#31
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Le sommet de Jackson a coïncidé avec sa collaboration avec l'immense Quincy Jones. Il a alors réussi à synthétiser le meilleur de la black music (soul-funk) et de la pop-rock (voire de la variété).
Après, même si sur "Bad", il restait de belles choses, "l'inspiration de "Maïckol Jacksonne" s'est desséchée" (comme l'a dit Manoeuvre au JT de F2 hier soir). Mais comme Elvis, en son temps et dans un autre registre, il a brisé des frontières musicales - et même sociologiques (n'oublions pas qu'avant lui, aucun artiste black n'était diffusé sur MTV!). En tout cas, un grand, comme James Brown, Otis Redding ou Marvin Gaye. "Gone but not forgotten". |
#32
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(Pas très travaillé mais fait sur le moment.) Enfin seuls "On va peut-être se coucher, non? -Pourquoi? Autant en profiter jusqu'au bout. -Je ne sais pas... Tout le monde dort ou presque. Que veux-tu que l'on fasse? -Aucune idée. Mais je n'ai pas envie de dormir. -Un dernier verre? -Allons-y." Nous enjambons les corps gisant sur l'étendue de la pièce, esquivant tant bien que mal les verres couchés, les emballages souillés et diverses flaques d'origine inconnue. Pur réflexe. Il est bien trop tôt pour s'en soucier. Diane semble plus prudente. Eviter de porter des sandales lors de telles soirées. Je plisse les yeux et concentre toute mon énergie pour conserver un certain équilibre. Qu'elle ne me soupçonne pas d'être complètement saoul. L'inspiration découle du lâcher prise. Mon regard se perd un instant sur sa jupe. Trop de mouvements. J'espère ne rien sublimer. Aucune importance, en réalité. Réflexion, flexion, reflexion. J'évite la chute mais ne peux dire si elle a remarqué quoique ce soit. Elle a rejoint la lampe de chevet, phare qui nous guide à travers les bras, jambes et torses échoués. Le petit meuble sur lequel elle est posée représente notre Eldorado du soir: bouteille de whisky, récipients convenables et lecteur CD. Elle s'assied et, adossée au mur, nous sert une dose généreuse à chacun. Je la surprends à fermer un oeil afin de ne pas abreuver le plancher. "Tu n'es pas en très grande forme. -Tu l'es? rétorque-t-elle. -Une forme olympique. -Ce qui explique que tu as failli te vautrer... -Ce qui explique que j'ai réussi à rétablir une situation si périlleuse. -Je vois, me sourit-elle. -Un peu de musique? -Humhum. -Tu as envie de quoi? -Que me proposes-tu? -Je te dis ça tout de suite." Les tranches des albums ondulent légèrement; je suis incapable de distinguer plus de deux lettres à la suite. "Dans un instant. J'essaie de... de ... -De lire? D'assembler les lettres? D'ouvrir les yeux? -Non. Absolument pas! -Ils ont quoi, alors? -Quoi? -Tu te souviens de ce que tu cherches? -... A vrai dire, pas dans l'immédiat. -Peu importe. Mets le premier album que tu trouves! -De la musique! C'est ça. A vos ordres!" Je saisis un boîtier fendillé, l'ouvre, tente une déduction optimiste et insère le CD dans le lecteur. Les premières notes ne me sont pas inconnues, paraissent évidentes. Diane laisse sa tête se poser sur mon épaule: "Sympa." Je me sens on ne peut mieux; l'énergie afflue à nouveau. Elle est vraiment belle, je le sais. Je n'essaie pas de m'en convaincre. Les pistes s'enchaînent, les verres se délestent peu à peu de leur substance. Soudain, la phrase que je n'espérais plus s'impose, incontestable: "Je pourrais essayer de congeler un peu de whisky et t'en faire une bague. Ca ressemblerait à de l'ambre. -N'importe quoi... T'es sérieux? -Evidemment! Je suis certain qu'elle serait magnifique." Des souvenirs émergent. Je me vois construire une DeLorean dans un immense carton de déménagement, fermer les portières et défier le continuum espace-temps. Me cacher dans les arbustes et attendre les êtres machiavéliques dont grouillait le parc. Le temps passe trop vite. Pourquoi n'ai-je plus dix ans? "Tu penses à quoi? -Rien... La forme olympique était peut-être présomptueuse. -Je peux m'allonger sur toi? -Pas de problème! -Enfin, m'allonger et poser ma tête sur toi... Je veux dire... -J'ai compris." Ses cheveux s'étalent sur mes cuisses, j'y passe mes doigts. Elle me regarde, immobile. Je m'aperçois que mes pieds bougent au rythme de la musique. Diane également. "Je n'arrive pas à retrouver son nom... Le chanteur. -Moi non plus, suis-je contraint d'avouer. Ce qui m'énerve d'autant plus que je connais les morceaux par coeur. -C'est étrange... -On doit être trop fatigués. -L'éternel euphémisme pour "totalement déglingués". -Démasqué!" Ses paupières s'affaissent un peu plus à chaque instant. Je ne veux pas penser à tout à l'heure, à demain. A après. Mais j'ai besoin de l'imaginer. J'ai besoin de la sentir avec moi, de ne plus l'attendre. Elle est incroyablement belle. J'écarte son verre. Inutile d'en renverser un autre. Elle dort, me condamnant à une nuit de veille assise. Sentence que j'accepte volontiers. La tempe calée sur le rebord du meuble, je souris. Sourire très probablement niais et pourtant irrépressible. Il me faut profiter de chacun de ces instants, je le sais. Ne pas quitter ce monde-ci. Peut-être est-ce le seul endroit où je puisse encore vivre. Ne pas le quitter. Jusqu'à demain. Jusqu'à tout à l'heure. Je la vois. Ma voie? La voix ne cessera de m'accompagner. Je reconnais les paroles et, par conséquent, ce compagnon qui me semblait si évident. "You are not alone. For I am here with you. Though you're far away. I am her to stay..."
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"Please allow me to introduce myself. I'm an alien superfiend. I've come tonight to judge you all. Let me say you what I mean! Pleased to meet you. Judge Death is my name!" Ted Notts: Galaxy Trotter! Moi aussi, je raconte des histoires. L'atelier |
#33
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le memorial pour Michael Jackson est fini , vraiment bien, rigolo, triste, etc etc
au revoir Michael
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MO-BI-LI-ZEZ VOUS!!! Buzzthon 2010-2011 mes ventes sont ici... ventes et mes recherches sont la recherches |
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