Critiques VO 2023

[scarletneedle]

Yep, bonnes vacances! ^^

[EsseJi]

Nightwing #100: pas à la fête.



Le run de Taylor sur Nightwing est salué, et ce numéro était tant attendu avec beaucoup d'espoirs, qui sont balayés de page en page, est-ce vraiment le scénariste aux commandes?

Taylor nous l'avait dit, Dark Crisis aura un impact sur son perso, de là à parasiter ce numéro anniversaire, ça fait beaucoup.
Comme une impression que l'éditeur a profité que cette série soit sous le feu des projecteurs pour l'exploiter comme un filon.

Car entre nous, de cet épisode anniversaire on attendait quelque chose qui soit en lien direct avec ce qui a été construit jusqu'ici, comme une nouvelle étape de la relation Dick/Babs qui est le ciment du run. Ici la belle rousse ne fait que de la figuration, elle est reléguée au second plan comme trop embarrassante. C'est les Titans qui sont les véritables stars de cet épisode, et quel rapport avec les intrigues du run? Aucune! On est dans un plan Dark Crisis/Dawn of DC, ce qui fait de cet angle un pur produit commercial.
Que dire de Heartless? Le gros méchant de la série, dont le plan de destruction est balayé, on a presque mal pour lui tant il est ridiculisé.

Reste la scène de dialogue entre Dick et Bruce, peut-être le seul truc que Taylor a pu vraiment apporter. Car pour le reste, entre les pin-up qui arrivent au milieu du récit, les ajouts éditoriaux, et l'absence de cohésion avec ce qui est fait précédemment, ce #100 a clairement loupé son objectif.

[Slobo]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	Gotham City: Year One #5 Quasi à la fin de la mini-série, vient le moment des (premières) révélations. Comme dans tout polar, Tom King passe par des flashbacks, narrés par la mystérieuse Queenie qui révèle que l'enlèvement d'Helena Wayne a été fomenté par Richard Wayne, le père, qui est l'amant de Queenie. Il voulait ainsi "récupérer" de l'argent sans que sa femme le voit, pour s'enfuir avec Queenie. Slam Bradley va faire vérifier que Queenie dit la vérité par sa mère, voyante, puis on comprend ensuite que si Queenie a bien enlevé l'enfant, elle ne l'a pas tué. Slam interroge brutalement un sbire de Richard, et comprend que les sbires travaillent pour Madame Wayne, pour "contrôler" Richard et ses dérives. Or, Madame Wayne s'est absentée la nuit de la mort de sa fille. Tandis que, en parallèle, la mort du bébé chéri et l'incapacité de la police, amputée de son commissaire tabassé par Slam à retrouver Queenie, poussent à la révolte, que les autorités ne savent pas gérer. Bon, ça se lit bien mais ça reste encore très classique. C'est prenant, mais je reste gêné par l'idée que Gotham "explose" et s'enfonce définitivement dans le sombre et la violence par la seule disparition d'Helena, et la seule absence du commissaire. C'est un peu facile, et ça me gêne malgré de bonnes qualités de polar. Bon, surtout, c'est magnifiquement dessiné par un Phil Hester en feu. C'est très joli et ça a le charme des vieux polars, même si ça coince dans les détails.

Moi ce qui me gene c'est le retcon sur les Wayne. Faire de Thomas un marie volage et de sa femme une ... Mafieuse secrête ?
Ca casse un peu le coté drame de leur mort. De plus étonnant que notre best detective n'est jamais mi le doigt sur tout ça. Ce qui tuerais un peu du sens de sa mission. Pour lui ce sont des innocents qui sont mort et il défend donc les innocents. On va dire que c'est une terre alternative.

[Ben Wawe]

Ce ne sont pas Thomas et Martha, mais Richard et Constance Wayne.

[mrcitrouille]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	Ce ne sont pas Thomas et Martha, mais Richard et Constance Wayne.

Ouf

[captain Kimchi]

Do a Power Bomb!

Tel est l'intitulé du dernier comics créé par Daniel Warren JOHNSON.
Ce titre résonne comme le cri d'une foule de spectateurs chauffés à blanc, venant assister à un match de catch et attendant le clou du spectacle, c'est-à-dire la technique ultime spectaculaire qui viendra mettre fin au combat.

Mais au regard de l'histoire que l'auteur nous conte, c'est bien plus que cela.

En effet, le récit débute par la mort d'une catcheuse, causée accidentellement par son adversaire, qui est à la fois mariée et mère d'une enfant.
Cette mort dramatique poussera cette dernière à vouloir pratiquer la même activité que son idole maternelle malgré les réprobations continues de son père.
Rentrera alors en scène un nécromancien, fan absolu de catch.
Le magicien proposera à la fille et au catcheur qui a tué sa mère de participer à un tournoi.
S'ils gagnent, ils auront la possibilité de faire revivre une personne de leur choix.

Daniel Warren JOHNSON développe dans cette œuvre, une allégorie des étapes par lesquelles passe un être vivant (oui car il n'y a pas que des êtres humains) suite à une perte.
Et tous les combattants ne réagiront pas de la même manière. Certains se perdront même.

Plus encore, chaque combat a une symbolique selon moi.

Quand un catcheur dénommé l'homme pizza et son pote anthropomorphe raton laveur perdent contre un duo représentant la guerre, ne pourrait-on pas y voir l'incarnation de la phrase :"les plaisirs perdent face au soucis". La gourmandise ou l'attention d'un animal de compagnie ne suffisent pas parfois à surmonter la colère que peut entrainer la perte d'un être cher.
Représentants de la colère que notre duo héroïque arrivera tout de même à battre sur le ring.
Et la rencontre avec Dieu, personnage caché comme dans les jeux vidéos de baston ("versus fighting") qui joue le rôle de l'entité supérieur personnifiant ici à mon sens les limites de tout être vivant, est le point d'orgue de ce tournoi.

Vous l'aurez compris, Daniel Warren JOHNSON sous prétexte d'un tournoi de catch, sport et spectacle dont l'auteur est fan, nous livre la peinture d'un combat par lequel tout être vivant est déjà passé ou qu'il devra affronter un jour ou l'autre.

Une œuvre bourrée d'action avec des perspectives "mangaquesques", mais aussi remplie d'émotions, à l'instar de son "murder falcon", et qui reste assez subtile pour s'apprécier sur différents niveaux de lecture.

Alors oui, "Do a power Bomb!" est plus qu'un cri scandé par une horde de spectateurs décérébrés et rendus bouillant par la tournure d'un combat de catch.
Il vient résonner comme un message à tous ceux qui ont connu des pertes ou qui en connaitront:
"Décharge ta colère sans tomber dans l'hybris, continue de vivre en faisant ce que tu aimes.
Do a Power Bomb!"

[scarletneedle]

Mon coup de cœur indé 2022!

[captain Kimchi]

J'ai hâte de voir ce qu'il nous réserve pour l'avenir.
Va-t-il continuer de l'indé ou retourner le temps d'une série chez un des Big two ?

[Ben Wawe]

Icon vs Hardware #1
Pas mal.
DC et Milestone ont la très bonne idée de proposer deux pages claires et efficaces pour résumer les récents événements concernant ces versions des personnages. Ca permet de bien se lancer sur Icon, cet extraterrestre échoué sur Terre avant la Guerre de Sécession et qui prend la forme d'un afro-américain après un premier contact avec des esclaves, pour devenir un Superman activiste ; et Hardware, cet Iron Man issu des rues et trahi par son mentor. On suit essentiellement Rocket, sidekick d'Icon mise dans un pensionnat privé en Europe pour apprendre, qui lutte contre les injustices locales. Et Hardware, poursuivi par l'entreprise Alva, qui veut le détruire après lui avoir déjà fait porter le chapeau pour l'événement Big Bang, qui a donné des pouvoirs à des gens de Dakota. D'ailleurs, c'est assez bien vu l'idée de lier le Big Bang à Icon (la substance qui a donné les pouvoirs a été lancée pour stopper Icon). Hardware trouve une machine temporelle en enquêtant sur Icon, et tente ainsi d'améliorer sa vie et l'Histoire... mais ça tourne déjà mal.
C'est bien fait. Reginald Hudlin et Leon Chills gèrent bien leurs personnages, même si le super inventeur afro-américain secret est un procédé "facile" mais efficace. Rocket est bien écrite, et l'ensemble est dynamique, avec des planches nerveuses de Denys Cowan et Yasmin Flores Montanez.
Ca s'emballe surtout à la fin, mais la préparation est bien fichue.

Une bonne surprise, bien montée.

WildC.A.T.S #4
L'embellie se confirme, et ça fait plaisir.
Matthew Rosenberg livre un autre bon épisode, avec une bonne gestion globale. D'un côté, Grifter est paumé en zone de guerre, abandonné et dans l'embarras, au point de souffrir salement. Il croise même Angel Breaker et la super Ligue des Assassins de Talia, envoyés pour le tuer ; sûrement sur demande de la Cour des Hiboux, mais ça n'est pas dit. De l'autre côté, son équipe, enfin surtout Zealot et Fairchild, veulent le récupérer et remontent la piste de Marlowe pour le convaincre ; d'abord en interrogeant Ladytron, puis en croisant Marlowe à une exposition de Reno Ryce. Sauf que Void ramène Grifter... mort.
C'est bien, oui. Matthew Rosenberg arrête la caractérisation délirante et neuneu de Grifter, et c'est mieux. Zealot est un peu "passive", mais son duo avec Fairchild est bon, bien que j'adhère peu à ce qu'ils font d'elle. On voit au loin les Seven Soldiers qui s'attribuent les mérites mais galèrent devant la presse, et l'apparition de Warblade, même en civil, me fait plaisir.
Graphiquement, Stephen Segovia assure, avec ce qu'il faut de dynamisme et de jolies images. C'est sympa' à voir et carré.

Je suis bien content que ça tourne comme ça, c'est bien agréable à suivre avec quelques bonnes réinventions. A confirmer.

Lazarus Planet: Dark Fate #1
Nouveau one-shot, qui ne laisse pas une grosse impression.

On commence avec The Huntress in "Whisper of the Moth" par Tim Seeley et Baldemar Rivas. En lien avec les Detective Comics que je n'ai pas lus, sur Huntress et l'Arkham Tower, Helena Bertinelli file dans la Tour après la pluie de Lazare pour stopper les dérives. Elle affronte plusieurs super-vilains transformés, troublés pour finalement arrêter Killer Moth, devenu gourou mystique violent... mais rien n'est vraiment terminé.
Bon, ça se lit mais la voix-off est très lourde. L'ensemble est prévisible et facile, et manque de dynamisme dans l'affrontement des ennemis. Dommage, ça aurait pu mieux fonctionner, surtout avec ici un graphisme assez réussi.
Une occasion manquée.

On enchaîne avec Storm Damaged par Dennis Culver et Chris Burnham. La Doom Patrol répond à un appel d'un ancien chef militaire de Steve Trainor, pour agir face à un soldat transformé par la pluie de Lazare et qui s'en prend sans le vouloir à ses copains. La Doom Patrol le stoppe, le sauve et l'emmène malgré l'avis militaire grâce à la poigne de son nouveau Chef, à savoir

une des personnalités de Crazy Jane, dont les autres viennent en back-up si besoin.

Très sympa', mais ça ne reste qu'une introduction à la future série Doom Patrol. L'histoire est classique mais agréable, le twist sur le Chef est bien fait et l'ensemble se lit très bien, surtout grâce à un graphisme efficace et réussi dans le gore et le glauque délirants.
Très agréable ; mais comme prélude à un autre titre, déconnecté de la saga Lazarus.

On continue avec 8 seconds of Still Force de A.L. Kaplan. Dans une ville qui a jadis vu Flash stopper Turtle et sa Still Force, des acteurs rejouent l'événement ad vitam eternam. La pluie de Lazare en transforme un, Julien (qui me semble non-binaire mais ce n'est pas dit), et il sauve une amie en maîtrisant la Still Force. Avery Ho vient à sa rencontre et l'aider.
Bon, c'est pauvre. C'est lourd, maladroit, mal fichu. Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'y passe, c'est grandiloquent et sans grand intérêt. Graphiquement, c'est parfois joli mais ça reste assez gras aussi.
Raté, complètement.

On finit avec The Envoy : A Spirit World Story par Alyssa Wong et Haining. Une jeune fille mystique asiatique, a priori morte et revenue, fait la bagarre avec des démons et vampires avec une grosse épée, pour les stopper après la pluie de Lazare. Elle est aidée par Cassandra Cain, se prend le chou avec Constantine qu'elle a arnaqué (!) mais ne peut pas empêcher Batgirl d'être aspirée dans le Spirit World.
C'est fort joli mais un peu lourd. Le nouveau personnage a du potentiel, mais elle se la "raconte" trop, et l'idée qu'elle ait arnaqué Constantine est un peu lourde pour la rendre badass. La lecture devient désagréable tant on veut nous montrer qu'elle est forte et douée. Dommage, les idées sont plutôt bonnes et la fin ouvre bien.
Gros mouais.

Un one-shot faible, qui ne vaut que pour le prélude à la Doom Patrol. A éviter.

[ollieno]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	Icon vs Hardware #1 Pas mal. DC et Milestone ont la très bonne idée de proposer deux pages claires et efficaces pour résumer les récents événements concernant ces versions des personnages. Ca permet de bien se lancer sur Icon, cet extraterrestre échoué sur Terre avant la Guerre de Sécession et qui prend la forme d'un afro-américain après un premier contact avec des esclaves, pour devenir un Superman activiste ; et Hardware, cet Iron Man issu des rues et trahi par son mentor. On suit essentiellement Rocket, sidekick d'Icon mise dans un pensionnat privé en Europe pour apprendre, qui lutte contre les injustices locales. Et Hardware, poursuivi par l'entreprise Alva, qui veut le détruire après lui avoir déjà fait porter le chapeau pour l'événement Big Bang, qui a donné des pouvoirs à des gens de Dakota. D'ailleurs, c'est assez bien vu l'idée de lier le Big Bang à Icon (la substance qui a donné les pouvoirs a été lancée pour stopper Icon). Hardware trouve une machine temporelle en enquêtant sur Icon, et tente ainsi d'améliorer sa vie et l'Histoire... mais ça tourne déjà mal. C'est bien fait. Reginald Hudlin et Leon Chills gèrent bien leurs personnages, même si le super inventeur afro-américain secret est un procédé "facile" mais efficace. Rocket est bien écrite, et l'ensemble est dynamique, avec des planches nerveuses de Denys Cowan et Yasmin Flores Montanez. Ca s'emballe surtout à la fin, mais la préparation est bien fichue. Une bonne surprise, bien montée.

J'ai lu les 2 séries précédentes .... j'étais resté ... circonspect...

Icon & Rocket après un 1er numéro qui était une redite de la série originale proposait un combat contre le gouvernement et son arme secrete, la caractérisation de Rocket et sa famille était bonne mais , il manquait un truc pour aller plus loin...
Hardware, Brandon Thomas ne m'avait pas captivé .. et le boulot de Cowan et Sinké m'avait paru bâclé ...

	Citation:
	Lazarus Planet: Dark Fate #1 Un one-shot faible, qui ne vaut que pour le prélude à la Doom Patrol. A éviter.

Je ne le prends que pour ça ^^

[Ben Wawe]

Franchement, Icon vs Hardware démarre bien. Dommage que les séries d'avant étaient faibles !
Peut-être que le poids de l'Histoire est trop lourd pour recommencer autant à zéro.

[Ben Wawe]

Avengers Forever #14
Bon, c'est plutôt bien fait, quand même. Encore une fois, ça ne "rattrape" pas toute la prestation de Jason Aaron sur la franchise, mais c'est plutôt bon, oui.
Ici, on est sur la bagarre finale (encore) entre les gentils (les Avengers, les Prehistoric Avengers, les Avengers du Multivers) et les Dooms, menés par Supreme Doom (ou All-Doom, qu'importe). On suit l'ensemble via la voix-off d'un Steve malingre, dans la troupe des fantassins Captain America. Ce même Steve qui est digne d'un marteau de Thor, et a écrit une lettre en craignant de périr. Agamotto meurt, le Doom planète est détruit par le Star Panther et les Phénix (Logan Phénix et Echo Phénix), Tony / Ant-Man rencontre Tony / Iron Man (et c'est drôle), et le Steve malingre meurt dans les bras d'un Steve obèse (et c'est déchirant, comme le destinataire de sa lettre ; à savoir

personne car il n'a jamais pu se lier à personne hormis ses dessins.)

Cet autre Steve s'empare du marteau, la bagarre continue mais, dans le sous-sol, les Mephistos sont défaits... alors que

le Mephisto 616 prépare son véritable plan.

C'est bien, oui. Ca reste de la bagarre classique, un peu facile (Agamotto est bien faible, quand même), mais il y a quelques bons moments. Je pense notamment au sort du Steve malingre, qui prend quand même au coeur avec une bonne gestion de la voix-off. Le final est prévisible, mais ça donne envie de comprendre "enfin" l'idée de Mephisto.
Bon, par contre, graphiquement, c'est pas fou : Jim Towe propose des planches passe-partout, solides mais qui ne brillent pas. Ca fait le job, à peine.

Une bonne bagarre avec quelques fulgurances. Belle bagarre, oui.

Captain Marvel #46
Efficace.
Kelly Thompson amène doucement son crossover officieux Carol (& Friends) / X-Men vers la fin, avec un numéro qui guide les personnages là où il le faut. Une Carol troublée que Binaire subisse ce qu'elle a vécu la retrouve, torturée mais vivante, après quelques échanges avec Kwannon et Spider-Woman. Un Gambit inquiet retrouve Rogue, et Lorna protège les autres d'Hazmat qui libère ses pouvoirs contre les Broods, protégée par X-23.
Ca fait le job. Kelly Thompson propose un bon épisode, avec quelques bons dialogues mais ça reste des avancées classiques, de points A vers des points B. C'est bien fléché, c'est prévisible mais je reste accroché par l'ensemble.
Graphiquement, Javier Pina arrive et ça fonctionne bien, avec des traits ronds et des héros, surtout héroïnes, bien croqués. C'est pro' et fort joli.

Une p'tite saga qui continue de me plaire.

[Ben Wawe]

X-Men #19
Pas mal. Mais... c'est toujours pas mal, en fait, sans jamais pleinement briller.
Ici, on suit un peu le pari fou de Forge, avec Monet, d'aller dans une porte de Krakoa qui donne sur Knowhere, perdu dans un trou noir. Où ils voient des cadavres d'eux-mêmes dans un paradoxe temporel.
En parallèle, les X-Men vont chercher Corsaire infecté par les Broods. Certains bloquent l'ennemi, d'autres cherchent Broo, alors que X-23 (âgée), Synch et Cyclope récupèrent et sauvent Corsaire.
Ca se lit bien. Le passage sur Forge est cool pour la SF, alors que Scott est un peu "trop" gnangnan avec son père. Le duo X-23/Synch est bien, Firestar/Iceman aussi mais... bon, ça n'est pas emballant non plus. Ca se lit sans déplaisir, mais sans passion.
Stefano Caselli arrive ici en l'absence de X-Men Red, il assure sans forcer. Solide et efficace.

Pas mal, mais assez passe-partout.

Nightcrawlers #1
Bien mais un peu lourd.
Toujours dix ans après la prise de contrôle d'Essex, on voit qu'il a une Legion of the Night, des clones hybrides entre Nightcrawler et d'autres surhumains ou mutants. Le Banshee possédé par Vox Ignis parvient à en libérer certains, qu'il amène à Mother Righteous, que l'on voit derrière les événements de la série Legion of X. On découvre, quand elle arrive à une rencontre entre le Essex d'Orchis et le Essex Captain Stasis, qu'elle est aussi une forme dérivée d'Essex, mais veut s'en libérer. Elle tue Stasis, tente d'envahir le labo' d'Essex mais son Wallcrawler échoue. Elle envoie ses sbires récupérer des artefacts magiques pour avancer.
Bon, sur le papier, c'est plutôt fun et emballant mais... non. Simon Spurrier ne parvient pas à m'emporter dans sa saga, malgré les idées funs de plusieurs Nightcrawlers. La faute à une approche lourde, en fait, basée sur cette Mother Righteous grandiloquente et chiante dans son délire religieux et extrémiste. Le passage sur un Kurt désormais animalisé et pitoyable pique un peu, aussi.
Graphiquement, Paco Medina assure dans son style solide et efficace, mais sans âme et sans folie. Un ouvrage pro', sans plus.

De bonnes idées mais une approche qui alourdit l'ensemble. Dommage.

Fantastic Four #4
Bon, la révélation sur la raison de la scission entre les Fantastiques, et le rejet des gens envers eux, est là... et ça fonctionne plutôt bien !
Ryan North passe ça en flashback alors que son intrigue principale vise à libérer Alicia et Ben de parasites qui les bloquent et leur font revivre ces moments difficiles. Reed, Sue et Johnny s'allient pour une solution facile - mais l'intérêt est clairement en flashback. On voit ainsi que, cinq mois plus tôt, l'armée d'Annihilus envahit New York sans que les Fantastiques arrivent à les stopper. Reed déclenche un dispositif expérimental, pour "déplacer" temporellement les insectes un an dans le passé (sans l'élément qui permet de se lier à la Terre qui bouge ; les insectes arrivent ainsi dans l'espace, sans planète pour les accueillir). Mais, pour cela, il déplace aussi le Baxter Building et les éléments environnants... qui doivent revenir un an dans le futur. Avec, dedans, des gens normaux... mais aussi les enfants ! D'où la rupture entre le groupe, même s'ils se remettent ensemble quand ils comprennent que Reed en est déchiré aussi.
C'est bien. Ryan North m'a surpris avec un début troublant pour sa série, et je continue de penser que ce n'était pas la meilleure façon de la lancer. Mais la raison de cette rupture, si elle est générique avec la Zone Négative et l'erreur de Reed, est bien écrite avec des belles réactions humaines aux événements.
C'est fin, pertinent et bien fait. Avec un Iban Coello en très, très grande forme, qui propose des planches super dynamiques, notamment les effets de coups donnés par Ben. C'est en outre fort joli et agréable.

Une bonne révélation, malgré un classicisme certain. Pas sûr que le volume reste dans les annales, mais les personnages sont bien écrits.

Invincible Iron Man #3
Moui, moui, moui.
Gerry Duggan avance doucement sa saga, ici en présentant Zhong Wei, "conscience" de Tony dans son conseil d'administration, créé rétrospectivement et tué dans le précédent numéro. On voit qu'ils se sont connus durant Armor Wars, et si le récit est efficace, cela reste un retcon assez lourd. On aurait pu revoir d'autres personnages de runs passés à cette place. On enchaîne avec la découverte du double de Tony, enfermé dans Stark Industries et piloté à distance. Tony sait qui est derrière tout ça, la future couverture l'indique :

Fei Long, le super-humain ennemi des mutants.

Bon, ça se lit mais j'adhère peu à l'ensemble. On a moins de Tony dépressif, ici, mais Gerry Duggan me lasse avec ce nouveau perso' si important mais méconnu jusque-là. Le scénariste passe aussi à côté du duo avec War Machine, trop générique ici. La bagarre avec le double est sympa', mais trop rapide.
Juan Frigeri commence à tirer la langue, avec une prestation efficace mais moins réussie, moins fine qu'avant. Déjà.

Je reste peu convaincu. Pas sûr que je continue longtemps.

Wasp #2
Très bien.
Fort différemment de la mini-série Ant-Man, Al Ewing plonge dans l'univers Wasp en faisant une analyse fine et discrète de la psychologie des personnages. On voit ainsi que Nadia et Jan interrogent Whirlwind, l'auteur ressuscite alors l'organisation WHISPER pour en faire une structure secrète et ultra dangereuse, basée sur les guêpes. Janet comprend vite le lien avec la créature du Kosmos qui a tué son père grâce à l'énergie retrouvée, l'enquête se lance, elles sont confrontées par des robotes contrôlées par Fantasma puis sont soumises à l'ennemi... et disparaissent quand il les fixe.
C'est très bien, oui. Al Ewing propose un récit fondamentalement plus lent, même si cela reste très dynamique, avec une voix-off posée et très pertinente de Janet. Nadia semble en retrait mais incarne le meilleur pour Jan, qui veut en être digne. C'est très fin, le jeu sur la continuité est top et l'ensemble se révèle très prenant et émouvant.
Graphiquement, Kasia Nie assure dans un style classique et efficace, très joli et maîtrisé.

Une mini-série moins bondissante mais très intense.

[watchblue]

J ai trouvé la révélation dans les fantastic four quasi parfaite.

On a quelque chose d assez important pour qu on se dise OK... c est normal qu il y ai toutes ces conséquences et en même temps c est pas un truc de dingue à la Charles Xavier fin 90 début 2000 ou tu apprends qu il voulait se taper Jean, qu il a abandonné une équipe de mutants ou encore laissé Danger être une esclave.

Ou tu demandes encore comment ils peuvent encore parler à Xavier.

La oui c est normal qu il y ai des conséquences.. mais c est aussi normal que les héros redeviennent une famille.

[Ben Wawe]

Oui, j'en suis très satisfait. J'avais peur, mais je suis content d'être contredit.