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Vieux 19/09/2009, 22h47
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Le défi de Sept 09 : Le Retour

Bon, zou:

[QUOTE=Un plat qui se mange froid]
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Sanglant, son retour? Apocalyptique, oui! Tous, ils allaient payer au centuple de l’avoir laissé croupir dans cette cellule moisie qui sentait à chacun de ses quatre coins l’urine et les mauvaises humeurs. A commencer par le commis du boucher tiens, cette petite larve qui l’avait dénoncé pour trois sous et une caresse sur la tête de la part de son seigneur et maître. Il allait le découper au hachoir à viande en commençant par les phalanges et ensuite, il lui coudrait les paupières sur le front pour l’obliger à regarder ses moignons bouillir dans la friteuse. Et c’est au boucher qu’il allait les faire bouffer ces acras d’homme.
Ah ça oui, à feu et à sang qu’il allait le mettre le bourg!
Dans trois mois, il sortirait. Peut-être moins. Mais d’ici là, chaque jour qui passerait, chaque minute passée dans ce réduit sombre où l’on n’emprisonnerait même pas un chien, il allait tuer le temps à imaginer les pires supplices qui lui passeraient par la tête, qu’ils soient bien murs pour le moment où il pourrait les mettre à exécution.
De Margot, la serveuse du rade du port, il allait faire sa chose, son esclave parce que ce n’était pas possible qu’une créature aussi belle et aussi douée pour l’amour se comporte comme elle l’avait fait. Y avait des limites à la saloperie. Il faut que tu fuies, Joseph, lui avait-elle dit. Il n’avait pas compris pourquoi, sur le coup. Après tout, personne ne l’avait vu fracturer la caisse. Il n’en avait parlé qu’à elle, de ce qu’ils allaient pouvoir faire avec l’argent. Même si c’était peu, c’était déjà plus que ce que ses poches percées avaient jamais pu retenir. Il lui semblait que cet argent pouvait être l’étincelle qui lui servirait à allumer une bonne fois pour toute ce feu en elle, ce corps de braise sur lequel il ahanait comme un soufflet de forge chaque fois qu’elle le lui autorisait, s’escrimant à faire jaillir des cris de jouissance de sa gorge de bronze. Il n’avait pas compris qu’avec le commis, c’était plus que ce qu’il n'y avait jamais eu entre eux deux. Alors, oui, pour ça, elle allait payer.
Le patron du rade aurait son compte pareillement. Combien de fois lui avait-il interdit l’entrée de son troquet... Et quand il le laissait entrer c’était qu’il lui manquait un souffre-douleur sur lequel épancher sa soif d’aigreur, misérable cocu qu’il était par tous les bellâtres qui s’accoudaient à son zinc et dont une seule oeillade suffisait à accrocher à leur palmarès, le cul replet de sa femme.
Avec son caillou porte-bonheur, il graverait jour après jour dans le mur d'albâtre tendre de sa cellule une entaille meurtrière dont chacune porterait un nom, un supplice, une délivrance.
Pendant longtemps, il ne sut pas quel sort réserver à ses deux cousins. Certes, ils l’avaient hébergé des mois durant. Mais, Joseph ne parvenait plus à dénombrer les fois où les piques humiliantes avaient servi de contrepartie au maigre brouet qu’ils lui servaient tandis que cuisait sur la plaque un steak bien tendre et bien juteux qu’ils se réservaient parce que, tu comprends Joseph, on a un boulot physique nous, on a besoin de viande pour tenir sur le port.
Deux mois et dix-huit jours plus tard, on ouvrit la cage de Joseph. Il récupéra ses maigres biens, un opinel, quelques pièces, une ceinture tellement usée qu’elle semblait avoir soutenu les pantalons de plusieurs générations d’homme avant lui et un sac en toile militaire. Il fourgua le tout dans son sac et franchit les portes de la prison.
Pas un bruit dans la campagne, à l’exception de quelques oiseaux qui piaillaient pour se donner du coeur à l’ouvrage dans le froid mordant. Le soleil encore ras avait une teinte particulière qu’il n’avait jamais perçu auparavant. Probablement parce qu’il n’avait jamais pris la peine de le regarder vraiment.
Il ouvrit son sac, fouilla à la recherche de son opinel, empoigna l’arme si fort qu’il sentit ses phalanges craquer et se vider de leur sang.
Il passa mentalement en revue chacune de ses encoches, en récita tout haut les noms qui prirent corps dans la buée laiteuse et presque solide qui s’échappait d’entre ses lèvres. Cela lui suffit. Il prit la direction du soleil levant, à l’opposé du bourg de ses tourments, sans se retourner une seule fois.

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