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Deadpool est un personnage qui ne m’a jamais attiré. Sans rentrer dans les détails, aussi bien graphiquement que dans le concept, ce n’est pas ma tasse de thé.
Tiens, si quelqu’un sait ce que veut dire son nom en Français, je suis preneur, parce que « réservoir mort », ça doit pas être ça. Etant un grand fan de What if et autres elseworlds, j’ai apprécié de le voir évoluer dans d’autres mondes, c'est-à-dire les deux univers parallèles contenus dans Deadpool : pulp et Deadpool kills the Marvel universe. Deadpool : pulp est une réussite pour Adam Glass, scénariste qui avait signé le meilleur opus de la collection Marvel noir (Luke Cage Noir), univers qui nous présentait une version sans super pouvoirs de quelques héros vivant pendant la grande dépression. Il est actuellement à la tâche sur l’équipe de super criminels travaillant pour le gouvernement Suicide Squad post New 52 et y réalise un honnête travail bien que pas transcendant. Deadpool : pulp est une sorte de prolongation de l’univers Marvel noir aux années 50. Comme ses prédécesseurs, le personnage n’a ici pas de super pouvoirs. C’est un agent du gouvernement qui travaille pour deux généraux rivaux, Cable, qui est légaliste et Stryfe, qui est anti-communiste fanatique. Une valise contenant de quoi faire détonner une charge nucléaire propre à déclencher une guerre « chaude » avec la Russie est volée par une ancienne accointance de Deadpool L’agent spécial du gouvernement, rendu triplement schizophrène par une année de captivité et de torture au Japon pendant la Seconde guerre Mondiale, va devoir revisiter son passé pour éviter le pire… Graphiquement, la performance de Benson est remarquable et colle parfaitement au récit, lui conférant tout le réalisme sombre nécessaire. Le remaniement des persos est très bien fichu pour une mini-série en 4 fascicules (repris en un TPB VO et un album Panini en Français). Deadpool est bien moins blagueur et son traitement est plus réaliste qu’ailleurs, ce qui est hautement appréciable, vu que je ne suis pas sensible à son humour. Très franchement, cette histoire simple, bien racontée et qui va à l’essentiel est une bonne surprise. Note finale : 14/20 Deadpool kills the Marvel universe est l’œuvre du scénariste montant de Marvel, Cullen Bunn (qui vient de commencer comme scénariste sur Venom, on attend de voir) et d’un bon dessinateur dont le style convient parfaitement ici. Dalibor Talajic est juste parfait sur cette histoire, complètement à son aise! Là encore, l’histoire est simple mais prenante et rappelle bien sûr des mini-séries comme The Punisher kills the Marvel universe ou The Punisher vs the Marvel universe. Deadpool est capturé par les X men et emmené dans un hôpital psychiatrique pour y recevoir des soins. Mais le tueur déjanté va découvrir que son médecin traitant est undéguisement de Psycho-man, un minuscule super-criminel issu du microverse (terrain de jeu des micronautes, une gamme de jouets dont Marvel avait les droits dans les années 80). Celui-ci entend bien conquérir la terre et a décidé qu’il utiliserait Deadpool comme tueur obéissant et sans remords en trafiquant son cerveau pour lever ses inhibitions. Le malheureux sera le premier à succomber au nouveau Deadpool, qui s’échappe en tuant tous les malades internés et va trucider un par un les super-héros et super criminels, aidé en cela par son facteur régénérant, ses facultés martiales et sa folie sans limites qui le fait exploiter toutes les ressources de super-êtres pour trucider en masse ses nouvelles cibles. Dans quel but ? Disons que celui-ci n’étonnera pas les familiers du personnage, tant il brise le 4ème mur allègrement. Mention spéciale à la fin, vraiment réussie malgré un certain classicisme. La grande force de ce comic en 4 fascicules (bientôt rassemblés en un TPB VO, puis sûrement en un album Panini) est l’inventivité des tueries (assez gore) de Deadpool, qui ne se contente pas de tirer parti des faiblesses de ses adversaires mais les force à travailler pour lui (sa façon d’utiliser les pouvoirs du Puppet master est redoutable !). L’aspect humour est encore plus noir que d’habitude et rend cette BD vraiment marquante par son aspect inquiétant, à la limite de l’horreur. A mon humble avis, c’est une bonne exploitation de Deadpool mais qui reste bien plus anecdotique que l’équivalent le plus marquant du genre « tuerie de super-héros », Punisher kills the Marvel universe de Garth Ennis et Doug Braithwaite. Celui-ci possédait un aspect vraiment dramatique et plongeait dans les tréfonds de la psyché de Franck Castle. La fin était vraiment parfaite, ce qui en fait un de mes What if favoris (certes pas siglé comme tel). Tous ces éléments parvenaient à faire oublier le coté un peu improbable des tueries de Castle (le Punisher commence à devenir un serial killer de super-héros et il n’y a personne pour l’arrêter, vraiment ? Même une union comme les X men ?). Dans Deadpool kills the Marvel universe, on a le même genre de tueries inventives et réussies de super-êtres (la mort des vengeurs est too much) mais sans aspect dramatique. On est plus dans de l’horreur grand guignolesque, ce qui est certes conforme à l’esprit du personnage de Deadpool, mais bien moins marquant à lire, plus anecdotique, quoi. Reste un très bon What if (non siglé comme tel) qui se laisse lire avec plaisir pour son scénario simple mais bien construit et ses beaux dessins. Note finale : 15/20
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"Whatever knows fear burns at the man-thing's touch!" Chroniques VO 01/02/20 : Deadpool the end, la fin des New Defenders, Tarot 2, Epic collection X-cutionner's song, ravencroft 1, Doc Strange et Cap Marvel the end, Cap 18 |
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Original comme thématique de What If ?
(Bel effort de mise en page) A noter qu'un "Deapool almost destroys the Marvel Universe" par Calafiore jamais paru circule sur le net (assez facile à trouver) http://www.jimcalafiore.com/thelost-dp.asp |
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merci encore pour cette chronique.
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Pour Deadpool, je ne saurais te conseiller (si tu ne l'as pas déjà lue), les trente premiers du volume 1 signés Joe Kelly et Ed mc Guiness, excellents ainsi que l'inédite CAbLE AND DEADPOOL par ZIRCHER et NICIEZA, excellente elle aussi.
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Merci pour ces conseils!
Superman/Tarzan : fils de la jungle par Chuck Dixon et Carlos Meglia Oui oui, vous avez bien lu : c’est un des crossovers les plus iconiques qu’on puisse imaginer. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé dans la tête des éditeurs de Soleil. Tarzan est carrément « has been » dans la tête de la plupart des gens. Superman a aussi une image ridicule dans la tête du grand public français. Comme ça, à vue de nez, publier en VF cette BD, c’est être un peu suicidaire, à mon humble avis. Il s’agit d’un Elseworlds honnête mais sans plus, qui voit le vaisseau du dernier fils de Krypton s’écraser dans une jungle de l’est africain. Il y’est élevé par la tribu de singes parlants qui aurait dû élever Tarzan et finit par être rejeté par eux à la mort de sa mère adoptive. Tarzan, Lord John Greystoke, nait dans la meme jungle mais ne le croise pas. Ses parents survivent, le ramènent en Angleterre, l’élèvent mais il est mélancolique et jamais à sa place. Greystoke finit par financer une expédition pour la jungle africaine et rencontre Lois Lane du Daily Planet qui cofinance l’expédition, ainsi que son assistante Jane. Pendant ce temps, Superman découvre d’autres hommes auxquels il finit par s’allier, ainsi que de la kryptonite, qui l’affaiblit. Une belle reine indigène régnant sur une tribu de sauvages massifs décide d’en faire son mari, mais Superman refuse, est soumis à la kryptonite et sauvé par Lois Lane, qui le trouve bien plus à son goût que Tarzan. Tarzan reste dans la jungle avec Jane tandisque Superman part découvrir Metropolis avec Lois. Bon, ben c’est très basique ! Le scénario intervertit juste le rôle des deux héros pour revenir à une situation stabilisée à la fin. La reine antagoniste est inintéressante (une dominatrice sans trait de personnalité saillant) et on s’ennuie pas mal dans cette histoire. Sous la forme des trois fascicules d’origine, ça devait être une purge, mais ça passe mieux en album. Restent les chouettes dessins cartoony de Carlos Meglia, l’auteur de Cybersix, pour sauver un peu cet elseworlds mais je pense que cette histoire serait mieux en noir et blanc pour le coup, dans son style habituel. Passez votre chemin sans regret aucun. Note finale : 10/20 (grâce aux dessins)
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Preuve que je mens pas :
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J'avais lu et bien aimé le Superman/Tarzan. Alors que je n'y croyais pas, le trait collait bien avec l'ambiance, et les trouvailles justifiaient ce crossover qui avait tout l'air d'une blague à la base.
Le Batman/Tarzan de Kordey est aussi très, très bien. |
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Le batman/tarzan m'a deja plus convaincu, perso.
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Peut-être parce qu'il y avait un plus gros effort dans l'histoire et les rapprochements entre personnages ?
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Le Supes/Tarzan est trop prévisible, je trouve. J'ai pas été surpris ou étonné une seule fois. Et c'est moins plaisant que le Bats/Tarzan.
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