En ce moment, j'écoute en boucle : ...

[John Keats]

	Citation:			Posté par wildcard
	Un disque (ou plutôt deux) que j'écoute vraiment en boucle ! Pourquoi c'est le meilleur album de l'année ? On peut d'abord dire que Benjamin Biolay vient de briser la malédiction qui le poursuivait. Depuis son premier album, Biolay a toujours été considéré comme un surdoué mais aussi comme une tête à claques. Surdoué, parce qu'il a su, comme peu d’artistes français, rivaliser vraiment avec les grands noms de la chanson française, des années 60 à 70 (Gainsbourg, Aznavour, Polnareff...) : Une époque où la variété n’était pas un gros mot et restait encore un travail d’artisan. Et c’est justement ce qu’est Biolay. Multi-instumentiste, auteur, compositeur, arrangeur, interprète, réalisateur musical : il est l'homme-orchestre par excellence, s'entourant seulement de quelques musiciens et d’un ingénieur du son. Un artisanat qui a le protége d'une dispersion de l’inspiration. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce monumental double album : il y a à peine plus de deux ans, Biolay avait déjà sorti un album majeur, Trash yéyé, marqué par sa rupture d’avec Chiara Mastroianni. Aujourd'hui, c’est à nouveau la rupture qui est au centre de la plupart de ces vingt-deux chansons. Comme si celle-ci déterminait et conditionnait d’abord ce que l’on est, en attendant le prochain amour. Pour La superbe, l’auteur a certainement écrit ses plus beaux textes, se livrant enfin entièrement, jusqu’à une impudeur inhabituelle. Réputé pour être très timide (ce que l'on a pris pour de la morgue), Biolay la joue ici franco. Il plaint sa solitude (« Trop longtemps, cent fois trop longtemps que je suis tout seul » dans Si tu suis mon regard), regrette (« Raté de de peu, d’un détail, d’un cheveu, d’un mot, d’une syllabe ou deux » dans Raté), s’aveugle (« J’ai même pas vu que t’étais rien, que tu étais morte de chagrin, que tu étais seule comme un vieux chien, que tu faisais la gueule dans ton coin » dans Tout ça me tourmente), jalouse (« Jaloux du moindre pédé, du moindre cheval que tu montrais, bébé j’avais trop mal » dans Jaloux de tout) et subit (« Je ne sais pas comment te le dire dans les yeux, mais dès que je te croise il y a dans mon coeur comme un pieu. Je ne sais pas comment font les gens heureux, dans leur période rose, dans leur période bleue » dans Reviens mon amour). Mais le vrai sommet de l’album reste Brandt rhapsodie. Ce duo écrit et interprété avec Jeanne Cherhal aborde le thème du quotidien du couple : traité ici à bras le corps, les deux chanteurs dissèquent une relation amoureuse de son début à sa fin en récitant des messages divers sur des post-it collés sur un frigo. L'auditeur devient témoin et assiste successivement à la naissance, l’euphorie, les doutes, la routine, la déliquescence et la fin d’un couple. Magistral. Deux disques, vingt-deux titres, une heure quarante, cette oeuvre est déjà un monument. Riche, juste, impudique, La superbe mérite bien son titre. Ne passez pas à côté !

tout à fait d'accord tiens, il est d'une qualité ce double assez bluffante, surtout que moi Biolay jusque là je sais pas j'avais un soucis pour rencontrer son univers musical, là c'est juste le coup de foudre. j'irais même le mois presque prochain au casino de paris l'entendre les chanter sur scène ses très belles chansons.

[HiPs!]

Pour bien terminer l'année, un petit jeu des 7 erreurs:

	Citation:			Posté par wildcard
	Un disque (ou plutôt deux) que j'écoute vraiment en boucle ! Pourquoi c'est le meilleur album de l'année ? On peut d'abord dire que Benjamin Biolay vient de briser la malédiction qui le poursuivait. Depuis son premier album, Biolay a toujours été considéré comme un surdoué mais aussi comme une tête à claques. Surdoué, parce qu'il a su, comme peu d’artistes français, rivaliser vraiment avec les grands noms de la chanson française, des années 60 à 70 (Gainsbourg, Aznavour, Polnareff...) : Une époque où la variété n’était pas un gros mot et restait encore un travail d’artisan. Et c’est justement ce qu’est Biolay. Multi-instumentiste, auteur, compositeur, arrangeur, interprète, réalisateur musical : il est l'homme-orchestre par excellence, s'entourant seulement de quelques musiciens et d’un ingénieur du son. Un artisanat qui a le protége d'une dispersion de l’inspiration. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce monumental double album : il y a à peine plus de deux ans, Biolay avait déjà sorti un album majeur, Trash yéyé, marqué par sa rupture d’avec Chiara Mastroianni. Aujourd'hui, c’est à nouveau la rupture qui est au centre de la plupart de ces vingt-deux chansons. Comme si celle-ci déterminait et conditionnait d’abord ce que l’on est, en attendant le prochain amour. Pour La superbe, l’auteur a certainement écrit ses plus beaux textes, se livrant enfin entièrement, jusqu’à une impudeur inhabituelle. Réputé pour être très timide (ce que l'on a pris pour de la morgue), Biolay la joue ici franco. Il plaint sa solitude (« Trop longtemps, cent fois trop longtemps que je suis tout seul » dans Si tu suis mon regard), regrette (« Raté de de peu, d’un détail, d’un cheveu, d’un mot, d’une syllabe ou deux » dans Raté), s’aveugle (« J’ai même pas vu que t’étais rien, que tu étais morte de chagrin, que tu étais seule comme un vieux chien, que tu faisais la gueule dans ton coin » dans Tout ça me tourmente), jalouse (« Jaloux du moindre pédé, du moindre cheval que tu montrais, bébé j’avais trop mal » dans Jaloux de tout) et subit (« Je ne sais pas comment te le dire dans les yeux, mais dès que je te croise il y a dans mon coeur comme un pieu. Je ne sais pas comment font les gens heureux, dans leur période rose, dans leur période bleue » dans Reviens mon amour). Mais le vrai sommet de l’album reste Brandt rhapsodie. Ce duo écrit et interprété avec Jeanne Cherhal aborde le thème du quotidien du couple : traité ici à bras le corps, les deux chanteurs dissèquent une relation amoureuse de son début à sa fin en récitant des messages divers sur des post-it collés sur un frigo. L'auditeur devient témoin et assiste successivement à la naissance, l’euphorie, les doutes, la routine, la déliquescence et la fin d’un couple. Magistral. Deux disques, vingt-deux titres, une heure quarante, cette oeuvre est déjà un monument. Riche, juste, impudique, La superbe mérite bien son titre. Ne passez pas à côté !

	Citation:			Posté par Goodkarma.fr, le 24 octobre, auteur Jean-Sébastien Zanchi
	Benjamin Biolay / La superbe Benjamin Biolay vient de briser la malédiction qui le poursuivait. Avec La superbe, il est enfin reconnu à sa juste valeur au sein d’une chanson française amorphe et convenue. Depuis son premier album, Biolay a toujours été un surdoué au sein d’un style musical médiocre et dominé par des imposteurs. Depuis plusieurs années, peu d’artistes français rivalisaient vraiment avec les grands noms de la traditionnelle chanson, des années 60 à 70. Une époque où la variété n’était pas un gros mot et restait encore un travail d’artisan. C’est justement ce qu’est Biolay. Multi-instumentiste, auteur, compositeur, arrangeur, interprète, réalisateur musical : le Caladois fait tout lui-même, entouré seulement de quelques musiciens et d’un ingénieur du son. Un artisanat qui a le mérite d’éviter la dispersion de l’inspiration et de favoriser sa concentration. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce monumental double album : une inspiration qui touche au plus près de notre émotion. Il y a à peine plus de deux ans, Biolay avait déjà sorti un album majeur, Trash yéyé, marqué par sa rupture d’avec Chiara Mastroianni. Véritable bouée de sauvetage lancée à la mer, ce disque avait permis à ceux dans le même cas de garder la tête hors de l’eau. Deux ans plus tard, c’est à nouveau la rupture qui est au centre de la plupart de ces vingt-deux chansons. Comme si celle-ci déterminait et conditionnait d’abord ce que l’on est, en attendant le prochain amour. Pour La superbe, l’auteur a certainement écrit ses plus beaux textes. Il se livre enfin entièrement, allant même jusqu’à une impudeur inhabituelle. Réputé pour être très timide (certains disent toutefois qu’il en joue), Biolay la joue ici franco. Les mots sont parfois crus et choquent d’autant plus notre pudeur. Il plaint sa solitude (« Trop longtemps, cent fois trop longtemps que je suis tout seul » dans Si tu suis mon regard), regrette (« Raté de de peu, d’un détail, d’un cheveu, d’un mot, d’une syllabe ou deux » dans Raté), s’aveugle (« J’ai même pas vu que t’étais rien, que tu étais morte de chagrin, que tu étais seule comme un vieux chien, que tu faisais la gueule dans ton coin » dans Tout ça me tourmente), jalouse (« Jaloux du moindre pédé, du moindre cheval que tu montrais, bébé j’avais trop mal » dans Jaloux de tout) et subit (« Je ne sais pas comment te le dire dans les yeux, mais dès que je te croise il y a dans mon coeur comme un pieu. Je ne sais pas comment font les gens heureux, dans leur période rose, dans leur période bleue » dans Reviens mon amour). Le vrai et incroyable sommet de l’album reste Brandt rhapsodie. Ce duo écrit et interprété avec Jeanne Cherhal aborde l’ultra rabâché thème du quotidien du couple. Habituellement parfait sujet lorsque l’on n’a plus rien à dire, cet éternel mystère de la relation homme/femme pris ici à bras le corps par les deux chanteurs met tout simplement par terre ce qu’il restait de l’infâme chanson française, immuablement sympa et futile. Par le biais d’un échange via post-it collés sur un frigo on se mue en voyeurs, on assiste à la naissance, l’euphorie, les doutes, la routine, la déliquescence et la fin d’un couple. N’importe qui passé par là se prendra cette chanson en pleine gueule, tel un écho à sa propre expérience. Deux disques, vingt-deux titres, une heure quarante, cette oeuvre s’érige comme l’un des nouveaux monuments de la chanson. Riche, juste, impudique, La superbe est tout simplement l’un des plus beaux albums français depuis des lustres.

:hum2:

[GoodKarma]

	Citation:			Posté par wildcard
	Un disque (ou plutôt deux) que j'écoute vraiment en boucle ! Pourquoi c'est le meilleur album de l'année ? On peut d'abord dire que Benjamin Biolay vient de briser la malédiction qui le poursuivait. Depuis son premier album, Biolay a toujours été considéré comme un surdoué mais aussi comme une tête à claques. Surdoué, parce qu'il a su, comme peu d’artistes français, rivaliser vraiment avec les grands noms de la chanson française, des années 60 à 70 (Gainsbourg, Aznavour, Polnareff...) : Une époque où la variété n’était pas un gros mot et restait encore un travail d’artisan. Et c’est justement ce qu’est Biolay. Multi-instumentiste, auteur, compositeur, arrangeur, interprète, réalisateur musical : il est l'homme-orchestre par excellence, s'entourant seulement de quelques musiciens et d’un ingénieur du son. Un artisanat qui a le protége d'une dispersion de l’inspiration. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce monumental double album : il y a à peine plus de deux ans, Biolay avait déjà sorti un album majeur, Trash yéyé, marqué par sa rupture d’avec Chiara Mastroianni. Aujourd'hui, c’est à nouveau la rupture qui est au centre de la plupart de ces vingt-deux chansons. Comme si celle-ci déterminait et conditionnait d’abord ce que l’on est, en attendant le prochain amour. Pour La superbe, l’auteur a certainement écrit ses plus beaux textes, se livrant enfin entièrement, jusqu’à une impudeur inhabituelle. Réputé pour être très timide (ce que l'on a pris pour de la morgue), Biolay la joue ici franco. Il plaint sa solitude (« Trop longtemps, cent fois trop longtemps que je suis tout seul » dans Si tu suis mon regard), regrette (« Raté de de peu, d’un détail, d’un cheveu, d’un mot, d’une syllabe ou deux » dans Raté), s’aveugle (« J’ai même pas vu que t’étais rien, que tu étais morte de chagrin, que tu étais seule comme un vieux chien, que tu faisais la gueule dans ton coin » dans Tout ça me tourmente), jalouse (« Jaloux du moindre pédé, du moindre cheval que tu montrais, bébé j’avais trop mal » dans Jaloux de tout) et subit (« Je ne sais pas comment te le dire dans les yeux, mais dès que je te croise il y a dans mon coeur comme un pieu. Je ne sais pas comment font les gens heureux, dans leur période rose, dans leur période bleue » dans Reviens mon amour). Mais le vrai sommet de l’album reste Brandt rhapsodie. Ce duo écrit et interprété avec Jeanne Cherhal aborde le thème du quotidien du couple : traité ici à bras le corps, les deux chanteurs dissèquent une relation amoureuse de son début à sa fin en récitant des messages divers sur des post-it collés sur un frigo. L'auditeur devient témoin et assiste successivement à la naissance, l’euphorie, les doutes, la routine, la déliquescence et la fin d’un couple. Magistral. Deux disques, vingt-deux titres, une heure quarante, cette oeuvre est déjà un monument. Riche, juste, impudique, La superbe mérite bien son titre. Ne passez pas à côté !

Ta chronique de l'album de Biolay est super bien wildcard, mais je la trouve un peu pompée sur la mienne non ?

http://www.goodkarma.fr/2009/10/24/b...ay-la-superbe/

[snoopy]

J'écoute depuis ce soir le dernier album de Pink Martini sorti en 2009.


La première écoute m'a beaucoup plu. Je pense que cette semaine sera une semaine à écouter du Pink Martini en boucle (cet album et les précédents bien évidemment)

[HiPs!]

	Citation:			Posté par GoodKarma
	Ta chronique de l'album de Biolay est super bien wildcard, mais je la trouve un peu pompée sur la mienne non ? http://www.goodkarma.fr/2009/10/24/b...ay-la-superbe/

C'est un euphémisme. C'est juste un copié/collé à 99% de la tienne...




Sinon, j'écoute beaucoup le second album du projet parallèle des Elysian Fields, La Mar Enfortuna, Convivencia (sorti en 2007).
De la "musique du monde" comme on la aime à la qualifier paresseusement, chantée en arabe, en araméen, en anglais, par Jennifer Charles dont la voix charrie toujours cette langueur érotique à nulle autre pareille. Dix reprises/adaptations de morceaux traditionnels où une instrumentation moyen-orientale, oud, clarinette, accordéon se retrouve métissée par le groupe de manière incroyablement intelligente et subtile avec les instruments du rock, batterie, basse, guitare électrique. Pour vous faire une petite idée de ces arabesques étonnantes, la page myspace du groupe.

[Steuf !]

	Citation:			Posté par GoodKarma
	Ta chronique de l'album de Biolay est super bien wildcard, mais je la trouve un peu pompée sur la mienne non ? http://www.goodkarma.fr/2009/10/24/b...ay-la-superbe/

[scarletneedle]

	Citation:			Posté par GoodKarma
	Ta chronique de l'album de Biolay est super bien wildcard, mais je la trouve un peu pompée sur la mienne non ? http://www.goodkarma.fr/2009/10/24/b...ay-la-superbe/

Punaise, il est vraiment allé loin pour le coup...

[Gassian]

Acts of Man par Midlake, première grande chanson de l'année en ce qui me concerne.

[wildcard]

	Citation:			Posté par GoodKarma
	Ta chronique de l'album de Biolay est super bien wildcard, mais je la trouve un peu pompée sur la mienne non ? http://www.goodkarma.fr/2009/10/24/b...ay-la-superbe/

MP

	Citation:			Posté par HiPs!
	C'est un euphémisme. C'est juste un copié/collé à 99% de la tienne....

Heureusement que le CSHips veille : la fête de la musique peut dormir sur ses deux écouteurs.

	Citation:			Posté par fredgri
	Et donc là le contre argument ça va être que c'est exceptionnel, que c'est la première fois ? :hum2: D'ailleurs il n'y a pas de contre argument, comme ça c'est pas compliqué ))))

Attends, je cherche sur Google un mot d'esprit...

Et le résultat de ma recherche est...

"Bouh, le vilain !"

Qui a dit qu'Internet n'était pas moral ?

	Citation:			Posté par scarletneedle
	Punaise, il est vraiment allé loin pour le coup...

Non. Juste jusque chez mon disquaire.
Puis après je suis rentré chez moi, j'ai écouté le disque, j'ai cherché commeent exprimer le bien que j'en pensai...

Et là, c'est le drame !

Morale :

[Ugo]

(o;