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L'homme sans visage
Bon, ben j'ai acheté le double-DVD Franju chez Fnaquepointcome... Histoire de revoir Judex et, surtout,d'enfin voir Nuits rouges (1973)... Un film tiré du feuilleton télé, L'Homme sans visage...
Je me souviens qu'enfant j'avais aperçu quelques scènes, et visionné le dernier épisode. Las, la télé française ne le reprogramma à la fin des années 70, qu'en bouche-trou pendant la journée... Comme j'étais au collège, je loupais quasiment tous les épisodes. Rage ! :gourdin: (ils nous ont fait le même coup avec Moi, Claude, Empereur.) C'est bête. A l'époque où l'usage du magnétoscope n'était pas encore démocratisé, y avait des trucs intéressant qui passaient la journée... Maintenant... :zidane: L'Homme sans visage, donc. C'est un criminel qui convoite le trésor caché des Templiers. Entouré de sbires masqués, il ne recule pas devant le meurtre pour parvenir à ses fins. Il bénéficie en outre d'un équipement scientifique très en avance sur son époque : voitures radio-commandées, serviteurs trépanés n'obéissant qu'à ses ordres, poste de commande qui lui permet de voir ses adversaires à leur insu etc. A noter,le commissaire qui le poursuit est incarné par Gert Froebe, également le Commissaire Krass (!) dans le Diabolique Docteur Mabuse de Fritz Lang et Auric Goldfinger dans le plus célèbre des Bond. Le film est sympa mais souffre d'un remontage pour la sortie ciné (le feuilleton devait bien faire six heures !) et a un peu vieilli. Mais, au moins, on ne cherchait pas à (mal) pomper les Américains... Lors d'un entretien, Jacques Champreux raconte la genèse du projet : au départ, Franju et lui devaient faire Fantomas mais les droits étaient trop chers. Plutôt qu'abandonner le projet, et le budget, Champreux a recyclé une idée qui le travaillait, celle d'un aventurier doublé d'un Frégoli, inspiré de Lon Chaney Sr, "l'homme aux cent visages". Il voulait en outre retrouver l'ambiance (et l'aspect fauché) des sérials américains. Champreux incarne son "héros", vêtu de noir et masqué de rouge... La première fois qu'il adopte cette apparence, il se livre à une curieuse chorégraphie devant un miroir : il se retourne, le corps cambré et la main en avant. (En fait, un dispositif lui permet de faire jaillir une lama de sa manche.) Champreux confie s'être inspiré de... Spider-Man ! Ce qu'il n'a jamais avoué à Franju qui détestait la BD (personne n'est parfait.) Si vous regardez bien la cagoule rouge de l'Homme sans visage... ça se sent ! :wink: Pour faire bon poids, j'ai aussi commandé Les compagnons de Baal.
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#2
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Ils ressortent des trucs interessants en ce moment, dis donc.
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#3
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D'autant plus que Les Compagnons de Baal est resté invisible pendant des années : lorsqu'il a été diffusé la première fois, Le Canard enchaîné a diffusé un dessin du Président de Gaulle avec son gouvernement déguisés en Compagnons de Baal. Du coup, on a vu dans la série un message politique qu'il n'y avait pas...
Pas de redif' avant la fin des années 80.
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#4
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A l'époque, il se lachait à la télé française
Je connaissais tout cela de nom mais jamais vu : je suis trop jeune
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Mes critiques à moi Mon blog où je partage mes coups de cœur divers et variés https://cultureetgeekitude.wordpress.com/ |
#5
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Quand j'etais mome, ce feuilleton me filait une trouille bleue. Ca fait partie des trucs classiques de la tv que j'ai a la fois terrriblement envie de revoir... et pas envie, de peur d'une deception.
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#6
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J'ai l'intégrale de la série en cassette.
Ca passait à la télé il y a quelques années. La curiosité m'a poussé à regarder,et je ne suis pas déçu. Je recommande cette série à tout le monde. |
#7
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Déjà, c'est une série d'action (si, si, y en a) qui ne renie pas le genre : au contraire, le héros est un double de Champreux qui revendique son amour du fantastique. Par exemple, le héros se rend au cinéma pour voir une rétrospective des films qui sont des classiques du genre (Curse of the demon etc.) - à une époque où ces films sont considérés comme aussi nocifs que les pornos ! (Voire, carrément censurés.) Le héros est une groupie de Harry Dickson et Fantomas et clame qu'il aurait aimé être Fandor (l'adversaire de Fantomas) - précisément le rôle qu'il souhaitait se réserver lorsqu'on lui a proposé d'adapter Fantomas (avant de se rabattre sur L'Homme sans Visage...)
Il y a dans ces épisodes une sincérité qui force la sympathie.
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