Indiana Jones And The Dial Of Destiny

[rik spoutnik]

Le personnage de Boyd Hallbrook dégage quelque chose de très dangereux au début du film. Cela devient beaucoup moins bon par la suite.

[bardamu]

c'est pas mauvais mais c'est pas bien. On est bien au dessus du 4 de Spielberg mais il était tellement foireux.
Mangold certainement avec un cahier des charges surement très strict arrive à sortir une production au dessus des dernières grosses licences Disney/Lucas mais c'est pas pour autant la grande bobine aventuresque...
personnellement 2 gros défauts, la balise scénario, le script est feignant, la progression et la résolution des situations est quasiment la même pendant toute le long du film. L'impression qu'il ont repris l'ossature du 1 et 3 et ont mis une "skin 2023".
j'ai eu du mal mais c'est perso, à ressentir de l'osmose du duo Indy/Helena Shaw. Je la trouve tellement antipathique. Le personnage du gamin est inutile, ile ne sert que pour résoudre une intrigue et pas la meilleure...Le méchant Jurgen fait le taff mais pareil pour le script et la conclusion, il agit comme un con alors qu'il se considère comme un mastermind. La conclusion est suprenante dans le bon esprit d'un Indy, par contre la dernière séquence, je la trouve totalement incohérente par rapport à tout ce que l'on nous explique pendant la durée du film.
le second gros défaut, c'est l'âge d'Indy. D'abord le De Aging, ça ne fonctionnait pas avec Scorcese, ça ne fonctionne pas avec Indy. Ce premier gros plan est osé mais difficile à regarder, j'avais l'impression de voir un filtre insta sur le visage, sur certains plans moins en lumière, ça passe. j'ai trouvé d'ailleurs bizarre l'éclairage pendant les 20 premieres minutes focus sur ses yeux...
Ensuite vient la gestion de la vieillesse du personnage, quand on revoit le 3 et l'ingéniosité de Sean Connery (la séquence du parapluie), j'aurai aimé un traitement et un questionnement sur l'âge. d'autant plus que le 1er plan dans "présent" le montre en caméra frontale, un homme vieux même si physiquement il apparait en forme relative. cela m'a rappelé Eastwood. Mais après ça, Indy cavale comme un lièvre (boiteux), fait de la plongée etc...j'aurai aimé que les mecs au scénario se triture un peu le crane. le seul truc qui est présent sous le signe de la vieillesse, c'est un sentiment d'aigreur chez Indy, il tire tjs la gueule. Alors que Connery était plein de joie, d'emerveillement, il séduisait les femmes...
Etait ce la conclusion que l'on rêvait, pas sur. Mais revait-on encore de voir Indy, pas sur. Sa place est aujourd'hui dans un musée

[mdata]

Pour le sentiment d'aigreur, par rapport à son père Indy a connu la seconde guerre mondiale (qui bourgeonnait dans la Dernière croisade) et la guerre froide, et doit encore encaisser

la mort de son fils et son divorce

donc je pense que cela peut expliquer qu'il ne soit pas dans le même état d'esprit que lui.

[bardamu]

	Citation:			Posté par mdata
	Pour le sentiment d'aigreur, par rapport à son père Indy a connu la seconde guerre mondiale (qui bourgeonnait dans la Dernière croisade) et la guerre froide, et doit encore encaisser la mort de son fils et son divorce donc je pense que cela peut expliquer qu'il ne soit pas dans le même état d'esprit que lui.

Oui, c'est vrai.

[Fletcher Arrowsmith]

Quel merde. Et encore je pèse mes mots Je pense que cela fait un moment que les scénaristes font grèves à Hollywood.

J'en arrive à revoir à la hausse le film précédent (surtout si on enlève la fin, The maillon faible absolu)

Donc il n'y aura eu à l'arrivée que 3 Indiana Jones.

[bukowski]

J'ai beaucoup aimé ce film. Rien ne manque : action débridée, humour, moments émouvants, des bestioles, un final original. Je ne me suis pas ennuyé une seconde.

[HiPs!]

J’aime plutôt bien James Mangold mais là, y a pas grand chose à sauver quand même. Les séquences de poursuite sont interminables et ont mis à mal à plusieurs reprises ma suspension d’incrédulité. Plein de moments embarrassants aussi. Indy est vieux, à bout de souffle. Ses répliques manquent de punch. Alors, quand la seconde d’après, il se met à courir comme un cabri et à distribuer des bourre-pifs à tire-larigot, bam, là aussi pareil, dans ta gueule la suspension d’incrédulité. Bref, on croit moyen à tout.
Perso, un seul truc surnage de ce naufrage: Phoebe Waller-Bridge, convaincante quelque soit le registre et que je trouve bien badass dans les scènes d’action. Bon, il est vrai qu’elle m’avait déjà bien tapé dans l’oeil avec sa série Fleabag. Quoi qu’il en soit, vu le bide mondial du flim, m’étonnerait qu’elle prenne les rênes de la succession. Dommage, y avait du potentiel dans son perso.


Add histo: et pour ceux qui s’intéresseraient à la machine d’Anticythère, la page wiki british est assez bien faite sur ce calculateur astronomique qui aurait été construit deux siècles après Archimède...

[Hilarion]

Bien aimé, très au dessus des crânes de cristal, ce qui n'est pas difficile.

Pas parfait non plus, certains FX sur le rajeunissement de Ford sont un peu légers, certaines poursuites sont un peu longues (mais c'était aussi le cas dans les films précédents ), j'ai tiqué sur les officiers nazis armés qui laissent gentiment leur chauffeur faire ce qu'il veut, mais pour le reste, c'est du bon Indy, avec Shia LaBeouf qui sert enfin à quelque chose à sa juste place.

La fin me parait juste parfaite.

Mention spéciale à Phoebe Waller-Bridge.

Une bonne conclusion à une saga historique.

[Hilarion]

Indiana Jones est fan de cancoillotte!

https://france3-regions.francetvinfo...a-2869964.html

[bukowski]

	Citation:			Posté par Hilarion
	Indiana Jones est fan de cancoillotte! https://france3-regions.francetvinfo...a-2869964.html

Mdr !
De par chez moi, on la mange plutôt froide et à l'ail, sur de grosses tartines ! Un régal toute l'année.

[Ben Wawe]

Vu hier soir, et je n'ai pas aimé.
En fait, je trouve que, en plus de longueurs et lourdeurs voire maladresses, le film ne sert pas Indy, et je trouve définitivement que ce 5e n'était ni utile, ni bienvenu pour le héros.

Niveau longueurs, le film me paraît inutilement rallongé et manque de rythme. C'est trop long. Les courses poursuites du train et à Tanger, si elles sont cool initialement, durent trop et me lassent. Ça paraît certes généreux mais ça devient chiant, comme Indy à cheval dans lz métro.
Cette longueur accompagne d'ailleurs une réalisation assez "faible", sans erreur réelle mais sans ampleur, grandeur, dynamisme ou puissance. Je ne retiens aucune belle image hormis

l'avion allant vers la faille temporelle

et je trouve l'image très terne. Alors que les autres films avaient des scènes et images très marquantes, mais surtout des couleurs plus claires, fortes, pop même. C'est notamment le cas

lors du siège de Syracuse dans le passé, où c'est très pauvre et fade.

Niveau lourdeurs, le film en a beaucoup. En fait, c'est plutôt sur des absences de finitions du scénario.
L'idée du Nazi devenu super scientifique spatial américain est belle, mais très peu utilisée en elle-même. L'agente afro-américaine qui sert les intérêts nazis aussi, mais elle ne le comprend jamais. Les sbires du méchant

chopent des uniformes nazis et veulent changer l'histoire

sans qu'on sache pourquoi ils veulent ça. Ils sont d'ailleurs super gentils d'emmener Indy dans l'avion à la fin, ça arrange le scénario alors que c'est débile de leur part. Même le méchant est limité, bien que Madds Mikkelsen le joue bien, et l'absence de conséquence physique à l'immense choc au crâne de 1944 me gêne... comme la présence d'un chercheur de fusée dans un train sur les antiquités.
La création d'un grand copain à Indy qu'on ne connaît pas passerait mieux si quelques dialogues ou photos évoquaient ses liens avec Brody ou Salah (qui fait un peu de la peine, quand même, bien que les mots sur les Américains qui restent Egyptiens sont bien vus et révolutionnaires en 2023, hélas), ou Demi Lune, honteusement absent. D'autant que le proche méconnu, c'était déjà dans le 4e. Avec également de lourdes conséquences

via le voyage temporel : un avion rempli de Nazis se crashe durant le siège de Syracuse, et ça n'aurait aucune conséquence sur l'histoire ?

Idem pour le copain joué par Antonio Banderas, dont la présence interpelle (un aussi gros acteur pour quatre scènes ?). Et bon, le film agit comme un effaceur de l'essentiel du 4e, honni par les fans ; c'est voyant et désagréable d'offrir un changement aussi brutal et dans la saga, même si ça permet aussi un propos et un beau final (mais ont-ils leur place pour un personnage tellement over the top comme Indy ?).

Niveau Indy, c'est très compliqué aussi. J'aime beaucoup tout le thème de l'homme brisé, vaincu, qui s'est ratatiné après

la mort de son fils, et Marion qui le quitte non pas car il n'a pas su la consoler comme il le dit, mais car il est mort en lui-même et a cessé d'exister.

C'est très bien, très juste, très fort, avec Indy en voisin râleur ou en prof ennuyeux. Le final, sur ça, est superbe, un peu

avec Archimède où un Indy qui se sent dépassé veut rester avec les reliques

mais surtout avec Marion.
Mais sinon... Pff. Indy ne réussit rien, non ? Ou si peu. On alterne entre un vieillard faible (qui tremble en appelant la police) et un type qui tape encore, et si je comprends l'idée du personnage qui revient, ça se répète car durant tout le film, Indy foire, réussit un peu, refoire, etc. Il n'y a pas de grand moment épique, de réussite claire, de Indy revenu aux affaires, et le personnage fait de la peine à se débattre en étant trop vieux.

C'est d'autant plus crispant que sa filleule Helena est décrite comme une héritière en formation, mais c'est lourd car présenté au forceps.
Le film veut clairement reproduire le changement du 2e film sur Indy, pour la rendre digne. Comme dans le 2e, Helena débute en étant une archéologue d'action énergique et super douée, mais avec des casseroles (les liens criminels à Tanger pour elle, le Club Obi-Wan pour lui) en étant une pilleuse de tombes plus qu'une archéologue digne (les mandats internationaux pour elle, le dialogue au repas pour lui sur ce que le Sultan veut lui faire après qu'il ait couché avec sa fille). Elle est comme lui alors arrogante, suffisante, sûre d'elle et de sa supériorité aux autres. Elle a son Demi Lune (alors que le vrai est absent !) pour l'humaniser, et devient gentille et héroïque comme Indy.
Sauf que... c'est lourd car voyant. Le film ose même deux références évidentes pour ceux qui n'ont pas suivi (elle qui déteste les Nazis, lui qui cite le 2e film directement), alors que Helena change non pas pour sauver des gosses (= grandeur d'âme de Indy) mais pour sauver un proche pour qu'il soit là pour elle (ça se voit quand ils se parlent à son réveil dans l'appartement).
C'est en plus fait au détriment de Indy, constamment à la ramasse face à elle qui assure quasiment dans tout. Indy n'est là que pour la recadrer, la réorienter sur le bon chemin. Là où, jusque-là, le personnage tirait le meilleur de ses duos, ici il donne finalement plus qu'il ne reçoit (en tout cas durant le film où il fait office de référent usé qui râle ou rappelle la réalité du moment, lorsqu'il calme l'enthousiasme de Helena sur la tablette en disant que son ami en est mort ; le final rééquilibre l'apport à Indy mais c'est tardif).
Indy est finalement un mentor qui affine Helena, c'est sympathique mais ça rappelle plus le rôle de Rocky dans Creed qu'un vrai film sur Indy.

Après, les acteurs sont bons, impliqués, la réalisation si elle me paraît faible (dans le sens pas épatante) les traite bien, et les oppositions sont bonnes.
Mais... je pense que ce n'était ni utile (le personnage n'est pas grandi, et part sur une note fort triste, certes jolie et touchante, mais loin de l'essentiel de la franchise), ni bienvenu pour le personnage ou moi.
Dommage.

[Jeaph]

Ca m'a pas passionné, mais j'ai suffisamment aimé pour me donner envie de revoir Le Crâne de Cristal, que je n'ai vu qu'une fois il y a des années parce que j'avais totalement détesté et dont je ne me souvenais quasiment plus (alors que je connais par coeur les trois premiers, comme tout le monde).

Et là, surprise, j'ai carrément kiffé. Tout simplement parce que j'ai eu un plaisir fou à retrouver les vrais Indy et Marion, égaux à eux même (enfin, moins loin des personnages originaux que dans The Dial Of Destiny, on va dire).
Rien que la scène où Marion réapparait, et où on l'entend râler avant même qu'elle soit à l'écran, j'ai surkiffé.
Du coup j'attends impatiemment Indiana Jones #6, peut etre que ça me fera trouver The Dial Of Destiny absolument génial.