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attention chef d'oeuvre :
CONFITEOR de Jaume Cabré Attaqué une première fois il y a plus de deux ans, je n'ai pas pu dépasser la page 70, et encore j'avoue ne rien avoir compris à ce que je lisais. Il y a un peu plus d'un mois j'ai senti qu'il était temps de donner une nouvelle chance à ce roman dont je n'avais lu que d'excellentes critiques. Mais surtout en essayant de ne pas me faire spoiler j'ai cherché à comprendre ce qui m'avait dérangé la première fois. Ce que j'avais pris pour une mauvaise traduction ou un auteur qui ne sait pas écrire se révèle finalement un extraordinaire voyage dans le monde de la prose. Confiteor c'est ni plus ni moins qu'une lettre extrêmement longue d'un homme en passer l'arme à gauche a sa bien aimé, lettre qui est un enchevêtrement de ses pensées. du coup on mélange les époques, les personnages, les lieux, les sujets (on passe du il au je, de l’omniscient au subjectif) et tout cela parfois en plein milieu d'un même paragraphe voire même d'une même phrase. C'est un jeu de piste fascinant avec un violon mythique, une médaille sentimentale et un bout de tissu imprégné des pires heures de l'histoire du siècle dernier. confiteor c'est un livre sur la mémoire d'un homme et aussi sur celle de l'humanité. C'est un voyage au temps de l'inquisition qui nous mène jusqu'à Auschwitz-Birkenau en passant par le franquisme (la majeure partie du roman se déroule à Barcelone). Le mal y est décortiqué dans un impressionnant brassage de vie humaine qui anime les quelques 775 pages du livre. Il y a du Umberto Eco dans la narration car l'auteur catalan n'hésite pas à élever le débat à travers la religion mais aussi des thèses théologiques (et idéologiques). Le jeu de piste ne vous lâchera pas jusqu'à la dernière page, jusqu'au bout l'auteur joue avec notre mémoire pour tenter de remettre en ordre les différents flasbacks et les manquements qui apparaissent ne sont finalement que le reflet de l'histoire humaine et d'un vieillard. L'amour et l'amitié prennent différentes formes à travers l'art et les antiquités. |
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C'est déroutant au début, puis on s'habitue et enfin on est sidéré par les effets que cela crée.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Déroutant, c'est le mot. sidérant aussi. Je ne connaissais pas cet auteur, je vais penser à rattraper cela. Un grand roman. Je ne doute pas un seul instant que tu vas l'apprécier. Je suis curieux de voir combien le format poche aura de pages (car c'est un vrai pavé).
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Peut-être que ça sera écrit très petit. Bon sinon, je te recommande très très chaudement Les voix du Pamano.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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vendu ... mais il ne fait que 768 pages en poche
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sur Umberto Eco
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Je viens de finir joyland de Stephen king. Une banale histoire pour du King avec une fin réussie (pour une fois)
Un king mineur donc avec peu de frissons et vite oublié 2,5/5
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King, Springsteen, Guardiola, Brubaker et tous les autres |
#2468
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Le cerveau humain est facétieux: alors que je désespérais de trouver Just kids de Patti Smith dans ma librairie, voilà que, inconsciemment, je ressors avec deux bouquins ayant la musique pour toile de fond...
Nina Simone, roman de Gilles Leroy. Bon, le malentendu est contenu dans le titre, pas de tromperies sur la marchandise: c’est donc une fiction basée sur un personnage réel. En l’occurence, les dernières années d’une artiste géniale recluse, un brin (litote) barrée, vues à travers le regard de son secrétaire particulier. Qu’est-ce qui emprunte à la réalité? Que doit-on à la fiction? On ne cesse de passer d’un questionnement à l’autre dans cette curieuse chimère littéraire. Pas désagréable à lire toutefois. 3 minutes 33 secondes de Esi Edugyan. Remontons le temps de quelques années avec cette évocation du jazz d’avant-guerre à Berlin et Paris. Le destin de 3 musiciens noirs en 1939 et en 1992 avec, en fil rouge, l’histoire de ce disque de 213 secondes, unique trace enregistrée de leurs aventures sonores. Casse-gueule de faire un roman sur le jazz. Parce que, forcément, le lecteur pourrait attendre une écriture qui rivalise avec la scansion, le phrasé de cette musique. Si c’est le cas, il sera déçu ici où ça reste bien sage. Mais sinon c’est un bon roman, avec une bonne intrigue, des persos intéressants et un décor qui tient la route. Petit bémol: juste, si le traducteur (ou l’auteur) avait pu s’abstenir de faire sauter les «*ne*» des phrases négatives pour faire phrasé cool, ou rendre hommage à L.Belingard mais ça m’étonnerait, ça n’aurait pas été un mal. |
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Les prêcheurs de l'apocalypse de Jean de Kervasdoué. Un bouquin qu'on m'avait offert il y a des années de ça, et qui patientait dans ma pile tant son titre racoleur me faisait peur. Et finalement derrière ce titre racoleur se cachent une réflexion assez intéressante sur notre relation à l'environnement et à la science. L'auteur, scientifique lui-même, nous pousse à nous poser certaines questions pas dénuées d'intérêt. Évidemment il serait dangereux de tout avaler sans réflexion et il est important de garder un esprit critique également par rapport à son argumentaire. De plus ce livre parlera forcément plus aux personnes partageant globalement son avis (comme moi), ce qui n'a finalement que peu d'intérêt. Je pense que certains écologistes auront du mal à entendre que "Quand on est soucieux de l'avenir de la planète, on ne peut donc qu'être avocat des OGM et de l'énergie nucléaire.". Le style est cependant parfois confus, et certains passages nous perdent un peu dans un rhétorique obscure. L'auteur insiste un peu trop sur son cheval de bataille, la lutte contre le principe de précaution. Au final je serais très curieux de savoir ce que HiPs! en pense lui qui semble avoir des connaissances dans ce milieu. Je n'avait personnellement jamais entendu parlé de l'auteur, mais j'ai l'impression que c'est plus par ignorance de ma part que par discrétion de la personne. |
#2470
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Pas lu non, mais son auteur est plus un économiste qu’un scientifique, non?
Quoi qu’il en soit, son propos me semble conforme avec cette vieille croyance rétrograde de la science, vue uniquement à travers la lorgnette de l’ingénierie. Oui, aux gaz de schistes, oui aux OGM, oui au Nucléaire, plions la Nature à la toute puissance de l’esprit humain. Bon, il me semble qu’on a passé ce cap technocate quand même, conscient que quelle que soit la puissance de l’esprit humain, il ne pourra rien face au fait qu’on est de plus en plus nombreux à manger sur un gâteau de moins en moins gros et qu’une gestion intelligente des ressources s’impose (ou une décrue brutale de la population humaine...). Et pour moi, "lutter contre le principe de précaution", c’est de la même connerie que la dérégulation boursière ou l’anarchie. Sur le papier c’est super, tout le monde fait ce qu’il veut. En réalité, c’est un leurre. |
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Concernant l'histoire de la gestion des ressources, il me semble pour y travailler (biais à prendre en compte) que justement la recherche va dans ce sens. Gestion des maladies, gestion de l'apport en nutriment, en ressources hydriques... La gestion des ressources est d'ailleurs une grande partie de son argumentaire.
Il existe des règles bien plus "normées" qui permettent une régulation sans qu'on y rajoute une loi qui injecte de l'émotionnel dans le scientifique (j'ai dit émotionnel, pas éthique). Mais sans doute que cette discussion a plus lieu d'être dans le topic scientifique.. En tout cas merci pour ton retour |
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(suite de la discussion dans le topic de la science)
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Parce que j'ai beau être pro-nucléaire et croire à certains avantages par rapport à d'autres sources de production d'électricité, j'ai du mal à voir comment en faire un fer de lance pour l'écologie.
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"My Lord, you have no space suit..." "Air is for cowards ! Do it !" mes ventes diverses et variées mes recherches diverses et variées les aventures d'Archibald Long-Jean |
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#2475
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Mouais, ça reste un poil malhonnête de mon point de vue... l'éolien en complément est quand même meilleur pour la planète que du 100% nucléaire.
Et la meilleure chose à faire est quand même la recherche d'un nouveau moyen de production à grande échelle... (qui n'est pas garanti, mais c'est toujours mieux que ne pas chercher)
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