Critiques VO novembre 2013

[Fletcher Arrowsmith]

BRAIN BOY #3 (Fred VAN LENTE / R.B. SILVA)



Fin du premier arc (Psy vs Psy) et on ne peut pas dire que l'on s'est ennuyé à la lecture de cette nouvelle mouture de Brain Boy. Fred VAN LENTE est un des scénaristes les plus intéressants du moment et ce n'est pas Brain Boy qui va contredire cela. Il a su donner du rythme dans les aventures de Matt Price avec un ton impertinent quand il faut et surtout en écrivant un récit qui est loin d'être linéaire. Les personnages sont loin d'être caricaturaux et le récit passe par des chemins détournés comme si les pouvoirs de Brain Boy agissaient également sur le lecteur. Et c'est dans cette environnement propice que R.B. SILVA s'éclate graphiquement avec des mises en page hautes en couleurs et également déconstruites comme pour faire écho aux pouvoirs de Brain Boy.

Brain Boy est un comics plus exigeant que le moyenne qui est en train de survoler la melée car il sort des poncifs du genre.

[EsseJi]

J'ai trouvé que cette mini avait un rythme d'enfer et ce dernier numéro reste dans cette lignée.
Tu vas prendre le #0 ou tu as déjà les DHP?

[Fletcher Arrowsmith]

Je vais prendre le #0

Effectivement le tout est mené à un train d'enfer comme tu le signales

[Auteurroriste Zeph]

J'ai lu le 5ème de The Wake. Bon comme tout le reste de la mini so far, c'est pas très bandant.
Alors ouais, ya le gars Murphy qui défonce tout aux crayons.
Mais alors le scénario en mode "la créature du fond des mers" (rtl9 en a plein comme ça pour toi), vu et revu 15000fois, c'est pas très bandant.
Snyder promet encore plus lourd, encore plus fort pour la suite et un changement de genre quasiment. Ça tombe bien, il a l'air parti pour continuer à faire du gros recyclage mou de la bite.
Ça va commencer à faire cher l'artbook de Murphy.

Dans le même genre artbook qui coute un peu, ya le Shaolin Cowboy #2 qui s'avère être une énorme blague.
Alors c'est super beau, j'ai bien rigolé sur les premières pages et puis j'ai senti le doigt venir.
Geoff, ton dessin défonce toujours autant, mais là, t'as sauté le requin.

Dans le genre truc qui excite le monde mais que je trouve un peu frelaté, ya Collider/FBP.
Déjà, le père Robbie Rodriguez épure son style pour s'appuyer sur la colo et ça m'emmerde toujours un peu ce genre de truc, surtout quand le gars a un style classe façon un peu Scalera light.
Ensuite, je ne sais pas, c'est pas très inspiré son truc. Avec son concept, il a moyen de faire littéralement tout et n'importe quoi mais il se cantonne à faire de la repompe de séries TV.
Et puis, dans le genre décompression inutile, le premier arc se pose bien.
Suivi par un épisode de transition absolument inintéressant, ça va pas tarder à passer à la trappe si il n'y a pas un truc à se mettre sous la dent très vite.

Et puis, Batman and Robin commence à me lasser. C'est dommage, c'était ma série préférée du new52 (la seule que je continue d'ailleurs), mais là, depuis qu'on lui a enlevé un de ses 2 jouets et par conséquent fait capoter tout le concept de la série et le pivot de son écriture sur les persos, ça ne marche plus. Tomasi a vraiment du mal à rebondir et ce n'est pas ce nouvel arc réécrivant les origines de two face qui dira le contraire.
D'ailleurs, putain, va falloir arrêter de refaire des origines pour faire quelque chose de moins intéressant à la place.
Mr Freeze est d'accord.

Pareil pour Prophet. La lassitude. Alors au début c'est hyper cool ces stand alone suivant chacun un John, le tout saupoudré de concept à la Graham, mais là bon, ça commence à faire long. J'aimerai assez que ça prenne une direction plutôt qu'un bordel monstrueux. Là tout le monde se fout sur la gueule, et puis, voilà, cherche pourquoi.
Apparemment, on arrive à la fin d'un cycle dont cette série serait le prologue.
Personnellement, je ne pense pas être encore là pour la suite.
Surtout que bon, 4$ pour une backup assez merdique dont on se fout la plupart du temps, ça commence à m'emmerder.

[leocomix]

Je rattrape mon retard de nov
Dexter #5
Déçu par cette série.

Fables #135
Heureux de reprendre cette série qui va s'acheminer vers une fin digne de ce nom

BPRD Hell on Earth #113
Quelle déchéance. Bon, il y a toujours Hellboy in Hell.

Brain Boy #3
Très bon lancement. Il y a 20 ans, tous les éditeurs lançaient leur universe de super-héros, ce qui a donné lieu à bon nombre d'échecs. Aujourd'hui, ils s'y prennent mieux mais le marché existe-t-il?

Dark Horse Presents Vol 2 #30
Avec une nouvelle série historique de Fred van Lente qui est très demandé depuis son départ de Marvel, plus Nexus et Mr Monster pour les fans des années 80.

Savage Dragon Vol 2 #192
Larsen clot le chapitre Dragon pour passer le flambeau à son fils Malcolm.

Sex Criminals #3
Dont 7 pages de courier des lecteurs

Todd the Ugliest Kid on Earth #7
Les auteurs ont-ils épuisé leur humour?

Infinity Hunt #4 (Infinity Tie-In)
Les super-écoliers ont leur baptême du feu.

Wolverine and the X-Men Annual #1 (Infinity Tie-In)
Aaron revient sur Kid Gladiator.

Damian Son of Batman #2
Cette reprise du personnage de Grant Morrison était hors de portée du modeste talent de scénariste de Kubert.

Sledgehammer 44 Lightning War #1
Laurence Campbell est parfait. Son méchant est sinistre à souhait.

Maxx Maxximized #1
Je me lance dans cette série que j'avais évitée comme toutes les séries Image des débuts. Il est clair qu'elle est plus influencée par Cholly & Flytrap d'Arthur Suydam que les fondateurs d'Image.

Black Science #1
Encore une série au style très européen. Dean White est éblouissant.

[Aguéev]

	Citation:			Posté par Auteurroriste Zeph
	J'ai lu le 5ème de The Wake. Bon comme tout le reste de la mini so far, c'est pas très bandant. Alors ouais, ya le gars Murphy qui défonce tout aux crayons. Mais alors le scénario en mode "la créature du fond des mers" (rtl9 en a plein comme ça pour toi), vu et revu 15000fois, c'est pas très bandant. Snyder promet encore plus lourd, encore plus fort pour la suite et un changement de genre quasiment. Ça tombe bien, il a l'air parti pour continuer à faire du gros recyclage mou de la bite. Ça va commencer à faire cher l'artbook de Murphy. Dans le même genre artbook qui coute un peu, ya le Shaolin Cowboy #2 qui s'avère être une énorme blague. Alors c'est super beau, j'ai bien rigolé sur les premières pages et puis j'ai senti le doigt venir. Geoff, ton dessin défonce toujours autant, mais là, t'as sauté le requin. Dans le genre truc qui excite le monde mais que je trouve un peu frelaté, ya Collider/FBP. Déjà, le père Robbie Rodriguez épure son style pour s'appuyer sur la colo et ça m'emmerde toujours un peu ce genre de truc, surtout quand le gars a un style classe façon un peu Scalera light. Ensuite, je ne sais pas, c'est pas très inspiré son truc. Avec son concept, il a moyen de faire littéralement tout et n'importe quoi mais il se cantonne à faire de la repompe de séries TV. Et puis, dans le genre décompression inutile, le premier arc se pose bien. Suivi par un épisode de transition absolument inintéressant, ça va pas tarder à passer à la trappe si il n'y a pas un truc à se mettre sous la dent très vite. Et puis, Batman and Robin commence à me lasser. C'est dommage, c'était ma série préférée du new52 (la seule que je continue d'ailleurs), mais là, depuis qu'on lui a enlevé un de ses 2 jouets et par conséquent fait capoter tout le concept de la série et le pivot de son écriture sur les persos, ça ne marche plus. Tomasi a vraiment du mal à rebondir et ce n'est pas ce nouvel arc réécrivant les origines de two face qui dira le contraire. D'ailleurs, putain, va falloir arrêter de refaire des origines pour faire quelque chose de moins intéressant à la place. Mr Freeze est d'accord. Pareil pour Prophet. La lassitude. Alors au début c'est hyper cool ces stand alone suivant chacun un John, le tout saupoudré de concept à la Graham, mais là bon, ça commence à faire long. J'aimerai assez que ça prenne une direction plutôt qu'un bordel monstrueux. Là tout le monde se fout sur la gueule, et puis, voilà, cherche pourquoi. Apparemment, on arrive à la fin d'un cycle dont cette série serait le prologue. Personnellement, je ne pense pas être encore là pour la suite. Surtout que bon, 4$ pour une backup assez merdique dont on se fout la plupart du temps, ça commence à m'emmerder.

[EsseJi]

Larfleeze #5 : le soufflé est un peut retombé. C'est certain que quand on s'habitue à un ton le voir changer un tant soit peu chamboule un peu. Jusqu'ici Larfleeze c'est du cosmic avec un ton bwa-ha-ha, une des marques de fabriques du combo Giffen/DeMatteis, mais voilà ce mois-ci c'est le cosmic tout court qui prend le dessus.
Les personnages restent les mêmes, avec toutes leurs facéties, mais leur folie passe un cap où ils commencent à faire froid dans le dos. Même le personnage principal a droit à une petite remise à niveau pas du tout comique pour finir le comics sur une scène des plus pessimiste. C'était bien, du bon cosmic avec un pan de l'univers spin-off à Green Lantern qui s'étoffe mais ce n'est pas trop pour ça que le lecteur a signé, surtout que comparé aux quatre premiers épisodes celui-ci se démarque par son sérieux. Une parenthèse ou le titre se cherche un nouveau ton? Je suis pressé d'avoir le suivant pour me faire une véritable opinion.

[wildcard]

HAWKEYE : L.A. WOMAN est le 14ème épisode de la série écrite par Matt Fraction.
Les dessins sont signés par Annie Wu.

Kate Bishop a donc quitté New York et Clint Barton pour s'installer à Los Angeles avec le chient Lucky (aka "Pizza Dog"). Elle trouve d'abord un réconfort dans cet éloignement avant d'admettre qu'elle doit trouver un boulot car elle est fauchée. Elle choisit donc de louer ses services comme super-héroïne/détective privée.
En tapant à la porte de ses voisins pour imprimer son offre d'emploi, elle fait la connaissance d'un couple gay à la veille de leur mariage mais désespéré par dont le fleuriste a vu sa boutique dévastée. Kate décide de mener l'enquête en allant rendre visite à la victime.
C'est ainsi qu'elle apprend le nom de Flynt Ward, responsable de la destruction du magasin de fleurs, qui abritait notamment une espèce rare d'orchidées. Kate se présente chez Ward, après avoir découvert que la police suit d'autres pistes (indiquant surtout que Ward n'est pas un suspect à contrarier), puis après s'être faite congédier, s'infiltre chez lui la nuit venue. Elle est vite repérée et à nouveau expulsée.
La jeune femme change alors de méthode et prend Ward en filature....

Afin de permettre à David Aja de produire ses 20 pages tout en sortant chaque épisode de la série régulièrement, le staff éditorial de la série et son scénariste, Matt Fraction, ont décidé de produire le titre en accordant désormais à part égale de la place pour les aventures de Clint Barton, à New York, et de Kate Bishop, à Los Angeles. Deux fois plus de Hawkeye donc deux fois plus de plaisir ?

Si Kate Bishop a été la vedette du premier Annual de la série (paru en Août dernier), ce 14ème épisode inaugure donc vraiment son nouveau statut et le résultat est plutôt concluant.

La qualité première de ce volet est de donner au personnage une voix identifiable et sympathique comme Fraction était parvenu à le faire avec Clint Barton. Ce n'est peut-être pas exactement le même ton que celui que les lecteurs des Young Avengers connaissent pour Kate Bishop (où elle apparaît comme un personnage plus mature en réaction à l'immaturité de ses acolytes) mais rien de choquant.
Fraction opte pour un style plus léger, voire comique, avec une jeune femme confrontée aux soucis du quotidien et son statut d'héroïne.

Le clin d'oeil aux Heroes for Hire est savoureux, l'histoire dégage un vrai sentiment de sympathie. L'intrigue est, elle, il est vrai, beaucoup plus anecdotique et guère palpitante, elle se lit très vite et pas sûr qu'elle laisse un souvenir durable, même si Fraction plante déjà quelques indices pour un subplot (avec le retour de Madame Masque, une de ses super-vilaines favorites, déjà abondamment employée lors de son run dans Invicible Iron Man mais aussi dans les épisodes 4 et 5 ainsi que dans l'Annual de la série Hawkeye). Cette enquête sur des orchidées est cependant menée sur un bon rythme et donne le sourire avec ses péripéties dérisoires.

On n'évolue évidemment pas dans le même registre que les épisodes dessinés par Aja, surtout depuis les derniers événements dramatiques qui ont agité la vie de Clint Barton. La narration n'a pas non plus la sophistication à laquelle Fraction a pu nous habituer, mais il faudra laisser un peu de temps pour vraiment juger de la capacité du scénariste à produire pratiquement deux séries en une, avec autant d'originalité, et un soin égal pour ses héros.

Invitée sur le #8 à signer quelques splash-pages qui pastichaient les pulp-fictions, Annie Wu devient donc la nouvelle artiste régulière du titre. Son arrivée va permettre de stabiliser la série graphiquement.
Venue de l'animation (avec la série Venture Bros), Annie Wu confirme en tout cas tout le bien qu'on pouvait penser d'elle. Elle soigne l'expressivité de ses personnages et "tient" bien sa Kate à laquelle elle donne beaucoup de charme et de personnalité. Le découpage est classique, avec quelques petites audaces qui sont prometteuses.

Les couleurs de Matt Hollingsworth font le reste, en restituant avec subtilité la lumière de la Côte Ouest, plus éclatante - ce qui constitue aussi une alternative agréable avec les épisodes New Yorkais plus sombres.

On est, en toute honnêteté, un ton en dessous de ce que produisent Fraction et Aja, aussi bien narrativement que visuellement, mais ce "feel-good comic" est quand même séduisant et la proposition qu'il fait est accrocheuse.