Critiques Marvel VF AVRIL 2008

[Niglo]

[CENTER][IMG]http://www.paninicomicsfrance.com/img/news/2371.jpg[/IMG]

[B]SPIDER-MAN n°99
La Dernière Tentation d’Eddie Brock[/B]
(Avril 2008, 96p, 4.00€)[/CENTER]


[B]Spider-Man : La Dernière Tentation d’Eddie Brock [/B](1 & 2)
([I]The Last Temptation of Eddie Brock[/I], in [B]Sensational Spider-Man [/B]#38-39, août-septembre 2007)

[B]Scénario [/B]: Roberto Aguirre-Sacasa.
[B]Dessin [/B]: Lee Weeks (#38), Rick Hoberg (#39) & Clayton Crain (flashback #39).
[B]Encrage [/B]: Stefano Gaudiano.

En attendant que ne déboule [B]One More Day [/B]dans les pages du prochain et centième numéro de la revue, Roberto Aguirre-Sacasa et Peter David, respectivement aux commandes de [B]Sensational Spider-Man [/B]et [B]Friendly Neighborhood Spider-Man[/B], occupent le temps comme ils peuvent. Et ont tous les deux la bonne idée de revenir sur quelques intrigues (pas si) secondaires (que ça) laissées à l’abandon depuis des mois, voire plus.

C’est le cas Eddie Brock qui a retenu l’attention d’Aguirre-Sacasa. On n’a plus guère eu de nouvelles du personnage depuis que, sous la plume de Mark Millar, il avait refourgué son Venom de symbiote au plus offrant. On savait Brock mourant, on le retrouve effectivement ici dans un état de délabrement, tant physique que psychologique, très avancé. Brock a beau être libéré de Venom, il l’imagine toujours en lui et passe ses journées à monologuer avec le symbiote. Et il va basculer encore un peu plus dans la folie en découvrant que tante May se trouve dans le même hôpital que lui.

Eddie Brock a toujours été un personnage passablement dérangé. Sa séparation d’avec Venom, ajoutée au fait qu’il se sache condamné à court terme, a considérablement modifié son comportement. Roberto Aguirre-Sacasa apparaît ici très inspiré pour le montrer luttant contre son démon avant d’y succomber. Brock semble résigné face à la maladie, mais quelque chose qu’il ne parvient pas à définir l’empêche de totalement lâcher prise. Malgré la mort proche, il semble encore attendre un dernier quelque chose, qui va finir par arriver. Le personnage se voit offrir la possibilité de se venger de celui qu’il juge responsable de tous les malheurs qui l’ont frappé. Mais plutôt qu’à un banal affrontement Venom/Spider-Man, c’est au conflit interne auquel se livre Brock que le scénariste s’intéresse. Et le résultat est l’un des meilleurs récits consacré au personnage.

Roberto Aguirre-Sacasa est tout aussi inspiré lorsqu’il s’agit de mettre en scène un Spider-Man toujours autant à côté de ses pompes. Qu’il vienne en aide à une jeune femme dans une sombre allée ou organise une séance de spiritisme conduite par Madame Web pour entrer en contact avec tante May, son comportement apparaît totalement irrationnel. Ce n’est pas le personnage rempli de haine que décrivait il y a peu J. Michael Straczynski dans [B]Amazing Spider-Man[/B], mais plutôt un Peter Parker déboussolé, obnubilé par le sort de sa tante et tentant désespérément de se raccrocher au peu d’espoir qu’il lui reste. On peut ne pas apprécier la trame globale de [B]Back in Black[/B], il n’en reste pas moins que dans ce cadre, Aguirre-Sacasa fait du très bon boulot, signant même les meilleurs épisodes de son run.

Les deux épisodes sont encrés par Stefano Gaudiano, qui minimise ainsi les différences de style entre Lee Weeks et Rick Hoberg. Seul le flashback de Clayton Crain, bidouillé sur ordinateur, fait un peu tâche dans ce récit par ailleurs joliment crépusculaire, bien aidé sur ce dernier point par les couleurs de Matt Milla. Autant de qualités que je n’ai guère trouvé dans cette série depuis ses débuts, mais qui du coup, alors qu’il ne reste qu’un épisode à paraître, me ferait presque regretter sa disparition.


[B]Spider-Man : Le Poids des Mots[/B]
([I]Fighting Words[/I], in [B]Friendly Neighborhood Spider-Man [/B]#23, octobre 2007)

[B]Scénario [/B]: Peter David.
[B]Dessin [/B]: Todd Nauck.
[B]Encrage [/B]: Robert Campanella.

De son côté, Peter David revient lui aussi sur un évènement passé presque totalement sous silence depuis [B]Civil War [/B]: les effets sur J. Jonah Jameson de la révélation de la véritable identité de Spider-Man. Et il en profite pour donner l’occasion aux deux protagonistes de régler leurs comptes mano à mano.

A travers leur confrontation, Peter David analyse de manière assez intéressante leurs relations depuis les origines, les raisons de la haine viscérale de Jameson pour Spider-Man, brutalement remise en cause, quoi qu’il en dise, par la découverte qu’il est Peter Parker. Le scénariste évite au final de tomber exagérément dans le pathos en nous rappelant à bon escient que, le plus souvent, Jameson et Spider-Man ont formé avant tout un duo de comédie. En ces temps de noirceur dans l’univers arachnéen, on appréciera d’autant plus ces quelques petits moments toujours aussi réjouissants.

Et c’est sur cet épisode que Peter David tire sa révérence. On a beau aimer ce scénariste, son travail sur la série aura été très décevant. Des intrigues improbables, des vilains sans une once d’intérêt, hormis son sens du dialogue toujours aussi affûté et quelques scènes comiques par ci par là, on n’aura guère retrouvé ici ses qualités habituelles. Dommage, le personnage de Spider-Man, en ces années moroses, aurait pu profiter de la pleine mesure de son talent. Rendez-vous raté, hélas.


[B]Thunderbolts : Galerie de Monstres [/B](5)
([I]Faith in Monsters[/I], part 5, in [B]Thunderbolts [/B]#114, juillet 2007)

[B]Scénario [/B]: Warren Ellis.
[B]Dessin [/B]: Mike Deodato Jr.

Bonne nouvelle : les [B]Thunderbolts [/B]figurent au sommaire ce mois-ci. Et la chasse au Steel Spider est officiellement ouverte. Après deux épisodes consacrés à donner davantage d’épaisseur à ses personnages, Warren Ellis lâche ici la bride à Deodato et lui permet de mettre en scène un combat extrêmement spectaculaire. J’ai rarement vu le dessinateur aussi à l’aise dans les scènes d’action, qu’il s’agisse d’illustrer ses moments les plus violents – Venom qui se défoule en pleine rue – aussi bien que dans la fluidité de ses enchaînements – voir les trois planches muettes et absolument splendides du duel opposant Steel Spider à Swordsman.

Steel Spider reçoit, comme on pouvait s’y attendre, le renfort d’American Eagle et Shadowoman, lesquels auraient sans doute préféré se trouver ailleurs, genre très très très loin. L’action est omniprésente, on se bat aux quatre coins de la ville, mais le découpage impeccable d’Ellis et Deodato assurent une extrême lisibilité à l’ensemble. Un modèle du genre, qui vient conclure en beauté un très bon numéro.

[Thorn]

Celui là, je prends, mais Thunderbolt sera t'il assez puissant pour me faire passer OMD ?

[doop]

Telle est la question./ NIGLO, tu n'as pas parlé du PIN'S SPIDER MAN ?

[thanoslefou]

hum ça fleure bon le spider-man cela faisait un ptit moment qu'il y avait une baisse de régime.

[doop]

J'ai toujours trouvé AGUIRRE SACASA trés bon... Sur 4 j'avais bien aimé, son travail sur SM est pas mal non plus, et puis son DREAD OF NIGHT est trés bien .

[Niglo]

[QUOTE=doop;747647]Telle est la question./ NIGLO, tu n'as pas parlé du PIN'S SPIDER MAN ?[/QUOTE]

Tu parles de l'espèce de capsule de jus de fruit fournie avec le mag ? Ben le mien c'est même pas un badge Spider-Man, j'ai eu droit aux FF. Remboursez ! :non:

[Niglo]

[QUOTE=doop;747652]J'ai toujours trouvé AGUIRRE SACASA trés bon... Sur 4 j'avais bien aimé, son travail sur SM est pas mal non plus, et puis son DREAD OF NIGHT est trés bien .[/QUOTE]

J'avais détesté ses FF (j'ai pas du dépasser les 8 ou 10 premiers numéros), j'avais trouvé jusque là ses Sensational médiocres, avec un mieux notable sur l'arc précédent, et ces deux derniers épisodes vraiment très réussis. Pas lu Dead of Night. J'essaierai à l'occasion.

[Bankai]

Ces badges sont une honte : placés contre la revue, ils ont très souvent été compressé sur la couverture; résultat : la trace ronde du badge incrustait dessus. :non::non::non:

Pendons haut et court Grasse!!!

[Bankai]

Plus sérieusement c'est tout de même pénible...

[thanoslefou]

[quote=Bankai;747685]Ces badges sont une honte : placés contre la revue, ils ont très souvent été compressé sur la couverture; résultat : la trace ronde du badge incrustait dessus. :non::non::non:

Pendons haut et court Grasse!!![/quote]

Moi qui suis hyper maniaque avec mes comics/BD (style en brasser 10/15 lors de l'achat pour trouver celui exempt de défaut, je sais ça devient inquiétant...) ce genre de chose va me saouler au plus haut point :non:

[gillesC]

Eh ben, pensez à ceux qui vont se faire chier à stocker des centaines de comics avec ces #@!*$ de badges! :non:

(en plus, quand il y a un machin sous plastique offert, quoi que ce soit, on en vend [I][B]moins[/B][/I] (si si!) que d'habitude.. :'(

[nicoalk13]

moi j'offre mes jouets au vendeur de Gael généralement....

mais la je me tate a les offrir a ma tit chérie mes badges...

[Niglo]

[CENTER][IMG]http://www.paninicomicsfrance.com/img/news/2373.jpg[/IMG]

[B]X-MEN [/B]N°135
[B]Espèce en Danger[/B]
(Avril 2008, 96p, 4.00€)[/CENTER]


[B]X-Men : Espèce en Danger[/B]
([B]X-Men : Endangered Species[/B], août 2007)

[B]Scénario [/B]: Mike Carey.
[B]Dessin [/B]: Scot Eaton.
[B]Encrage [/B]: John Dell.

Ce numéro de X-Men propose à son sommaire deux épisodes sortant de l’ordinaire : [B]Espèce en Danger[/B], un one-shot qui marque le début d’un nouveau crossover qui va toucher une bonne partie des séries mutantes, et le 200ème épisode de la série [B]X-Men[/B]. Un double événement qui méritait bien un hideux badge X en guise de célébration…

L’objectif d’[B]Espèce en Danger [/B]semble être de réactualiser la situation de la communauté mutante après les évènements de [B]House of M[/B]. Oui, certes, [B]House of M[/B] est déjà loin, mais la question a depuis plus souvent été éludée que traitée directement. La quasi-totalité de la population mutante a disparu, et les derniers encore en activité s’interrogent sur l’avenir de leur espèce. Il était temps…

La très bonne idée de Mike Carey est de construire son récit autour de l’enterrement d’un mutant anonyme ou presque. Un mutant jamais rencontré jusqu’à présent, dont le nom sera simplement mentionné en passant et dont on ne saura même pas quels étaient exactement ses pouvoirs. Surtout, un mutant qui n’est pas mort en combattant Apocalypse ou quelque raciste anti-mutants mais qui s’est bêtement fait renverser en traversant la rue.

Je n’ai pas vérifié ma chronologie, mais il ne me semble pas que ce soit le premier mutant à disparaître depuis [B]House of M[/B] (ne serait-ce que dans les pages de [B]New X-Men[/B], il en décède violemment deux douzaines chaque mois). Pourtant, le fait que tout le récit tourne autour de cette mort presque anodine renforce le propos de Mike Carey et fait prendre pleinement conscience aux X-Men de la gravité de leur situation.

[B]Espèce en danger [/B]consiste en une succession de scènes dans lesquelles divers mutants de notre connaissance s’interrogent sur leur avenir commun et individuel. Dans l’ensemble ces scènes fonctionnent bien – en particulier la scène finale entre Cyclope et Wolverine – et donnent au récit une tonalité contemplative qui lui va bien.

Ceci dit, le récit est trop long pour être tout à fait réussi. Pour remplir les 35 pages de l’épisode, Scot Eaton dépasse rarement les 3 ou 4 panels par page. Ceci dit, comme il les remplit joliment, on aura un peu de mal à le lui reprocher. Mais l’histoire aurait gagné à être quelque peu condensée.


[B]X-Men : Aveuglés par la Lumière [/B](1)
([I]Blinded by the Light[/I], part 1, in [B]X-Men [/B]#200, août 2007)

[B]Scénario [/B]: Mike Carey.
[B]Dessin [/B]: Humberto Ramos & Chris Bachalo.
[B]Encrage [/B]: Carlos Cuevas & Tim Townsend.

Pour le deux-centième épisode de la série [B]X-Men[/B], Mike Carey adopte un tout autre rythme. Autant Espèce en Danger est calme, autant cette première partie d’Aveuglés par la Lumière est frénétique. Les X-Men y sont attaqués de toute part, y compris de l’intérieur. Cable se fait correctement botter le cul, et le reste de l’équipe se barre progressivement en sucette, tandis que quelques un de leurs vieux adversaires se rappellent à leur bon souvenir.

Au milieu de tout ce fracas, le scénariste continue de développer ses personnages et ses sub-plots, de la situation actuelle de Malicia à la position toujours plus ambiguë de Mystique. Côté dessin, tout cela a évidemment plus de gueule lorsque Chris Bachalo tient le crayon que lorsqu’il prête sa gomme à Humberto Ramos, mais les deux coexistent relativement bien. Là encore, Carey n’avait sans doute pas besoin d’autant de pages pour nous raconter ça, mais comme on n’a pas le temps de s’ennuyer, on ne lui en voudra pas.


[B]New X-Men : A la Recherche de Magie [/B](2)
([I]The Quest for Magik[/I], part 2, in [B]New X-Men [/B]#39, août 2007)

[B]Scénario [/B]: Christopher Yost & Craig Kyle.
[B]Dessin & encrage [/B]: Skottie Young.

Pour finir, le deuxième chapitre d’[B]A la Recherche de Magie[/B], qui ressemble un peu trop au précédent pour être honnête. La moitié du temps, Belasco continue de torturer, mutiler et massacrer ses petits mutants captifs, sans qu’on n’avance d’un poil (et les dialogues sont à l’avenant : [I]- Où est-elle ? – Qui ça ? – Elle ! – Elle qui ? – Elle elle !!! – Mais euh on comprend rien à qu’est-ce que c’est que tu dis ! Et arrête de me démembrer quand je te cause, c’est agaçant à la longue ![/I])

L’autre moitié du temps, on se trouve en compagnie de Magie, qui se montre à peine plus aimable que son ancien mentor. On n’en sait guère plus sur elle, son retour, ou le fait qu’elle ressemble si peu, à tous points de vue, à celle qu’elle était avant. Au mieux il faudra attendre l’épisode suivant. Du coup on se dit qu’on aurait tout aussi bien pu zapper celui-ci.

[fan_lost]

Je suis abonné et j'a pas eu de badge, un coup de chance peut être :D

[Thoor]

[quote=fan_lost;747883]Je suis abonné et j'a pas eu de badge, un coup de chance peut être :D[/quote]
idem:siffle: