Les inédits Marvel : Supernatural Thrillers

[Brother Ray]

VO : Supernatural Thrillers # 1 (12/1972)
Titre : It !
Editeur : Marvel Comics
Crédits : (Roy Thomas/ Marie Severin/ Frank Giacoia)



Cover : (Jim Steranko/ Jim Steranko)

VF : Dracula # 1 (07/1974)
Editeur : Arédit
Collection : Comics Pocket



(Attention ce post sent le moisi.)


La VO redonne une certaine tenue à ce récit, qui à mon goût a beaucoup souffert lors de sa transposition au format Pocket. L’absence de couleur et les multiples retouches ont considérablement contribué à rendre la partie graphique quelconque voire rébarbative.

Le scénario, adapté d’une nouvelle de Theodore Sturgeon, n’est pas sans intérêt, loin de là. Pour mémoire, Sturgeon est également l’auteur de Killdozer qui a fait l’objet d’une adaptation comics.



Comment la nature a pu donner naissance à une telle aberration ? Une question qui restera certainement sans réponse. Peu importe après tout. Cette chose faite de matière organique en décomposition est bien vivante et va, durant sa brève existence, acquérir une forme de pensée qui causera bien des soucis à une paisible famille d’agriculteurs.

Cory Drew et Clissa sa femme ont une petite fille Baby, ils vivent sur une modeste exploitation agricole en compagnie de Alton le frère de Cory et de son chien Kimbo. C’est Kimbo qui par hasard sera le premier à rencontrer le monstre et il le paiera de sa vie.



Alton, son maître, alerté par l’absence de son chien se met aussitôt sur sa piste et là tout dérape. Il finit par découvrir le cadavre de Kimbo déchiqueté. Désormais il va tout faire pour débusquer la créature maudite responsable de cette tuerie.



Il finira lui aussi en morceaux…



Baby sera elle aussi être confrontée à la sinistre créature.



Suite à une scène d’anthologie digne des meilleurs thrillers elle réussit à détruire la créature en la faisant chuter dans un cours d’eau.



Quelques explications supplémentaires : Comme précisé plus haut, la genèse de cette aberration reste un mystère. Par contre, on apprend que c’est à partir des restes d’un squelette humain que cette forme de vie a pu se développer. Le mort, identifié par ses héritiers, semble avoir été un criminel notoire. Ce qui peut expliquer en partie la sauvagerie dont fait preuve cette créature tout le long du récit.



Un final mi figue mi raisin contribue à renforcer le malaise présent dès les premières pages de ce récit.



En conclusion et sans rentrer dans les détails : L’intérêt de ce récit réside dans la description et l’analyse de sentiments diamétralement opposés :

• d’une part, ceux de la créature au-delà du bien et du mal qui « découvre » le monde en étripant tout ce qu’elle rencontre,
• d’autre part, ceux issus de la détresse des humains face à cet être impitoyable.

Dernière précision : cette nouvelle, écrite en 1940, a certainement inspiré pas mal de scénaristes. Bon nombre de points commun peuvent être retrouvés sans trop forcer dans les Swamp-Thing, Man-Thing, Creatures from the Bog, etc…