Les critiques de Wilcard

[FredGri]

C'est vrai mais comme tu le signales aussi des gens comme Johns y arrivent très bien (tu me diras c'est lui qui gère la plupart des events aussi donc bon ;-))))))) )
(Edit: Sinon, désolé de troller ton sujet au fait, je m'éclipse)

[scarletneedle]

Ce n'est pas mon sujet! :D

[Diablowagner]

Et toutes les JLA ont toujours été aussi nombreuses ?

(oui bon, je sais, je fais mon boulet DC, mais comme je n'y connais rien, et que ca m'épate quand même un peu que le titre phare de la firme ait un concept aussi .. casse-gueule... je m'interroge).

[FredGri]

Oui, il y a toujours eu pas mal de membres dans la JLA

[Burlock]

Oui mais déjà dans les années 90, la multitude de personnages était un problème...
Je sais que Dan Vado, par exemple, n'avait appris qu'au dernier moment que le Guy Gardner qu'il utilisait dans JLA, était en fait un double maléfique depuis le début...L'auteur de GL à l'époque avait omis de lui préciser..Il avait du réécrire la fin de son arc en toute précipitation!!! ( ce qui, entre nous, ne s'était pas vu étant donné le niveau de la JLA à cette époque:D )

Mais sinon c'est vrai que certains auteurs s'étaient plus bien débrouillés sur la JLA... Tout en utilisant les big guns de l'époque... Englehart en premier, qui lui en plus avait réussi à faire le premier transfert inter-compagnie en réussissant à ramener Mantis dans la JLA!!!

En tout cas Wildcard, merci pour ces reviews très bien faites!!!:merci:

[Deroxat (Expert en Potins)]

[QUOTE=Ivan Rebroff;935750]Soulignons quand même que "Dwayne McDuffie vient d'être remercié" parce que la tornade éditoriale des crossovers DC lui a lié les mains et l'a empêché d'écrire une histoire cohérente sur le moyen terme; il s'en est plaint publiquement, mal lui en a pris, apparemment.[/QUOTE]

est ce que j'ai le droit de passer en mode cynique pour dire que pour moi, ça fait partie de job que de devoir composer avec toutes les contraintes éditoriales d'un univers partagé?

Je pense que se plaindre de ne pas avoir assez de liberté pour écrire ses histoires, quand on fait la JLA, c'est quand même être sacrément naïf. C'est pas comme s'il s'agissait d'un tout nouveau concept et qu'on lui avait promis de faire du hors continuité lors de la signature de son beau contrat, à mon avis. Alors après, n'ayant pas lu les déclarations de McDuffie, je me trompe sans doute, mais pour moi, le seul truc qu'il pourrait reprocher c'est de ne pas être informé de ce que ses copains scénaristes font dans les autres séries, mais sinon...

Je pense que c'est un peu comme si un réalisateur se plaignait d'avoir les producteurs sur le dos alors qu'il bosse sur un énorme blockbuster. Ben oui, on le laisse pas faire ce qu'il veut m'enfin fallait un peu s'en douter quoi.

[Zen arcade]

Ceci dit, histoire de soutenir un peu le gars Mc Duffie, on peut aussi se poser la question de l'intérêt artistique de maintenir des titres avec des groupes de superslips comme la JLA dans un univers partagé en constant crossover, event ou comme vous voudrez appeler les méga bourre-pifs collectifs qui se répandent plus vite que la grippe A en Argentine.

[Auteurroriste Zeph]

L'intérêt artistique? aucun.
L'intérêt est purement financier. Le rêve chez DC est de péter des scores à la Marvel dont les vengeurs se placent continuellement dans le top ten des ventes malgré les cross/event permanent.
Voir encore le dernier post de Scarlet juste [URL="http://www.buzzcomics.net/showthread.php?t=27222&page=16"]là.[/URL]

[wildcard]

Après le "relaunch" de la Ligue, celui de la Société (écrit comme ça, on croirait le titre d'un programme politique:D...)

[IMG]http://img509.imageshack.us/img509/1143/jsanextage.jpg[/IMG]

L'historique de la [B]JSA[/B] est très long puisqu'il s'agit de la plus vieille équipe de super-héros qui ait été créée, bien avant la JLA, les [B]Fantastic Four[/B] ou [B]les Vengeurs[/B]. Voilà, néanmoins, comment on peut le résumer.

La [B]Justice Society of America[/B] (ou JSA) est un groupe de super-héros, le premier dans l'histoire des comics. Elle a été imaginé par l'éditeur [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Sheldon_Mayer"][COLOR=#5588aa]Sheldon Mayer[/COLOR][/URL] et le scénariste [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Gardner_Fox"][COLOR=#5588aa]Gardner Fox[/COLOR][/URL] qui l'ont présentée pour la première fois dans le n°3 d'[URL="http://en.wikipedia.org/wiki/All_Star_Comics"][COLOR=#5588aa]All Star Comics[/COLOR][/URL] en 1940.
A la différence des autres équipes composées de personnages-vedettes, la JSA était formée par des héros moins exposés et populaires. [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Superman"][COLOR=#5588aa]Superman[/COLOR][/URL] et [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Batman"][COLOR=#5588aa]Batman[/COLOR][/URL] en ont fait partie, mais seulement comme membres honorifiques.
A partir de 1944, aux côtés du premier Flash (Jay Garrick) et du Green Lantern original (Alan Scott), [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Hawkman_(Carter_Hall)"][COLOR=#5588aa]Hawkman[/COLOR][/URL], le [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Spectre_(comics)"][COLOR=#5588aa]Spectre[/COLOR][/URL], [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Hourman"][COLOR=#5588aa]Hourman[/COLOR][/URL], [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Doctor_Fate"][COLOR=#5588aa]Dr Fate[/COLOR][/URL] et [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Atom_(Al_Pratt)"][COLOR=#5588aa]Atom[/COLOR][/URL] (Al Pratt) apparaissent comme les fondateurs de la Société de Justice.
Le titre est très populaire durant les années 40, mais cesse de paraître en 1951 au bout de 57 épisodes : All Star Comics devient alors [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/All-Star_Western"][COLOR=#5588aa]All-Star Western[/COLOR][/URL]. C'est le début d'une éclipse qui durera 11 ans, jusqu'à ce que Jay Garrick revienne dans les pages de [B]The Flash #123[/B] en 1962.

Durant le [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Silver_Age_of_Comic_Books"][COLOR=#5588aa]Silver Age[/COLOR][/URL], DC réinvente plusieurs de ses héros les plus iconiques, parmi lesquels des membres de la Justice Society of America : ainsi naîtra la [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Justice_League"][COLOR=#5588aa]Justice League of America[/COLOR][/URL] avec cette nouvelle génération de personnages. Mais plutôt que déclarer la JSA remplacée, l'éditeur choisit une autre solution : l'équipe réside désorrmais sur Terre II, un monde parallèle, tandis que la Justice League se trouve sur Terre I.

De 1963 jusqu'à 1985, les deux formations se rencontreront une fois l'an à l'occasion d'un crossover inter-dimensionnel. De nouvelles séries comme [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/All-Star_Squadron"][COLOR=#5588aa]All-Star Squadron[/COLOR][/URL] ([B]L'Escadron des Etoiles[/B], en vf) ou [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Infinity,_Inc."][COLOR=#5588aa]Infinity, Inc.[/COLOR][/URL] (avec les descendants de plusieurs des fondateurs de la JSA) permettront à ces vétérans d'apparaître, ainsi que dans une nouvelle version d'[I]All-Star Comics[/I]. L'originalité de ces titres, c'est d'explorer les conflits de générations et les contrastes entre les personnages du Golden Age et ceux du Silver Age jusqu'à nos jours.
En 1985, la maxi-série [URL="http://en.wikipedia.org/wiki/Crisis_on_Infinite_Earths"][COLOR=#5588aa]Crisis on Infinite Earths[/COLOR][/URL] révolutionne la politique éditoriale de DC, unifiant toutes les réalités alternatives en un seul univers : la JSA devient le symbôle des héros de la Seconde Guerre Mondiale, prédécesseurs de toutes les vedettes modernes de la compagnie.

Mais la "sauce" ne prend pas et la JSA traverse ensuite un long purgatoire, qui s'achèvera en 1999 avec la relance d'une série à leu nom, initiée par [B]James Robinson, David Goyer[/B] et [B]Geoff Johns[/B] - qui deviendra seul maître du destin de ces personnages - et [B]Stephen Sadowski[/B] aux dessins. 87 épisodes suivront (dont seuls les 25 premiers ont été traduits en France, dans deux [B]DC Big Books[/B], publiés par [B]Paninicomics[/B]...).

En 2006, après [B]Infinite Crisis[/B], la [I]Justice Society of America[/I] est donc "relaunché", toujours sous la direction de Johns, avec [B]Dale Eaglesham[/B] aux dessins (coïncidant avec la révision simultanée de la [B]Justice League of America[/B], par [B]Brad Meltzer[/B] et [B]Ed Benes[/B]). Et c'est avec le story-arc [B]The Next Age[/B] qu'ils débutèrent leur run.

[B]Qu'est-ce que ça raconte ?[/B]
Après les événements d’[I]Infinite Crisis[/I], la "trinité" de la JLA (Superman, Wonder Woman et Batman) demandent aux vétérans de la JSA de les aider à redorrer le blason des héros auprès du public. Comment ? En formant de jeunes surhumains à maîtriser leurs pouvoirs, donc en recrutant. La JSA a toujours davantage fonctionné comme une famille que comme une équipe et, presque comme des pères spirituels, Alan Scott (le premier Green Lantern), Jay Garrick (le Flash des origines) et Ted Grant (Wildcat) commencent à examiner les candidatures de jeunes justiciers devant être encadrés.

Hourman et Liberty Belle vont aborder Damage, défiguré après sa défaite contre Zoom. Mister Terrific et Power Girl approchent Maxine Hunkel, la petite-fille de Ma Hunkel (première à porter le pseudo de Red Tornado) et actuelle gardienne du musée de la JSA. Le Dr Mid-nite et Stargirl rencontrent le nouveau Starman, un schizophréne qui vit dans un hôpital psychiatrique dont il ne sort que pour combattre le crime.

En parallèle, on suit la tragique enquête de Mr America dont la famille a été sauvagement assassinée par un vieil ennemi, qui ne compte pas en rester là. Il paiera ses recherches de sa vie lui aussi mais en ayant eu le temps de prévenir la JSA d'une menace qui plane sur tous ses membres et leurs descendances.

Lorsqu'à son tour Nathan Heywood, de la famille du Commander Steel, est agressé par la IVème Reich et que Wildcat, qui vient de faire connaissance avec son fils Tommy, doit affronter Vandal Savage, la JSA - informée par Sandman et ses rêves prophétiques - intervient pour sauver la mère de Liberty Belle et Pat Dugan, le tuteur de Stargirl...

[B]Qu'est-ce que ça vaut ?[/B]
Ce redémarrage a tenu toutes ses promesses. Geoff Johns ne perd pas de temps pour "lâcher les chevaux", et malgré le nombre de personnages, il réussit l'exploit de nous les rendre tous attachants tout en développant une intrigue palpitante. Cette histoire en quatre épisodes (dont le premier compte toutefois 44 pages) est menée à un train d'enfer, avec une densité narrative qui tranche avec le style décompressé d'autres séries. En même temps, Johns dispose ses pions de telle manière qu'on devine immédiatement qu'il va s'en servir pour de futus arcs.

Ses détracteurs reprochent à ce brillant scénariste une certaine complaisance dans la représentation de la violence. Il est vrai que le récit dispense quelques séquences brutales, mais (à mon sens) plus pour souligner le caractère odieux des méchants que par goût doûteux pour le sadisme. Et puis, c'est finalement assez agréable de relire un comic-book avec de vrais bons et de vrais vilains, alors que beaucoup de séries là encore nagent dans des eaux plus troubles : je ne veux pas faire l'apologie du manichéisme, mais le genre repose aussi sur ces oppositions classiques du Bien et du Mal clairement exposées.

L'autre mérite de Johns est son souci de ne pas égarer le néophyte en proposant une description toujours rapide et limpide des protagonistes. C'est vraiment appréciable lorsqu'il faut faire connaissance avec des justiciers dont la carrière remonte loin dans le temps et qui ne sont pas forcèment des vedettes de DC.

Le thème prédominant de Justice Society of America, et en particulier de cet arc [I]The next age[/I], est la transmission, l'héritage. Des justiciers vétérans acceptent de former une nouvelle génération vouée à leur succèder : tous ces successeurs ont eu dans leur famille un héros, mais tous n'acceptent pas si facilement de reprendre le flambeau.
Le personnage de Damage souffre de la réputation d'Al Pratt et se défend constamment de vouloir lui ressembler : il cache derrière un masque identique un visage défiguré, se montre rebelle à toute forme d'autorité et il faudra toute la diplomatie détendue de Liberty Belle et Hourman pour qu'il baisse (un peu) la garde.
En revanche, Cyclone voit dans son incorporation à la Société la réalisation d'un rêve d'adolescente, même si elle déchantera vite face à la brutalité de ce nouveau milieu.
La tragédie qui s'abattra sur Mr America fournira à son collègue le prétexte pour se lancer à son tour dans la carrière.
C'est par accident que naîtra Citizen Steel, peut-être le personnage pivotal du récit.
Le fils caché de Wildcat, peu enclin à marcher dans les pas de son géniteur, devra, lui, forcer sa nature pour sauver sa vie.
Quant à Starman, son comportement pour le moins déstabilisant en fait un redresseur de torts atypique : ne supportant pas la violence, il doit pourtant assumer son statut car il a été, comme il le prétend, former pour ça dans le lointain futur dont il viendrait.
Tous ces protagonistes sont autant d'entrées pour que Geoff Johns explore ce sujet de la condition héroïque à laquelle on peut ne pas échapper quand on fait partie d'une famille de bons samaritains.

Mais l'atout-maître de ce relaunch est, peut-être plus encore que Johns, l'artiste Dale Eaglesham. Je l'avais découvert sur un des tie-in d'[I]Infinite Crisis[/I], l'excellent [B]Villains United[/B] (écrit par [B]Gail Simone[/B]), et il confirme ici tout le bien que j'en avais pensé.
Son style est classique mais solide et régulier. Il éblouit surtout dans l'expressivité et la variété qu'il donne aux personnages. Mais il sait aussi nous gratifier de pages époustouflantes lors des séquences d'action, regorgeant de détails. On se régale à lire et relire ses planches, à admirer le soin de leur réalisation : voilà réellement un dessinateur qui vous en donne pour votre argent !

L'encrage d'[B]Art Thibert[/B] (pour le premier épisode) puis de [B]Ruy José[/B] rend parfaitement justice aux compositions fouillées d'Eaglesham, et on ne se lasse pas de leurs double-pages spectaculaires (comme lorsque le fils de Wildcat attaque Vandal Savage ou ce plan d'ensemble final avec la JSA au complet).

Enfin, ce volume nous permet d'apprécier les couvertures, toujours magnifiques, d'[B]Alex Ross[/B], mais aussi celles d'Eaglesham : l'occasion de comparer comment deux très grands graphistes appréhendent cet exercice si particulier - en proposant parfois des visions très différentes du programme à venir. A la fin de ce recueil, on a également droit à des croquis des personnages, le design de leurs costumes et même la première version de la couverture du premier épisode (avec un casting très différent...).

Si vous voulez (re)découvrir une des meilleures séries avec une équipe de super-héros, n'hésitez pas : c'est ici qu'elle se trouve ! Hautement recommandé.

[doop]

Pas trop d'accord.
pour une excellente série avec une équipe de super héros, il faut lire la JSA mais la volume 1. Je toruve le casting trop fourni et pas du tout exploité.

[scarletneedle]

[QUOTE=doop;936548]Pas trop d'accord.
pour une excellente série avec une équipe de super héros, il faut lire la JSA mais la volume 1. Je toruve le casting trop fourni et pas du tout exploité.[/QUOTE]

Bin non, le casting est aussi fourni dans l'autre volume sauf que les membres ne font que passer.
Geoff Johns les exploite tous : que ce soit sur 1 épisode, 1 page ou 1 case...
L'épisode où ils sont tous en train de discuter autour de la table en est un exemple...

Sinon, le terme purgatoire me semble un peu fort : avant le volume de 99, il y a eu une mini-série en 91 et une série en 92... ;)

[wildcard]

[quote=scarletneedle;936553]Sinon, le terme purgatoire me semble un peu fort : avant le volume de 99, il y a eu une mini-série en 91 et une série en 92... ;)[/quote]

Scarlet, en fait, c'est la réincarnation de Gardner Fox:flex:;)!

[mr nix]

Mais techniquement l'equipe etait dans les Limbes en train de se fighter avec je sais plus qui, non, Scarlet?

[scarletneedle]

Ce que je voulais dire est qu'ils ont été ramenés lors d'[B]Armagueddon - Inferno[/B] effectivement des limbes en 91 par Waverider mais que DC n'a pas attendu 99 pour les relancer, d'où ma remarque sur la mini-série et la série qui ont suivi leur retour.

[Drix]

Moi aussi je suis moins dythirambique sur le sujet.

Je ne sais pas combien d'épisode compose ce TPB (4 je suppose) mais je suis beaucoup moins emballé par ce relaunch que par celui d'avant (JSA).

Alors, je garde un bon souvenir du premier arc certes (celui que tu chronique ici je pense) mais la suite, c'est clairement le bordel avec trop de personnages, qui fait qu'on ne peut s'attacher au casting!
Les personnages ne sont pas assez developpés par Johns, et certains sont même ridicules (la fille de Black Lightning, M. America ou bien le petit fils de Roosevelt...)

Johns aurait du se concentrer sur un nombre plus restrein de persos et davantage les developper (Steel et Damage en tête)

Quand aux dessins, ben non je suis pas d'accord! Je n'aime pas trop ce que fait Eaglesham! Ses dessins sont trop statiques, ses persos trop bouffis...

Bref, je suis loin de penser que cette serie est indispensable... Je dirais même plus : je la subis dans DC Universe!