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@hips: je ne suis pas alléécouter les chansons mais j'ai simplement lu les textes
Quel univers décalé, quel imagination, j'ai bien rigolé bravo
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Oh ben non les aminches, prenez trois minutes pour écouter quand même (en plus elles sont courtes mes songs). Je sais, le son est pourri et faible, l'interprétation de votre serviteur laisse à désirer mais ce sont avant tout des textes mis en musique (et le plus souvent conçus à partir d'une mélodie d'ailleurs). les deux m'apparaissent un peu indissociables ici;
(Sinon, j'ai encore lu personne, pas eu le temps, promis je m'y cocacolle) |
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Ce n'est pas que je ne veux pas, mais comme je suis au boulot................
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Moi j'ai une excuse qui en temps normal serait du foutage de gueule pour Hips mais en ce moment elle est tout à fait acceptable.
Steuf à débranché le son du pc et il faut se plier en quatre pour le rebrancher... Mais promis dès que je pense à lui demander de le remettre j'écoute tout!
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Vous êtes sauvés, voilà la fin!
LES PASSANTS - épisode 6 Karl se doutait que l'orgueilleuse statue commémorative de la victoire ne devait plus être que cuivre déchiré en lieu et place de la plantureuse déesse d'inspiration grecque qui avait été, à l'époque, la femme la plus pulpeuse de toute la région. Il avait fallu de nombreux mois avant que ne s'oublient les dégâts physiques de la famine qui ne favorisait guère le développement harmonieux des jeunes filles. Il avait en d'autres temps parcouru la ville en tout sens pour travailler en semaine et pour chercher l'âme sœur de ses samedis nocturnes avec laquelle il pourrait travailler le brouillon de ses baisers et de ses caresses. Il avait eu un jour l'apparition fugace d'une demoiselle seule, perdue dans quelque songe de jeune fille devant cette péronnelle triomphante en armure de cuivre, verte de jalousie de la beauté de chair pure qui défilait innocemment devant elle. De fait, il était difficile de rester de marbre à l'évocation des courbes généreuses que même les privations n'avaient pu aplanir. Il l'épouserait un été. Karl refoula du même geste de la main une larme et ce souvenir douloureux. Dans l'obscurité, l'émotion passa inaperçue, pourtant, la nostalgie était là et ne le quitterait pas plus que lui-même ne quitterait le sol sacré de ses amours défunts. Quelque part dans cette ville survivait peut être celle qui avait su mortifier son cœur et le réduire en esclavage quelques vingt ans auparavant. Il serra sur son cœur une lettre jaunie par les larmes et le temps perdu à ne pas y répondre. Au matin, ils sortirent tous les quatre des bâtiments de l'hôpital. S'avançant dans les paysages lunaires de la ville, il leur sembla que, des siècles auparavant, une civilisation avancée avait sombré dans la décadence qui avait causé sa perte. Pourtant, les rues grouillaient d'animation, les rescapés du bombardement s'affairaient à secourir les victimes et à dégager le plus gros des gravas. Déjà, les solidarités s'organisaient. Mihail avait retrouvé son frère, et celui-ci ne semblait pas prêt de quitter son théâtre. Mihail serait là pour l'aider à connaître l'homme derrière le masque, et dans cette quête, peut être rencontrerait-il un Mihail Kalevik dont il n'aurait pas à rougir. Karl avait gagné les premiers étages d'un immeuble décapité. De là-haut, il pouvait contempler le spectacle désolant d'un champ de ruine, celui de sa vie sentimentale. Quelque part, au hasard des rues et des flots de réfugiés qui se présentaient déjà dans ce camp de fortune, peut être retrouverai t'il celle qu'il avait fuit des années auparavant, avide de gloire et d'idéologies héroïques. Baissant les yeux, il vit Egon lui faire un signe d'adieu et s'éloigner, un maigre baluchon sur les épaules. Il suivit des yeux la frêle silhouette qui s'évanouit bientôt au détour d'une colline. Dans le lointain, le tonnerre reprit de plus belle, annonçant les éclairs d'aciers et les pluies de feu qu'ils étaient dorénavant décidés à affronter. Le chant des mitrailleuses et les ronronnements de l'aviation descendirent du ciel sur le chemin d'Egon. Un ‚clair foudroya la route de son exil. Dans l'esprit bientôt libéré d'un corps disloqué, un autre chant s'éleva, éphémère. La chanson s'effaça devant la clameur des cours de récréation puis celle des cafés proches du lycée, les éclats de voix nocturnes des couloirs de résidences universitaires, les slogans des manifestations estudiantines. Ce cri, toujours le même, qu'il entendait si bien à force de ne pas en être, ce cri d'ensemble se tut. Les chanteurs étaient morts. Une victime hurla brièvement dans les ténèbres glacées, de peur, de douleur, un hurlement solitaire dont on entendait enfin les dissonances. FIN Merci pour vos avis et votre indulgence! Rassurez-vous, c'est le plus long que j'ai jamais écrit! |
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J'aime bien : j'ai lu l'ensemble dans l'après-midi et je viens de finir le dernier chapitre, et ça n'est pas aussi mauvais que mes premiers textes. Sincèrement, à part une lourdeur expliquée par ton amour des mots, tes textes n'ont pas trop de défauts : découper comme ça n'était peut-être pas la meilleure chose à faire à cause de l'aspect court de chaque chapitre et aussi parce qu'il y a finalement peu d'action et que ça peut peser, mais ça n'est pas mauvais pour autant !
Moi je dis que c'est plaisant : pas autant que ce que tu peux faire maintenant mais pas mauvais du tout. |
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Quoique. Je l'aime mon chat. |
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Je viens de retrouver le fanzine ou avait été publié en 90 (et pas en 87 comme je le pensais, bonjour la mémoire !!!) le tout petit texte à partir duquel j'avais écrit mon petit scénario. J'ai retapé tout ça en gardant les phrases etc. C'est vraiment du texte de jeunesse mais bon, c'était mon tout premier essai en fin de compte ))) Alors soyez indulgent, hé hé hé.
Balade au bord du rêve Ses pensées étaient confuses, mais pourtant il allait droit devant lui comme résigné devant le destin. Son armure avait depuis longtemps perdu ses éclairs d’argent pour des reflets boueux. Quel est son nom ? D’où vient-il ? Réveille toi chevalier ! Regarde les prés verts qui te sourient, admire la rosée sur les feuilles, toute cette splendeur ne fait-elle rien ? Oui, c’est ça, arrête toi, descends de cheval, le chemin est encore long, il faut que tu dormes, il faut que tu réfléchisses à tout ça, cette quête qui te ronge la peau, les os… le cœur. Allez, dors, dors et essaie d’oublier cette vie de rêve, ces princesses, cette gloire que tu as abandonné pour le Graal. Dis donc chevalier, la nuit est belle ! De quoi rêves-tu ? Encore de dragons à abattre, d’honneur à sauvegarder… ? Le pays est plat, une immense étendue de neige ou se profile au loin un château. Ici il n’y a pas d’arbre et pourtant on peut entendre les oiseaux chanter. Le sol crisse sous chaque pas, le vent hurle et le froid se glisse partout, il faut courir pour se réchauffer, courir vers où ? Le soleil, le soleil chaud au dessus de la plaine. Courir, courir, se chauffer, le château, oui le château chaud, courir pour se chauffer au château. Il n’y a plus de distance, la neige semble avoir fondu, le froid n’est plus le principal soucis, le château est immense et macabre, on n’aurait pas dit comme ça, au loin. Le soucis n’est donc plus le même. Si on levait la tête, on pourrait apercevoir, au coin d’un donjon, une splendide créature en détresse, à ce moment là, au diable la neige, le froid, la chaleur. Un seul vœu dans le sang, une seule pensée, délivrer cette beauté, cette princesse, car cela doit certainement être une princesse, c’est logique, elle est si belle ! La porte est immense, plusieurs… Oh oui, cela fait bien pour le prestige tout ça, mais ça n’est pas très solide, cela ne doit pas être très solide, surtout, un coup de pied, un coup de glaive et tout est parti. Touts ces couloirs, cette obscurité, à nouveau cette chaleur, cette douceur qui attire, suivre la lumière pour retrouver la princesse, la chaleur, oui elle doit être là-bas, ce rugissement, la lumière, une aventure, le couloir se profile dans une spirale vertigineuse et là… une immense pièce ou trône un dragon blanc. Le feu brule, vous savez, mais celui là, ouah, il vous consume la peau et l’âme. Le dragon, s’il est dérangé, s’élance vers l’ennemi d’un bond, mais il faudra remarquer la princesse dans une de ses « pattes », elle souffre certainement ! Alors le glaive, oui brandir le glaive et frapper ! Et qu’arrive t-il ? La pièce est vide, tout a disparu, la princesse est là, elle, offerte, le prix d’un beau combat. Mais le sol devient mou, ce n’est pas grave, mou, mou, le genoux, la ceinture, le torse, le cou, mais ce n’est pas grave, brandir le glaive et frapper, s’enfoncer… Ah, c’est bien cruel tout ça, ne te réveille plus chevalier, de toute façon… eh, allez, prend ma main, le ciel chante harmonieusement, viens, partons, oublions, allons rejoindre la princesse maintenant que le dragon est mort. Eh, regarde ton armure, mon dieu, les reflets argentés, les étoiles, c’est vraiment beau. Argent et étoiles… Argent… Etoiles… Argent…….. Etoiles…….. A cette époque de l’année les chemins sont secs. Aux confins du royaume la rumeur circule, les chevaliers de la table ronde sont tous morts. Ergenal n’y croyait guère, et ce soir c’est lui qui a trouvé le chevalier à l’armure boueuse, mort de fatigue qu’il disait, mort de fatigue. Le vent ne soufflait plus, le corps léger, il partait, il ne savait ni trop où, ni trop pourquoi mais il partait. Le Graal, objet introuvable, coupe divine, une idée, ou es-tu ? (Mon dieu, là comme ça, on a l'impression que ce texte est minuscule )))) )
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On solde même le récent:
La fureur de Zeus battait son plein, déchirant le ciel avant d’exploser sur le sol boueux du Péloponnèse. Des coups se firent entendre à la porte de l’auberge puis, dans l’encadrement, une silhouette se découpa sur un fond aveuglant. Comme une image hors du temps ; tout le monde se tu, le regard rivé vers l’inconnu. Il se traîna lentement, accompagné du clapotement de ses sandales. Alors qu’il approchait, l’homme se révéla à nous. Le flamboiement orangé du feu caressait son visage buriné, ridé, barré d’une multitude de cicatrices. L’une d’entre elles commençait quelques centimètres au-dessus de son arcade sourcilière et se prolongeait jusqu’à l’arrière de son crâne, empêchant tout cheveu de percer. Un bandeau noir lui couvrait les yeux, indiquant une cécité quasi-certaine. Il se tenait courbé, son torse proche d’être parallèle au sol, cependant aucune canne ne l’aidait à tenir debout. Son manteau trempé gouttait sur la pierre et laissait apercevoir ses avant-bras ainsi que ses mollets. Minces et flageolants, eux aussi semblaient avoir fait face à un nombre incalculable de blessures plus ou moins graves. Une capillarité éparse les recouvrait. Son menton ne cessait de trembler sous sa barbe blanche, ses lèvres s’entrouvrirent doucement et ses mâchoires édentées laissèrent échapper un son guttural : « Il paraît que l’hospitalité est l’un des plus merveilleux dons en ce monde… Même s’il est vrai qu’Hadés refuse rarement un nouvel hôte. » L’aubergiste, un homme d’âge moyen arborant un léger embonpoint, lui tendit la main, un sourire aux lèvres, alors que le visiteur s’avançait vers le comptoir. Celui-ci la saisit fermement et salua son hôte. « J’en deviens votre serviteur. » Le tenancier se retira dans une pièce à l’arrière du bâtiment et revînt quelques secondes plus tard, une assiette fumante et un gobelet en fer à la main. Il les posa sur une table laissée libre et invita le vieillard à prendre place, l’aidant à parcourir le chemin qui l’en séparait. Les conversations avaient repris aux autres tables et chacun trinquait avec son voisin, riant à l’une de ses boutades. Renonçant à laisser son invité seul, l’aubergiste prît une chaise face à lui et entreprît de l’observer engloutir son repas. « Qu’as-tu à m’offrir en échange du couvert, l’ami ? -Bien peu de choses, je le crains. Vois-tu, je suis ermite depuis fort longtemps. Aucun trésor n’est en ma possession, ma bourse demeure éternellement vide. » L’hôte n’en parut pas étonné, l’aspect du vieillard parlait pour lui. -Cependant, il arrive que mon humble talent de conteur parvienne à satisfaire mes bienfaiteurs. -Hé bien, qu’as-tu à me proposer ? Je t’écoute. -Je connais nombre d’histoires passionnantes, emplies d’héroïsme et de bêtes immondes. De magnifiques créatures et d’exploits titanesques. -Assez d’Héraclés et de Persée, vieillard ! Ils n’ont plus aucun secret pour moi. -Qui a parlé de tels personnages ? Je parie qu’il y en a un dont tu ignores même l’existence. -Je suis curieux de t’entendre. -Connais-tu la légende de Bellérophon, tueur de Chimère ?
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@ Fredgri: quel texte, quel puissance d'évocation, je me suis régalé
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@Wallyvega: Bon texte, mais elle est ou la suite????
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Bon ben comme mon voisin du dessus :
Fredgri superbe texte et très bien illustré par le vocabulaire utilisé. Chapeau. Wallyvéga, tu nous mets l'eau à la bouche là, j'ai vraiment accroché et j'aimerais bien en savoir plus du coup
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Tain j'ai honte, j'ai rien lu... Semaine prochaine promis !
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Tout d'abord, bravo à tous!
Merci à vous. L'histoire devait être traitée autrement à la base mais, comme le projet n'est plus à l'ordre du jour, je n'ai rien écrit d'autre. Je m'y pencherai peut-être à nouveau.
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