra, petite Une femme d'enfer (anciennement Des cliques et des cloaques), Série noire de Corneau Après, tu peux enchaîner avec d'autres, y a encore largement de quoi faire avec du bon matos. Sinon, tu peux revoir L'ultime razzia et Les sentiers de la gloire, scénarisés par Thompson même si Kubrick dans un élan d'altruisme tel qu'il en était coutumier (hum...) s'en attribuera le crédit. Génie sans doute, mais très petit monsieur.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Noté. Après le Chevalier, j’ai un Boyle “Après le carnage“, et hop plein de Thompson.
A propos de Kubrick, Kirk Douglas racontait des dégueulasseries similaires sur Spartacus dans son bouquin “I am Spartacus!“. Remarque, t’as bien l’anecdote de la première projection de Mr Verdoux où Chaplin avait rayé la pelloche pour faire disparaître la mention de la paternité de l’idée à Orson Welles. Dernière modification par HiPs! ; 10/06/2016 à 18h47. |
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Mais il reste encore quelques jours pour y participer et atteindre le dernier plafond (l'addition d'un troisième volume). Ceci dit, un autre financement participatif vient juste de poindre le nez, pour les fans de Lovecraft (qui sont grosso modo à peu près les mêmes, mais en plus nombreux, que ceux de Clark Ashton Smith). Ca vient du Bélial cette fois, avec un beau livre illustré par Nicolas Fructus accompagnant trois récits inspirés par Lovecraft. Perso, je connais surtout Nicolas Fructus via son travail dans le domaines des jeux de société (ce qu'il a fait sur Takenoko et Tokaido d'Antoine Bauza est splendide). Le descriptif du projet, plutôt très emballant, se trouve ici : https://fr.ulule.com/gotland/
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