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Tu y as participé à cette campagne Ulule ? plus que 3 jours et cela me tente bien.
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Et je vais participer à celle du Bélial pour Gotland. J'avais déjà précédemment donné ma contribution à l'édition de l'intégrale du Rêve du démiurge de Francis Berthelot et à la campagne de Yirminadingrad aux éditions Dystopia. Je trouve important, au-delà de l'intérêt des projets eux-mêmes, de soutenir les petites maisons d'édition travaillant dans le domaine des littératures de l'imaginaire.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Je viens de finir tout peut arriver de Jonathan Tropper. J'ai beaucoup aimé. Ce n'est pas de la grande littérature mais son histoire me touche. Vraiment un beau moment: certains passages sont absurdes mais d'autres sont très touchants. Je l'ai lu en écoutant le dernier album de sufjan Stevens
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King, Springsteen, Guardiola, Brubaker et tous les autres |
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Question :
hier je me suis un peu énervé sur le film de Arcady : Ce que le jour doit à la nuit (d'après le roman de Yasmina Khadra). Ce film, mal réalisé, sans souffle, et limite caricatural dans son approche, m'a rappelé mes origines algériennes. Avez vous des livres (autre que ceux de Camus) à me conseiller sur l'Algérie et plus particulièrement ce qui touche à la guerre d'Algerie ? |
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Au rayon classique, il y a évidemment Kateb Yacine et l'écrivain kabyle Mouloud Feraoun. Plus précisément sur le sujet qui t'intéresse le Journal 1955-1962 de Feraoun me semble s'imposer.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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c'est noté.
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Dans l’ordre de lecture (arbitrairement j’ai suivi les n° de parution de Rivages): La mort viendra, petite Les Arnaqueurs L’échappée Une femme d’enfer Tous très bien. Mais, je vais faire une pause pour le moment. Parce que l’humanité selon Thompson avec son lot de crapules et surtout de salopes, c’est du lourd. Surtout le dernier lu “Une femme d’enfer“ en fait, qui ne nous épargne rien. J’en reprendrai dans quelques temps. |
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Tiens au fait Arrow, je te signale une BD pas mal du tout Salam Toubib (Delcourt) qui raconte le quotidien d'un médecin durant la guerre d'Algérie.
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Une BD sur Cartier-Bresson également (Allemagne - 1945) |
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en fin terminé le Skagboys de Irvine Welsh. Énorme pavé (près de 800 pages), préquel de Trainspotting, on se perd dans ce roman devant le trop grand nombre de personnages et la répétition des situations. On se demande trop souvent si Welsh a réellement quelque chose à raconter. Il serait bon qu'il passe à autre chose. Reste des moments hilarants (malgré le sujet : drogue, misère, sida, sexe) mais on ne peut qu'être un peu déçu devant le traitement de la jeunesse face à la politique de l’Angleterre de Maggie en toile de fond. Par contre l'auteur amène bien le fléau que va devenir le sida surtout à travers des petits paragraphes (Notes sur une épidémie). Moins ambitieux, plus concis on aurait pu avoir un grand roman témoignage, là on reste sur des coups de poing répétés mais qui ne fond pas grand mal finalement. Déception à l'arrivée quand je juge l'ensemble.
Je reste au Royaume Uni, j'ai commencé 1974 de David Peace (heureusement peu de souvenirs des 3 films) |
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Tu viendras nous dire ce que t'en as pensé. Enfin surtout des 3 tomes. Si tu tiens jusque là. Le 1974, ça va encore. Mais je trouve les suivants à la limite du lisible.
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J'en pense du bien. Nerveux comme il faut, dégueulasse et sombre également. Surement bien aidé par les images des petits et grands écrans je me suis bien projeté dans l'Angleterre de l'époque. Le passage avec la torture du narrateur pour lui extorquer des aveux est à vomir. Parfait, c'est ce que souhaitait David Peace. La narration reste spéciale mais au moins on n'a pas l'impression de lire un énième roman policier calibré comme il faut pour la plage où ménagères (je vous laisse rajouter l'âge) en manque de sensation dans leur lit à 21h00.
Et puis il faut voir comment le narrateur jongle avec les personnages et les multiples faussent pistes. C'est à la limite d'être illisible, voire incompréhensible, sans arrêt sur la corde raide pour finalement proposer une écriture en accord avec le sujet. On est dans la tête du narrateur et cela se lit (où se voit pour ceux qui ont énormément d'imagination). J'ai 1980 mais pas 1977, donc il faudra que j'attende un peu pour lire la suite (je suis sur Kateb Yacine et Mouloud Feraoun actuellement). Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 22/07/2016 à 10h48. |
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remède jambes lourdes - jambes lourdes et douloureuses - jambe lourde |
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dur de se remettre de Nedjma de Kateb Yacine. Intéressant mais peut être à mettre en toutes les mains, où plutôt un roman à lire quand on est complètement concentré, une oeuvre à étudier. Pas sur qu'entre ma dernière semaine intensive de travail et ma première de congé, j'ai pris le temps de bien comprendre Nedjma. La structure employée par Kateb Yacine n'aide pas non plus. On commence par la fin, puis l'écrivain continue avec quelques flashbacks, passe d'un personnage à l'autre avec l'histoire de son pays (et les lignées de ses protagonistes), l'Algérie, en toile de fond, à une époque où tout se joue ou est déjà joué finalement. Le style est superbe : prose, allégorie, métaphore et description de paysage .... mais si on ne se laisse pas bercer on reste perdu dans une grotte vers Constantine. Tout se révèle (ou presque) dans le dernier tiers qui donne envie d'y replonger comme si finalement l'histoire de l'indépendance de l'Algérie était quand même bien moins simple que l'on ne pourrait y croire. Intéressant, perturbant, différent.
Je saute d'une ambiance à une autre pour me replonger dans le Yorkshire, en 1977, anée de ma naissance. |
#2520
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1977 de David Peace ou la continuité dans la déconstruction, les bas fond du Yorkshire et l'horreur. L'écrivain travaille avec brio son environnement et surtout sa galerie de personnages. Il exploite, accentue, démonte les faiblesses des êtres humains. On est proche de l'enfer pour chacun des protagonistes. Rien à sauver chez aucun d'entre eux, au lecteur de faire un choix dans ce cloaque dégeulasse et abject. en toile de fond, le jubilé de la reine et des morceaux choisis d'une émission radio comme autant d'écho de la déchéance mise au yeux de tous (du moins eux qui ne savait pas, y en a t il encore ?). Les deux protagonistes sont plus proches qu'ils ne le pensent, avec un gout certains pour le sexe tarifé, qu'ils risquent de payer dans le sang d'ailleurs. D'ailleurs ce sang est au centre de l'intrigue : parenté, lacération, preuve, sortant par tout les pores ou trous, artificiels ou naturels. Grande idée : relier sournoisement, au détour d'une évocation, d'un maitre chanteur, de brutes policières 1977 à 1974. Il ne fait pas de vivre dans le coin. Maggie arrive, sûr que l'on ne va pas y gagner au change. Rythme haché, phrases abruptes et incomplètes, élucubrations et délires tranchent avec les descriptions noires et ignobles de la misère humaine auquel nous confronte David Peace dans un remarquable jeu de piste. Touche de génie, il récidive sur une fin plus ou moins ouverte dont les explications se trouveront peut être dans des morceaux épars de chairs du prochain roman (1980).
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