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Alors oui et non pour la comparaison avec The Wire. Parce que dans Mad Men, les persos la subissent. Dans The Wire, ils la font. l'histoire j'entends.
Pour Peggy, je suis sceptique. C'est elle qui avance le plus dans cette saison et pourtant, l'image qu'elle dégage (que ce soit auprès des autres persos de la série où de moi) reste la même. Sinon, son histoire avec Campbell (et non Draper), c'est quand même assez couillon. Elle se laisse embobiner et Campbell va jouer à je t'aime/je ne t'aime pas pendant un longue partie de la saison.
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" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman |
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Et pourtant, et pourtant, qui souffrira le plus au final que cette histoire en reste là mmmhh?...
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#18
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Oula, alors, je ne sais pas si c'est en référence à un truc en S2, mais pour l'instant, vu la fin de la saison 1, je dirais Peggy. Il faudra que je vois la suite pour savoir ce qu'il va en advenir mais là quand même, elle est bien dans le bouzin. (et cette dernière réaction).
Campbell, c'est autre chose. Lui, il est trop coincé, étouffé dans sa situation. Peggy c'était une bouffée d'air, une échappatoire, même si il s'y attache plus que ce qu'il en dira (ce qui vaut d'ailleurs un joli taquet à un moment). Campbell en souffre surement, mais au final, qui a tout pour retomber sur ses pattes sans encombres?
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Ben, tu verras...
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#20
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Bon ouais, ça sent le mate donc la saison 2 ça!
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#21
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Le seul point qui m'ennuie, c'est l'ajout de cette musique grave à chaque fois qu'un évènement marquant intervient dans l'existence d'un des personnages, qui rajoute un pathos que je trouve inutile |
#22
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La série a remporté hier soir les Emmy Awards de la meilleure série dramatique et du meilleur scénario.
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#23
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Fin de saison vraiment éblouissante. Avec en point d'orgue l'assassinat de Kennedy. C'est tout un monde qui s'écroule pour sterling-cooper & co. Et la promesse d'une saison 4 passionnante.
Globalement, une saison qui a mis beaucoup de temps à démarrer, où les enjeux semblaient moins évidents que lors des saisons précédentes rythmées par les secrets de Don. Mais toujours autant de subtilité dans le traitement des personnages (pauvre Romano), de soin dans la reconstitution et un refus du manichéisme qui fait honneur aux scénaristes. Et une série qui se termine sur du Roy Orbison mérite qu'on lui masse les pieds avec de l'huile de safran. |
#24
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Bon, comme je viens de me lancer dans la série et que ce thread est toujours aussi moribond, je me lance... en rebond freestyle à partir de considérations de chacun de vous trois. Je précise d'emblée que pour l'instant, je n'ai vu que les 6 premiers épisodes de la première saison, donc je vais peut-être raconter plein de conneries qui seront infirmées plus loin dans la série. La première chose qui me frappe dans cette série, c'est sa modernité. La forme classique de la fiction américaine, et particulièrement celle de l'âge d'or du cinéma hollywoodien est tout entière conditionnée sur l'idée du déséquilibre auquel succède le retour à l'harmonie. Soit un homme seul (ou un petit groupe), par ses actions, restaure l'harmonie au sein de la communauté, soit les actions d'une communauté permettent de gommer des déséquilibres individuels. Quand cela n'est pas possible, la forme empruntée devient le mélodrame, mais on reste quand même dans le cadre du balancier entre déséquilibre et harmonie. Mad Men ne répond pas à ce cahier des charges. Même si sa reconstitution minutieuse des années 60 pourrait le laisser penser, Mad Men n'est pas une série classique.. Dans Mad Men, ce qui fait tourner la fiction, c'est l'isolement et la solitude posées comme donnée ontologique inhérente à la condition humaine. On n'est plus du tout dans une réference - révérence au classicisme hollywoodien, on est dans le cinéma moderne. Dans Mad men, on vit seul et on mourra seul, les seules choses à maintenir ou à restaurer sont les apparences. Dans Mad Men, les personnages conservent une part d'opacité (le personnage de Don Draper est même tout entier centré autour de cette notion d'opacité), leur intériorité se dérobe, et l'espace d'un gros plan vertigineux sur un visage, on sent s'ouvrir derrières les apparences, derrière la façade, derrière l'idée réductrice que l'on se faisait d'un personnage, une faille abyssale, un vide existentiel que rien ni personne ne pourra combler. Il y a indéniablement du Francis Scott Fitzgerald dans Mad Men. Dans les Cahiers du cinéma de ce mois, il y a une interview très éclairante de Matthew Weiner. Plusieurs fois, le journaliste parle d'une proximité de Mad Men avec le cinéma de Douglas Sirk (spécialiste du mélo flamboyant classique) et plusieurs fois Weiner nie farouchement cette proximité en se réclamant d'une approche plus réaliste et pas ancrée dans le cinéma hollywoodien classique (il cite Kubrick comme référence notamment et dit : "Quant à moi, c'est plutôt le cinéma européen qui m'intéresse. J'ai grandi avec le cinéma européen et américain des années 70."). Par contre, Weiner ajoute qu'un personnage comme Betty Draper, elle, aime certainement les films de Sirk. Dans son isolement, elle cherche à se rattacher à une forme ancienne, qui n'est qu'un miroir aux alouettes et qui peut-être n'a jamais été qu'un leurre. Weiner : "Toute la série est centrée sur le clivage qui peut exister entre vos espérances et ce qui vous arrive réellement au quotidien, et comment ce clivage peut être destructeur. Tous les fantasmes que Betty Draper nourrit viennent du fait qu'elle regarde des films de Douglas Sirk." Ce clivage, c'est évidemment aussi celui qui existe entre la réalité quotidenne et le monde fantasmé que nous renvoie la publicité (Don Draper affirme par exemple que l'amour est un concept qu'il a inventé pour une publicité pour des bas nylons). Au niveau formel, la reconstitution minutieuse jusque dans ses moindres détails (comme Hitchcock et Kubrick, ses deux grandes influences revendiquées, Weiner semble être un control freak total), d'apparence froide et lisse, rend parfaitement cette tension entre le gouffre existentiel et le jeu continuel et obligatoire sur les apparences. Et dans cette optique, le choix de faire évoluer la série dans le milieu de la publicité est un pur coup de génie. A côté de cela, j'avoue que les enjeux sociologiques, certes bien posés et bien mis en valeur, me paraissent pour l'instant d'un intérêt secondaire.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée Dernière modification par Zen arcade ; 17/07/2010 à 23h34. |
#25
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Tu veux quand meme pas tout avoir en 6 episodes. Il y a un choix delibere de demarrer la serie en 1960 et pas en 1963 par exemple. Mad Men est une serie a meche tres tres lente, faut pas etre presse.
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#26
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Car 1963, c'est le moment où le cinéma américain classique devient complètement inopérant pour rendre compte de la réalité du monde. A cause de l'assassinat de Kennedy bien sûr, mais aussi (et peut-être finalement surtout) à cause des images filmées par Zapruder. Débuter Mad Men en 1963 plutôt qu'en 1960 n'aurait pas permis de jouer aussi bien sur la tension entre un modèle de fiction classique à la fois toujours opérant dans la vie des personnages et en même temps en porte-à-faux par rapport à la démarche moderne de la série.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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C'est pas faux
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#28
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Bon, faudrait renommer le thread en "Mad Men" tout court.
Vu le premier épisode de la saison 4, qui prends place 11 mois après les débuts de la SCDP, autrement, dit on approche de 1965, année de la mort de Malcolm X, engagement des USA au Vietnam... Enfin, une période intéressante. Alors, je sais pas si c'est moi qui ait perdu des neurones en regardant les deux premières saisons de Supernatural, mais j'ai compris que trop tard le parallèle entre ce que dit Don aux représentants de Jentzenbidule, enfin, en gros, j'ai été assez surpris de la façon dont le revirement de Don est amené, tout au cours de l'épisode, d'une attitude humble, modeste, renfermée à un Draper qui offre au journaliste du Wall Street tout ce qu'il veut entendre. Enfin, je me comprends.
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#29
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L'épisode 3 était très bien. Un de mes préférés, pour sûr.
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Deux brocolis et $25 pour la dame.
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