Précédent   Buzz Comics, le forum comics du monde d'après. > > Critiques > Critiques VO et VF des forumers

Réponse
 
Outils de la discussion Modes d'affichage
  #196  
Vieux 21/05/2009, 15h11
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
Deux regards différents sur la JLA à travers deux récits aux styles bien distincts...



Commençons par situer ce livre parmi tous ceux estampillés "JLA" pour comprendre la mention "Classified" qui l'accompagne.
En 2004, DC Comics inaugura une nouvelle collection intitulée, donc, JLA: Classified. Le principe était de produire des récits complets, écrits et dessinés par des équipes créatives différentes à chaque fois, mettant en scène la Justice League of America.
Ces histoires s'inscrivaient dans la continuité officielle (contrairement à ceux de la gamme "Elseworlds" comme Kingdom come, de Mark Waid et Alex Ross par exemple) et dévoilaient des pans du passé du groupe.
Le projet ne rencontra pourtant pas le succès escompté et la série fut annulée au numéro 54, en Mai 2008.

Toutefois, je me suis offert ce recueil, compilant les épisodes 10 à 15, attiré par les noms pestigieux de Warren Ellis (Nextwave, Planetary, Authority...) et de Jackson "Butch" Guice (Ruse, Ultimate origins, Captain America...).

Qu'est-ce que ça raconte ?
Des profondeurs de l'espace-temps surgit une entité artificielle, "Dieu de la Terreur" auto-baptisé Z, et à l'origine de la décimation du peuple martien - dont le dernier survivant est J'onn J'onnz, le Martian Manhunter de la JLA.

L'un après l'autre, les membres de la formation sont témoins d'incroyables actes de destruction et entreprennent d'en découvrir le responsable. Leurs investigations les conduisent à suspecter la Lexcorp, l'entreprise de Lex Luthor (qui, à l'époque des faits, est le président des Etats-Unis - comme dans JLA : Vice et vertu, de Geoff Johns, David Goyer et Carlos Pacheco).

Leur indice majeur est un ancien manuscrit connu sous le nom du Tharsis qui raconte l'histoire de civilsations "testées" par une puissante force qui a fini par les détruire après les avoir considérées comme trop faibles pour existert. Mais ce texte contient aussi un virus qui, une fois décrypté, possède lui-même le pouvoir de détruire les mondes.

Quand Z s'attaque à la Terre, la JLA est donc mise à son tour à l'épreuve pour déterminer si la planète est digne de survivre...

Qu'est-ce que ça vaut ?
L'écriture toujours décapante de Warren Ellis suscite toujours la curiosité lorsqu'elle s'exerce sur les héros les plus icôniques des deux majors companies que sont Marvel et, ici, DC. Je me demandai donc à quel sauce il allait cuisiner la JLA, dont il s'était largement inspiré pour en livrer une version épicée avec The Authority.

On reconnaît rapidement la marque de l'auteur dès l'ouverture de cette histoire et dans son développement : l'intrigue est à la fois sombre et musclée, le ton ironique, le rythme enlevé. Le récit souligne ce que les comics avec une bande de super-justiciers offre de mieux puisqu'on y voit ses membres obligés de se battre en véritable équipe une menace qu'aucun d'eux, seul, ne pourrait vaincre : C'est une donnée toute simple, mais un groupe de super-héros n'est pas qu'une addition de personnages, c'est un ensemble de combattants aux talents complémentaires dont l'union fait la vraie force. Et ça, Ellis l'a bien compris.

Le scénariste n'a pas à forcer son talent pour nous entraîner dans cette aventure : on sent tout de suite qu'il connaît bien son casting, qu'il n'a pas choisi les acteurs au hasard, et il sait leur donner du caractère. Sur ce dernier point, Ellis a l'intelligence de ne pas négliger les seconds rôles : les échanges entre Clark Kent et Loïs Lane sont dignes de ceux d'un couple de "screwball comedy", façon Cary Grant-Irene Dunne, et du coup lorsque Superman part en mission, c'est comme s'il recouvrait sa virilité après avoir été piqué au vif par sa partenaire dans la vie civile.

Batman, lui, est dépeint comme un enquêteur qui va à l'essentiel, au raisonnement aussi affûté et précis que ses actions. Wonder Woman préfére qu'on l'appelle Diana comme si elle voulait marquer sa féminité avant son héroïsme. Flash (version Wally West ici) est un pur feu follet qui devra son salut à sa capacité à réfléchir, donc à se calmer. Green Lantern semble s'amuser de sa puissance et de l'adversité mais on devine ses appréhensions derrière cette attitude. Et enfin J'onn J'onzz fait figure de sage dans cette configuration, le lien entre ses membres.

C'est donc avec un véritable plaisir qu'on est embarqué dans ce grand huit où tout est écrit avec tempérament et originalité, malgré la notoriété des protagonistes.

Jackson "Butch" Guice livre, quant à lui, de superbes illustrations, à la hauteur des spectaculaires enjeux de l'histoire et de ses héros. Les morceaux de bravoure ne manquent pas pour lui permettre de nous en mettre plein la vue : la scène d'ouverture, l'explosion de Paradise Island, Las Vegas ravagée... C'est tout à fait magistral.
Pour ajouter à ce bonheur visuel, le dessinateur s'encre lui-même et on ne peut que s'en réjouir. Même si le trait nerveux et anguleux évoque Joe Kubert, certaines ambiances rappellent le meilleur de ce que firent ensemble Frank Miller et Klaus Janson dans leurs meilleurs épisodes de Daredevil, mais on pense en vérité surtout à l'immense Neal Adams - comparaison écrasante pour beaucoup d'artistes mais dont Guice se tire admirablement.

Y-a-t-il un point noir dans ce livre ?
On pourra regretter un dénouement un peu expéditif, sans véritable épilogue, qui envoie à l'ultime page, la bataille à peine achevée, la JLA déjà sur un nouveau front. Cette précipitation souligne trop le fait que ce que nous venons de lire n'est qu'une parenthèse passée dans la carrière du groupe.

Et puis il y a ces affreuses couvertures, reproduites en fin de volume, signées Michael Stribling, exécutées (c'est le cas de le dire...) en couleur directe : n'est décidemment pas Alex Ross ou J.G. Jones qui veut. Ce ne serait pas si grave si elles ne contredisaient pas tant l'excellent travail de Guice et la teneur du récit. Mais, en l'état, ce sont de vraies fautes de goût, qui peuvent dégoûter d'éventuels acheteurs.

Mais si on passe sur ça, l'ouvrage est tout à fait conseillé. Les connaisseurs d'Ellis y trouveront même des références à ses autres oeuvres (comme Global Frequency, via le rôle qu'il donne à Oracle). Et c'est jubilatoire de lire des répliques, certes attendues mais toujours efficaces comme : "We’re the Justice League. We’ve beaten up real gods and made them cry. You are nothing to us".
Après ça, Warren Ellis peut bien affirmer qu'en vérité il n'adore pas les super-héros, il réussit quand même à leur donner des histoires palpitantes, aussi bien pour le néophyte que pour le fan…



Qu'est-ce que ça raconte ?
Dans ce récit complet, c’est un dangereux virus extraterrestre très contagieux que les membres de la Justice League of America (JLA) vont devoir combattre en Afrique. Ils agissent rapidement, mais peut-être trop car en négligeant la communication auprès de la population, ils ternissent leur image et vont devoir aussi l’opinion publique, à la fois méfiante devant leur interventionnisme et le risque qu'ils ne maîtrisent pas leur "ennemi".

Qu'est-ce que ça vaut ?
Le premier attrait de cet ouvrage vient évidemment de la présence au générique d'Alex Ross, dont j'ai déjà loué le talent et l'impact dans les comics. L'artiste de Marvels ou Kingdom Come nous émerveille encore avec son style photoréaliste impressionnant, mis en scène dans un découpage énergique, qui fait toujours penser à Neal Adams (cases aux formes variables et improbables mais donnant un dynamisme étonnant).
Cependant, avec sa narration en voix off (celle de J'onn J'onzz, le Martian Manhunter), JLA - Justice et liberté se rapproche parfois davantage du récit illustré - voire, si on veut être sévère, du livre d'images - que de la pure bande dessinée.

Pourtant, même cette approche esthétisante ne gâche pas la lecture, conférant même une concision et une densité à l'histoire qui, si elles peuvent dérouter, sont bienvenues.
Les implications de l'histoire sont également surprenantes : la météorite qui libère le virus s'écrase en Afrique (ce qui rappelle le film Alerte !). Désirant intervenir vite, les super-héros décident avec le Pentagone de se rendre sur place pour endiguer la menace... Mais sans en avertir les gouvernements africains ! Comme le déclare d'ailleurs Wonder Woman : "Quand des innocents meurent, nous avons tous les droits". Cela indique que la JLA ne se soucie pas des autorités locales et prétend faire le bien du monde sans se préoccuper de l'avis du monde en question.
Paul Dini a-t-il voulu faire passer un message politique critique sur le droit d'ingérence ? Je l'ignore mais cela résonne de manière troublante lorsqu'on sait que cette histoire fut écrite alors que les Etats-Unis envahirent l'Irak, à la recherche des fameuses armes de destruction massive que ce pays aurait construit à des fins terroristes. Traiter en tout cas de la vénérable JLA comme du symbole de l'Amérique impérialiste, gendarme du monde, est assez culotté - et évoque évidemment la série Authority, créée par Warren Ellis et Bryan Hitch, dont les héros agissaient au mépris du droit des nations.

On ne saurait en tout cas suspecter Alex Ross d'une telle propagande, lui qui signa en son temps le série Uncle Sam où il stigmatisait les épisodes les plus sanglants de l'Histoire des Etats-Unis ou qui tenait un discours aussi dénonciateur dans Kingdom Come.

Mais en même temps, c'est cette ambiguïté sous l'apparence du divertissement visuellement somptueux qui fait de JLA - Justice et liberté un comic-book très efficace.

PS : A noter que pour les "débutants", cet album s'ouvre sur une collection de double-pages relatant les origines des plus éminents membres de la JLA - l'occasion de faire connaissance avec des personnages emblématiques de l'univers DC, toujours sous la plume et le pinceau de Dini et Ross !

Dernière modification par wildcard ; 21/05/2009 à 15h17.
Réponse avec citation
  #197  
Vieux 21/05/2009, 15h16
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 076
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Je ne serais pas aussi positif. C'est sympathique à lire, mais ce n'est clairement pas quelque chose d'incontournable et je trouve qu'Ellis fait quelque chose de très classique et basique. Il est à peine moyen sur les dialogues et la caractérisation, et seule une phrase de Martian Manhunter ("nous sommes la JLA. Les dieux pleurent devant nous" ou quelque chose du genre) m'a vraiment plu.
Je trouve ça très accessoire.
Réponse avec citation
  #198  
Vieux 21/05/2009, 15h22
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
De toute façon, il s'agit sans doute des derniers articles que je poste ici. Dans la mesure où (pratiquement) plus personne ne fréquente ce topic - ou, du moins, n'y réagit en laissant de commentaires sur lesquels, d'autres ou moi, rebondissent - , j'ai un peu le sentiment de vouloir partager des lectures qui ne passionnent pas grand'monde.
Alimenter un sujet sans avoir d'interlocuteur, c'est à la fois déprimant et vain. Donc, autant en rester là - au moins pour un moment : je ré-essaierai dans quelque temps et si ça ne bouge toujours pas, il sera temps de baisser le rideau.
Réponse avec citation
  #199  
Vieux 21/05/2009, 15h46
Avatar de HiPs!
HiPs! HiPs! est déconnecté
- . ... .- .-.. ..- .
 
Date d'inscription: septembre 2007
Localisation: 44
Messages: 8 832
HiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur Thanagar
Citation:
Posté par wildcard
Voir le message
j'ai un peu le sentiment de vouloir partager des lectures qui ne passionnent pas grand'monde.
Juste après avoir posté sur Top Ten et From Hell, c'est un peu mythique ta déduction là!

...
Réponse avec citation
  #200  
Vieux 21/05/2009, 20h08
Avatar de Auteurroriste Zeph
Auteurroriste Zeph Auteurroriste Zeph est déconnecté
se radicalise
 
Date d'inscription: août 2006
Localisation: dans son univers fermé
Messages: 12 109
Auteurroriste Zeph change la caisse du Fauve
Citation:
Posté par wildcard
Voir le message
De toute façon, il s'agit sans doute des derniers articles que je poste ici. Dans la mesure où (pratiquement) plus personne ne fréquente ce topic - ou, du moins, n'y réagit en laissant de commentaires sur lesquels, d'autres ou moi, rebondissent - , j'ai un peu le sentiment de vouloir partager des lectures qui ne passionnent pas grand'monde.
Alimenter un sujet sans avoir d'interlocuteur, c'est à la fois déprimant et vain. Donc, autant en rester là - au moins pour un moment : je ré-essaierai dans quelque temps et si ça ne bouge toujours pas, il sera temps de baisser le rideau.
Ouais, bon, en même temps, en fouillant, tu constateras que pour la plupart des critiques émises sur ce forum, il n'y a pas souvent de réponses.
Mais bon, ça ne signifie pas pour autant que tu n'es pas lu (regarde le nombre d'affichages tu verras).
Et puis, cela doit rester un plaisir. Si ça te gave un peu pendant un moment, tu n'es pas obligé de te forcer. Tu pourras très bien reprendre plus tard.
__________________
" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman
Réponse avec citation
  #201  
Vieux 24/05/2009, 15h07
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
En espérant que cela inspirera quelques visiteurs - car un sujet ne vit vraiment que s'il provoque des réactions (positives ou négatives)...

Retour sur une série qui marqua les esprits :



Tout d'abord, il est utile de préciser que The Authority est une série dérivée de Stormwatch, même si on peut comprendre l'une sans avoir lu l'autre(comme ce fut mon cas). Stormwatch détaillait les aventures d'une une organisation patronnée par l'O.N.U. et composée de plusieurs groupes de surhommes, d'origines diverses, basée dans une station orbitale et menée par le Weatherman. Mais Stormwatch a dû être dissoute après la destruction de sa station spatiale et suite à plusieurs scandales, résultat de leur trop grand interventionnisme politique.

Sur les cendres encore chaudes de Stormwatch, en 1999, le scénariste Warren Ellis et le dessinateur Bryan Hitch bâtirent the Authority, une nouvelle formation de super-héros qui entreprend de veiller à la sécurité du monde contre tout ce qui peut le menacer, et ce par tous les moyens nécessaires.

Cette équipe est formée par :
- Jenny Sparks, incarnation de "l'esprit du XXème siècle" aux pouvoirs électriques ;
- Jack Hawksmoor, qui fusionne avec les villes ; Swift, une guerrière tibétaine aîlée ;
- Apollo, un méta-humain tirant ses facultés de l'énergie solaire (et une version gay de Superman) ;
- The Midnighter, l'amant d'Apollo dôté d'une force et d'une rapidité supérieures à la moyenne (pastiche de Batman) ;
- L'ingénieur, une scientifique qui a remplacé son sang par des particules de nano-technologie ;
- et enfin Le Docteur, un junkie habitée par les pouvoirs magiques des cent shamans qui l'ont précédé dans ce rôle.

Le run d' Ellis et Hitch sur The Authority compte 3 actes de 4 épisodes chacun : le premier s'intitule Le Cercle, le deuxième Perfidie et le dernier Crépuscule.

Qu'est-ce que ça raconte ?

- Le Cercle : The Authority fait sa première apparition publique pour affronter Kaizen Gamorra, un vieil ennemi de Stormwatch, qui veut profiter de la dissolution de cette organisation pour se venger en prenant le contrôle du monde.
Pour parvenir à ses fins, ils envoient des kamikazes génétiquement modifiés pour détruire d'abord Moscou puis Londres - la ville natale de Jenny Sparks - avant de préparer un ultime assaut contre Los Angeles.
The Authority s'emploie à contrarier l'attaque contre la capitale britannique. Mais The Midnighter utilise le vaisseau de l'équipe, le gigantesque Porteur (capable de se déplacer dans toutes les dimensions) pour détruire à son tour la fabrique de clones surhumains de l'île de Gamorra.

- Perfidie : The Authority doit ensuite stopper une invasion émanant d'une Terre parallèle appelée Albion.
Ce monde n'est pas inconnu de Jenny Sparks qui en a déjà affronté les occupants en 1920 : Albion est une planète où vivent ensemble des extraterrestres et des humains depuis le XVIème siècle et régie par un régime impérialiste similaire à l'Empire britannique victorien.
Après avoir repoussé une première vague d'attaques, the Authority à l'initiative de Jenny se déplace dans l'univers d'Albion où le Docteur efface littéralement de la carte l'équivalent de l'Italie, où résidaient ses dirigeants.
S'adressant aux habitants de la planète, Jenny leur conseille de profiter de la chance qui s'offre à eux d'établir un monde meilleur. Mais elle les met aussi en garde en promettant des représailles s'ils tentent une nouvelle invasion.
C'est également durant cett aventure que la relation homosexuelle entre Apollo et The Midnighter est explicitement dévoilée, alors qu'elle n'était que suggérée auparavant.

- Crépuscule : A la fin de l'année 1999, des créatures extraterrestres ravagent simultanèment l'Afrique et la Lune. Ses prédécesseurs avertissent le Docteur que le créateur originel de la Terre, communèment appelé Dieu, est de retour pour purifier la planète dont il pense que la civilisation l'a littéralement empoisonnée.
"Dieu" se manifeste bientôt à la vue de The Authority sous la forme d'une immense pyramide dans l'espace et son entreprise de "nettoyage" s'étend encore sans que nos héros ne puissent plus la contrarier (encore moins la stopper).
L'Ingénieur convainc le Porteur de quitter l'orbite terrestre et de pénétrer à l'intérieur de Dieu pour se diriger vers son cerveau. Le système immunitaire de l'entité se défend contre ces intrus mais sans arriver à les arrêter.
Dans les dernières minutes du 31 Décembre 1999, Jenny Sparks accomplit son ultime geste comme "Esprit du XXème siècle" en électrocutant le cerveau de la créature. Elle agonise ensuite dans les bras de Jack Hawksmoor. Sa mort coïncide avec la naissance d'un bébé et d'un nouveau siècle...

Qu'est-ce que ça vaut ?
Comme en témoignent ses résumés, à chaque fois, les héros de The Authority doivent affronter un ennemi de plus en plus puissant. Celui-ci représente successivement un archétype des méchants les plus courants des comics : un terroriste international, une invasion provenant d'une Terre parallèle, et rien moins que Dieu.

Ce travail sur les codes du genre est typique de Warren Ellis, qui sans apprécier les super-héros et leur folklore s'amuse à en détourner, à en pasticher les figures les plus familères. Avec The Authority, il brutalise cet univers en en surlignant les aspects les plus spectaculaires ou les plus racoleurs.

De ce strict point de vue, c'est une série qui procure un plaisir énorme car on en prend effectivement plein la vue. Mais ce n'est jamais gratuit car l'auteur traite ces aventures rocambolesques, remplies de clichés, volontiers régressives, avec une ironie mordante, une verve sarcastique et subversive.

A cette escalade dans la violence et la destruction répond, correspond une narration qu'on a baptisé la "décompression" pour symboliser une dilatation dramatique de l'histoire. Evidemment, depuis, ce procédé a depuis fait des petits, et en comparaison les récits d'Ellis ici paraissent très nerveux.

Néanmoins, les bases de cette écriture sont clairement à l'oeuvre dans ces 12 épisodes : elles sont traduites visuellement par de vastes vignettes panoramiques permettant d'exposer l'action dans le moindre détail, mais qui ralentissent du même coup le ryhtme inhérent de la lecture (puisqu'on s'extasie longuement sur chaque plan).

Sur ce plan, Bryan Hitch s'est révélé comme un des graphistes les plus puissants de sa génération en livrant des planches d'une envergure reenversante : au début, on sent encore chez l'artiste anglais l'influence manifeste du maître Alan Davis, puis au fur et à mesure des épisodes, son style s'affirme tout en conservant un dynamisme, une ampleur, tout à fait remarquables.

La présence à ses côtés d'un des encreurs de Davis, Paul Neary, n'y est pas étrangère. Et les magnifiques couleurs de Laura Martin achèvent de magnifier la partie esthétique.

Le déroulement même de l'intrigue est "altéré" par cette "décompression narrative" puisque l'ensemble de l'oeuvre est enrichi par des éléments disséminés au fil des chapitres : ainsi on apprend progressivement que The Authority a été formé à partir de Stormwatch, que Jenny Sparks est âgée de cent ans, qu'Apollo et The Midnighter sont amants, que le Docteur est l'héritier de plusieurs shamans tout comme la technologie de l'Ingénieur lui vient d'un inventeur mort avant la formation de l'équipe...

Politiquement, Ellis laisse aux lecteurs le soin de juger de la légitimité des actions de ses personnages. Cela changera nettement lorsque le titre sera repris par Mark Millar et Frank Quitely (successeurs approuvés par les scénariste et Bryan Hitch), qui feront de The Authority une série beaucoup plus radicale, avec des héros de plus en plus interventionnistes, défiant les autorités humaines.

Le titre s'impose comme une sorte de trait d'union entre les justiciers névrosés imaginés par Alan Moore dans Watchmen et Les Vengeurs revisités comme les gendarmes du monde dans Ultimates par Millar et Hitch. Cette position suffit à l'imposer comme une oeuvre indispensable.

En bonus, quelques illustrations des personnages de la série :

- Jenny Sparks par Hitch :

- The Midnighter et Apollo par Chris Sprouse :


- L'Ingénieur par Hitch :


- Jack Hawksmoor par Derek Fridolfs :


- Swift par Gene Ha :


- Le Docteur par Frank Quitely :

A votre bon coeur !

Dernière modification par wildcard ; 24/05/2009 à 15h42.
Réponse avec citation
  #202  
Vieux 24/05/2009, 18h41
Avatar de mr nix
mr nix mr nix est déconnecté
Pere Noel a la retraite
 
Date d'inscription: janvier 2004
Localisation: Au Red Wedding
Messages: 19 071
mr nix change la caisse du Fauve
Ca a l'air trop genial. Faut vraiment que je decouvre cette serie!
__________________
When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better.
Réponse avec citation
  #203  
Vieux 24/05/2009, 18h52
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 076
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
L'absence de réactions vient sûrement du fait que tu chroniques des choses déjà lues et approuvées par une grande majorité de Buzz Comics. Quand tu dis que From Hell, Miller sur Daredevil ou Authority c'est trop bien, bah c'est assez normal de ne pas avoir de réponse car c'est tout simplement un fait établi pour beaucoup, sans qu'il y ait besoin de rajouter quelque chose ; parce que oui, c'est super bien, mais on le savait un peu déjà.
Peut-être devrais-tu parler de choses moins connues, moins "adoubées" par la grande majorité de la communauté comics pour recevoir des réactions.
Réponse avec citation
  #204  
Vieux 24/05/2009, 20h59
Avatar de le_Wak
le_Wak le_Wak est déconnecté
Super Héros super puissant
 
Date d'inscription: septembre 2006
Messages: 276
le_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Starkle_Wak pisse du haut de la Tour Stark
Wildcard je t'aime et tes sketchs me rendent jaloux.

Le plus dur pour moi, lecteur VF, aura été de me procurer tout ce qui est sorti. Entre les éditions Soleil, kiosque, Semic et Panini, ça a été la croix et la bannière pour tout se procurer -- ou tout du moins, tout lire. Le seul truc que j'ai jamais réussi à rattraper au final, ce sont les débuts chez Storwatch dont je ne sais absolument rien.
Merci pour ce petit retour aux sources indispensables sur une série à lire impérativement.

Il me semble que ces temps-ci, c'est plurtôt mort du côté de Authority en VO non ?
Réponse avec citation
  #205  
Vieux 24/05/2009, 21h53
Avatar de Hob
Hob Hob est déconnecté
devoreur de Bd
 
Date d'inscription: août 2004
Localisation: Angers
Messages: 12 300
Hob change la caisse du Fauve
Tout a été dit je pense par Ben wave pour les "non réactions" a tes critiques .. Ce qui est bien dans une critique c'est que ça améne un débat , un échange , là y a pas grand chose à dire a part hum "oui , en vrai , ok"
__________________
Mon blog
http://morpheusmutant.blogspot.com/
Ma page Facebook
https://www.facebook.com/stephanehobgallais

Motstordusetbullescarrés Chronique littérature jeunesse
Le Blog
Réponse avec citation
  #206  
Vieux 25/05/2009, 09h05
Avatar de Auteurroriste Zeph
Auteurroriste Zeph Auteurroriste Zeph est déconnecté
se radicalise
 
Date d'inscription: août 2006
Localisation: dans son univers fermé
Messages: 12 109
Auteurroriste Zeph change la caisse du Fauve
Moi ce que j'aimerais bien c'est une bonne réédition de la série. Et complète.
__________________
" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman
Réponse avec citation
  #207  
Vieux 25/05/2009, 10h01
Avatar de gillesC
gillesC gillesC est déconnecté
Kennedy outillé
 
Date d'inscription: octobre 2003
Localisation: Son Pellier.
Messages: 33 010
gillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le TireurgillesC vise plus juste que le Tireur
Citation:
Posté par mr nix
Voir le message
Ca a l'air trop genial. Faut vraiment que je decouvre cette serie!
Et après on dit que Nix est gentil.


Courage RBD!
Réponse avec citation
  #208  
Vieux 25/05/2009, 10h40
Avatar de Deroxat (Expert en Potins)
Deroxat (Expert en Potins) Deroxat (Expert en Potins) est déconnecté
comics troupier
-Sentinelle du Temple-
 
Date d'inscription: août 2003
Localisation: Takeshi's castle
Messages: 7 023
Deroxat (Expert en Potins) change la caisse du Fauve
n'empêche, on a beau dire, c'est les seules critiques auxquelles je pourrais participer vu que notre cher RDB chronique des trucs tous vieux que j'ai pu lire et pas des trucs trop récents ou trop obscures.^^

donc mon avis lapidaire, allez hop:
j'ai préféré Stormwatch et le run de Millar/Quitely aux débuts de The Authority.
par ailleurs:

Citation:
Celui-ci représente successivement un archétype des méchants les plus courants des comics : un terroriste international
c'est surtout un sale chinois!
le sale rouge!
__________________
"Ces trois films sont des merdes même s'il y en a deux que je n'ai pas vu..."
Réponse avec citation
  #209  
Vieux 25/05/2009, 10h54
Avatar de nicoalk13
nicoalk13 nicoalk13 est déconnecté
fan number one de Karas
 
Date d'inscription: février 2004
Localisation: Les cl?s sous le bois
Messages: 4 618
nicoalk13 change la caisse du Fauve
il manque swift dans ta liste de personnage.... sinon c'est une série parfaite sur la durée du run ellis - millar, apres arrggg...
__________________
http:\\espritludique.fr

Ce à quoi le grand Timonier de la pensée post-moderne débarque, Nicoalk13 toujours à poser les bonnes questions, au bon moment. C'est la marque de ces gens dont on dit sans pudeur "qu'ils dérangent".
Réponse avec citation
  #210  
Vieux 25/05/2009, 16h38
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 076
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Citation:
Posté par Deroxat (Expert en Potins)
Voir le message
donc mon avis lapidaire, allez hop:
j'ai préféré Stormwatch et le run de Millar/Quitely aux débuts de The Authority.
Millar/Quitely ne m'ont pas vraiment convaincu sur The Authority : le premier story-arc est bien délire mais ne va finalement pas très loin, et ne vaut selon moi que pour le The Authority VS Marvel Universe. C'est sympa', fun, mais ça me convainc moins qu'Ellis, qui fait augmenter le niveau de menace à chaque histoire, déroule un fil avec Jenny et s'en va après avoir démontré que rien ni personne ne peut vaincre The Authority. Millar fait mumuse avec mais ne parvient pas à m'intéresser et m'éblouir autant qu'Ellis.
Après, oui je préfère aussi StormWatch.
Réponse avec citation
Réponse


Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : oui
Les smileys sont activés : oui
La balise [IMG] est activée : oui
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 20h27.


Powered by vBulletin® Version 3.8.3
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #20 par l'association vBulletin francophone
Skin Design et Logos By Fredeur
Buzz Comics : le forum comics n°1 en France !