Crit Doop 111:un special SUPERMAN !

[Tuco]

[QUOTE=mr nix;896620]2 brocolis et demi pour le tres fanboy sympa Brave and the Bold (au fait, c'est LE principe de Brave and the Bold de faire des heros se rencontrer) et 4 pour le degoutant petard mouille Kick Ass?? des tomates a la rigueur...[/QUOTE]

Ouais alors que [B]The Brave and the Bold[/B] c'est du DC old school comme on adore. Y a du fun, des dialogues enlevés, des pelletés de héros, une menace cosmique et c'est dense quoi!

[Darkseid]

Brave and the Bold, c'est sans doute l'une des meilleures séries actuelles de DC (plus grâce au scénar de Waid d'ailleurs) avec Green Lantern, JSA et Batman.

[doop]

[QUOTE=Ivan Rebroff;896774]Au départ, sans doute. Mais il joue surtout avec le titre. Je ne peux en écrire plus au risque de ruiner l'intérêt de la chose, mais le #7 amène le comic-book sur des chemins inattendus complètement démonte-tête, puis prend un rythme chaotique de folie furieuse réjouissante. Le lecteur est complètement baladé dans tous les sens, et, pour peu qu'il accepte ce postulat d'une histoire cohérente où les repères commodes pour s'assurer une bonne santé mentale sont totalement brouillés, je peux vous dire que c'est à chaque fois un horrible bonheur à lire.



Fou! Le style de Pia Guerra ressemble peut-être de très très loin à David Lapham, mais ne possède pas cette urgence, ne retranscrit aucunement cette sensation de saleté de l'âme, de moiteur, de dégoût de soi et de l'autre.

[URL="http://dccomics.com/media/excerpts/10600_1.pdf"]ici[/URL].[/QUOTE]

J'attends le deuxième TPB et les numéros 7 à 12 impatiemment !!!

Sinon, mélange entre GUERRA et PAUL POPE, ça fonctionne mieux ? :oups:

[mr nix]

Lapham etait la avant eux. Au pire tu dirais du post Miller/Janson clean...


(c'est pour voir si Phil C. va me mordre;))

[gillesC]

[QUOTE=doop;896489]
[COLOR="Blue"][B][U]GOOD WITH THE BAD[/B][/U][/COLOR]
[I](Skottie Young / Dan Panosian)[/I]
Deuxième fois que je vois SKOTTIE YOUNG en tant que scénariste, et deuxième fois qu’il m’impressionne. Il l’avait déjà fait avec le petit mutant lézard sur DIVIDE WE STAND, il remet ici le couvert avec le FLEAU, qui se retrouve dans un bar et se demande s’il est un gentil ou un méchant. C’est drôle, bien effectué et la chute, sans grande surprise toutefois est sympathique comme tout. Les gens qui ont souffert dans les années 90 auront remarqué avec effroi le nom de DAN PANOSIAN, oui, celui là même qui avait remplacé ROB LIEFELD sur X-FORCE. Force est de constater qu’il s’est grandement amélioré, nous livrant un dessin assez cartoony et caricatural qui fonctionne franchement bien. Intéressante progression !
En tout cas j’aimerais maintenant voir SKOTTIE YOUNG en tant que scénariste sur un épisode complet.

:brocoli::brocoli::brocoli: ][/QUOTE]

Ah, guéguzévousdisais?
Le Dan s'est grandement amélioré (une vrai [I]J.G.Jones [/I]qu'il nous a fait là), et le Young est un auteur complet. Gasp.

[Mandrill]

[QUOTE=doop;896489][CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-276bis.jpg[/IMG] [/SPOILER][/CENTER][/QUOTE] :D Collector!!

[doop]

Bon, demain ce sera une spéciale BATMAN. Je suis en RdV avec mon grand ami l'inspecteur de maths toute la journée, mais je trouverai bien un petit moment pour finir et poster......

[nicoalk13]

[QUOTE=Darkseid;896981]Brave and the Bold, c'est sans doute l'une des meilleures séries actuelles de DC (plus grâce au scénar de Waid d'ailleurs) avec Green Lantern, JSA et Batman.[/QUOTE]

autant j'avais aprécié le premier arc, autant je me suis fait chier sur le second...

[doop]

[CENTER][I][U][COLOR="Blue"]Critiques Doopiennes semaine 105[/COLOR][/U][/I]

[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]BATMAN R.I.P[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-289.jpg[/IMG]

[I](Grant Morrison/Tony Daniel-Lee Garbett/ Sandu Florea-Trevor Scott)[/I][/CENTER]

Pour ceux qui ne sauraient pas, GRANT MORRISON est le scénariste qui m’a fait arrêter BATMAN, série que je suivais depuis les années 80 et pour laquelle j’ai toujours eu une grosse faiblesse. Il faut dire qu’à l’époque ou BATMAN n’était absolument pas publié en France (entre SAGEDITION et la tentative vite avortée de SEMIC), les deux recueils BATMAN : KNIGHTFALL furent mes premiers achats TPB en VO. J’ai toujours suivi les aventures du justicier masqué depuis, avec ses hauts (NO MAN’S LAND), ses bas (WAR CRIMES) mais surtout avec beaucoup de plaisir. Je me considère véritablement comme un BAT-FAN de cette époque des gros crossovers et de l’arrivée de grands noms tels que DOUG MOENCH, GREG RUCKA ou ED BRUBAKER sur le personnage. La relance des titres par MORRISON et KUBERT d’une part, et DINI d’autre part m’avait bien fait saliver et la déception a été à la hauteur de mes attentes sur ce titre. Je passerai rapidement sur le BATMAN de DINI (qui n’est absolument pas arrivé à m’intéresser et à faire évoluer un concept trop restreint d’une histoire par épisode) pour m’attarder sur le BATMAN de MORRISON. Le premier arc, qui introduisait le fils de BATMAN était assez sympa, en dépit d’une fin assez bâclée, mais c’était un bon début. Cela a été suivi par un numéro absolument abominable en prose, puis d’un BATMAN #666 assez mystérieux et sans grand intérêt. Excepté l’arc dessiné par JH WILLIAMS (qui fait quand même bien passer l’ensemble), j’ai donc décidé d’arrêter les frais avec la série mensuelle au moment ou le dessinateur TONY DANIEL est arrivé, me réservant le droit de reprendre quelques morceaux en TPB au cas échéant. Ce que je reproche à GRANT MORRISON sur B ATMAN, c’est surtout d’avoir écrit son BATMAN à lui , qui n’a pas vraiment de cohérence avec ce qui a été fait avant. On pourra rétorquer qu’il utilise des histoires passées de BATMAN situées dans les années 60 comme trame de fond, mais comme toutes ces histoires ont été oubliées, ce n’est pas vraiment de la continuité. En fait, MORRISON n’écrit pas BATMAN pour une série mensuelle, c’est véritablement ce que je lui reproche. Il nous fait plutôt une sorte de ALL STAR BATMAN, avec ses idées bien ancrées et pas franchement raccord, sauf que ça ne fonctionne pas, car plus ancré que BATMAN dans l’univers DC COMICS , cela n’existe pas. Pour preuve, BATMAN voit graviter une bonne demi-douzaine de séries satellites consacrées aux personnages proches du justicier (NIGHTWING, ROBIN, BATGIRL, BIRD OF PREY etc…) et le fait que MORRISON débarque et développe des concepts en solo dans son coin ne fonctionne pas vraiment. Il ne parle quasiment jamais de BRUCE WAYNE dans son titre au départ et surotut, a introduit un des personnages les plus détestables, les plus inutiles et les plus mal utilisés depuis très longtemps, à savoir DAMIAN , le fils de BATMAN et de TALIA AL GHUL, véritable plaie scénaristique pour les autres auteurs associés au BAT UNIVERSE (qui ne l’utilisent quasiment pas d’ailleurs).
Alors pourquoi avoir acheté BATMAN R.I.P. , dont les quelques previews m’avaient fait bondir devant mon écran d’ordinateur.
Et d’une pour m’en faire un avis, et de deux, certainement parce que je suis un incorrigible BAT-FAN.
Il y a aussi une autre raison, c’est bien évidemment FINAL CRISIS. En effet, GRANT MORRISON (scénariste aussi de FINAL CRISIS dont on reparlera un peu plus tard) n’a rien trouvé de mieux que de continuer le destin de BATMAN raconté dans BATMAN R.I.P. dans les pages de FINAL CRISIS, ce qui est quand même un monde, surotut que ce n’est pas vraiment très raccord en plus.
Enfin, concentrons nous sur BATMAN R.I.P. qui contient donc les six épisodes de l’arc RIP ainsi que les deux épisodes suivants, qui assurent la transition entre BATMAN RIP et FINAL CRISIS.
BATMAN RIP part d’un principe assez simple. Un mystérieux personnage venu du passé de BTAMN, le DOCTEUR HURT , en veut beaucoup au justicier masqué. Il va donc le détruire psychologiquement avant de l’envoyer dans les pattes du JOKER. Mais BATMAN a tout prévu, grand paranoïaque qu’il est : il s’était constitué quelques temps auparavant une personnalité de rechange, le « BATMAN de ZUR EN ARRH » prêt à prendre le relai en cas d’effondrement psychologique ou d’attaque mentale de BRUCE WAYNE.
En gros c’est ça….
L’histoire est finalement assez basique, et le traitement semble assez superficiel. Comme à son habitude, MORRISON laisse traîner ici ou là quelques indices qu’il ne réutilisera pas, laissant le champ libre à toute supposition.
Encore une fois, il ne livre absolument pas ce qu’il promet, et c’est assez gênant. Tout d’abord, le thème central de l’histoire RIP est focalisé sur l’identité du DOCTEUR HURT : est-il THOMAS WAYNE, (le père de BRUCE) ; un ancien ennemi ou plutôt BRUCE lui-même ? Je vous le dis tout de suite, vous n’aurez aucune réponse….alors que c’est le truc principal de l’histoire, une des seules choses qui tienne en haleine dans cette saga. Le traitement du JOKER est quant à lui très superficiel, pas vraiment grand chose de nouveau quant à son rôle et à son intérêt dans cette histoire, qui n’arrive absolument pas à définir une direction claire. MORRISON nous embrouille avec des pistes secondaires (ALFRED serait le père de BRUCE, la petite amie de BRUCE WAYNE n’est pas si gentille que ça, le DOCTEUR HURT est le diable…) mais quel est l’intérêt de brouiller des pistes quand justement , il n’y en a aucune et qu’il ne veut surtout pas donner de solution. Ce n’est même pas l’exécution qui pêche, on suit l’histoire, pas si désagréable il faut l’avouer, mais avec un sentiment de rien, puisque toutes les réponses et tous les indices qu’on a cru voir ne sont pas explicités. C’est le gros défaut de cette histoire, qui navigue réellement entre deux eaux, n’arrivant pas à trouver sa voie. Je soupçonne même une réécriture rapide due aux problèmes rencontrés par le scénariste sur FINAL CRISIS. On pourrait dire que BATMAN RIP est une histoire qui ne laisse pas indifférent, et qu’on aime ou qu’on déteste. Absolument pas, ce serait lui donner trop d’importance. Car finalement, il se passe quoi de concret dans RIP. Ben pas grand chose. C’est finalement une histoire de BATMAN comme toutes les autres, ni meilleure, ni moins bien et dont l’emballage a été exagérément gonflé. MORRISON est certainement plus un « plotter » qu’un scénariste. Il crée des concepts, mais a vraiment du mal à leur donner corps au sein de l’histoire. C’est froid, très froid dans l’écriture, et si cela fonctionne sur des séries VERTIGO, c’est beaucoup plus embarrassant sur des séries mainstream. On ne ressent rien de spécial, pas de scènes qui prennent aux tripes ou qui vous feraient ressentir quelque émotion, c’est vraiment très lisse dans l’exécution alors qu’on parle quand même de l’effondrement psychologique du héros principal. Le BATMAN DE ZUR EH ARRH tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et n’est pas tant exploité que ça, c’est juste un gimmick en fait.
La grosse arnaque , c’est bien évidemment la fin de l’arc et les deux épisodes qui suivent.
Je vous vois déjà venir… Le titre c’est BATMAN R.I.P. il ne meurt pas à la fin ?
Ben non, il ne meurt pas à la fin, puisqu’il est capturé par les méchants NEW GODS qui veulent le cloner pour créer des soldats parfaits à leur solde. Pourtant on l’a vu à la fin de RIP sauter sur un avion qui s’écrase….
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-289bis.jpg[/IMG] [/SPOILER][/CENTER]

Oui, sauf que BATMAN est un personnage principal de FINAL CRISIS , qui se déroule au même moment que RIP où il se fait capturer par DARKSEID ! ! Il faut donc que MORRISON explique en vitesse et dans deux épisodes pourquoi le BATMAN qui a disparu dans l’explosion d’un avion arrive au satellite de la ligue de justice sans une égratignure. Il en profite pour nous livrer un voyage mental dans l’esprit du « CAPED CRUSADER », capturé (donc) et qu’on essaye de conditionner. Ces deux épisodes sont tout à fait correct, pour un peu qu’on connaisse FINAL CRISIS mais je trouve que pour quelqu’un qui ne prendrait que le TPB BATMAN RIP sans se préoccuper du reste, cela risque d’être absolument incompréhensible et sans lien logique.
Niveau dessins, TONY DANIEL livre une bonne prestation, pas vraiment excellente, mais pas mauvaise non plus et finalement assez agréable à lire. Lee GARBETT livre à peu près le même genre de dessins, donc la cohérence graphique est là, dommage qu’on ne puisse pas en dire autant de la cohérence scénaristique.
Somme toute, RIP est une histoire assez classique, pas mauvaise, mais loin du chef d’œuvre dans la mesure où elle ne répond absolument pas aux questions qu’elle a elle-même soulevées et qui n’étaient pas nécessaires. C’est pas la pire histoire de BATMAN, mais c’est loin d’être la meilleure non plus. Et j’ai vraiment souffert du manque d’empathie avec les personnages.
Les deux épisodes qui clôturent le recueil sont eux aussi classiques, mais totalement inabordables pour quelqu’un qui n’aurait pas suivi FINAL CRISIS. Ils forment à eux deux un condensé d’un peu tous les errements éditoriaux de DC depuis quelques années.

:brocoli::brocoli::brocoli: parce que ce n’est pas si mauvais que ça quand même
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-289ter.jpg[/IMG] [/SPOILER]


[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]BATMAN # 686[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-286.jpg[/IMG]

[I](Neil Gaiman / Andy Kubert / Scott Williams)[/I][/CENTER]

Gaiman sur Batman, c’est toujours un événement. En plus de ça, le titre « whatever happened tto the caped crusader » fait évidemment penser au « whatever happenend to the man of tomorrow » de ALAN MOORE sur SUPERMAN, c’est à dire, écrire, au lendemain de la mort du héros et avant des changements drastiques sur le personnage l’histoire qui résumerait toute la carrière du héros. Et il y a de quoi faire, car n’oublions pas que si SUPERMAN ou WONDER WOMAN ont maintes fois été remis à zéros, leurs origines changée ou modifiées au gré des CRISIS et autres MAN OF STEEL, BATMAN lui n’a jamais été affecté (ou très peu) par ce genre de choses. Quelques personnages ont disparu, mais en gros le héros n’a pas été fondamentalement modifié depuis les années 40. C’est un sacré challenge qui s’impose à GAIMAN, d’autant plus que l’histoire de MOORE est ce qui se fait de mieux dans le genre hommage. La barre est donc placée très haute , et si GAIMAN n’arrive assurément pas au niveau de MOORE, il faut reconnaître que ce numéro n’est vraiment pas si mal.
Gaiman fait donc du Gaiman, ce qui ne me dérange absolument pas. Nous sommes aux funérailles de BATMAN et différents personnages viennent raconter des histoires sur le « caped crusader », chacun racontant une version imaginaire de la mort de BATMAN. C’est la CATWOMAN des années 30 qui commence la veillée funèbre, suivie par un ALFRED qui ne ressemble pas vraiment à celui qu’on connaît et qui nous explique que c’est lui qui a inventé tous les criminels que BATMAN a combattu, pour l’amuser et le distraire. L’avantage du style de Gaiman par rapport à celui de Morrison, c’est que le premier nous donne quand même toutes les clefs pour comprendre qu’on est dans l’imaginaire, et que rien n’est réel….ou pas. La veillée funèbre n’est que prétexte à raconter des histoires illustrant le passé et les différentes phases du personnage depuis les années 40, et c’est quand même dans ce genre (raconter des histoires courtes) que le scénariste/écrivain excelle sans qu’on se demande à chaque coin de page ce qui se passe. C’est impeccable et toujours bien écrit, avec juste ce qu’il faut de références pour qu’on ne se gratte pas la tête à chaque coin de case.
Il va même jusqu’à faire tourner le lecteur en bourrique ; en introduisant vraisemblablement BRUCE WAYNE en off-panel, qui se rend bien compte que ces histoires n’ont jamais existé et qui se demande où il est et s’il est mort. Le truc génial c’est que GAIMAN va jouer avec le lecteur puisque BRUCE est accompagné d’une jeune femme qu’on ne voit pas : tout le monde pense évidemment à DEATH, et je crois que GAIMAN veut que l’on pense à DEATH ; sauf que c’est trop facile et qu’il s’agit sûrement de quelqu’un d’autre. Je trouve ça super original de s’amuser à ce point avec sa propre mythologie et mine de rien d’embarquer le lecteur. Je serai même déçu si c’était réellement DEATH, ce que je ne crois pas une seconde.
Après GAIMAN a souvent tendance à enflammer mon imagination, et je suis souvent déçu par la tournure des choses. Pour 1602, à un moment j’étais persuadé que l’on allait partir dans un truc complètement métatextuel et j’avais été déçu, j’espère que ce ne sera pas le cas ici. C’est en tout cas un scénario d’excellente facture qui nous est offert, avec assez de mystère pour nous donner envie de revenir.
Le seul regret vient peut être du dessin et du fait que ce ne soit pas JH WILLIAMS III ou CASSADAY qui illustrent cette histoire. En effet, ANDY KUBERT , qu’au demeurant j’aime beaucoup, essaye de donner à son BATMAN différents styles correspondant aux époques voulues, on reconnaît un peu le BATMAN de BOB KANE, de DICK SPRANG, mais pas complètement , c’est un peu la faiblesse de ce numéro, c’est à dire que lorsque KUBERT essaye de faire un BATMAN avec le style SPRANG, il ressemble quand même un peu au BATMAN de APARO, par exemple. Je crois que WILLIAMS ? qui avait souvent changé de style sur 7 SOLDIERS ou même l’arc sur l’île du Dr MAYHEW aurait plus convenu. KUBERT est encré par SCOTT WILLIAMS, qui ne peut s’empêcher de donner un petit côté JIM LEE à ses dessins. C’est un peu dommage, mais la prestation en soi de KUBERT est bonne et son idée de vouloir changer le style est tout à fait louable, même si je trouve qu’il n’y arrive pas complètement. Cette première partie est donc réussie tout du moins en terme de scénario et donne envie de revenir. Sans égaler toutefois ce qu’à fait ALAN MOORE sur SUPERMAN , GAIMAN S’en sort très bien, mais j’attends la suite et la fin pour juger. En tout cas, ça part bien (avec ma petite réserve sur les dessins de KUBERT)
:brocoli::brocoli::brocoli: et demi
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-286bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]

[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]BATMAN: LA RESURRECTION DE RA’S AL GHUL[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-262.jpg[/IMG]

[I](Dini & Morrison & Milligan & Nicieza & Champagne / Lopez & Pearson & Daniel & Williams III & Kramer & Rodriguez & Benjamin & Baldeon & N’Guyen / Lopez & Glapion & Faucher & BIT & Crawford & Bird)[/I][/CENTER]

Une bonne idée de PANINI qui nous sort l’intégralité de ce crossover dans un BIG BOOK , surtout qu’il reprend pile là où j’avais jeté l’éponge en VO, catastrophé par les idées de MORRISON sur le personnage que je suivais depuis 20 ans. Quand on est accro, on peut être maso, et le fait que ce soit en BIG BOOK m’a plutôt incité à l’acheter, histoire de voir, surtout que le volume contient deux annuals et l’épilogue de la résurrection avec un DETECTIVE COMICS signé DINI et N’GUYEN. C’est pas vraiment un excellent crossover, pour tout vous avouer. Bon, en fait j’ai un peu eu l’impression de faire un retour en arrière, dans les années 90 , là où tous les titres BATMAN enchaînaient crossover sur crossover, avec souvent de bonnes choses, et parfois des histoires plus oubliables. Sauf qu’on est dans les années 2000 maintenant, et que là, la nostalgie des dessins de APARO et autres JIM BALENT n’est pas présente, ces derniers ayant été remplacés par des artistes aussi improbables que FREDDIE WILLIAMS III ou RYAN BENJAMIN.
L’histoire : ben tout est dans le titre, ce n’est pas un affrontement BATMAN/RA’S AL GHUL, c’est juste la résurrection de RA’S AL GHUL , pendant 7 épisodes. Autant vous dire qu’il y a du franchement longuet dans certaines parties, et que si la présence des personnages secondaires (NIGHTWING et ROBIN ) est tout à fait justifiable dans l’esprit du crossover, qui met en avant les liens familiaux et surtout les relations entre BATMAN et ses enfants (DICK, DAMIAN et TIM ) , ce qu’on leur donne à faire est réduit à peau de chagrin. Car oui, RA’S AL GHUL veut ressusciter, mais il a besoin d’une enveloppe corporelle. Comme seule une enveloppe contenant son ADN peut résister au transfert, il décide d’occuper le corps de DAMIAN, le fils irritant et caricatural de BATMAN et de TALIA AL GHUL. Sauf que voilà, BATMAN ne veut pas, et ça crée une grosse pagaille, surtout quand un baron de la LIGUE DES ASSASSINS décide de prendre le pouvoir. Tout ce petit monde va se retrouver dans la cité de NANDA PARBAT, là où BRUCE WAYNE a fait des trucs à son cerveau pendant 52. Bon, voilà, c’est lisible mais il y a deux choses qui m’ont quand même gêné. La fin absolument mal foutue et un peu ridicule [SPOILER]Quand RA’S AL GHUL voit qu’il ne peut pas prendre possession du corps de DAMIAN, il va posséder celui de son autre fils qui lui servait d’homme à tout faire. [/SPOILER] , et là on se dit, mais pourquoi ne l’a t’il pas fait dés le début ? C’aurait été plus simple et beaucoup plus facile en attendant de trouver mieux.
La deuxième chose irritante c’est cette histoire de cité tibétaine et de zenitude qui m’agace depuis 52. Je trouve ça totalement pourri et sans intérêt, surtout en ce qui concerne BATMAN, mais là c’est très personnel. BATMAN et BRUCE WAYNE n’ont strictement rien à faire à NANDA PARBAT, sorte de KUN L’UN de DC comics qui entoure cette histoire dans un soupçon de zen ninja à deux balles( même la philosophie de KUNG FU PANDA semblait plus aboutie). C’est un peu le truc qui sert à tout et à rien, NANDA PARBAT et qui surtout, peut tout justifier. Dans les défauts, on a trois filles criminelles qui ne servent à rien et qui sont totalement ridicules (et mal traduites au passage ; j’ai toujours du mal à entendre dans la bouche d’une criminelle « c’est qui qu’à pété ? » ou un truc de ce genre). MILLIGAN fait du MILLIGAN de base sur du mainstream, donc c’est encore une fois de plus très décevant quand on connaît les idées du bonhomme, même si son annual peut nous faire sourire parfois (quand on apprend par exemple que RA’S AL GHUL a fait battre NAPOLEON à WATERLOO pour se taper JOSEPHINE) , mais le reste, c’est du moyen de base.
La partie graphique laisse souvent à désirer, avec un TONY DANIEL pas franchement abouti (problème d’encrage ? ) , un FREDDIE WILLIAMS et surtout un RYAN BENJAMIN assez pauvres. Le reste est classique, avec un DON KRAMER un peu rapide et bâclé sur certaines planches et une foultitudes d’autres personnes parmi lesquelles ressortent DAVID LOPEZ, plutôt sympa.
Arrive alors le dernier épisode, signé DINI/N’GUYEN qui réussit l’exploit de plomber tout le crossover qui précède et les neuf ou dix épisodes tout en étant la meilleure partie du recueil. J’explique : Après neuf numéros ou il a tenté de ressusciter et où il y est arrivé , redevenant un méchant très méchant et très impressionnant, voilà que RA’S décide de faire un petit tour à GOTHAM pour reprendre possession d’un objet. Il va donc recroiser la route de BATMAN qui va le mettre KO en…Deux pages et l’enfermer à ARKHAM… L’épisode en lui même est bien, superbement dessiné par un DUSTIN N’GUYEN qui trouve très rapidement son style mais on se dit qu’il y a tromperie…Neuf épisodes où BATMAN n’arrive pas à se débarrasser d’un RA’S AL GHUL mourant et le dernier où il l’éclate en deux pages ???? Il y a vraiment eu un problème éditorial sur ce coup là. C’est un peu comme si DINI (le scénariste de l’épisode) avait décidé de faire son histoire sans avoir tenu compte du crossover du mois précédent, qui tombe alors totalement à plat….
J’ai peut être un peu trop insisté sur les défauts quand même, puisqu’on a aussi quelques bons moments, et notamment la relation entre les fils de BATMAN qui me semble bien fichue, même si j’aurais aimé voir JASON TODD quand même. J’ai beaucoup aimé la relation petit frère-grand frère ente DICK et TIM.
:brocoli::brocoli::brocoli:
Je vois déjà certains se demander comment je peux mettre trois brocolis à quelque chose que j’ai descendu pendant une page, mais j’ai quand même eu du plaisir à lire cette histoire complète et moyenne, parfois mal foutue mais qui parle de personnages que j’aime beaucoup. A vous de lire et de vous faire un avis. C’est moyen, pas moche, pas ridicule mais pas plus enthousiasmant que ça. Le fait que tout soit publié dans un volume aide beuacoup.
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-262bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]

[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]BATMAN: THE MAN WHO LAUGHS[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-281.jpg[/IMG]

[I](Ed Brubaker/Doug Mahnke & Patrick Zircher / Doug Mahnke & Aaron Sowd & Steve Bird)[/I][/CENTER]

Etrange TPB qui trompe largement sur la marchandise. En effet, le titre et la couverture nous font penser à une histoire où à un regroupement d’histoires centrées sur le JOKER. Et si le premier épisode (qui est en fait un one-shot) parle effectivement du JOKER, les trois qui suivent n’ont strictement rien à voir puisqu’il s’agit d’une aventure avec…GREEN LANTERN ! Le seul point commun c’est donc le scénariste, ED BRUBAKER, mondialement reconnu depuis son passage chez MARVEL avec des séries comme DAREDEVIL, CAPTAIN AMERICA ou autres CRIMINAL. Ces histoires datent un peu, 2003 et 2005 et après lecture, on peut vraiment se demander quel est le lien, l’intérêt de les regrouper ensemble, et surtout d’appeler le récit THE MAN WHO LAUGHS, puisque dans la moitié du bouquin, il n’y a pas de JOKER ni d’allusion à celui là.
La première histoire est donc le one-shot THE MAN WHO LAUGHS, qui fait une bonne quarantaine de pages et qui nous raconte la première rencontre entre BATMAN et sa nemesis de toujours, le fameux JOKER. C’est bien fichu sans être exceptionnel, c’est une aventure classique qui joue bien avec les références passés et qui arrive à ne pas être en contradiction avec les origines du personnage. Il n’y a pas de retcon sauvage et l’intrigue se suit bien. Elle est en revanche loin d’être originale, avec une fin un peu téléphonée. Il faut dire que c’est quand même assez difficile de faire maintenant un truc original sur l’affrontement BATMAN/JOKER , le « je suis pareil que toi blablabla » commençant à devenir usant à la longue. C’est quand même plutôt pas mal, mais finalement assez anecdotique. Il faut dire, je ne pense pas que LE JOKER soit l’un des personnages favoris de BRUBAKER, qui a plutôt tendance à privilégier les personnages brut de décoffrage et pas fantaisistes pour deux sous. Il a un peu de mal avec la folie et la démesure du JOKER, dont les vannes et les dialogues semblent un peu forcés. L’avantage, c’est que DOUG MAHNKE est aux dessins et qu’il nous gratifie de très jolies pages, tournant peut être parfois un peu trop sur l’horreur, mais c’est parfait pour li et c’est surtout l’histoire qui le demande. Il est parfaitement à l’aise mais ca ne suffit pas à rendre l’épisode terriblement intéressant , les quelques idées assez originales (BRUCE WAYNE est la cible du JOKER) se retrouvant un peu diluées dans une interprétation assez classique du JOKER et surtout trop caricaturale de BATMAN et de BRUCE WAYNE, qui est un peu le grand absent de l‘histoire. J’aurais aimé y voir un peu plus d’interaction entre les deux.
La deuxième partie, qui est en fait composée de trois épisodes de DETECTIVE COMICS met BATMAN et GREEN LANTERN (le tout premier) aux prises avec un tueur en série qui reprend à son compte des crimes commis pendant les années 50 , quand GREEN LANTERN était le héros de GOTHAM CITY. Autant vous dire que c’est très anecdotique là aussi, que l’histoire n’a vraiment pas grand intérêt et que les seuls passages intéressants sont ceux concernant BATMAN et ALAN SCOTT, où là BRUBAKER nous fait du JAMES ROBINSON façon STARMAN. C’est sympa de voir les deux héros discuter et tailler le bout de gras, mais je ne suis pas du tout convaincu par le reste. PATRICK ZIRCHER , que j’ai toujours bien aimé est très correct et très clair sur ces épisodes, qui n’ont pas non plus grand intérêt, et qui surtout n’ont strictement rien à voir avec la première partie.
BATMAN THE MAN WHO LAUGHS est donc un TPB assez bizarre, où les deux histoires n’ont aucun lien si ce n’est leur scénariste. C’est un peu comme si DC avait voulu rééditer le one-shot, mais s’était senti obligé de gonfler le volume en rajoutant trois épisodes un peu choisis au hasard.
Pas moche, mais pas vraiment indispensable. Les histoires sont correctes mais sans plus. La partie graphique est quand même meilleure.

:brocoli::brocoli::brocoli:
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-281bis.jpg[/IMG] [/SPOILER][/CENTER]

[scarletneedle]

Tu t'épargnerais bien des tracas si tu disais simplement que tu n'aimes pas Grant Morrison (sur le mainstream).... :siffle:

[doop]

A mon avis, tu seras surpris la semaine prochaine :siffle:

[Auteurroriste Zeph]

Oui surtout que bon Morrison a déjà fait du très bon mainstream.
Sinon, je suis d'accord dans l'ensemble avec Doop sur RIP et R'as al Ghul.
Rip contient deux idées pas plus. Ce qui sur 6 épisodes fait vraiment trop trop peu. Et puis oui toutes ces fausses pistes (je suis ton père, non alfred est ton vrai père), franchement j'ai trouvé vraiment bas.
Pour Resurection, je n'ai pas été emballé non plus. C'est encore une fois trop long, Robin y est traité d'une manière lamentable, et Nightwing n'y sert à rien. Et puis, oui, ce final avec le fils caché, vraiment bof bof. cette histoire n'aurait du prendre que Batman et Detective, le reste est largement dispensable.
Pour le Gaiman, j'attends la fin pour lire les deux d'un coup.

[NRV]

[QUOTE=nicoalk13;899174]autant j'avais aprécié le premier arc, autant je me suis fait chier sur le second...[/QUOTE]

Ah ben déjà que je me suis bien fait chier au 1er...

[Hob]

pareil

ça me rassure pas tout ça ^^

[Drix]

Voici donc ces critiques Batmaniennes que j'attendais depuis 2 semaines, en grand Bat fan que je suis!

Concernant RIP, que je n'ai pas lu (je fais prioritairement de la VF), je te rejoins néanmoins sur un point : Morrison.
Je trouve que le terme de plotter plutot que scénariste lui convient bien! Il a souvent de grandes idées, de bons concepts, mais ne sait pas les traiter correctement dans ces arcs. On est souvent déçu par sa conclusion.

Pour le fait qu'il fasse son truc dans son coin sans se soucier du reste de la Bat-family, c'est pas nouveau!
Souvenons nous qu'il avait de meme sur son run sur les X-Men (que suis en train de relire), où il se moquait des autres séries (Uncanny, la jumelle notamment), et les X-Men, c'est encore plus un microcosme interactif que Batman!

Enfin, j'ai aimé ta dernière phrase sur les problemes éditoriaux de DC de ces derbières années : un pléonasme!

Concernant, Gaiman, oui, moi aussi je l'attends! Gaiman est l'un des rares scénaristes à gonfler mon imaginaire. Il y a toujours beaucoup de magie, de lyrique dans son écriture, et ta critique m'enthousiasme!

Une reflexion cependant, concernant Williams : le fait qu'il donne du Lee au trait de Kubert n'est pas une surprise. En effet, il avait fait de meme sur Silvestri sur Cyberforce, et Lee sans Williams (encré par Benett notamment), ce n'est pas pareil! Bref, c'est un vrai binome indissociable!

Je passe sur Ressurection, je l'ai déja critiqué, et ta critique rejoint de beaucoup la mienne (et celle de Zeph), on est donc quasiment tous d'accord là dessus : c'est bien mais une foultitude de defauts viennent sacrement ternir l'ensemble.

Enfin, The Man who laughts, où tu m'avait sacrement alléché! Effectivement, je ne le prendrait pas (je vais plutot chercher le one-shot!). Je ne comprends pas cette stratégie de combiner des histoires n'ayant rien a voir pour faire du remplissage! Je croyais Panini pionnière en ce domaine avec le Deluxe Origins, je m'apperçois que non!
Au pire, le mettre avec The Killing Joke (absent deu premier recueil de Moore, mais rajouté je crois depuis)!