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Et bien sûr il faut chercher autre chose, je pense que ce serait tellement le jackpot que je ne m'inquiète pas trop sur le nombre de personne qui doit être en train de plancher dessus. |
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Enfin le tome 7 des Rois Maudits. Cet opus est un peu particulier de par sa narration qui m'a un peu rebouté au départ et aussi de part la fin des aventures du "héros" de la saga dans le tome précédent. Mais finalement cela donne une bonne conclusion à l'ensemble. L'histoire se déroule 20 ans après la fin du tome 6. La guerre entre la France et l'Anglais dure depuis tout ce temps et elle durera encore...
C'est la première fois que je lisais des romans historiques et j'y ai pris gout. Si vous avez des recommandations je suis les prends avec plaisir! |
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Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé.
Bien écrit et c'est tout !!! 250 pages pour relater l'histoire d'une famille maudite sur 4 générations, autant vous dire que l'etude de la psychologie des personnages est inexistante. Le rendu est assez haché. Beaucoup d'incohérence aussi
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King, Springsteen, Guardiola, Brubaker et tous les autres |
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Le Jeu de l'Ange de Carlos Luis Zafon L'été dernier j'avais dévoré le premier tome, l'Ombre du Vent. Zafon s'était imposé à moi comme un des meilleurs auteur populaire (dans le bon sens du terme) que j'ai pu lire. Ce "premier" roman (pour adulte) qu'il ait écrit était bon de bout en bout, se tenait, et tenait le lecteur en halène. 600 pages que je n'ai pas vu passer. Et qui m'ont redonné goût à la lecture intensive. J'étais de ce fait un peu réticent à replonger dans cet univers avec ce second tome dont je n'avais pas entendu de critiques élogieuses, certains leur reprochant la trop grande similitude avec le premier volume. Et le problème... c'est que ce n'est finalement pas le cas. Certes on retrouve le style de l'écrivain. Cependant ce qui faisait l'un des attrait du premier livre c'était les histoires cachées dans les histoires. Ici il n'y a que très peu de digression, et tout est lié à la trame principale. David, auteur populaire à succès, se retrouve à passer un pacte avec un mystérieux éditeur pour un écrire un livre qu'il ne souhaite pas réellement écrire mais pour lequel il reçoit une grosse somme d'argent. L'écriture de ce roman va coïncider avec des malheurs qui commencent à frapper sa vie, et se télescoper avec le passé d'autres individus qui vont croiser sa vie. D'ores et déjà on peut difficilement passer à coté de la mise en abîme du roman lui même, où Zafon a apparemment négocier pour des hauteur astronomique les droits pour se second livre, après le succès du premier. On peut voir dans la figure de Daniel un Carlos Luis Zafon poussé par le succès, terrorisé par le syndrome de la page blanche, et vendant son âme pour vivre de l'écriture, ce que résume parfaitement le premier paragraphe :
Malgrés tout ce tome ne m'a pas convaincu, pour une simple et bonne raison. Le non respect de la diégèse. L'Ombre du Vent avait la caractéristique d'être tout au long de l'histoire sur le fil du rasoir entre fantastique et réalité. Laissant plané un parfum de mystère avant la résolution qui faisait tomber du coté du réalisme (tordu et incroyable, mais réalisme). Là où dès les premiers chapitres du Jeu de l'Ange, on sent que certaines choses vont être difficiles à expliquer, avant de commencer à espérer que l'auteur ne veut pas nous emmener dans la direction qui semble si évidente. Finalement le livre bascule dans les derniers chapitres dans le fantastique pur, la trame évidente s'avère (a priori) vrai, et l'auteur laisse en suspend une bonne moitié des interrogations du lecteur qui ne servaient donc qu'à faire du cliffhanger de fin de chapitre. Je n'aurai sans doute pas été aussi déçu si ce livre avait été le premier (même si chronologiquement il l'est). Car ce non respect de la diégèse est pour moi rédhibitoire par rapport au respect qui peut s'instaurer entre le lecteur et l'auteur. Sans doute suis-je un intégriste de la narration... Autant je recommande sans hésite la lecture du premier, autant je ne serais pas du tout aussi prompt à défendre celui-ci. Il me reste le troisième volume, Le Prisonnier du Ciel, pour me faire une idée définitive, et savoir si Zafon a juste eu un coup de bol avec le premier ou si le second était une erreur. Et bien entendu le quatrième volume, quand il l'aura écrit... Car au final il a réussi son coup. Je vais le lire. |
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Pas lu celui là. J'en suis resté à la relative bonne impression de l'ombre du vent. Moi je termine, également sur l'Espagne et surtout le franquisme les voix du Pamano : impressionnant.
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Au milieu de tous ces trucs qui se regardent le nombril en chialant leurs névroses, ça fait du bien. Perso, je viens de terminer "Le tournant - Histoire d'une vie", le récit autobiographique de Klaus Mann (fils de Thomas Mann) qui couvre la période du début 20ème jusqu'en 1945 (il s'est suicidé en 1949). Et c'est un chef d'œuvre. La jeunesse dans l'Allemagne des années 20, les années folles à Paris, New-York, Los Angeles (les descriptions de ces villes et de leur atmosphère sont somptueuses), le basculement de l'Allemagne dans l'ère nazie, l'exil forcé, la lutte antinazie hors d'Allemagne, l'engagement dans l'armée américaine, tout cela brosse un tableau de l'époque vraiment sidérant. Tableau auquel viennent s'ajouter des considérations plus personnelles (quelle famille tout de même, entre le père Thomas surnommé le Magicien, l'oncle Heinrich, la sœur Erika,...). Indispensable pour tout qui porte un intérêt pour la première moitié du 20ème siècle. Là, j'enchaîne avec "Histoire d'un Allemand - Souvenirs (1914-1933)" de Sebastian Haffner. Haffner écrit ce texte en exil en Angleterre en 1939. Il ne sera pas publié à l'époque. Il revient en Allemagne en 1954 pour entamer une carrière de journaliste et d'historien. Ce texte, retrouvé après sa mort, ne sera publié qu'en 2000. Haffner y décrit par le petit bout de la lorgnette l'évolution de la vie en Allemagne du début de la première guerre mondiale jusqu'à la prise de pouvoir brutale des nazis. Point d'Histoire avec un grand H mais une analyse ancrée dans le quotidien des conditions qui ont permis l'émergence de Hitler et de ses sbires. Franchement passionnant. Et complètement glaçant. Après celui-là, je me lancerai dans "Quand les lumières s'éteignent" d'Erika Mann (sœur de Klaus Mann), recueil de nouvelles interconnectées qui rendent compte de la vie dans une petite ville allemande dans les années 30.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Je termine le Umberto Eco et puis je vais passer un week end dans le Michigan avec Richard Ford (ne surtout pas rester sur le rendez vous manqué au Canada). |
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Lu à la même époque que Dalva (tous deux sont d'ailleurs traduits par Brice Matthieussent) de Jim Harrison que j'évoquais récemment. Faudrait que je relise tous ces romans, plus de 20 ans après.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Ouf, trouvé! Et lu. Bouleversant. Un des meilleurs bouquins lus récemment. Récit haletant, très bien écrit dans lequel Patti Smith raconte sa vie de bohème avec Robert Mapplethorpe au début des seventies à New-York. Il y est peu question de musique au fond, mais d'art, de faim, de galères, et d'amour, beaucoup.
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Ca faisait près d'un quart de siècle que je ne lisais plus John Irving. Je ne sais pas pourquoi.
Je ne sais pas plus pourquoi je m'y suis remis récemment. D'abord avec "L'oeuvre de Dieu, la part du Diable", l'un de ses plus renommés, avec raison. Puis "A moi seul, bien des personnages", son dernier roman paru chez nous. J'ai été déçu. Comme l'impression que cette épopée parmi les trans et bi-sexuels manquait d'incarnation. Certains aspects font vraiment cliché. Ca se lit très bien, Irving est maître dans l'art de créer une galerie de persos truculents. Fidèle à ses thèmes, le livre contient son content d'avortements, d'ours et de lutte, mais quelque chose sonne artificiel dans la facture de l'intrigue, empêchant que l'on adhère totalement au destin souvent tragique de ses protagonistes. Là, j'ai commencé "Le temps des erreurs", second tome de la biographie de Mohamed Choukri après "Le pain nu" que j'avais beaucoup aimé et que Zen nous avait conseillé. |
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J'en garde un bon souvenir pourtant (mais ce n'était que mon second Irving, ceci doit peut être expliquer cela). J'ai particulièrement en tête la description de l'apparition du sida, où l'auteur a su trouvé le ton juste et effroyablement réaliste.
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Je ne sais pas. Je suis gêné par cette partie en fait, essentiellement parce que le reste sonne faux. Du coup, ça aussi. Alors, oui, Irving a parfaitement étudié la symptomatologie de la maladie et ne nous épargne aucun détail peu ragoutant mais j'avais un peu le sentiment de lire le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire.
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A présent, j'ai l'impression que c'est trop tard, je vois ça quand un rendez-vous raté. Ca arrive, c'est pas grave. Content que Choukri te plaise. Le deuxième est moins âpre mais très émouvant sur le thème de la rédemption par l'écriture. On sent vraiment la filiation entre Choukri et Abdellah Taïa.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Il y'a une dizaine d'année, j'avais trouvé en brocante une femme qui vendais un pack de presque tous les bouquins de Moorcock du Cycle du Multivers (il manquait juste Elric et Les nomades du temps, j'avais l'ensemble du second et une partie du premier). Depuis l'année dernière je me suis enfin decidé à m'y mettre, en commencant par Hawkmoon et en continuant selon l'ordre donné par la liste en début de livre : Hawkmoon (Légende et Nouvelle légende) - Erekosë - Corum. J'ai fini l'ensemble d'Hawkmoon l'an dernier, et dernièrement j'ai repris ma lecture en entamant La quête d'Erekosë. Lire Moorcock, c'est une expérience assez particulière. On a l'impression de toujours revenir dans un univers qu'on connait, mais à chaque fois observé sous un nouvel angle, ce qui retranscris parfaitement son concept de Multivers et de Champion éternel. C'est également un auteur que j'apprécie car ses livres sont concis, sans fioritures pompeuses, et nous embarque à chaque fois dans des aventures dépaysantes. Le seul reproche que je pourrais faire c'est sa manie de vouloir conclure ses histoires de manière trop éthéré, dès qu'il part dans ses délires Loi du Chaos et de l'Ordre/Tanelorn/Destinée. Car il en profite souvent pour nous balancer des tas de références internes à son œuvre qu'il est impossible de saisir si tu ne t'es pas farci l'ensemble de sa biblio dans l'ordre de parution (j'ai trouvé certaines tentatives d'ordre de lecture sur son forum, c'est juste monstrueux). J'avais vraiment apprécié l'ensemble des bouquins mettant en scène Hawkmoon, dans lesquels planaient un petit parfum de fantasy désuète, mais rempli d'idées, assez Dark, mais sans enfoncer le clou. Malheureusement j'aurai du lire le dernier tome (La quête de Tanelorn) après l'ensemble des cycles, tant cela semble être une conclusion à tout ce qu'il a fait de son multivers. Pour en revenir à ma lecture actuelle, ce premier tome d'Erekosë, Le Champion Éternel m'a laissé un avis assez mitigé. Certe il est intéressant de suivre un personnage qui pour une fois a un souvenir de ses différentes incarnation, encrant le récit un peu dans notre réalité, mais la concision de Moorcock atteint ses limites dans un récit qui donne l'impression d'être parfois un résumé (ce qui est également le cas dans certains passages d'Hawkmoon). Ce sentiment de concision s'exprime chez Moorcock par un traitement du temps tel que je n'en avais jamais vu dans d'autres livres. Les ellipses sont fréquentes et brutales, j'en veux pour exemple un passage que je garde en mémoire. Voilà comment débute un des chapitres du Joyau Noir, première livre d'Hawkmoon :
Et malheureusement dans ce premier volume il ne se passe pas grand chose d'autre que des batailles. Tous le livre tourne autour des émois psychologiques du héros, qui, certes, aboutissent sur un twist original, mais ne cachent pas la paradoxal minceur de la caractérisation du héros. Le tout arrivant à une conclusion en forme d'impasse scénaristique. J'en suis actuellement à la moitié du second volume (Les Guerriers d'Argent), et il s'avère que Moorcock réutilise un des artifice qu'il avait déjà employé (je dis déjà, mais vu l'ordre de parution je ne sais pas dans quel volume l'idée fut exploitée en premier), à savoir l'incarnation du héros en un autre héros (la précédente itération étant l'incarnation de Dorian Hawkmoon en Ilian dans Le Champion de Garathorm). Je trouve le procédé assez traitre, car dès le second tome d'un cycle intitulé "La quête d'Erekosë", on perds déjà le personnage éponyme... mais on gagne en profondeur de l'univers décrit. Je ne vais pas trop m'étaler et j'en parlerai quand je l'aurai fini. Dans tous les cas, ce premier tome est néanmoins plaisant à lire, ne serais-ce que part l'évolution du personnage et de sa perception de son monde en parallèle du lecteur, menant à un twist surprenant. De plus, dans l'oeuvre de Moorcock, Erekosë est assez original de part sa propension à se souvenir de ses différentes incarnation, pour en faire un personnage pivot de ce Cycle des Multivers. Le second volume promet plus de connexion avec le cycle en général, et Erlic en particulier, mais tout cela reste à voir. Mais c'est toujours un plaisir de lire Moorcock, avec ce sentiment de réellement lire ce qui a été une des œuvres de bases de la fantasy actuelle. |
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