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Non non je ne pourrai me permettre de dire cela surtout qu'il n'est pas facile d'écrire un roman et qu'on sent ton ami concerné par le sujet. C'est juste quelconque, il manque un truc dans sa manière de raconter les choses pour nous émerveiller et surtout il a selon moi besoin de mieux centraliser ses idées et bien mettre sur papier son idée principal. On a l'impression qu'il veut raconter un tas de chose, mais qu'il passe à côté en aspirant toute la substantifique moelle de la chose, ne laissant que le côté paillette même si dans le roman on nous montre bien que tout n'est pas rose dans le milieu du porno français. C'est cela qui est dommage, je ne sais pas si c'est par peur de choquer, ou bien suite à de mauvaises décisions, mais quand il amorce certaines choses intéressantes, hop il tombe directement dans le classique. Après c'est un premier roman (enfin je crois ^^) et on peut être indulgente avec bien entendu, c'est juste dommage qu'il gâche un tel potentiel. Merci Ransom, je ne trouvais plus le sujet, je pensais l'avoir imaginé ^^. Merci en tout cas, à l'avenir je ferai attention.
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"Si tous tiraient dans la même direction, le monde basculerait." ---------- "my feminism will be intersectional, or it will be bullshit." Kelly Sue Deconnick “Conscience. Conscience is the ultimate measure of a man.” G. Willow Wilson "Magneto would be all, "Mutants shall rule all" and Sex Giraffe would be all, "One second there, broski." Gail Simone |
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Je suis plus d'accord avec ton deuxième avis, c'est un vrai premier roman, et je trouve que ça évite pas mal de choses pour laisser la part belle au choc parfois. Mais ça se lit vite et bien, et comme je le dis, la première page m'a vraiment foutu une claque. Après, c'est pas assez personnel et parfois trop détaché, ouais.
Attention, je ne crie pas au chef d'oeuvre, hein, mais j'aime bien le prêter à des amis pour leur faire lire parce que c'est assez loin de l'univers fréquenté par grand nombre de personnes.
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"That's some catch, that Catch-22," Yossarian observed. "It's the best there is," Doc Daneeka agreed. |
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Marcus Malte - Le Lac des Singes
Je viens de découvrir l'auteur de polar français Marcus Malte et c'était fort sympathique! voila le bref résumé de l'oeuvre: Mister, un pianiste black, est appelé par un ami pour aller jouer au casino d'Evian pour un gros cachet. Mais ce que l'ami lui a caché c'est que les gagnants à la roulette se font tous tuer un par un... une oeuvre ma foi intéressante vu que pour commencer elle est française ce qui me change des romans américains, anglais, russe ou asiatique et surtout une oeuvre qui me permet de découvrir la France avec la ville d'Evian par exemple dont j'ai déjà entendu parler, mais que je ne connais pas plus que ça. C'est un roman assez simple, mais qui pourtant est intéressant et surtout qui se comprend très bien même si l'utilisation de certaines expressions, je l'avoue, me dérouter par moment. Pour autant on se laisse emporter par le récit de l'auteur qui fait osciller l'histoire entre un roman noir et une oeuvre policière plus conventionnelle. Le Lac Léman est ici un peu perturbant, perturbant car, à mon sens maléfique et aussi attirant que ne pourrait l'être le cube de Lemarchand dans Hellraiser, tous les personnages sont emportés par ce lac et ma foi il fait froid dans le dos, il me fait penser à un épisode de Code Quantum avec un tableau d'où surgit un mort qui se rapproche de plus en plus et qui m'a donnée des cauchemars étant enfant. L'oeuvre est tout aussi glaçante que ne le sont les témoignages et les propos de certains personnages, le tueur en premier, psychopathe faisant froid dans le dos et renvoyant à tout un pan de sociopathe du genre (oui je sais les sociopathes et les psychopathes c'est différent, mais vous m'avez compris) et Marcus Malte arrive à puiser au plus noir des sentiments humains et les étale sur ses pages sans que jamais on ne voit la fin. Le personnage de Mister nous apparaît sympathique, peut être parce qu'il est musicien je ne sais pas et on s'attache facilement à lui. Les points de vue s'entrecroisent et nous emmène sur de nombreuses pistes, les descriptions étant parfaites comme les dialogues assez déroutant. L'oeuvre c'est du Agatha Christie Punk qui donne un aura au récit qui fonctionne comme jamais avec son lot de surprises, de moments clés et déroutant et une fin à la hauteur des espérances que l'on pouvait placer en elle! Bref je ne regrette pas mon achat et je recommande l'ouvrage!
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"Si tous tiraient dans la même direction, le monde basculerait." ---------- "my feminism will be intersectional, or it will be bullshit." Kelly Sue Deconnick “Conscience. Conscience is the ultimate measure of a man.” G. Willow Wilson "Magneto would be all, "Mutants shall rule all" and Sex Giraffe would be all, "One second there, broski." Gail Simone |
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22/11/63 de Stephen KING
Cela faisait une éternité que je n’avais pas lu un livre de Stephen KING. Mon dernier essai devait remonter à 6-7 ans et j’avais attaqué le premier tome de la Tour Sombre. J’ai été alléché par le pitch et le fait que cela touche à une période de l’histoire qui m’intéresse particulièrement : l’assassinat de JFK le 22 Novembre 1963. Et vous si pouviez changer le cours de l’histoire que feriez vous ? Ce livre n’est absolument pas de la science fiction (sur la fin et ce n’est pas très réussi) et se rapproche plus du roman fantastique quoi que. On s’attend à ce que l’écrivain explore les conséquences du voyage dans le temps mais au final c’est surtout une bonne histoire d’amour que nous livre l’écrivain. Au fur et à mesure que l’on tourne les pages on se rend compte que Stephen King est plus intéressé par la description d’une certaine Amérique dans les années 60 et de l’histoire d’amour que va vivre le héros Jake Epping. En cela le roman est très réussi. Par contre j’ai trouvé le livre trop long et mis à part le dernier chapitre, la partie fantastique sur la fin loupée et trop décalée. Aucune frustration de ne pas avoir lu de variation poussée sur le thème fantastique du temps. J’ai bien aimé que le seul élément soit la malchance qui poursuit Jake car le temps ne doit pas être modifié et fait donc tout pour l’empêcher de modifier le passé. Cela permet à S. King de poser différents jalons et de renouveler le rythme de son histoire. C’est donc un roman contemplatif, où Stephen King via son narrateur est un témoin de la perte de l’innocence de son pays et où l’amour semble une issu plus que salvatrice. |
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LE CHARDONNERET de Donna TARTT
Ce livre est un malentendu. Donna Tartt a surement écrit son roman ultime dès sa première tentative avec Le Maitre Des Illusions. Ce dernier fait parti de mes livres de chevet. Et depuis j’attends de lire à nouveau un roman de Donna Tartt avec la même puissance. Raté avec le petit copain en 2003. Nouvelle tentative en ce début d’année. Le Chardonneret cela parle de quoi ? On ne sait pas trop et c’est justement ce qui à la fois déçoit et enchante. Grosso Modo c’est 20 ans de la vie du narrateur, Théo, qui se retrouve à perdre sa mère lors d’un attentat dans un musée de New York et hérite bien malgré lui d’un tableau de maitre, Le Chardonneret. On pense alors que l’on va suivre une histoire de contre façon, de faussaire mené comme un thriller. Et bien loupé (sauf sur le dernier tiers du roman). A partir du quiproquo de départ dans une situation dramatique c’est les errements de Theo que l’on va lire, ce tableau venant le hanter à intervalle régulier. Pour cela on va voyager du New York tendance bobo au monde des antiquaires, de la Las Végas (argent, drogue, sexe,..) à Amsterdam. Le tout dans des ambiances à la Charles Dickens (Les grandes Espérances ou bien David Copperfield) ou bien Henry James ou encore Jonathan Dee. Il y a même du Tolstoi avec le personnage de Boris qui est russe. Le rythme est très lent et parfois on a l’impression de s’ennuyer pourtant la force et la puissance de l’écriture de Donna Tartt font la différence. C’est plus que bien écrit et à l’heure où les Musso, Lévy et Pancol (ma nouvelle tête de turc) sont en tête de gondole c’est un plaisir non dissimulé de se régaler avec un tel niveau d’écriture. Attention quand même il faut le mériter car c’est parfois un peu dur d’accès dans les descriptions. C’est donc à lire comme un grand roman initiatique où Théo va chercher devenir un homme sans pourtant rarement y arriver dans le chemin qu’il a tenté de tracer : amour, amitié, réussite sociale, amitié. "Oui mais", "presque" semblent les leitmotivs constant de ce roman. Beaucoup d’émotions sont véhiculés et on passe de l’espoir au désespoir rapidement sans pour autant trembler plus que cela pour le narrateur. Il y a également un coté mystérieux qui entoure les aventures du héros, un peu comme dans le film After Hour de Martin Scorcece. Une sorte de décalage entre la fiction et la réalité avec un tas de personnages et de situations bizarres Avant de vous lancer lisez en priorité Le Maitre Des Illusions qui est un chef d’œuvre. Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 20/05/2014 à 18h06. |
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Tu nous ferais un petit pitch sur "le maitre des illusions"? Ca fait un bail que j'ai envie de lire cet auteur. Donne moi envie.
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Je me souviens avoir trouvé ça très artificiel et boursouflé. Ca avait été marketé à l'époque comme le chef d'oeuvre d'une jeune auteur pote avec Bret Easton Ellis mais au rayon "branleurs sur un campus", ça n'arrive pas à la cheville des Lois de l'attraction. Ceci dit, ça reste du thriller efficace. Mais rien de plus, en ce qui me concerne.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Bon sinon dans le train aujourd'hui j'ai terminé MIDDLESEX de Jeffrey Eugenides
Bon il faut savoir que j'ai mis 15 jours pour lire les 200 premières pages tellement je me suis emmerdé. J'ai aimé Virgin Suicides, j'ai apprécié Le Roman du Mariage, mais pour le prix pulitzer 2003 peu d'enthousiasme. L'aspect Rock and roll souhaité par l'auteur m'est passé complètement à côté tout comme le mélange des genres. Pourtant en pleine bataille catho et scato sur la théorie des genres ce livre tombait à pic. L'histoire de Cal/Callie/Calliope (faite votre choix), hermaphrodite qui s'ignore d'origine Grec (attention pas de blague lourde sur nos amis) avait purtant tout pour me plaire : année 60-70, San Francisco, premiers émois adolescent, touche pipi, un peu de mythologie et de fortes relations familiales (si en plus il pouvait y avoir des secrets honteux et cachés c'est le top). Et bien oui il y a bien tout cela mais le style et la narration de Jeffrey Eugenides m'ont déboussolé. Tu coup j'ai trouvé cela trop long (à peine 680p pourtant), pas assez contemplatif quand il faudrait, trop démonstratif quand il ne le faut pas et trop Grec souvent. Cela part en plus d'entrée de jeu dans tous les sens avec une narration sur plusieurs époques et des personnages n'ayany pas de prénom (le frère est nommé chapitre onze). Cal raconte même sa naissance in utero et hop page suivant on est au pays des Olives au début du vingtième siècle. Alors oui cela permet de bien faire comprendre les origine du truc et l'importance de la famille toussa quoi. En plus on a vraiment l'impression d'apprendre plein de truc (l'arrivé au states, la lacheté des Anglais et que les Turcs sont super sympa avec ceux qui ne respecte pas le diktat du FMI). Des supers trucs sauf que on n'est pas venu pour lire cela au départ. Pourtant quand l'histoire décolle enfin (du moins celle que l'on veut lire car l'autre celle d'avant est géniale aussi sauf que pas ici) on arrive à s'attacher à ce corps qui change et je me suis souvent mis à imaginer à quoi pouvait ressembler le monstre (ce n'est pas moi qui le dit, il faut lire hein !). J'aurais voulu avoir dans mon entourage une Callie, sans savoir qu'il y avait un crocus à la place du machin qui fait peur aux filles gloussant en l'imaginant. J'ai préféré lire John IRVING sur des sujets assez similaires. Voilà tout cela pour dire que ce roman est intéressant. Je n'ai pas adhéré complètement mais j'y ai trouvé de bonne choses. Si d'autres l'ont lu je suis preneur de commentaires. @Hips : je ferais une bafouille sur le Maitre des Illusions qui ne doit surtout pas être comparé à Moins que Zero ou aux lois de l'attraction de Bret Easton Ellis. Si ce dernier a encensé Donna Tartt sur son premier roman cela ne veut pas du tout signifier que les écrits de Tartt s'apparente à Ellis. |
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Donc, comme le veut souvent le genre quand il veut faire de son genre, ça se prend très très au sérieux, c'est pseudo-philosophico-branletto-concon, c'est beaucoup de mécanique, peu de pâte humaine et ça se dégonfle comme une baudruche à la fin. Si on aime le genre, ça doit être un sommet. Genre, c'est quand même mieux qu'un truc du genre, je sais pas moi par exemple Franck Thilliez (je cite ce nom parce qu'on m'a offert un livre de cet auteur récemment et que j'ai été obligé de le lire - quel calvaire!). Si on n'est pas vraiment réceptif au genre, comme c'est mon cas, c'est juste un thriller un peu mieux troussé que la moyenne... dans un milieu de branleurs de campus où Bret Easton Ellis (sans faire de thriller) excellait largement plus à l'époque. Pas lu Middlesex.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Chez Franck Thilliez il faut lire éventuellement les 2 premiers. Mais là c'est du vrai Thriller pas chez Tartt qui n'en est pas (ou du moins je ne l'ai pas abordé et lu dans ce sens). Po grave je ferais quand même ma bafouille. Bon à la fois si nos échanges n'ont pas convaincu Hips de s'y mettre. On est jamais mieux servi que pas soi même. |
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Jamais.
Même sous la torture. Même si on devait m'obliger à la place à lire un livre d'Amélie Nothomb. Euh... tout bien réfléchi, non quand même, je prends quand même le Thilliez dans ce cas.
Tartt emprute les codes du genre comme un leurre pour aborder des Grands Sujets. Perso, je trouve que c''est du boulot de petit malin bouffi de prétention. Au final, pour moi, ça a tous les défauts du thriller sans en avoir les (éventuelles) qualités. Et ça a tous les défauts du pensum du petit prodige qui croit avoir tout compris et qui passe son temps à bien te le montrer. Ceci dit, je pense que j'ai un avis assez isolé sur ce bouquin, en tout cas pas majoritaire, et c'est sans doute parce que Le maître des illusions tape en plein dans le coeur de ce que je n'aime pas du tout en littérature.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée Dernière modification par Zen arcade ; 22/05/2014 à 10h22. |
#2307
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Allez, je vais me prendre le Tartt pour faire de la bagarre avec vous.
Et, d'un même allant, je me lirai LE Thilliez qu'on m'a offert voilà 6 mois et qui me sert de dessous de plat depuis. |
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Ben tu pourras en faire un dessous de plat à Tartt...
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Si ça continue faudra que ça cesse! |
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C'est lequel ?
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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J'en ai aucune idée, un de ses derniers je crois…
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