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  #121  
Vieux 23/08/2016, 23h57
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[QUOTE=doop;1677885]
Quand à Busiek Perez, ben moi vraiment je l'ai considéré comme un milestone.
Ca m'avait vraiment redonné un vent de fraîcheur comme tu dis... et la KANG WAR est assez exceptionnelle, je pense que c'est d'ailleurs le dernier bon arc avengers.[/QUOTE]

Cerise sur le gâteau l'encrage de Al vey sur perez formidable.


Busiek et stern sont hallucinant sur Avengers Forever .
Miniatures attachées
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  #122  
Vieux 24/08/2016, 09h21
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Fred le mallrat Fred le mallrat est déconnecté
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[QUOTE=doop;1677885]je t'avoue que le truc de l'immortalité ou du film , je ne sais pas, je me suis arrêté bien avant !
Quand à Busiek Perez, ben moi vraiment je l'ai considéré comme un milestone.
Ca m'avait vraiment redonné un vent de fraîcheur comme tu dis... et la KANG WAR est assez exceptionnelle, je pense que c'est d'ailleurs le dernier bon arc avengers.[/QUOTE]

Euh.. non
Bon déjà j ai trouvé Kang War assez long et pas super bien exécuté.
Pour moi les 2 sommet sde busiek sur la franchise c est Ultron Unlimited.. derniere fois qu Ultron fait vraiment peu et Forever.
Mais en plus depuis, j avais bien aimé une partie du run de johns qui faisait (enfin) avancer Pym, remettait le skull dans une position de comploteur interessante et gerait bien l antagonisme Stark/BP...
Et depuis avec la marée de séries avengers.. je dirais que Uncanny avengers et la saga de Kang ou Mighty avengers de Ewing sont au dessus de cette saga pour moi.
  #123  
Vieux 24/08/2016, 09h50
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Le problème du run de Johns, c'est qu'il est court et finit par un dernier arc innommable.
A l'époque du run de Busiek, je n'avais pas encore lu beaucoup de trucs "classiques", donc je n'avais pas été dérangé par l'approche retro. Je trouve que c'est très bon jusqu'à Ultron Unlimited, puis ça ronronne beaucoup jusqu'au départ de Perez. Les épisodes de Davis et le début de la Kang War ont redonné un coup de boost, mais ensuite c'est clair que la saga est trop longue.
Je préfère aussi Avengers Forever, passionnant de bout en bout.
  #124  
Vieux 24/08/2016, 10h33
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Question subsidiaire: tu ne lis pas (ou tu n'aimes pas) certaines franchises hors super héros mais qui ont connu une longue vie en comics? Le meilleur exemple étant les Star Wars chez Dark Horse.
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  #125  
Vieux 24/08/2016, 10h49
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
oulà, le classement n'est pas représentatif mais je pense que je ne lis quasiment plus de super-héros actuellement.
Star wars, j'ai essayé pas mal de trucs mais ma série préférée (et qui a failli passer dans ce top, c'est LEGACY par Ostrander et Duursema.
Les nouveaux par marvel, en dehors du DARTH VADER , le reste je trouve ca pourri.
Dans l'univers hellboy, y'a des truc qui vont venir ;)
Chez Image, ce sera plutôt pour la fin du classement...
  #126  
Vieux 24/08/2016, 10h58
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Le truc avec Heroes return... c est :
1-on sortait de Reborn qui avait proposé des avengers innomables (Liefield) puis juste passables (Simonson), un Cap avec quelques concepts interessants mais vite e la baston (Liefield) puis du sympatoche sans plus (Robinson), des FF pas mal mais qui n apportent rien.. et Un iron man interessant mais qui ne va pas au bout...
2-on avait des noms ronflants..
On peut même rajouter Thor

Bref moi aussi au départ je pars avec le sentiment du renouveau qui a porté les séries sur une année dans mon coeur.. c etait l état de grace comme pour un président...

Mais franchement quand l etat de grace est retombé et que l on y reflechit..
Iron Man était quand même largement passable (le court arc de quesada reste dans mon esprit tellement il aura révéillé cette série qui dormait avec Busiek), Captain America n arrivera jamais au niveau du 1er run de Waid.. et franchement ce 3eme volume est tombé dans le même oubli que le 4eme, et les avengers.. je trouve que Busiek n aura imposé une vision personelle que sur Forever et Ultron Unlimited.. Le reste est vraiment un clin d oeil a Michelinie avec une touche d englehart... Pour moi il n arrivera pas à sen détacher et a se l approprier. Et il est vrai auss que les Traithlon et Silverclaw paraitront fades (Slott et Gage s en sortiront mieux avec Traithlon.. et j ai relu il y a peu Black Panther où Priest arrive en peu de pages à le rendre bien plus interessant que tout le run de Busiek).
Thor a le même souci d ailleurs... Jurgens fait du Kirby puis du Simonson.. puis a une idée interessante avec Thor Roi D'Asgard mais ca finit en eau de boudin et on oublie..

Pour moi, de toute façon Onslaught a cassé un truc dans les séries Heroes...
La plupart mettront pas mal de temps a s en remettre avant que les séries ne soient sur un nouveau rail évolutif.
1-Avengers auront quelques arcs avec Busiek puis Johns mais clairement, pour moi.. c est Remender et Ewing qui relancent un peu une série avengers sur un peu de durée.
2-Iron Man.. a part Quesada, un peu Jackson Miller.. quelques trucs de Knauf.. cette série est à al dérive depuis...
3-Captain America: le 3eme volume est sympathique.. mais avant Brubaker.. y a pas grand chose.. d ailleurs on ne reparle jamais (ou presque avec l arc de kirkman pourtant insignifiant) des histoires de ces volumes..
4-FF.. Waid, Robinson (les enfants avec Hickmann) mais rien..
5-Thor revient avec JMS et Aaron..

Mais depuis Onslaught y a ce droit d ignorer ce qui s est fait depuis..
On te ramene Crossing, capwolf, Kaminsky sur iron Man.. mais peu les volumes suivants..
Seul Thor a des periodes entiere qu on passe sous silence du 1er volume.

Bref Heroes return, c est plus le contexte qui compte (retour des persos dans l editorial de Marvel, retour de la continuité, arrivée d equipe creatrice prestigieuse mais qui sentent bon le retour aux classiques) que le contenu qui je trouve s avereront sympa mais trop le regard dans le viseur sans vision personnelle pour moi.
Franchement je mets harras sur Avengers, Defalco sur Thor et FF bien devant return.
  #127  
Vieux 24/08/2016, 11h24
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[QUOTE=doop;1677942]oulà, le classement n'est pas représentatif mais je pense que je ne lis quasiment plus de super-héros actuellement.
Star wars, j'ai essayé pas mal de trucs mais ma série préférée (et qui a failli passer dans ce top, c'est LEGACY par Ostrander et Duursema.
Les nouveaux par marvel, en dehors du DARTH VADER , le reste je trouve ca pourri.
Dans l'univers hellboy, y'a des truc qui vont venir ;)
Chez Image, ce sera plutôt pour la fin du classement...[/QUOTE]

Tu as lu les aventures de Quinlan Vos écrite par le même duo? (la meilleure équipe créative sur SW que j'ai lu :) )
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  #128  
Vieux 24/08/2016, 12h20
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nope, je m'y mettrai alors !
  #129  
Vieux 24/08/2016, 12h45
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[QUOTE=Fred le mallrat;1677928]
Et depuis avec la marée de séries avengers.. je dirais que Uncanny avengers et la saga de Kang moi.[/QUOTE]


Comme quoi les gouts et les couleurs , je trouve que le run de Remender et sa saga sur Kang est une purge affligeante .
  #130  
Vieux 24/08/2016, 13h32
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Un gros gâchis, surtout. Premier arc nul, et fin de la saga sabotée par Axis et son écriture de neuneu.
Mais entre les 2, de très bons moments. J'aurais aimé que Remender soit resté autant que sur Uncanny X-Force, par exemple.
  #131  
Vieux 24/08/2016, 13h35
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[QUOTE=doop;1677953]nope, je m'y mettrai alors ![/QUOTE]

Il faudrait qu'on te donne les références exactes. Jorus y arrivera peut être mieux que moi. :p

Il y a un an ou deux, dans le topic dédié, on était plusieurs à avoir donné nos "essentiels" à lire dans l'univers Star Wars.
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  #132  
Vieux 26/08/2016, 10h23
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Hé Doop ! La fin des vacances approche, tu ne voulais pas finir avec la rentrée ? J'attends la suite avec impatience :)

EDIT: Suffit de demander pour avoir la suite sur le blog :p Thx !
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  #133  
Vieux 26/08/2016, 10h30
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Arrow, t'es fou ! Tu te rends pas compte le temps que ca prend !!!! Au moins 4/5 heures pour chaque top !!!!! Mais je vais essayer !!!!!


[center][i][u]61. 1998 INHUMANS (Paul Jenkins/Jae Lee)[/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top61_zpsn1kztqmm.jpg[/img][/center]

La ligne MARVEL KNIGHTS dirigée par Joe Quesada et Jimmy Palmiotti a vraiment été une réussite (si l'on fait abstraction de la série PUNISHER où Frank Castle se retrouve en tant qu'agent du paradis) puisqu'elle a proposé Black Panther, Daredevil par Smith puis Bendis mais aussi cette série Inhumans scénarisée par Paul Jenkins (pas très connu à l'époque) mais surtout dessiné par Jae Lee. Pour ceux qui n'étaient pas encore nés à cette époque Jae Lee est un des dessinateurs qui a connu un succès fulgurant au début des années 90. Il lui a fallu simplement une seule série, Namor et quelques apparitions sur X-Factor pour être décrété superstar des comics et être embauché par Jim Lee et consorts chez Image, où il va produire sa propre série, Hellshock, qui ne durera que…trois numéros. En effet, à l'époque Jae Lee, qui essaye de réaliser la meilleure bande dessinée possible, se perd dans son perfectionnisme et n'arrivera que bien plus tard à mener son projet au bout. De fait, il avait complètement disparu des radars avant de se voir proposer cette maxi-série en douze épisodes. C'était tout de même un petit évènement. Et à la lecture des premières pages, on se rend compte que le style du dessinateur (à la relecture, ses Namor étaient plein de défauts) a nettement évolué et pour le mieux. En dépit de quelques retards me semble-t-il, Jae Lee nous livre une prestation d'anthologie, certainement son travail le plus régulier et le plus abouti.
Mais finalement, ce n'est pas le principal atout de cette série. En effet, Paul Jenkins livre un travail tout en sensibilité, dont chaque épisode jette un regard particulier sur un membre de la famille des inhumains, avec un ton très personnel et surtout très sensible. Le pinacle de cette série étant certainement un épisode entier centré sur LOCKJAW, le chien de la famille ! Bien évidemment, tout cela est ancré dans une intrigue globale qui passe finalement un peu au second plan mais chacun des cinq ou six premiers épisodes est un petit bijou en soi. Cette série est absolument formidable, auto contenue et très représentative de ce que le scénariste peut faire en terme de caractérisation et de sensibilité

[i]Titres écartés au profit de celui-ci :
- PETER PARKER SPIDER-MAN #19-50 (Jenkins / Buckingham) où les deux auteurs arrivent à redéfinir totalement le personnage de Peter Parker pour un run méconnu mais débordant d'humour et de sensibilité.

- SENTRY (Jenkins/Jae Lee) avec la même équipe et qui nous livre une sorte de version Marvel de Miracleman. Excellent ! [/i]



[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top61bis_zpsfbf6m8uh.jpg[/img]

[i][u]62. 1998 DEADPOOL #11, Marvel Comics (Joe Kelly / Pete Woods / Nathan Massengill-Al MIlgrom-Joe Sinnott)[/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top62_zpsf44qro0n.jpg[/img][/center]

En regardant cette liste, je viens de me rendre compte qu'il n'y a pas beaucoup de titres humoristiques. Et c'est un peu dommage, parce que souvent il est beaucoup plus difficile de faire du "bon humour" que de la provoc ou du dark-dépressif.
Je voulais mettre aussi sur le devant de la scène le scénariste Joe Kelly, qui sait non seulement gérer les scènes d'action mais aussi les dialogues et les situations décalées.
Ce DEADPOOL, vilain de deuxième ordre créé par Rob Liefeld a connu le succès dans les années 90 en tant que mercenaire déjanté et sans pitié. Réflexion parfaite des attentes des lecteurs mainstream de l'époque (malheureusement), ce personnage a fait grimper les ventes de tous les titres où il s'est retrouvé invité, à tel point que quelques années plus tard on décide, après deux mini-séries assez oubliables, de lui confier sa propre série régulière.
Bien évidemment, Deadpool est un personnage sans aucun intérêt, surtout si on regarde d'un œil extérieur ou qu'on prête un peu attention à ses premières apparitions, pire, si on a vu le film sorti tout récemment.
Sauf que voilà, comme le disait un certain philosophe, la vérité est souvent ailleurs, et il n'y a pas de mauvais personnages en comics, simplement des scénaristes et des éditeurs mauvais ou fainéants.
Et il faut reconnaître que ce super-héros a été souvent plutôt bien servi tout au long de ses nombreuses séries, généralement pour des runs qui sont passés totalement sous le radar des lecteurs, contrairement à d'autres qui ont connu un fort succès en dépit de leur qualité médiocre et de leur humour au ras des paquerettes.
Et ici, la série est confiée à Joe Kelly, qui fait ses premières gammes chez Marvel et qui prouve à tous ses lecteurs qu'il est pétri de talent en mélangeant parodie, action mais aussi histoire assez complexe et de la sensibilité.
Qu'on ne s'y trompe pas, il n'y a pas vraiment de sentiments ni d'émotion dans cet épisode, totalement parodique et dans lequel Deadpool se retrouve projeté dans le passé, en plein dans le cœur d'AMAZING SPIDER-MAN #47, qu'on a déjà critiqué ici. Ce qui est très drôle, c'est de voir l'interaction entre ce mercenaire loufoque et le comic-book des années 60. Kelly passe tout à la moulinette, les dialogues de l'époque, les réactions des "jeunes de l'époque" et c'est tout simplement succulent. Car c'est fait sans aucune méchanceté, Kelly se moque gentiment tout en respectant à la case près l'intrigue principale, sauf que Peter est remplacé par Deadpool et que tante May est remplacée par Blind Al. Kelly se moque des cheveux des Osborn, nous livre des dialogues très drôles (le HAKUNA MATATA lorsque Deadpool rencontre Kraven le chasseur) tout en nous montrant que finalement, la vie de Peter Parker était beaucoup plus simple et facile à l'époque. Si on va chercher un peu plus loin, on peut y voir un discours comme quoi les années 2000 sont plus difficiles pour les adolescents que les années 60, que la simplicité est partie, que la bonne humeur est moins présente et du coup, derrière une idée totalement potache on peut y voir tout de même une certaine forme de réflexion sur la société.
Dommage que les dessins ne soient pas trop à la hauteur. Pete Woods n'a en effet pas encore atteint le maximum de son potentiel et si cela passe lorsqu'il est encré par Al Milgrom et Joe SInnott pour les parties dans le passé, c'est beaucoup moins sympathique quand il est encré par Nathan Massengill pour les parties se déroulant dans les années 2000.
Cela reste de toute façon un excellent épisode.

[i]Titres écartés au profit de celui-ci:
- la série CABLE ET DEADPOOL par Fabian Nicieza et Patrick Zircher, qui après 6 épisodes d'introduction devient une très grande série

- le run de POSEHN et DUGGAN sur Deadpool (autour de 2014) avec un premier arc ou Deadpool doit exécuter les présidents des Etats Unis qui sont tous revenus à la vie.

- La JLA/JLI de GIffen/De Matteis/Maguire qui est aussi très parodique et qui joue la carte de l'humour

- MISS HULK par John Byrne où notre héroïne brise le quatrième mur elle aussi.

- AMBUSH BUG de Keith Giffen, parodique et loufoque

- MISS HULK de Dan Slott/Juan Bobillo qui se situe sur les mêmes bases (humour + action).[/i]

[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top62bis_zpsxsnfgznq.jpg[/img]


[i][u]63. 1999. DEATHLOCK #1-11 (Joe Casey/Leonardo Manco), Marvel Comics[/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top63_zpsikvd81f7.jpg[/img][/center]

Cette série est l’une des trois séries lancées au cours de l’année 1999 sous le label M-TECH, qui était censée raconter des histoires concernant des super héros mécaniques, à savoir WARLOCK, MACHINE MAN (X 51) et DEATHLOCK.

On avait donc trois séries lancée à grands renforts de publicité puisque le prologue de M-TECH est raconté dans deux annuals X MEN, dessinées par Rick LEONARDI et scénarisées par ALAN DAVIS. A noter que ces deux annuals sont vraiment très pauvres, Davis suivant des consignes éditoriales et Léonardi faisant de loin l’un de ses plus mauvais travaux. Alors il faut bien comprendre que ces trois séries ont fait long feu, ne trouvant pas leur public et n’allant pas plus loin, je crois, que la douzaine de numéros. Il faut dire que les séries n’avaient pas grand intérêt avec pourtant Louise Simonson et Pascual Ferry sur WARLOCK et Joe Bennet et Karl BOLLERS sur X 51.
Mais comme dans tous ces lancements destinés à une mort très rapide (un peu comme la ligne tsunami) on trouve parfois de bonnes surprises, ici donc le titre DEATHLOCK, par Joe CASEY et Léonardo MANCO.
Joe Casey, qui habite à Hollywood et écrit aussi pour le cinéma, a commencé sa carrière mainstream en reprenant le titre CABLE lorsque James Robinson laisse tomber après quelques numéros. Il établira avec le dessinateur LADRONN un run de référence sur ce titre, qui lui donnera accès à plein d’autres séries chez Marvel, DC (ADVENTURES OF SUPERMAN) et Wildstorm notamment. Il reprendra en même temps que Grant Morrison les X men mais sera rapidement remplacé après beaucoup de critiques par …Chuck Austen. On pourra citer aussi son immense run sur WILDCATS vol 2 et WILDCATS 3.0 (dont on reparlera très vite) avec notamment Sean Phillips qui lui a ouvert les portes d’un succès critique à défaut d’un succès en librairie.
Deathlock est quant à lui un personnage des années 70 crée par Rich Buckler pour une série elle aussi assez intéressante. Il s'agit d'un être humain dont la moitié du corps a été attachée à des parties robotiques et qui se débat entre sa conscience humaine et ses réactions mécaniques.
Ici, Casey remet tout à zéro en proposant un nouveau personnage, l'agent Truman déjà développé dans les pages de CABLE et qui finit paralysé. Le SHIELD décide donc d'en faire le nouveau Deathlock.
Sauf que cette fois-ci le dialogue est nettement plus intérieur, puisque le personnage n'apparaît pour la première fois qu'à l'issue de l'épisode 5. Tout le reste est composé de monologues intérieurs dont les sentiments du personnage sont exprimés uniquement par des définitions du dictionnaire. Avec un style plutôt décompressé, Joe Casey n'a pas peur d'utiliser des moyens très adultes et des sujets matures (notamment les élections présidentielles, un vilain très dérangeant et très organique, le clown), ce qui tranche quand même beaucoup avec la production de l'époque. Bref, ce DEATHLOCK est tout ce que les lecteurs de l'époque n'attendaient pas, cela n'a donc pas fonctionné.
Quelques mots sur LEONARDO MANCO, le dessinateur dont on a déjà parlé ici et qui livre une prestation fabuleuse. Malheureusement, il a fait preuve de très peu de régularité, ne dessinant qu'un épisode sur deux, ce qui pose quand même un petit problème de cohérence graphique et nuit un peu à l'ensemble. Cela reste une série plus qu'intéressante.

Titres écartés au profit de celui-ci :
CABLE #50-70 : Là aussi, avec un personnage caricatural et sans intérêt, Joe Casey réussit à faire une histoire solide, intelligente et mature, accompagné par un dessinateur au style particulier et rétro qui fonctionne parfaitement : JOSE LADRONN.


[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top63bis_zpsy57ejrvo.jpg[/img]

[i][u]64. 1999 PROMETHEA #1-32 (Alan Moore/JH Williams III), Wildstorm, DC Comics[/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top64_zpsnsblxzmf.jpg[/img][/center]
J’ai une relation bizarre avec PROMETHEA.
Je devais être le seul lecteur à l’époque à acheter le titre en single plus pour J.H. Williams III (que je suivais depuis CHASE et son TANGENT) que pour Alan Moore.
PROMETHEA est l’un des titres phares de la collection ABC (America’s best comics), une ligne de la maison d’édition WILDSTORM, confiée aux bons soins du génial Alan Moore, qui faisait son grand retour dans l’industrie du comics avec pas moins de trois séries régulières (PROMETHEA, TOP TEN, TOM STRONG) , une mini série (LEAGUE OF EXTRAORDINARY GENTLEMEN ) et une anthologie (TOMORROW STORIES). Le bue de la ligne ABC était très simple : redéfinir les comics pour le siècle à venir, ni plus ni moins !
Un petit peu à l’image de son travail sur SUPREME, Alan Moore va donc offrir aux lecteurs des personnages comme TOM STRONG, GREYSHIRT et, dans le cas qui nous intéresse, PROMETHEA !
Les premiers numéros m’avaient complètement ravis, impressionné par le travail de Moore et de Williams, je me faisais un plaisir de lire les aventures de notre science-héroïne tous les mois (ou tous les deux mois plutôt). Pourtant, à un moment, j’ai craqué. Autour des numéros 13/14, le titre a commencé à me passer au-dessus de la tête, Moore orientant son récit vers une description de la magie via les symboles de la kabbale qui m’a totalement perturbé. Au bout d’un moment (où les titres mensuels de PROMETHEA s’entassaient sur mon armoire sans être lus) j’ai décidé de l’arrêter, la fréquence de parution étant en plus devenue de plus en plus erratique.
Deux ou trois ans plus tard, je m’étais dit que c’était bête, et j’ai commencé à rechercher les back issues de PROMETHEA pour tout compléter jusqu’au numéro 25 (la série était encore en cours de parution, autour du numéro 29/30).
Je reprends donc ma relecture des numéros, et même problème, j’ai craqué au bout d’une vingtaine de numéros cette fois ci. La kabbale a eu raison de moi une fois de plus !
Exit encore une fois PROMETHEA qui est restée sur le coin de mon, étagère, tout là-bas, bien au fond !
Deux ou trois ans plus tard, je me suis rendu compte que le dernier TPB de PROMETHEA, le volume 5 reprenait exactement tous les épisodes qui me manquaient jusqu’à la fin. Je décidai donc de l’acheter en me disant qu’à l’occasion…..
L’occasion est arrivée sous la forme de surveillances de bac.
Plus de vingt-cinq heures à surveiller des gamins qui sont un par table et 15 par classe, la plupart du temps sur de longues périodes de quatre heures. Autant vous dire qu’on s’ennuie beaucoup et qu’il me fallait « de la réserve ». Je me suis dit que c’était le moment idéal pour redonner une chance à ce titre. Après tout, il m’avait bien fallu plus d’un an et quatre ou cinq essais pour dépasser les trente premières pages de FROM HELL qui est devenue l’une des meilleures lectures de ma vie !
Pourtant, je ne suis pas parti avec un a priori positif vis à vis de Alan Moore.
J’ose l’affirmer tout haut, je ne suis pas arrivé à terminer le LEAGUE OF EXTRAORDINARY GENTLEMEN : BLACK DOSSIER, j’ai explosé en vol, anéanti par trop de références au-dessus de ma simple compréhension de lecteur de base. A mon sens, Alan Moore s’est raté sur cette bande dessinée, car il n’a pas su la rendre lisible pour tous et pour ceux qui n’étaient pas aussi cultivés que lui, ce qui est largement mon cas. Peut-être dans un an ou deux…..
J’avais toutes les raisons de craindre donc PROMETHEA, qui me semblait plus être une sorte d’essai sur la magie et les symboles cabalistiques qu’autre chose.
J’avais bien tort.
PROMETHEA nous raconte l’histoire d’une super héroïne, personnification de l’imagination qui a l’habitude de prendre possession du corps des auteurs qui écrivent sur elle (un poète du siècle dernier, une illustratrice de romans, un créateur de comic books. ). Cette fois ci, nous sommes en 1999 sur une terre qui est bien différentes de la nôtre. PROMETHEA prend possession du corps de la jeune SOPHIE BANGS, une étudiante qui faisait des recherches sur elle et ses apparitions dans les différents médiums. A chaque fois que SOPHIE écrit un poème sur elle, PROMETHEA apparaît pour combattre les démons et le mal. SOPHIE entre en relation avec BARBARA SHELLEY, la dernière incarnation en date de PROMETHEA, qui lui raconte toute l’histoire des PROMETHEA, comment elle a possédé le corps des différents artistes depuis plus de 100 ans.
Voilà en gros un résumé tout à fait incomplet des deux ou trois premiers épisodes. Evidemment, au départ, on pense tout de suite à un hommage aux héroïnes des années 40/50 , et peut être encore plus à WONDER WOMAN. On se trompe bien évidemment.

PROMETHEA peut être divisée en gros en trois parties : une première partie (#1 à #11) où SOPHIE découvre ses pouvoirs ; les histoires des PROMETHEA qui l’ont précédée et va mettre à mal une société secrète qui veut sa mort; une deuxième où elle va découvrir l’histoire de la magie via les tarots, les planètes de la kaballe et tous les symboles mystiques cachés dans le langage puis revenir sur Terre pour affronter la PROMETHEA qui l’a remplacée lors de son odyssée dans les arcanes magiques (#12 à #25) et enfin une troisième partie qui se déroule trois ans plus tard et qui nous raconte comment PROMETHEA va déclencher la fin du monde. (#26 à #31, contenu dans le dernier TPB). On peut mettre à part le numéro #32, le dernier de la série, que je détaillerai un peu plus tard.

La première partie est tout à fait géniale !
Moore nous introduit une planète Terre largement différente de la nôtre, avec un maire aux multiples personnalités, où la ville de NEW YORK est submergée par la technologie et les informations via une chaîne d’informations continue appelée TEXTURE. On pense peut être un peu à du TRANSMETROPOLITAN, en beaucoup moins sarcastique et en beaucoup plus détaillé. La grande facilité d’Alan Moore, c’est qu’il peut vous créer un univers complet en très peu de pages, et c’est le cas ici, quand même ; le WEEPING GORILLA (qui préfigure la folie actuelle pour les memes et autres videos youtube) justifie quasiment à lui tout seul l’achat de PROMETHEA, et ce n’est pourtant qu’un gimmick !
En plus, c’est extrêmement bien réfléchi et pensé. Il nous introduit le concept d’IMMATERIA, là où se trouvent tous les rêves et toutes les pensées des humains (on aurait pu penser à une redite du DREAMING de SANDMAN, mais là encore rien à voir, c’est beaucoup plus poussé) et occasionnellement toutes les autres PROMETHEAS, que SOPHIE va rencontrer dès le troisième numéro.
S’en suivent les différentes histoires des PROMETHEAS, qui sont généralement de grandes réussites. Au départ, le but était je pense de faire dessiner les histoires de chaque PROMETHEA par un dessinateur différent (on voit du CHARLES VESS et du JOSE VILLARUBIA qui offre un roman photo ! ) mais cette idée tombe à l’eau très vite ; ce qui n’est pas gênant puisque J.H. WILLIAMS est capable de modifier son style de dessin à l’infini.
Tous les numéros sont quasiment parfaits pris un par un. Encore plus lorsqu’on les lit à la suite. Le style de Williams, un petit peu sage sur les trois premiers épisodes (à l’image de son travail sur CHASE) explose carrément dès le numéro 4, où il utilise à chaque fois de nouvelles techniques de dessin, il impose de nouvelles idées et de nouvelles manières de raconter une histoire (Moore y est certainement pour quelque chose lui aussi).
De gros points forts en ce qui concerne l’histoire : l’univers décrit par Moore, les FIVE SWELL GUYS, sorte de quatre fantastiques de NEW YORK qui sont tout bonnement impeccables dès leur première apparition, THE PAINTED DOLL, une version tout bonnement terrifiante du JOKER et surtout, l’ambiance et le contexte crées par l’auteur.
On peut noter quelques points faibles ; à savoir le personnage de SOPHIE certainement un peu trop lisse, qui n’a pas véritablement d’existence en dehors de la relation avec sa meilleure amie STACIA et de sa mère et le numéro #10 , un peu décevant car il ressemble beaucoup à l’histoire de sexe mystique de la série SWAMP THING que Moore avait écrite il y a plus de vingt an sans apporter grand-chose de plus (mais je suis peut-être un peu sévère).
Cette première partie se termine en gros sur le #12 qui est tout simplement l’un des épisodes les plus impeccables de l’histoire. C’est un festival de technique d’écriture, de références et de maîtrise artistique. Pour vous expliquer, chacune des pages est une splash-page, correspondant à une carte de tarot, Moore, via BARBARA SHELLEY expliquant l’histoire de l’univers à PROMETHEA via ces cartes. Mais ce n’est pas tout, on a pour chacune des 22 pages une anagramme différente de PROMETHEA (METAPHORE, APE MOTHER , HEAR TEMPO …) qui sont toutes en relation avec le thème de la carte décrite sur la page la page. Si vous rajoutez à cela en bas de page ALEISTER CROWLEY, le magicien qui raconte au lecteur une histoire, dont certaines bribes sont captées par PROMETHEA qui se trouve au-dessus. Evidemment la dernière page est en correspondance avec la première.
En dehors du simple exercice technique absolument génial (même si bon, parfois, les anagrammes sont peut-être un peu tirées par les cheveux), c’est une véritable communion entre le discours, les dessins et le format du comics.
Un épisode absolument remarquable qui fait la transition entre la première et a deuxième partie.
Celle sur laquelle j’avais toujours buté !
Cette fois ci, la magie a opéré…..
Je suis bien rentré dans chacun des numéros associé aux numéros, aux sphères de la kabbale.
Bon, à la longue c’est quand même assez redondant, SOPHIE servant souvent à servir la soupe aux théories d’Alan Moore avec son rôle de jeune candide qui ré explique les concepts. (« Ah ! certainement que ça c’est comme ça pour montrer que ceci est ….. ») mais c’est loin d’être indigeste. Et puis cela permet à J.H. WILLIAMS de s’en donner à cœur joie, adoptant un ton, une imagerie, un style différent pour chacune des sphères censées représenter le langage, les émotions, etc…. Il faut bien évidemment souligner le travail énorme et phénoménal de JEROMY COX aux couleurs et de TODD KLEIN au lettrage.
Moore parsème évidemment ses numéros de trouvailles artistiques assez phénoménales ; la première qui me vient à l’esprit étant SOPHIE et BARBARA qui marchent sans fin sur un cercle de MOEBIUS ; même si le dialogue est peut-être plus facile que ce qu’on peut penser.
C’est loin d’être du blabla sur la magie, et l’intrigue avance quand même.
Sur Terre, où SOPHIE a laissé la place à un autre aspect de PROMETHEA qui a possédé le corps de STACIA et aussi dans les hautes sphères kabbalistiques où l’on apprend que PROMETHEA a un destin bien particulier (qui était déjà plus ou moins évoqué dans la première partie).
PROMETHEA change de peau, adoptant alors une forme plus adaptée à ce qu’elle doit faire dans la troisième partie. Mais avant, il faudra se débarrasser de STACIA, qui a pris goût à l’aventure et qui ne veut plus laisser sa place. Cela donnera lieu à un numéro de procès, où Moore cette fois ci est tombé un peu dans la facilité en essayant d’appliquer le jugement de Salomon aux deux PROMETHEA. Personnellement, je l’ai trouvé un peu léger sur ce coup-là, et la résolution ne me satisfait pas. C’est quand même un sacré voyage que nous offre Moore, ce n’est pas si ardu que ça à comprendre, et l’avantage, c’est que c’est tellement bien écrit que c’est facile à lire en VO. Je crois qu’il faut tout simplement y rentrer et se laisser porter.
Bon, Moore tourne parfois son récit un peu dans tous les sens en essayant de faire des comparaisons, je ne comprends pas pourquoi le mari de BARBARA était dans la plus haute sphère, mais la forme est tellement géniale et à chaque fois différente que c’est finalement un vrai bonheur.
Je pense que J.H. WILLIAMS (avec COX et KLEIN ) donne véritablement tout ce qu’il a pour faire passer le message, et c’est totalement réussi.
La troisième et dernière partie, la plus courte nous raconte ce qui se passe trois ans plus tard. SOPHIE a appris quel devait être le rôle de PROMETHEA et le refuse. Elle est poursuivie par les agences fédérales et se cache pendant trois ans. Elle sera retrouvée par TOM STRONG et les héros de la ligne ABC.
Les premiers épisodes ont du mal à me convaincre. Je ne comprends pas pourquoi Alan Moore a décidé de mettre un pont de trois ans entre la deuxième et la troisième partie, cela ne me semble pas justifié et l’arrivée de TOM STRONG me déçoit un peu. En effet, on a été habitué à des numéros tous très spéciaux et très novateurs dans la narration sue tout de suite, dés qu’on retombe sur une histoire un peu plus linéaire, on est déçu. Personnellement, le fait de voir débarquer TOM STRONG m’a un peu sorti du récit. Rappelons que j’ai tout lu à la suite en deux jours.
Heureusement, arrivent les numéros 30 et le début du trente et un qui nous font comprendre que Moore avait un plan dans la tête depuis le début. Ou pas…..
Car son personnage a énormément évolué entre le premier et le troisième numéro, et on se demande parfois s’il savait où il voulait aller.
Qu’importe, il réussit le tour de force de réunir tous les personnages de son récit dans deux derniers numéros absolument magistraux, qui s’adressent directement au lecteur dans une sorte de lecture à plusieurs niveaux différents , un peu comme le ANIMAL MAN de GRANT MORRISON, mais avec une maestria graphique et scénaristique en plus.
Reste le problème de la fin. Après un tel climax, on s’attendait à quelque chose d’encore plus fou, plus fort, et voilà que Alan Moore nous sort une happy end.
J’ai eu du mal à y croire, mais bon, pourquoi pas, cela permet une respiration à la fin de l’histoire, qui aurait peut-être dû s’arrêter quelques pages avant la fin du numéro 31. Franchement, le fait qu’un des agents du FBI finisse avec STACIA, le bonheur de SOPHIE, de sa mère, c’est trop beau pour ne pas avoir été mûrement réfléchi, mais je ne comprends pas pourquoi sur le coup.
De toute façon, je ne vois pas comment il aurait pu finir. En fait ce qui me gêne, c’est peut-être le personnage de SOPHIE, pour lequel je n’arrive désespérément pas à m’attacher (idem pour sa mère).
Je n’ai pas trop compris ce que venaient faire les héros de ABC dans cette troisième partie, dont je n’ai pas aimé le début en dehors du fait d permettre à WILLIMAS de les dessiner en fonction du style de leur créateur (STRONG est dessiné façon SPROUSE, JACK B.QUICK dans celui de NOWLAN, JONNI FUTURE façon ADAMS.). Il le refera plus tard dans le BATMAN de GRANT MORRISON.
En dehors du happy end, la fin est absolument magistrale , réunissant texte et dessins dans un grand tout mené de main de maître qui finit d’achever la démonstration entreprise depuis le début. Splendides peintures de WILLIAMS aussi.

Reste le dernier numéro, le 32 qui est totalement à part. C’est en fait une leçon de vie de PROMETHEA, qui nous fait un petit discours sur tous les principes expliqués dans les numéros précédents, entourée par de petits encarts informatifs assez bien fais. C’est encore une fois impeccable et bien écrit. Cela se suit très facilement et ce n’est pas redondant du tout. Nous voilà traversant les différents chemins de la kabbale sans aucune difficulté. Evidemment, il faut que Moore rajoute un exercice purement technique, à savoir que dans le numéro 32 en single, les pages étaient imprimées de telle sorte qu’en les dégrafant, on pouvait former un poster recto verso. Bon, dans le TPB les pages ont été réarrangées et on a droit au poster à la fin dans des pages détachables. Véritable chef d’œuvre technique tout en étant une réussite artistique totale, ce dernier numéro est une vraie fin à cette série tout à fait exceptionnelle.
Dire qu’il m’a fallu presque dix ans pour en arriver au bout.
Que vous dire de plus, brillante techniquement, sidérante graphiquement, avec un discours quand même relativement accessible (plus que LoEG Black dossier…) PROMETHEA est un chef d’œuvre, avec un réel discours , qui mérite vraiment d’être lu. On en ressort heureux en tout cas, même si cela peut parfois prendre du temps.
Pour moi, ce n’est pas le meilleur Alan Moore (FROM HELL reste devant) mais c’est assurément la meilleure communion possible entre un scénariste , un dessinateur et certainement le lecteur.
A lire ou a posséder absolument.


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[i][u]65.1999 RISING STARS, Image Comics (JM Straczynski / Keu Cha-Ken Lashley-Christian Zanier- Stuart Immonen- Brent Anderson ) [/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top65_zpsjitzhduh.jpg[/img][/center]
Ce Rising Stars est un excellent exemple de titre foiré mais intéressant. En plus, je voulais choisir cette histoire même si on aurait pu penser que dans le même genre MIDNIGHT NATION (du même scénariste) est bien supérieur. Sauf que je pense que la grande majorité des lecteurs a en fait laissé tomber Rising Stars en cours de route, lassée par les changements de dessinateur incessants et les retards de la bande dessinée (a-t-elle-même été intégralement publiée en VF à l'époque ? ). Il a fallu attendre la réédition de la série par les EDITIONS DELCOURT en trois volumes bien séparés (qui correspondent aux trois actes de la série) pour redécouvrir cette histoire et se rendre compte qu'elle était nettement meilleure que dans mes souvenirs.
Le premier volume commence vraiment très bien. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, voici un petit résumé : En 1969, une boule de feu passe au-dessus de la ville de PEDERSON.
Neuf mois plus tard, tous les enfants qui se trouvaient in-utéro à l'époque du passage de la boule se retrouvent dotés de pouvoirs surhumains. Intégrés à la société, ils deviennent célèbres ou restent dans l'ombre selon leurs pouvoirs ou leur mentalité. Sauf que voilà, quelqu'un commence à assassiner les "spéciaux" de PETERSON les uns après les autres. Pourquoi ?
Si on remet cette série dans le contexte de l'époque, c'est une vraie réussite. Straczynski analyse finement et avec justesse ses personnages, trouvant toujours un angle d'attaque très différent et très réaliste qui fonctionne à merveille. D'ailleurs, des tonnes de séries TV se sont à mon humble avis inspirées de RISING STARS, on peut citer en vrac les 4400 ou HEROES voire même le AMERICA'S GOT POWERS de Brian Hitch. C'est à se demander pourquoi il n'y a jamais eu de procès pour plagiat. Les personnages principaux sont intéressants (même si certains sont un peu clichés quand même) et l'intrigue prend corps petit à petit, pour finir sur un retournement de situation qui lance parfaitement la deuxième partie
Vraiment JM Straczynski a de très bonnes idées, c'est bien écrit et bien fichu.
En revanche le dessin……
Quelle horreur. Ce n'est pas compliqué, il n'y en a aucun pour rattraper l'autre. Cela donne une impression de dessinateur des années 90-2000 qui essaye désespérément de pomper le style de MARC SILVESTRI ! C'est vraiment moche à en pleurer. Tous les défauts des comics TOP COW. Alors oui, si on compare à une petite partie des comics d'aujourd'hui (où parfois ce sont les mêmes qui officient genre LASHLEY) , c'est forcément un peu meilleur, mais vraiment , ça ne met pas en valeur le scénario de Stracz, qui aurait mérité quelque chose d'un peu plus subtil.
J'avoue que j'ai attaqué le deuxième tome de la version Française avec une grande appréhension. C'est en fait cette partie-là du récit qui m'avait fait abandonner la série dix ans plus tôt. Et pourtant, j'ai eu une bonne surprise. Je m'attendais à une réelle baisse de la qualité de l'histoire mais il n'en est rien. C'est peut-être un peu moins personnel que lors du premier volume, et le travail du scénariste est peut-être un peu moins bien ciselé, mais on passe un excellent moment.
IL y a un trou de cinq ans entre ce volume et le précédent, et je trouve, à ma grande surprise encore une fois, que JMS le gère carrément bien.
Il arrive à créer une menace à grande échelle tout en continuant de développer certains petits aspects de la vie de ses héros, avec toujours ce ton assez personnel qui caractérise l'auteur. Cela fonctionne donc plutôt pas mal. En revanche, niveau dessins, c'est assez immonde. Lashley et Zanier nous offrent tout ce qu'on ne regrette pas des années 90 avec des prestations dégueulasses ou proportions incertaines se mélangent à un manque de storytelling et de créativité et où il devient impossible de distinguer qui est qui. Heureusement, arrivent pour les trois derniers numéros Stuart Immonen et Brent Anderson (qui restera jusqu'à la fin) et qui finissent de me convaincre que s'ils avaient été là dès le départ, les gens parleraient de RISING STARS autrement.
Eh ben, globalement, c'est peut-être un peu en dessous du premier volume, mais cela reste en tout cas plutôt bien fichu.

Et il faut bien le reconnaître : c'est une excellente surprise! Je sais que Straczynski a eu énormément de mal à terminer son récit (je pense qu'il y a eu plus de deux ans d'écart entre le début et la fin des épisodes de ce volume) et que généralement, tout ce qu'il termine (à l'exception de MIDNIGHT NATION) finit en eau de boudin. C'est d'ailleurs ce qui m'avait fait lâcher la VO de ce titre. Le scénariste nous livre des épisodes d'un excellent niveau, toujours avec un ton intimiste réussi qui semble être sa marque de fabrique. On assiste à la montée en puissance des spéciaux, puis de la résistance de quelques humains vis-à-vis de cette nouvelle révolution. Dans les cinq premiers épisodes, le parti pris de Stracz est résolument optimiste, il démontre comment des super-humains pourraient effectivement résoudre tous les problèmes de l'humanité, à condition que celle-ci le veuille. C'est encore une fois très bien écrit et vraiment de très grande qualité.
Reste les trois derniers épisodes qui constituent l'arc final. Ils sont un peu moins bons, même si encore une fois, quelques idées sont plutôt bien fichues et on sent un peu trop de bons sentiments. L'avant dernière scène en est un exemple parfait, avec l'énergie des spéciaux qui résout tous les problèmes, et on a presque envie de chanter "Heal The World" tellement c'est bon enfant. Mais bon après tout, on a tellement eu de titres dark et glauquissimes depuis des années qu'un peu de guimauve ne fait pas de mal non plus. Après, est ce que ce n'est pas un peu trop pro-Américain ? Je ne le pense pas !
La dernière scène en revanche est vraiment sympathique et clôture parfaitement le récit.
Et la bonne surprise de ce volume, c'est qu'il est dessiné en entier par Brent Anderson et que ça nous change des clones de chez Image, genre Christian Zanier ou Ken Lashley. Le dessin est donc pour ce tome une plus-value non négligeable.

Pour faire le bilan : eh bien je suis surpris de la qualité de RISING STARS. Dans mon souvenir, je le sentais un peu plus mauvais et surtout daté, mais la lecture qu'offre DELCOURT avec ses trois tomes bien séparés nous permet non seulement de redécouvrir le récit en entier et surtout de voir que c'est absolument bien construit. Il y a bien trois actes, et le troisième est loin d'être mauvais. Le gros souci de RISING STARS a été son manque de cohérence et surtout de qualité artistique sur ses douze premiers numéros, mais ce n'est plus le cas vers la fin, puisque BRENT ANDERSON est largement à la hauteur et livre un travail tout à fait honnête. Mais c'est clairement une excellente saga, un peu old school, sans provocation gratuite et avec un scénario qui tient la route.
[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top65bis_zps7kgz1e1k.jpg[/img][/center]

[i]Titres écartés au profit de celui-ci :
- MIDNIGHT NATION (Straczynski/Gary Frank) : une excellente histoire en douze parties sublimement dessinée
- SPIDER-MAN #471-500 où le scénariste réussit à relancer et à orienter d'une manière tout à fait originale l'histoire de Peter Parker et de Mary Jane et qui font partie des meilleurs épisodes des tisseurs de toile.
[/i]

[center][i][u]66. TOP TEN #1-12, Wildstorm, DC Comics (Alan Moore/ Gene Ha-Zander Cannon) [/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top66_zpssgqmchos.png[/img][/center]
Alan Moore s'attaque ici au domaine de la série télévisée. En effet, ce TOP 10 est conçu comme une saison de série policière, avec un fil rouge et des épisodes plus ou moins interconnectés. Sauf que cette fois-ci, cela se passe dans une ville (Neopolis) où tout le monde à des superpouvoirs. Nous suivons donc les péripéties d'un commissariat et de ses protagonistes, ce qui pourrait faire penser à HILL STEET BLUES ou THE SHIELD. C'était d'ailleurs l'idée de départ de Moore.
A travers les yeux d'une jeune rookie qui va faire équipe avec un officier un peu rustaud, nous avons droit à douze épisodes où intrigue policière se mêle à de la science-fiction et du fameux "sense of wonder" si cher à l'auteur.
Bien sûr, ce TOP 10 peut faire grandement penser à ASTRO CITY sauf que les thèmes abordés sont bien plus délicats. Là où Kurt Busiek se contente de rendre hommage aux super-héros de son enfance, Moore en profite pour, comme à son habitue, explorer des sujets tels que la religion, la sexualité et flirte même avec la zoophilie (puisque l'un des protagonistes est un officier chien qui parle et qui est très attiré par le gent féminine.
De plus, Gene Ha et Zander Cannon truffent toutes leurs planches de détails absolument délicieux et qui font référence aux super-héros (je me rappelle encore ce background avec un galactus chat qui combat des souris). Cela n'a rien à voir dans l'histoire, cela rajoute simplement du contenu et de la qualité.
De plus, c'est certainement l'histoire la moins compliquée et la plus linéaire du scénariste. En tout cas, c'est une excellente idée pour les gens qui voudraient commencer Alan Moore.

[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top66bis_zpsm8ja05yg.jpg[/img]



[i][u]
67. 2000 JLA : HEAVEN'S LADDER (Mark Waid/Bryan Hitch/Paul Neary) DC Comics[/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top67_zpszekwkldl.jpg[/img][/center]
Lorsque Grant Morrison quitte la JLA, il est remplacé par Mark Waid, un auteur qui n'a jamais véritablement déçu et à qui on associé Bryan Hitch, tout juste sorti de AUTHORITY. Sauf qu'avant de commencer leur run (finalement bien décevant, qui se rappelle de la fairy queen?), les deux auteurs nous ont livré une bande dessinée de 72 pages en format Tabloïd intitulée Heaven's Ladder. Je ne sais pas pourquoi (à la relecture c'est quand même plutôt pas mal) mais ce bouquin reste pour moi un objet important, un livre qui me permet de le citer dans le top 100.
Certainement grâce aux dessins, qui prennent toute leur ampleur avec le format utilisé.
L'histoire est simple, l'une des races les plus anciennes de l'univers va mourir. Elle décide alors de "capturer" des planètes afin d'étudier leurs philosophies et leurs notions théologiques face à la mort.
Bien évidemment, un autre groupe préfèrerait la destruction de ses planètes et voilà donc notre JLA confrontée à une race infiniment plus puissante qu'elle doit convaincre de remettre la terre et les autres planètes à leur place.
Ce qui rend vraiment ce livre indispensable, en dehors de l'histoire, c'est vraiment la manière de dessiner de Hitch, peut-être son meilleur travail d'ailleurs. En effet, la profondeur et les échelles sont gigantesques, et il arrive parfaitement à nous plonger dans cet univers où tout est démesuré !
On a aussi droit aux membres historiques de la JLA qui fonctionnent parfaitement, même si les relations entre les personnages auraient pu être un peu plus poussées. Non, c'est vraiment une excellente histoire, mais qui vaut surtout par ses dessins et son format différent. Une curiosité.
[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top67bis_zpskl6ihrvd.jpg[/img][/center]
[i]Titres écartés pour celui-ci:
- SUPERMAN PEACE ON EARTH, lui aussi dans un format tabloïd avec aux dessins Alex Ross et qui se penche sur Superman et ses pouvoirs

- AUTHORITY #1-12 où le scénario de Warren Ellis laisse la place à des dessins somptueux de Bryan Hitch, c'est sur cette série que le talent du dessinateur explose littéralement [/i]

[center][i][u]68. WILDCATS #8-28, DC Comics (Joe Casey/ Sean Phillips) [/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top68_zpslk2sb8gi.jpg[/img][/center]

Depuis sa relance par Scott Lobdell et Travis Charest, la nouvelle série Wildcats avait du plomb dans l'aile : scénarii confus, retards terribles aux dessins, il fallait donc remettre de l'ordre, et c'est chose faite avec une nouvelle équipe artistique qui va assurer régulièrement une production de très bonne qualité, à savoir JOE CASEY, reconnu pour son run sur CABLE (Marvel) où il avait déjà repris les idées de JAMES ROBINSON et aux dessins SEAN PHILLIPS, choix assez curieux quand on sait que son travail jusqu'alors se limitait à des productions VERTIGO très loin de l'univers super héroïque et coloré des WILDCATS. La suite prouvera que ce dessinateur est parfaitement adapté à ce genre de récit (CASEY n'étant pas particulièrement porté sur l'action) puisque ce dernier est devenu depuis une méga star des comics avec des projets aussi ambitieux que CRIMINAL (avec ED BRUBAKER) ou MARVEL ZOMBIES.
Evidemment, avant de reprendre une série, il faut boucler toutes les intrigues secondaires, et ici, CASEY réussit le tour de force de donner une cohérence à tous les numéros précédents en seulement trois numéros.

Le style a énormément changé par rapport à LOBDELL, puisqu'on a maintenant beaucoup de dialogues et de réflexions intérieures qui donnent une dimension beaucoup plus noire et profonde au récit, ce qui convient, je le répète parfaitement au style de SEAN PHILLIPS.
Après avoir résolu tous les problèmes précédents, le scénariste va pouvoir maintenant repartir à zéro et donner une toute nouvelle dimension à ces héros Wildstorm tout en couleurs. Et il va prendre la direction la plus improbable possible, puisqu'il va faire passer le titre de "comics de super-héros" à "thriller d'anticipation technologique". Les méchnats ne sont plus unidimensionnels et Joe Casey a plus l'air de s'intéresser à la stratégie d'entreprise de Spartan (l'un des héros) qu'aux personnages en eux-mêmes. C'est vraiment inattendu. Il introduit aussi de nouveaux personnages et donne aux anciens une profondeur absolument insoupçonnée, chose que même Alan Moore n'avait pas réussi à faire dans un précédent volume de la série (il avait été obligé de fabriquer de nouveaux personnages).
Une série splendide et très conseillée
[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top68bis_zpsybgtevu4.jpg[/img][/center]

[i]Titres écartés au profit de celui-ci:
- WILDCATS 3.0 par Casey et N'Guyen qui pousse encore le bouchon un peu plus loin.
- GLOBAL FREQUENCY , mini série en douze épisodes par Warren Ellis et une tripotée de dessinateurs[/i]


[center][i][u]69. 2001 ACTION COMICS #775 , DC Comics (Joe Kelly/Doug Mahnke-Lee Bermejo) [/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top69_zpsmsgjkvb4.jpg[/img][/center]
Cet épisode de Superman est pour moi un véritable petit bijou. En effet, à l'époque où le plupart des séries vendeuses nous proposaient des héros cyniques, méchants et n'hésitant pas à utiliser leurs pouvoirs de manière inconsidérée pour arriver à leurs fins (oui, je pense notamment à Authority), les super-héros "classiques" sont devenus ringards dans l'esprit de beaucoup de lecteurs, notamment le meilleur d'entre eux, Superman.
Combien de fois ai-je entendu la phrase "oui, mais Superman c'est nul, il est trop gentil et trop niais, je préfère nettement Batman qui est … dark…" ou pire "on ne peut rien faire avec ce personnage" ? Trop souvent.
Et c'est une erreur classique. J'aurais tendance à dire qu'on préfère Batman quand on est un ado et Superman quand on devient plus vieux. Et qu''il n'y a pas de mauvais héros, simplement de mauvais scénaristes.
Superman est pour moi le super-héros ultime, celui qui a les pouvoirs d'un dieu mais qui se met à la place des humains. Alors oui, il sauve les petits chatons dans les arbres, mais depuis quand est-ce interdit d'être bon et gentil ? N'est-ce pas le principe de base d'un super-héros? C'est pour cela que je n'adhère pas à la version récente de Superman dans les films de Snyder, c'est pour moi un déni total de l'essence du personnage et un sacrifice de ses fondements principaux pour plaire à une certaine frange du public.
En un seul numéro seulement, Joe Kelly remet à leur place toutes les personnes qui trouvent le personnages nunuche et sans intérêt, en l'opposant à une équipe composée de héros cyniques et méchants, dont le fameux Manchester Black (caricature de n'importe quel super-héros de la ligne Wildstorm) qui reproche à l'homme d'acier de ne pas être assez méchant et de ne pas utiliser ses pouvoirs pour tuer ses adversaires.
Superman va alors lui donner une bonne leçon de morale, utilisant ses pouvoirs de manière assez inédite pour justement prouver que lui, Superman, est bien meilleur que ça.
Je ne vous dévoile pas tout, mais je vous conseille largement de vous pencher sur ce numéro, qui pour moi résumé totalement ce que doit être Superman.
Quelques mots sur les dessins de Doug Mahnke, excellents et de Lee Bermejo, qui alternent et qui sont tout à fait corrects.
Bref, je pourrais faire quatre pages sur le sujet, mais je considère ce numéro comme une pierre angulaire de toutes les histoires faites sur le personnage accompagné d'une jolie réflexion sur ce qu'est devenu le medium dans les années 2000.



[center][img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top69bis_zpskfzwpllz.jpg[/img][/center]
[i]Titres écartés au profit de celui-ci:
- Whatever Happened to the Man of Tomorrow (Moore/Swan) qui livre lui aussi une superbe definition du Superman pré-crisis
- JUSTICE LEAGUE DARK (Kelly/Mahnke) où les deux auteurs reprennent le personnage de Manchester Black au profit d'une justice league plus pro-active.
- JLA : OBSIDIAN AGE par toujours les mêmes auteurs et où le JLA est capturée et disparaît. C'est aux autres justiciers de les remplacer. C'est tout simplement excellent [/i]

[center][i][u]70.2001. ALIAS #1-9, Marvel Comics (Brian Bendis/Michael Gaydos) [/u][/i]
[img]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top70_zps90yuwgdz.jpg[/img][/center]

J'aurais pu mettre les premiers épisodes de Daredevil par Bendis et Maleev mais j'ai préféré ces premiers épisodes de la série Alias car à mon sens ils représentent tout ce que Brian Bendis a pu faire de bien à l'époque et tout ce qu'il a apporté.
En effet, ce scénariste qui avait commencé par des graphic novels (le très bon TORSO) puis par des dessins sur WAR MACHINE a commencé à se faire en nom en scénarisant la série SAM et TWITCH chez IMAGE, avant d'être débarqué sur la ligne ULTIMATE. On lui offre ensuite Daredevil et Alias, qui devait à l'origine être une série sur les aventures de Jessica Drew, alias Spider-Woman. Mais le personnage devant être réutilisé, Bendis crée sa propre héroïne, une détective privée dépressive et mal dans sa peau qui essaye de se remettre petit à petit d'un enlèvement. Petit détail : Jessica a des pouvoirs et a même été une super-héroïne nommée Jewel.
Dès le début, Bendis nous offre un récit très adulte, avec des scènes de sexe explicites et une tension comparable à ce que l'on retrouve dans les romans noirs. Jessica est un superbe personnage, parfaitement décrit et tout en sensibilité, entourée par des personnages secondaires plutôt bien sentis et qui va aller explorer les coins les plus sombres de l'univers Marvel.
Ici il s'agit de retrouver une personne disparue, qui va l'entraîner dans un complot à plus large échelle. Elle sera notamment accusée de meurtre et confrontée à Rick Jones, le président des USA et Captain América.
De plus, les dessins de Mike Gaydos correspondent parfaitement à cette ambiance plus adulte et plus mature.
D'habitude, on encense Brian Bendis pour ses dialogues, ici je trouve qu'il est nettement meilleur sur son intrigue et sur l'exploration intérieure de ses personnages.
Relu très récemment, cet arc est vraiment d'une très grande qualité.

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  #134  
Vieux 26/08/2016, 10h31
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
[CENTER][I][U]71. 2001 ? Sera dans mon TOP 10 [/U][/I]

[I][U]72. 2002 ULTIMATES vol 1 #1-6, Marvel Comics (Mark Millar/ Bryan Hitch/Paul Neary)[/U][/I]

[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top72_zpsqwmqt0iv.jpg[/IMG][/CENTER]
Afin d'attirer de nouveaux lecteurs, MAVREL crée au début des années 2000 une nouvelle ligne de comics, la ligne ULTIMATE qui laisse aux plus grands créateurs l'opportunité de moderniser les origines des personnages iconiques de la firme. On a donc droit à ULTIMATE SPIDER-MAN par BAGLEY et BENDIS, ULTIMATE X-MEN par MILLER et KUBERT et quelques mois plus tard, ULTIMATES (qui reprend une version modernisée des vengeurs) par le même MILLAR mais avec cette fois-ci BRYAN HITCH, qui sort de la JLA chez DC Comics.
On connaît bien Mark Millar et en dépit des très nombreux défauts que possède ce scénariste, il faut reconnaître qu'il a véritablement lancé une nouvelle mode : celle des comics directement adaptables au cinéma. Et c'est exactement ce qui se passe avec cet Ultimates, dont les designs sont modernisés et dont les personnages ressemblent à des acteurs connus.
Et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si toute la ligne des films MARVEL s'inspire grandement des ULTIMATES, en commençant par le Nick Fury noir campé par Sam L. Jackson croqué par Hitch dans ces épisodes.
Alors oui, ce ULTIMATES est une bande dessinée importante dans la mesure où elle va influencer les designs des films actuels et va lancer, avec l'aide de Bryan Hitch toute une mode "photoréaliste". Marvel va en effet demander pendant plusieurs années à tous les dessinateurs maisons d'adopter un style de ce type, laissant petit à petit de côté les dessinateurs au style plus affirmé. Cela a eu des effets absolument catastrophiques pour les dessinateurs, le premier exemple me venant en tête étant celui de Greg Land, dessinateur capable de faire de très bonnes choses (rappelez-vous les Birds of Prey, Nightwing) et qui ne fait depuis que des photocopies d'acteurs ou d'actrices pour ses dessins. On aurait pu dire la même chose de Salvador Larocca ou encore de Mike Deodato jr (même si dans ce cas-là c'est plutôt une amélioration).
Bryan Hitch quant à lui est à l'aise dans ce style et livre une excellente copie. C'est peut être son dernier bon travail car je trouve que depuis, il a eu beaucoup de mal à aligner les bonnes prestations (comme ses Fantastic Four ou Age of Ultron).
Mais ces ULTIMATES ne sont pas essentiels que pour les dessins et ce qu'ils ont apporté par la suite, les six premiers numéros forment une histoire vraiment intéressante (je n'ai pas pris les six derniers car je trouve que cela perd en intensité), où Millar prend le temps de décrire ses personnages et où, pour une fois, il le fait en toute humilité et en développant énormément les caractères de ses héros. C'est sensible, prenant et je me rappelle avoir pris une claque énorme à la lecture du premier recueil contenant ces six numéros, la scène de bataille entre Hank Pym et la guêpe étant tout simplement saisissante.
Cela a peut-être vieilli, je ne sais pas, je ne l'ai pas relu depuis un moment, mais c'est en tout cas un comics que je conseillerais à des gens qui auraient aimé les films.
Dommage que Millar n'ait pas transformé l'essai, ses ULTIMATES vol 2 étant largement en dessous et sa production post-Marvel étant quasiment calamiteuse (de Kick-Ass à Nemesis en passant par Wanted) . Il s'est depuis repris et livre une excellente série, JUPITER'S LEGACY.
Pour moi c'est en tout cas son meilleur travail.

[I]Titres écartés au profit de celui-ci:
- ULTIMATE SPIDER-MAN, qui est certainement la série faite pour Brian Bendis.
- JUPITER'S LEGACY, de MIllar et Quitely qui arrive à faire du neuf avec un sujet vu et revu (un monde, des héros, etc…)[/I]
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[I][U]73. 2002. WONDER WOMAN : HIKETEIA (Greg Rucka/ J.G.Jones), DC comics[/U][/I]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top73_zpsea80zxcv.jpg[/IMG][/CENTER]

Difficile de ne pas faire un TOP 100 sans inclure Greg Rucka, qui a livré au début des années 2000 un run d'anthologie sur notre Amazone préférée. Rucka est un auteur de romans policiers, très à l'aise avec les personnages de femmes fortes. Son run faisant une cinquantaine de numéros, j'étais déjà en train de me creuser la tête pour savoir quoi choisir, mais c'était oublier que l'une des premières incursions de l'auteur dans l'univers de Wonder Woman étaient sur ce one-shot, nommé HIKETEIA, qui confronte notre héroïne à Batman !
Dans cette histoire, WONDER WOMAN a prêté serment de protéger jusqu'à la mort une jeune femme, nommée Danielle, qui a commis un meurtre : elle a en effet exécuté les dealers qui avaient abusé de sa sœur. Ce qui la met en opposition directe avec Batman, qui cherche la justice.
Dans cette histoire, Rucka donne vraiment énormément de profondeur à Diana, faisant de cette héroïne un personnage en chair et en os, avec des faiblesses et des côtés sombres, ce qu'on avait rarement vu encore.
Et force est de reconnaître que c'est une réussite totale. A la relecture on a vraiment l'impression de lire ENFIN du Wonder Woman en tant que princesse mais aussi en tant que femme. Pas une caricature, pas une guerrière, un être humain et c'est à mon sens l'une des meilleures histoires de Wonder Woman, même si Rucka utilisera la série principale pour développer d'autres facettes encore plus intéressantes de notre Amazone.
Niveau dessins, rien à dire puisque c'est le dessinateur surdoué J.G. Jones qui s'occupe de la partie graphique, pour des planches absolument divines. Ca tombe bien !
Très conseillé, de même que la série WONDER WOMAN réalisée par Rucka !

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[I][U]74. 2002 Y THE LAST MAN #1-5 (Brian K. Vaughan/Pia Guerra), DC Comics[/U][/I]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top74_zpsmhnp0pyb.jpg[/IMG][/CENTER]
Première apparition dans ce top de Brian K. Vaughan, scénariste qui a réussi le tour de force de proposer quasiment au même moment deux séries de très grande qualité, EX MACHINA avec Tony Harris et Y THE LAST MAN, qui a fait les beaux jours de la ligne VERTIGO et qui l'a consacré comme l'un des meilleurs scénaristes de ces dernières années. J'aurais pu citer aussi PRIDE OF BAGHDAD, mais j'ai choisi les premiers numéros de Y car le concept est fort intéressant. En effet, tout commence alors que YORICK BROWN est tranquillement chez lui, en train de téléphoner à sa petite amie BETH (qui se trouve en Australie ) et de la demander en fiançailles lorsque toute la population mâle de la Terre disparaît dans d’atroces souffrances (les animaux, les fœtus etc… ) et dans des circonstances inexpliquées. Sauf YORICK et son petit singe mâle AMPERSTAND survivent à cette extinction de masse. Alors que ce premier tome se consacre aux évènements qui font suite la disparition de la moitié de l'humanité, on suit aussi les aventures de Yorick, qui part à Washington rejoindre sa mène sénatrice et à son association avec la scientifique ALISON MANN (la seule capable de pouvoir cloner des humains et donc de permettra à la race humaine de ne pas s'éteindre) et l'agent secret 355.
A la relecture, ces cinq premiers numéros sont tout simplement excellents. Vaughan développe une intrigue passionnante, dans la mesure où le gros mystère (la disparition des hommes) peut être expliqué de plusieurs manières différentes : est-ce la faute à une amulette mystérieuse portée par 355 qui l’avait volé en Jordanie ? Ou alors la naissance du bébé cloné de MANN ? Un virus ? Une arme bactériologique lancée par un pays ennemi ? Un acte de dieu ? Est-ce l’anneau que YORICK a acheté qui le protège ?
Bref, le point de départ est assez addictif et plutôt bien lancé. Mais Y ne repose pas que sur ça. Cette bande dessinée permet aussi de voir comment les femmes vont se débrouiller dans ce monde privé d’hommes et pouvoir créer une toute nouvelle société. C’est très étalé dans le temps (en gros trois mois se passent entre la premier et le cinquième numéro), YORICK mettant deux mois à rejoindre WASHINGTON en partant de NEW YORK, car toutes les routes sont impraticables, les voitures et les accidents ayant été nombreux. Cela permet aussi une étude intéressante : les hommes disparus, allait-on assister à une meilleure société ? Quelque chose de plus délicat ? Pas du tout ! Dès le début, les luttes de pouvoir sont nombreuses, que ce soit à WASHINGTON où on a une opposition entre les républicains et les démocrates qui tourne au carnage, ou les actes de violence des Amazones (une secte qui a vu le jour après l'extinction). La société n’est pas devenue meilleure, loin de là, mais c’est compréhensible dans la mesure où tout le monde cherche à s’adapter.
Parlons un peu de notre héros : YORICK est un jeune étudiant qui faut son malin, et il faut dire, il a de quoi puisque c’est le dernier représentant de la masculinité sur Terre. Le fait d’avoir été choisi (on ne sait pour quelle raison) lui donne une sorte d’arrogance assez sympathique. Il est très intelligent mais va toujours tenter des choses aberrantes pour sortir les gens de la panade. Il n’hésitera pas, par exemple, à se dévoiler à toutes les représentantes du congrès pour arrêter la bataille rangée entre les deux camps, au risque de se faire tuer. Il a une sorte d’insouciance de la jeunesse, qui colle parfaitement avec les dialogues extrêmement bien ciselés de BRIAN K. VAUGHAN. Son seul but est de retrouver sa fiancée, ce qui est très noble quand finalement, on a toutes les femmes du monde à sa disposition.
VAUGHAN, comme à son habitude insiste aussi sur les petits détails de la vie quotidienne, truffant ses épisodes de références musicales, cinématographiques ou littéraires compréhensibles par tous et qui finissent d’ancrer nos personnages dans la réalité. L’identification est forcément immédiate.
Les dessins de PIA GUERRA conviennent eux aussi parfaitement, c’est clair, lisible, et si l’on a parfois un peu de mal à reconnaître les protagonistes (toutes féminines, ce n’est pas évident), son dessin est efficace et joli, elle dessine les femmes sans toutes en faire des top-modèles, mais elle leur donne toujours un petit quelque chose en plus. Pia Guerra est un avantage considérable pour ce volume absolument impeccable, qui a le mérite non seulement de présenter un casting assez nombreux et bien développé, une intrigue innovante et efficace, diverses options de résolution et surtout un fil rouge qui sera finalement non pas le pourquoi de la disparition des gens, mais surtout la quête de YORICK pour retrouver sa petite amie. Quel dommage qu'elle ne produise plus de comics, j'aurais adoré la voir croquer les personnages de Fantastic Four par exemple.
Vraiment impeccable, une entrée en matière parfaitement réussie !
Et ce n’est pas fini !
Si la série va connaître quelques hauts et quelques bas, surtout vers les épisodes 40, VAUGHAN nous livrera des derniers épisodes d'anthologie, concluant sa série de la meilleure des manières, ce qui est assez rare pour être signalé.
[CENTER][IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top74bis_zpsbhfjydjc.jpg[/IMG][/CENTER]

[I]Titres écartés au profit de celui-ci:
- EX MACHINA, tout du moins les dix premiers numéros.
- PRIDE OF BAGHDAD, qui raconte les aventures des animaux du zoo de Bagdad bombardé par les Américains[/I]


[CENTER][I][U]75.2003 GOTHAM CENTRAL #12-15 , DC Comics (Greg Rucka- Ed Brubaker/ Michael Lark / Stefano Gaudiano ) [/U][/I]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top75_zpskc718fpl.jpg[/IMG][/CENTER]
Eh oui, encore du Greg Rucka mais cette fois-ci accompagné d'Ed Brubaker pour ce qui est certainement la meilleure série Batman des années 2000, à savoir GOTHAM CENTRAL. Quand je dis série Batman, ce n'est pas tout à fait vrai puisque GOTHAM CENTRAL nous raconte (une fois de plus) la vie quotidienne des policiers de GOTHAM, qui sont souvent pris entre les criminels et le justicier chauve-souris qui n'apparait quasiment jamais dans la série. Et c'est cet arc, qui les met face au Joker, qui me semble le plus représentatif de la série en général, qui est excellente de bout en bout.
Un tireur fou abat plusieurs notables de la ville, notamment le maire et créant un effet de panique dans la population Gothamite.
Ce que j'ai le plus préféré dans cette histoire, c'est surtout la découverte de l'identité du méchant (le JOKER donc) et l'effet que cela produit chez les flics du commissariat sous-payés parce qu'on leur refuse des heures supplémentaires et qui se retrouvent finalement confrontés au mal absolu, au pire méchant de l'univers DC.
Cela fonctionne parfaitement dans la mesure où Rucka et Brubaker sont des experts de la police et des enquêtes criminelles, et qu'en plus ils écrivent très bien. On a donc un casting pléthorique, composé d'au moins une dizaine de flics, mais qu'on reconnait très facilement car ils sont tous très bien développés. Et c'est à mon sens dans cet arc-là qu'on se rend compte de leur position plus que délicate, entre des criminels trop forts et trop dérangés pour de simples officiers et un justicier qui ne leur dit rien de ses agissements. La fin d'ailleurs rajoute d'ailleurs une épaisseur au mur qui sépare Batman des officiers.
En plus, les dessins de Michael Lark sont sublimes, magnifiés par l'encrage un peu sombre de Stefani Gaudiano. Lark est un superbe dessinateur, un peu trop sous-estimé et méconnu, mais qui mériterait sans aucun problème sa place au panthéon des meilleurs dessinateurs du début des années 2000. Il est capable de dessiner de nombreuses cases sur une page et de représenter une dizaine de policiers en uniforme tout en leur donnant des caractéristiques et un langage corporel différent, ce qui permet de les différencier du premier coup d'œil. Et lui aussi est tout à fait capable de représenter le Joker sans avoir recours à des effets gore ou sanglants, il est représenté de manière assez réaliste et cela suffit largement pour le rendre terrifiant.
GOTHAM CENTRAL est donc une série policière, qui entre deux enquêtes particulièrement réussies et assez réalistes finalement nous donne un aperçu des relations qui pourraient exister entre des policiers lambda et un über-justicier comme Batman.
URBAN vient de ressortir l'intégrale de la série en quatre volumes, je vous incite vraiment à vous les procurer !
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[I]Titres écartés au profit de celui-ci :
- CAPTAIN AMERICA d'Ed Brubaker et Steve Epting, qui redéfinit complètement le perosnnage de Steve Rogers et lui a donné ses lettres de noblesse.
- QUEEN AND COUNTRY, une série d'espionnage par Greg Rucka et différents dessinateurs qui s'intéresse au MI-6.
- IRON FIST par Brubaker, Fraction et Aja qui redéfinit ce personnage de second ordre.
[/I]

[CENTER][I][U]76. 2003 TRUTH #1-7 : RED, WHITE and BLACK, Marvel Comics (/ Kyle Baker) [/U][/I]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top76_zpshlihy3h9.png[/IMG][/CENTER]
TRUTH : RED , WHITE & BLACK est une mini-série en 7 parties publiée par MARVEL COMICS en 2003. (De Janvier à Juillet) ; elle est écrite par ROBERT MORALES ; dessinée par KYLE BAKER et éditée par AXEL ALONSO. Elle nous dévoile les expérimentations faites par l’armée américaine sur les soldats afro américains pour recréer la formule du super soldat à l’origine de CAPTAIN AMERICA ainsi que l’apparition d’ISAIAH BRADLEY , premier CAPTAIN AMERICA noir, durant la deuxième guerre mondiale.


An 2000 : lors d’une réunion éditoriale, JOE QUESADA (rédacteur en chef de MARVEL) et BILL JEMAS (président) ont une idée pour créer la polémique et faire parler d’eux: faire un CAPTAIN AMERICA noir ! Il faut dire que MARVEL est en plein renouveau après la faillite artistique et financière de la fin des années 90 et que l’arrivée de BILL JEMAS a changé les choses. Son plan de communication est très simple: faire de la hype , créer du buzz, utiliser les médias à fond pour faire parler des projets de sa firme, ce qui implique de prendre des décisions souvent osées en terme de publication. Les exemples sont nombreux; comme réduire la taille de la franchise X-MEN , le fer de lance de l’entreprise à l’époque; confier certaines séries très classiques à des créateurs indépendants qui peuvent faire ce qu’ils veulent avec la séries (on pense bien évidemment à X-FORCE / X-STATIX par le duo MILLIGAN/ALLRED) ; faire venir des scénaristes de la télévision (JM STRASZYNSKI sur SPIDER-MAN) ou encore publier des histoires plus adultes, plus choquantes à grand renfort de publicité (comme le RAWHIDE KID, personnage de western faisant son coming out ).
Il est bien évident que cette idée du CAPTAIN AMERICA noir est à la base lancée pour faire jaser les fans et créer de la publicité autour de la série.
Mais on ne plaisante pas vraiment avec la sacro-sainte continuité, et l’idée de base est que ce CAPTAIN AMERICA noir apparaisse dans un nouvel univers, l’univers ULTIMATE, qui propose une modernisation des super héros classiques de MARVEL pour les jeunes lecteurs. L’idée sera abandonnée en cours de route et c’est NICK FURY qui changera de couleur de peau au final dans la ligne ULTIMATE.
JEMAS et QUESADA choisissent de confier la série à ROBERT MORALES et à KYLE BAKER, avec AXEL ALONSO en tant qu’éditeur. ALONSO a été fraîchement débauché par MARVEL de VERTIGO (une ligne adulte chez DC comics) et est plutôt connu pour son approche assez novatrice et radicale des comics. C’est en effet lui qui a édité la série PREACHER par GARTH ENNIS et STEVE DILLON, série à ne pas mettre entre toutes les mains.
Le pari est osé, et MORALES commence à faire des recherches. La première chose qui lui vient à l’esprit c’est le fameux projet TUSKEGEE et son scandale.

Petit rappel historique: le TUSKEGEE SYPHILIS EXPERIMENT (ou PUBLIC HEALTH SYPHILIS STUDY) est une étude clinique menée par le gouvernement Américain de 1932 à 1972 à TUSKEGEE, dans l’ALABAMA. Son but : recruter des afro Américains atteints de la maladie et observer la progression naturelle de l’infection sans aucun traitement. Cette étude a posé d’énormes problèmes éthiques, surtout après 1940 et l’arrivée de la pénicilline quand il a été prouvé que les docteurs ne traitaient pas les patients malades et les empêchaient même d’aller se soigner ailleurs. L’étude s’arrête après que le projet soit révélé dans la presse, ce qui déclenche un scandale sanitaire, obligeant le gouvernement à changer la loi sur la protection des sujets dans les tests cliniques aux USA (loi toujours en vigueur).

MORALES et ALONSO partent du principe que l’armée Américaine aurait plutôt fait des tests sur des noirs avant de lancer le sérum du super soldat sur un jeune blanc frêle et de bonne famille.
MORALES continue ses recherches et découvre que la vérité historique est encore pire que ce qu’il avait imaginé : en effet, la période de la seconde guerre mondiale n’était pas un grand moment de fraternité et d’union aux USA, les afro-américains ayant vécu une des périodes les plus noires en terme d’intégration lors de ces années. La ségrégation militaire empêchait en réalité les soldats noirs d’aller au combat, ils étaient uniquement confinés dans des unités « noires » (on ne mélangeait pas les couleurs à l’époque) qui faisaient les corvées tandis que les bons Américains partaient se battre contre l’ennemi.

Le synopsis de MORALES est donc très noir, et très sombre; il se révèle être non seulement un coup porté à la continuité du CAPTAIN AMERICA actuel, mais aussi une charge violente contre le gouvernement Américain et ses agissements envers la communauté afro-américaine pendant la guerre de 1940. A tel point que MORALES pense que son script ne sera pas accepté.
Il aura quand même le feu vert, mais la série va être mise en stand-by pendant quelques temps à l’issue du 11 Septembre. En effet, après l’effondrement des tours jumelles du WORLD TRADE CENTER; l’ambiance est plus à l’union et au retour des valeurs patriotiques, aux super héros colorés et à la moralité tranchée. Par exemple, la série CAPTAIN AMERICA classique va tripler ses ventes en proposant un CAP ne se battant plus contre crâne rouge, son ennemi nazi, mais contre les talibans en Afghanistan. Il semble difficile à cette époque de ternir le symbole de l’Amérique en publiant une histoire où ses pouvoirs sont issus d’expérimentations sur les noirs.
Au fil des mois et du mandat de GEORGE BUSH, la tendance va s’inverser et le projet TRUTH reçoit le feu vert !
Son premier numéro fait un véritable tollé parmi les fans, qui ne supportent pas que les origines de leur super héros préféré soient entachées par les expériences faites sur les afro-américains. Ils ne veulent pas du tout que l’on touche à la continuité de STEVE ROGERS. Et pourtant, le premier numéro ne nous présente que trois personnages, censés incarner les différents aspects de l’Amérique noire de l’époque.
– MAURICE CANFIELD , riche , bien élevé et socialement (plutôt) intégré, communiste et qui commence à se battre pour les droits civiques. Personnage enragé et engagé.
– LUCAS EVANS, un ancien militaire, défiguré et qui a bien connu la ségrégation au sein de l’armée, d’ailleurs, il s’est retiré et pense à se suicider.
– ISAIAH BRADLEY, un jeune homme assez naïf et très amoureux de FAITH, son épouse enceinte, qui se prend la ségrégation en pleine poire.
Dès le premier numéro, les paris sont ouverts pour savoir lequel des trois va devenir le CAPTAIN AMERICA. Je ne vous dévoile pas la suite.
TRUTH est une œuvre à part dans l’univers MARVEL, très engagée (trop parfois , ce qui dénature un peu le propos) et c’est dommage que les recherches historiques de MORALES n’aient pas été accompagnées de recherche sur le personnage de CAPTAIN AMERICA, ce qui aurait permis d’éviter certains problèmes de continuité qui à postériori l’ont obligé à faire des remaniements en cours de route. Le scénario est quand même plutôt sympathique, même s’il ne peut pas éviter parfois certaines lourdeurs, en ce qui concerne les dessins, personnellement je trouve qu’ils fonctionnent plutôt bien, mais ils sont à l’opposé de la production actuelle , où le style réaliste à la limite du roman photo est quasiment imposé par les grandes maisons d’édition. C’est en tout cas original.
Pour finir, ROBERT MORALES se verra proposer les rênes de la série régulière CAPTAIN AMERICA, mais il sera vite remplacé à la suite d’une aventure où il placera CAPTAIN AMERICA dans le camp de GUANTANAMO, comme quoi, on ne se refait pas!
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[I][U]
77. 2003 B.P.R.D #8-68 PLAGUE OF FROGS , Dark Horse Comics (Mike Mignola-John Arcudi/Guy Davis) [/U][/I]
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J'ai toujours eu un peu de mal à accrocher à l'univers de la série HELLBOY, le titre principal ne m'ayant pas assez captivé pour me permettre d'aller au-delà du premier ou du deuxième recueil.
Pourtant, à l'issue de la publication de l'arc BPRD PLAGUE OF FROGS en quatre énormes volumes, j'ai décidé de franchir le pas au vu des retours positifs sur cette série.
Et j'ai bien fait de les acheter, car c'est tout bonnement exceptionnel. Cette fois-ci, c'est impossible de détacher un arc en particulier car si l'histoire est pourtant composée d'une dizaine d'arcs différents, elle forme un tout, nos héros du BPRD devant combattre la menace des grenouilles (des envoyées démoniaques) tout au long des soixante épisodes.
Que dire ?
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le BPRD est la cellule d'enquête sur le paranormal dans lequel officie Hellboy. Il est composé de plusieurs personnages aux pouvoirs différents, comme Abe Sapien ou encore Liz Sherman, Johann Kraus ou Roger the Homonculus, à savoir une chose créée par alchimie.
Si au départ la série se pose comme une succession de one-shots assez différents, elle prend une toute autre tournure à l'arrivée de Guy Davis, dessinateur au style assez particulier et très différent de celui de Mignola. C'est avec Davis et John Arcudi, scénariste trop souvent sous-estimé que la série prend sa vitesse de croisière et nous livre non seulement une histoire formidable, qui n'a pas peur de faire des dégâts sur l'univers d'HELLBOY (destruction de villes, mort de personnages importants) mais aussi sur ses personnages, qui vivent, meurent , évoluent d'une manière très subtile. Intrigue au long cours dans laquelle nos héros vieillissent à vitesse réelle, ce PLAGUE OF FROGS est un véritable chef d'œuvre, impeccablement dessiné, superbement écrit avec une trame démoniaque que ne renierait absolument pas Lovecraft.
On peut en plus la lire sans trop connaître l'univers d'Hellboy. Je l'ai lue intégralement l'année dernière et cela à été mon coup de cœur de l'année.
Plus que conseillé, pour les gens qui auraient du mal avec les super-héros et qui aiment les histoires à base de magie, de démons et les ambiances rétro-gothiques. C'est simplement PARFAIT ! [CENTER][IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top77bis_zpsak4fbqnb.jpg[/IMG]


[I][U]78. 2004 SUPERMAN SECRET IDENTITY, DC Comics (Kurt Busiek/ Stuart Immonen) [/U][/I]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top78_zpskxveswlt.jpg[/IMG][/CENTER]

Récit situé dans l'univers ELSEWORLDS (c’est-à-dire hors continuité), Kurt Busiek nous raconte l’histoire du fameux SUPERBOY TERRE PRIME, à savoir la Terre où tous les héros sont des personnages de fiction (donc en gros notre terre à nous) et où un seul personnage est doté de pouvoirs. BUSIEK nous joue la carte d’un jeune garçon qui s’appellerait CLARK KENT dans un monde identique au notre, où SUPERMAN n’existe qu’à travers les comics. Sauf que ce garçon va découvrir qu’il a les mêmes pouvoirs que le héros de papier. L'histoire est assez simple : en gros, que se passerait-t-il si un jour quelqu’un avait des pouvoirs similaires à Superman dans notre monde réel à nous ? Ce qui est bien avec BUSIEK, c’est qu’il ne cherche pas à échapper aux incohérences de la bande dessinée de super héros, il utilise ici toutes les failles possibles (la recherche ADN, les empreintes que forcément le héros va laisser à chaque fois qu’il intervient) des histoires de super-héros. Et notamment des siennes, puisqu'il a écrit des comics Superman. Comme il a pu le faire avec MARVELS, BUSIEK est très bon quand il s’agit de décrire la réalité, il nous livre donc une histoire en quatre parties, qui raconte toute la vie de CLARK et il fait très peu d'erreurs. On comprend totalement les réactions de Clark et celles des gens qui l'entourent, c'est fait avec une finesse et une sensibilité assez rare dans les comics. Il est de plus aidé dans sa démarche par un STUART IMMONEN qui dessine des planches à tomber par terre, avec un style extrêmement réaliste qui est à mille lieues de ce qu’on a pu le voir faire chez Marvel récemment. Ce qui est génial avec IMMONEN, c’est que tout en produisant un dessin très réaliste, il réussit à conserver son style propre, ce qui donne des planches très dynamiques aussi, prouvant qu’on peut très bien réaliser les deux à la fois. Sincèrement, un des comics les mieux dessinés de tous les temps, c'est vous dire !!!!
Et puis quelle histoire ! Tout en nous décrivant un personnage imaginaire qui n'est pas Superman, les deux auteurs magnifient les failles de ce héros de papier !
Une des meilleures histoires de Superman, en tout cas la mieux dessinée !
[I]Titres écartés au profit de celui-ci:
- IT'S A BIRD du duo Seagle/Kristiansen, une étude sur le personnage et comment il peut être abordé par les auteurs.[/I]

[CENTER][IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top78bis_zpscdhcefrf.jpg[/IMG][/CENTER]


[CENTER][I][U]79. 2005 ALL STAR SUPERMAN , DC Comics (Grant Morrison/Frank Quitely) [/U][/I]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top79_zpsga0iu0qz.jpg[/IMG][/CENTER]
L'histoire en quelques mots : Superman est mourant après avoir été trop exposé à des radiations solaires. Avant sa disparition, il en profite pour faire le tour de sa vie, de ses espoirs, passer ses derniers instants avec ses proches et régler les affaires courantes.

Voici l'hommage ultime de Grant Morrison à l'un de ses personnages préférés, le dieu solaire qu'il a décrit dans son livre SUPERGODS.
Et il faut reconnaître que c'est vraiment très bien fichu. Morrison montre qu'il connaît parfaitement tous les rouages et toute la mécanique de Superman et nous révèle sa vraie substance tout en continuant à approcher ses thèmes favoris : la création et l'interaction avec ses créateurs. Il y a aussi un peu de bizarre, de surprenant et le scénariste Ecossais truffe son histoire de références aux comics des années 60 qu'il lisait quand il était gamin.
Alors oui, en dehors du fait que ce soit un hommage, un Superman définitif et absolu et que cela a déjà été fait par Alan Morre dans Suprême (disons que cela part du même principe en tout cas), c'est quand même véritablement passionnant et Morrison réussit à donner une version moderne du personnage qui n'est pas en contradiction avec ce qui le définit de manière intrinsèque et un peu naïve. Rien que pour ça, c'est très fort. Il y a des parties extrêmement touchantes, les épisodes avec Loïs sont vraiment exceptionnels de maîtrise et de tendresse, et les passages sur la terre bizarro sont proches du chef d'œuvre. Après, il y a quelques faiblesses, notamment ce personnage de scientifique qui n'est pas, à mon sens, assez développé et qui laisse une fin un peu tronquée. Peut-être aussi quelques menaces vraiment trop étranges et un peu trop vite parachutées mais globalement, c'est quand même un sacré voyage !
Mais ce qui impressionne surtout, c'est le boulot de Quitely, encore une fois impeccable de bout en bout, et qui livre une prestation assez incroyable en termes de qualité et de modernité. Chapeau bas. On a l'habitude de le voir inventer des choses sur chaque planche, et il ne me fait pas mentir sur ces douze numéros.
Comme quoi on peut livrer un personnage de Superman moderne sans jamais toucher à ce qui le définit vraiment, un comics dont auraient mieux fait de s'inspirer les studios Warner pour leur interprétation du Man Of Steel.


[CENTER][IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top79bis_zpsxhj0bk6v.jpg[/IMG][/CENTER]
[I]Titres écartés au profit de celui-ci: Globalement, toute la production Morrison/Quitely est d'un excellent niveau, on retiendra
- FLEX MENTALLO, une des premières collaborations du duo, qui fonctionne à merveille et qui brise encore une fois le quatrième mur
- THE FILTH, où toutes les obsessions de Grant Morrison explosent sous le crayon de Chris Weston
[/I]

[CENTER][I][U]80.2005. FELL #1-9, Image Comics (Warren Ellis/Ben Templesmith) [/U][/I]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top80_zpslxm0009d.jpg[/IMG][/CENTER]
Bon ben voilà, autant Warren Ellis peut parfois être décevant (il est pourtant cité de très nombreuses fois dans ce top) , autant parfois ses idées sont tout bonnement exceptionnelles, en tout cas, cet auteur apporte toujours quelques chose de sympathique sur une BD, une envie de bien faire, contrairement à certains autres qui abusent un peu de la crédibilité de leurs lecteurs. Dans le cas qui nous concerne, voici FELL, srti en VF il y a dix ans chez DELCOURT, et qui nous raconte l’histoire d’un policier avec un secret, débarqué dans un coin de ville abandonné de tous où règnent le crime et les ambiances glauques. Rien de bien original me direz-vous, sauf que c’est tout bonnement excellent aussi bien niveau dessins que niveau scénario. Le dessin d’abord car c’est celui qui frappe le plus. On avait l’habitude situer BEN TEMPLESMITH comme un dessinateur jouant dans les mêmes eaux qu'ASHLEY WOOD, (voir ses 30 DAYS OF NIGHT ou plus récemment ses SPAWN CHRONICLES chez DELCOURT aussi en kiosque) et il nous livre ici une prestation totalement différente, prouvant par la même occasion qu’il est un grand dessinateur, capable de s’habituer aux tons du récit, inutile d’en rajouter dans le glauque, ce n’est pas la peine, ici on a un trait très lisse, très cartoony avec des couleurs pastels, qui font penser un petit peu à du JOSHUA MIDDLETON façon NYX qui se serait accouplé avec JIM MAHFOOD, mais en plus élaboré. Autant dire que c’est extrêmement intéressant et en tout cas parfaitement réussi. La colorisation (signée aussi TEMPLESMITH) est parfaitement maîtrisée.
Au niveau du scénario les épisodes sont très courts, une quinzaine de pages et je dois avouer que le tout premier épisode m’a fait peur : j’y ai vu trop de glauque et je me suis dit que si tout était comme ça, ce serait vite pénible. Et bien pas du tout ; FELL progresse au fur et à mesure des épisodes, contrairement à la lente descente aux enfers de ce type qui s’est mis en tête de sauver la ville, mais qui voit bien que c’est une tâche insurmontable. L’originalité et la précision du scénario vont crescendo, avec quelques épisodes absolument magnifiques, du genre celui de l’interrogatoire et surtout le dernier, quasiment tout en prose, qui pourrait ressembler à ce qu’on a déjà vu dans certains épisodes de TRANSMETROPOLITAN.
On s’habitue petit à petit à ce héros malgré lui, à sa copine bizarre serveuse de bar, à tous ces gens corrompus jusqu’à la moelle, glauques jusqu’au bout des dents et même à la réaction bizarre de certains des protagonistes, car en effet, ELLIS ne situe absolument pas sa ville, ne nous donne pas plus que ça d’indications sur les personnages et se contente juste de faire avancer ses idées et son histoire, différente à chaque épisode avec la ville en dénominateur commun.
On a en plus droit à des running-gags, genre la bonne sœur, ce qui contribue à faire encore plus de ces récits un sérial qu’on aurait envie de retrouver tous les mois.
Car chacun des épisodes (sauf peut être les premiers) est un petit bijou de dialogues, de scénario et de manière de faire vivre son histoire en 17 pages.


Bref, autant dire que ce recueil est une réussite totale et qu’il mérite bien un achat et qu'on attend toujours la suite !
[CENTER][IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/top80bis_zpsubp8e5z3.jpg[/IMG][/CENTER]
  #135  
Vieux 26/08/2016, 10h50
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JB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme SpidermanJB est agile comme Spiderman
Je crois que c'est mort pour Fell, la série devait faire partie de fichiers perdus lors du crash d'un PC d'Ellis.
Millar : il me semble que c'est généralement la forme plutôt que le fond de ses histoires qui sont adaptés au cinoche : les Vengeurs cinés sont plus proches des héros traditionnels que de la bande de dégénérés de Millar.
Belle reconnaissance de l’œuvre de Joe Casey, sous-estimé selon moi (surtout comparé à Morrison pour ses X-Men)
JLA : HEAVEN'S LADDER : mon seul souvenir est dans les dernières cases, où Batman se défend de partager un sourire avec le reste de l'humanité (PS : il me semble que Byrne reprend la Fairy Queen dans ses Action Comics)

Dernière modification par JB ; 26/08/2016 à 13h11.
 


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