Précédent   Buzz Comics, le forum comics du monde d'après. > Archives Buzz

 
 
Outils de la discussion Modes d'affichage
  #1  
Vieux 30/07/2009, 21h42
Avatar de HiPs!
HiPs! HiPs! est déconnecté
- . ... .- .-.. ..- .
 
Date d'inscription: septembre 2007
Localisation: 44
Messages: 3 886
HiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur Thanagar
Mad Men tout court

Le 16 août démarre sur AMC (la chaîne câblée qui nous offre également Breaking Bad) la troisième saison de l'un des meilleurs dramas de ces dernières années, [B]Mad Men[/B].
Pour les retardataires, il vous reste donc moins d'une vingtaine de jours pour vous mettre à niveau. 2 saisons, 24 épisodes, moins d'un par jour, c'est largement faisable les gars et les filles.

[IMG]http://i730.photobucket.com/albums/ww309/hips_hips/madmen-s3-04min.jpg[/IMG]

L'image de promo, assez somptueuse, reflète bien le propos de la série. Et [URL="http://www.youtube.com/watch?v=WcRr-Fb5xQo"]le magnifique générique[/URL] à la Saul Bass ne dit pas autre chose.
Mad Men, c'est un peu l'American Way of Life qui prend l'eau de toutes parts.
La première saison se déroule en 1960. La deuxième, deux ans plus tard et se conclue par la crise des missiles cubains. Plus que jamais, l'Amérique est au bord du précipice. S'en suivront plusieurs semaines de touche-pipi atomique, une guerre qui bouillonne sous la cocotte viet, les assassins de kennedy(s) qui ne sont plus très loin et par le dessus le marché, voilà-t-y-pas que ces putains de hippies avec leurs cheveux gras et leurs idées longues, ou l'inverse, se radinent.


Plusieurs éléments contribuent à rendre cette série totalement passionnante:

-Des personnages forts. Don Draper, le gars de l'affiche, est le mâle typique des 50's. L'Homo Superior au faîte de sa puissance qui a bon partout, la réussite, la respectabilité, la femme parfaite et les enfants parfaits qui vont avec. Costard, cravate, brillantine, ça fume clope sur clope et ça culbute sa secrétaire sur un coin de bureau sans avoir besoin d'un consentement explicite. De la race des gars qui ont inventé la machine à laver, la télé couleur et l'art de se faire exploser la gueule un million de fois dans le chatoiement d'une déferlante nucléaire. Un cador, quoi. Mais Don et ses collègues publicistes voient leur queue de paon, si fière et si luxuriante en début de S1, perdre de plus en plus de plumes. Car, il faut bien le dire, dans les années 60, le Mâââle en prend un petit coup dans l'aile. Et c'est là, la grande force de Mad Men à mon sens: Mad Men est une série qui parle avant tout des femmes. Celles qui s'émancipent, celles qui ne veulent pas, celles qui n'y parviennent pas. Peggy Olson est l'archétype de la première catégorie. Elle préfigure la femme moderne. Son personnage est sans doute le plus important de la série. L'actrice y est stupéfiante.
J'apprécie beaucoup aussi Joan, presque l'opposé de Peggy sur tous les plans. Sexy, plantureuse, à l'aise dans sa peau de femme des 50's, elle nous fait vivre des moments déchirants lorsque la réalité crue de ce que sa condition signifie vraiment en terme de soumission à l'homme lui explose à la figure.

-Le point de vue adopté par Matthew Weiner, le créateur (et également scénariste dans la maison Sopranos) est très intelligent. Nous sommes à hauteur des personnages. Nous n'avons jamais un coup d'avance sur eux. Bien sûr, nous savons ce qui va se dérouler mais ce à quoi nous assistons sont les ricochets de ces événements globaux, comment ils transforment les personnages. Et ça, c'est non seulement imprévisible, donc passionnant d'un point de vue dramaturgie mais ça permet également de nous présenter l'Histoire en creux, de sortir des sentiers battus et des clichés sur l'époque emmagasinés et véhiculés par la mémoire collective, et de nous les faire entrevoir à une échelle humaine et individuelle.

-On y fume partout et tout le temps. Et ça c'est le panard. Limite, t'as plus besoin de fumer quand t'es devant tellement t'es saturé de nicotine visuelle.

-Physiquement, les femmes tendent plus vers Marilyn que vers Kate Moss. Pour l'oeil, c'est vivifiant.

A vous.

Dernière modification par HiPs! ; 31/07/2009 à 12h13. Motif: macramé
  #2  
Vieux 30/07/2009, 22h00
Avatar de belcantan
belcantan belcantan est déconnecté
Super Héros plus fort que ta mére
 
Date d'inscription: juin 2003
Messages: 1 169
belcantan change la caisse du Fauve
je suis à fond dessus en ce moment donc je devrais être dans les temps pour la saison 3;)

En tout cas, trés prenant comme série où on s'attache à tous les personnages m^me les plus tête à claque

De plus, l'immersion dans les années 60 est totale

et vive les séries où l'on fume:D
__________________
Mes critiques à moi

Mon blog où je partage mes coups de cœur divers et variés https://cultureetgeekitude.wordpress.com/
  #3  
Vieux 31/07/2009, 00h28
Avatar de snoopy
snoopy snoopy est déconnecté
Jojo Addict
-Généalogiste Sénile-
 
Date d'inscription: octobre 2006
Messages: 2 459
snoopy change la caisse du Fauve
Good news ça. Il ne me reste qu'à mater les 2 derniers épisodes de la saison 2 pour être à jour sur cette très bonne série.
  #4  
Vieux 31/07/2009, 15h34
Avatar de john_constantine
john_constantine john_constantine est déconnecté
Curleh Mustache
 
Date d'inscription: octobre 2003
Localisation: Ecriture monkeymatique.
Messages: 1 768
john_constantine change la caisse du Fauve
Je viens d'attaquer, putain quand même chez AMC, ça dépote. En tout cas, effectivement, je n'avais jamais vu autant de clopes en si peu de temps.
__________________
Ça resitue les merguez dans un contexte littéraire et intellectuel qui est le bienvenu.

Viens découvrir la saison des animes qui fleurissent.
  #5  
Vieux 31/07/2009, 16h00
Avatar de MAdroXx
MAdroXx MAdroXx est déconnecté
Captain poupée gonflable
 
Date d'inscription: mars 2008
Localisation: Orleans
Messages: 705
MAdroXx change la caisse du Fauve
Merci Hips je j'en suis à s1e02 et ça claque vraiment

Un ton de série que l'on trouve rarement qui me fait un peu penser à the wire dans sa puissance visuelle et iconique symbolique.

Sinon +1 pour la clope visuelle!! Vache en une saison le mec il est mort 15 fois du même cancer déjà!!!
  #6  
Vieux 31/07/2009, 16h08
Avatar de Steuf !
Steuf ! Steuf ! est déconnecté
Sardou & les tapas member
 
Date d'inscription: janvier 2008
Messages: 1 587
Steuf ! change la caisse du Fauve
[quote=MAdroXx;942561]Merci Hips je j'en suis à s1e02 et ça claque vraiment

Un ton de série que l'on trouve rarement qui me fait un peu penser à the wire dans sa puissance visuelle et iconique symbolique.

[B]Sinon +1 pour la clope visuelle!![/B] Vache en une saison le mec il est mort 15 fois du même cancer déjà!!![/quote]

[quote=john_constantine;942554]Je viens d'attaquer, putain quand même chez AMC, ça dépote. En tout cas, effectivement, [B]je n'avais jamais vu autant de clopes en si peu de temps[/B].[/quote]
Ah, je vais essayer, ça me rappellera la télé de quand j'étais bambin. :)
  #7  
Vieux 15/08/2009, 20h23
Avatar de belcantan
belcantan belcantan est déconnecté
Super Héros plus fort que ta mére
 
Date d'inscription: juin 2003
Messages: 1 169
belcantan change la caisse du Fauve
Fini la saison 1:woot::woot:

je suis trés satisfait car trés efficace pour surprendre

[SPOILER="parce que final saison 1"]j'avoue que j'ai été bluffé par la grossesse de Peggy, la secretaire[/SPOILER]

bon , j'enchaine tout de suite avec la saison 2
__________________
Mes critiques à moi

Mon blog où je partage mes coups de cœur divers et variés https://cultureetgeekitude.wordpress.com/
  #8  
Vieux 15/09/2009, 14h16
Avatar de HiPs!
HiPs! HiPs! est déconnecté
- . ... .- .-.. ..- .
 
Date d'inscription: septembre 2007
Localisation: 44
Messages: 3 886
HiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur Thanagar
Comme j'ai une passion pour le bouche-à-bouche, je me suis permis Zeph et Ivan de transférer ici vos deux messages des "séries Tv qui..." afin de tenter de réanimer ce trid moribond .




[quote=Le Zeph] Bon, en vrai, je dois avouer avoir été moyennement convaincu. Pourtant, ce n'est pas faute de manque de qualité. L'écriture est excellente, les acteurs impecs, les femmes y sont au combien magnifique (rah Joan...:luv:) et la série possède une identité visuelle des plus puissantes. Le milieu de la pub, monde fait de pouvoir et de fantasmes vu d'en bas laisse rêveur.
Sauf que voilà, cette lente chute du pouvoir des hommes sur les femmes et l'émancipation graduelle de ces dernières, les enjeux de cette lutte dans leur vie de tout les jours, ne m'a pas franchement accroché. C'est juste que le sujet me passe légèrement au dessus et que la série arrive rarement à m'y intéresser.
Pourtant, il y a des situations très intéressantes. Betsy, dans sa condition de femme au foyer qui n'en peut plus et qui n'ignore pas non plus les infidélités de son mari pour qu'elle stagne. Joan, pure bombe sexuelle, qui pense faire tourner son monde jusqu'à ce que la réalité la rattrape. Peggy qui va tenter au fur et à mesure de s'affranchir de la place qu'on lui a assigné (même si cette dernière me pose un problème, la naïveté abusive du perso et son côté un peu godiche n'est vraiment pas très fin). Campbell, la tête a claque pleine d'ambition mais qui n'a jamais su se débrouiller par lui même. Sterling, qui va subir un beau revers du haut de son trône.
Et évidemment, Don Draper, image d'un homme et vendeur d'image lui même. Mensonge mensongé.
Je me ferais surement la deuxième saison. Car il est indéniable que cette série est pleine de qualité. Mais bon, je dois reconnaître que tout de même, certains épisodes m'ont bel et bien laissé de marbre.
Par contre, petite déception sur le dernier épisode.

[spoiler=]Si la grossesse de Peggy se voit venir de loin, le fait qu'elle accouche dans le season final m'a paru abusé. On a vraiment pas l'impression qu'il se soit écoulé neuf mois entre le moment où elle couche avec Campbell et son accouchement.[/spoiler]
[/quote]

[quote=Le Rebroff]Je suis justement en train de regarder la première saison de Mad Men. Un mot sur le générique, que je pourrais vraisemblablement regarder en boucle jusqu'à ce que mon cerveau commence à couler de mes oreilles. J'en suis à l'épisode 5, et je commence à adhérer. Jusqu'ici, et ce en dépit de tout ce que tu soulignes avec justesse, Zeph, le show me paraissait trop lisse, trop chirurgicalement parfait dans la reconstitution de l'époque, le jeu d'acteurs, pas moyen d'éprouver une quelconque empathie avec les personnages, y compris avec Don Draper, monolithe parfait et génial qui a tout et qui veut encore plus, sa femme parfaite qui s'ennuie à la maison (le syndrome Desperate Housewives, personnellement, j'en ai ma claque). La part d'ombre et les difficultés arrivent enfin, j'espère que le show continue sur cette lancée. Autre chose, je n'arrive pas à comprendre le parti pris d'essayer de nous intéresser à la vie de Campbell, dont je n'ai rien à foutre, personnellement.
Grosse faute dans l'épisode 5, rajouter de la musique larmoyante pour souligner la détresse psychologique que ressent Don Draper. Rhalala, on est loin d'un show qui n'a besoin que d'images brutes et de dialogues ciselés pour fonctionner, tout de même.[/quote]

Et puis quelques commentaires: déjà je suis surpris qu'aucun de vous deux n'évoque et n'ait donc été séduit par les enjeux sociologiques qui apparaissent en filigrane et de manière vraiment subtile dans cette série. L'émancipation des femmes, l'homosexualité, l'éducation, le capitalisme, plus globalement cette sensation d'assister à l'éclosion lente du monde moderne.

Ensuite, les personnages m'apparaissent bien moins unidimensionnels que vous les décrivez. Godiche, Peggy? On parle de la même? Quel est l'intérêt de s'intéresser à Campbell? Tu ne vois pas en quoi le personnage, sa femme, la relation qu'il a avec ses parents, son ascension sociale, les rapports qu'il entretient avec ses supérieurs et ses subordonnés sont éclairants sur un certain type d'homme, encore tout à fait actuel, c'est peut-être d'ailleurs le plus tristement moderne de tout Sterling&Co.

Maintenant, je suis tout à fait conscient des faiblesses de la série mais je ne les situe pas au même niveau que vous. S'il y a des choses que je pourrais regretter c'est de parfois manquer d'un fil directeur qui m'empêche de voir où les scénaristes veulent en venir. Ce côté "je vous prends par la main" dont les grands enfants que nous sommes ont souvent besoin pour suivre une intrigue. Ah, la force des mauvaises habitudes héritées des vieilles séries tévé. Vous savez, cette absence de fil directeur qui conduit certains à décrocher de "The Wire" parce qu'ils ne voient pas où ça les mène, les fous...

Bon, ceci dit, j'ai été un peu déçu par le début de la S3. Mais, j'en suis au zode 4 et mon cortex frétille enfin.
  #9  
Vieux 15/09/2009, 14h35
Avatar de Ivan Rebroff
Ivan Rebroff Ivan Rebroff est déconnecté
acratopège dilettante
 
Date d'inscription: novembre 2003
Localisation: Paris
Messages: 849
Ivan Rebroff change la caisse du Fauve
[QUOTE=HiPs!;956803]Et puis quelques commentaires: déjà je suis surpris qu'aucun de vous deux n'évoque et n'ait donc été séduit par les enjeux sociologiques qui apparaissent en filigrane et de manière vraiment subtile dans cette série. L'émancipation des femmes, l'homosexualité, l'éducation, le capitalisme, plus globalement cette sensation d'assister à l'éclosion lente du monde moderne. [/QUOTE]

J'ai bien saisi les enjeux sociologiques présents comme soutènement du show. Effectivement, ils ne m'ont pas vraiment séduit. Il faut dire que je suis dans une période où je trouve Crank et Crank 2 les meilleurs films conçus au XXIe siècle, ceci doit expliquer cela.

[QUOTE=HiPs!;956803]Ensuite, les personnages m'apparaissent bien moins unidimensionnels que vous les décrivez. Godiche, Peggy? On parle de la même? Quel est l'intérêt de s'intéresser à Campbell? Tu ne vois pas en quoi le personnage, sa femme, la relation qu'il a avec ses parents, son ascension sociale, les rapports qu'il entretient avec ses supérieurs et ses subordonnés sont éclairants sur un certain type d'homme, encore tout à fait actuel, c'est peut-être d'ailleurs le plus tristement moderne de tout Sterling&Co.[/QUOTE]

Si, bien sûr, et, pour être honnête, le personnage ne me plaît pas parce qu'il me rappelle, par certains points précis, notamment sa façon d'appréhender une relation avec une femme, beaucoup trop les défauts de caractère de ma petite personne.

[QUOTE=HiPs!;956803]Maintenant, je suis tout à fait conscient des faiblesses de la série mais je ne les situe pas au même niveau que vous. S'il y a des choses que je pourrais regretter c'est de parfois manquer d'un fil directeur qui m'empêche de voir où les scénaristes veulent en venir. Ce côté "je vous prends par la main" dont les grands enfants que nous sommes ont souvent besoin pour suivre une intrigue. Ah, la force des mauvaises habitudes héritées des vieilles séries tévé. Vous savez, cette absence de fil directeur qui conduit certains à décrocher de "The Wire" parce qu'ils ne voient pas où ça les mène, les fous...[/QUOTE]

C'est drôle, quand je critiquais l'ajout de musique larmoyante pour bien appuyer qu'il s'agit d'un grand moment de détresse psychologique, et que je le comparais implicitement à "un show qui n'a besoin que d'images brutes et de dialogues ciselés pour fonctionner", je pensais à The Wire. Il m'a fallu cinq épisodes pour accrocher totalement à The Wire. De temps à autre, il m'est arrivé de regarder trois épisodes d'affilée. Là, la sauce n'a pas encore tout à fait pris, mais je reste tout de même charmé par de nombreux points (surtout Joan, oui). Et le fil directeur, quoique ténu, commence à apparaître. Je vais continuer, puisque j'ai les deux premières saisons à disposition, et parce que je suis curieux d'en savoir plus sur la trajectoire de Don Draper.
  #10  
Vieux 15/09/2009, 20h13
Avatar de Auteurroriste Zeph
Auteurroriste Zeph Auteurroriste Zeph est déconnecté
se radicalise
 
Date d'inscription: août 2006
Localisation: dans son univers fermé
Messages: 2 975
Auteurroriste Zeph change la caisse du Fauve
[quote=HiPs!;956803]

Et puis quelques commentaires: déjà je suis surpris qu'aucun de vous deux n'évoque et n'ait donc été séduit par les enjeux sociologiques qui apparaissent en filigrane et de manière vraiment subtile dans cette série. L'émancipation des femmes, l'homosexualité, l'éducation, le capitalisme, plus globalement cette sensation d'assister à l'éclosion lente du monde moderne.

Ensuite, les personnages m'apparaissent bien moins unidimensionnels que vous les décrivez. Godiche, Peggy? On parle de la même? Quel est l'intérêt de s'intéresser à Campbell? Tu ne vois pas en quoi le personnage, sa femme, la relation qu'il a avec ses parents, son ascension sociale, les rapports qu'il entretient avec ses supérieurs et ses subordonnés sont éclairants sur un certain type d'homme, encore tout à fait actuel, c'est peut-être d'ailleurs le plus tristement moderne de tout Sterling&Co.
[/quote]

Bon pour les trucs de la société, si, relis bien ce que j'avais écris, j'en parle. Particulièrement l'émancipation des femmes. Après, bon, tout ça, c'est plus limite du background historique dans la série. On ressent plus la façon dont ses changements influes sur la vie des persos que ses changements eux même. D'ailleurs, il est dommage que la femme divorcée (Helen Bishop je crois) disparaisse aussi vite de la série. C'était elle la plus en marge des personnages et la plus intéressante par rapport à ce qu'elle aurait pu apporter aux autres.

Pour Peggy, je maintiens. Godiche et naïve. Et franchement c'est pour ne pas dire conne. Je trouve qu'ils ont forcé le trait. On est à la limite de la fille qui débarque de sa campagne. Tout le monde se paye sa tête et se fout d'elle bien qu'elle ait certains succès. Et malgré le fait que c'est elle le perso féminin qui évolue le plus dans cette saison, elle reste la grosse bonne poire. D'ailleurs, ce qui lui arrive dans le season final en est encore une preuve.
Campbell. Dur de s'y intéresser quand même. C'est la grosse tête à claque de la série, le gars ultra casse burne et qui en plus apparait comme un gros mufle, un gars qui doit tout à sa famille et qui ne peut rien faire de lui même. la petite chiure d'oiseau sur la veste de Draper.
__________________
" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman
  #11  
Vieux 16/09/2009, 11h11
Avatar de HiPs!
HiPs! HiPs! est déconnecté
- . ... .- .-.. ..- .
 
Date d'inscription: septembre 2007
Localisation: 44
Messages: 3 886
HiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur ThanagarHiPs! se prélasse sur Thanagar
[quote=SaigneurZeph;957011]Bon pour les trucs de la société, si, relis bien ce que j'avais écris, j'en parle. Particulièrement l'émancipation des femmes. Après, bon, tout ça, c'est plus limite du background historique dans la série. On ressent plus la façon dont ces changements influent sur la vie des persos que ces changements eux mêmes. [/quote]

C'est justement ce que je trouve intéressant et là où la comparaison avec the wire s'impose: on vit les évènements au plus près des personnages, on n'a jamais une longueur d'avance sur eux malgré qu'on soit aux courant des changements "macrohistoriques" en cours.

[quote]
Pour Peggy, je maintiens. Godiche et naïve. Et franchement c'est pour ne pas dire conne. Je trouve qu'ils ont forcé le trait. On est à la limite de la fille qui débarque de sa campagne. Tout le monde se paye sa tête et se fout d'elle bien qu'elle ait certains succès. Et malgré le fait que c'est elle le perso féminin qui évolue le plus dans cette saison, elle reste la grosse bonne poire. D'ailleurs, ce qui lui arrive dans le season final en est encore une preuve.[/quote]Pas certain que son histoire avec Campbell soit un signe de naïveté. Tout au contraire... (je ne parle pas de la révélation du season finale hein qui est [spoiler]clairement de l'ordre du déni. Mais bon, pas besoin d'être de la cambrousse pour ne pas vouloir voir qu'on est enceinte. C'est bcp plus fréquent qu'on ne le pense, et encore aujourd'hui. Et ça arrive à de vrais citadines parfaitement éduquées...[/spoiler])

Campagnarde oui, conne, non. Elle sait très bien où elle veut aller et ce à quoi elle peut prétendre. Son personnage est loin d'être d'un seul bloc quand même, il est très complexe.

Dernière modification par HiPs! ; 16/09/2009 à 11h18.
  #12  
Vieux 20/09/2009, 23h32
Avatar de Ivan Rebroff
Ivan Rebroff Ivan Rebroff est déconnecté
acratopège dilettante
 
Date d'inscription: novembre 2003
Localisation: Paris
Messages: 849
Ivan Rebroff change la caisse du Fauve
[QUOTE=HiPs!;956803]
Et puis quelques commentaires: déjà je suis surpris qu'aucun de vous deux n'évoque et n'ait donc été séduit par les enjeux sociologiques qui apparaissent en filigrane et de manière vraiment subtile dans cette série. L'émancipation des femmes, l'homosexualité, l'éducation, le capitalisme, plus globalement cette sensation d'assister à l'éclosion lente du monde moderne. [/QUOTE]

Ce canevas transparaît de plus en plus au fur et à mesure que la saison progresse. Je viens de la terminer, et j'accroche bien. Les personnages ont effectivement plusieurs épaisseurs, les premiers rôles comme les seconds, aucun n'est laissé de côté, ce qui est appréciable. J'aime particulièrement le traitement de la révolte intérieure de Betty Draper, concomitant avec l'isolement apparemment inéluctable de son mari.
Le seul point qui m'ennuie, c'est l'ajout de cette musique grave à chaque fois qu'un évènement marquant intervient dans l'existence d'un des personnages, qui rajoute un pathos que je trouve inutile
  #13  
Vieux 17/07/2010, 23h06
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 2 885
Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
[quote] Citation: Posté par Le Zeph
Bon, en vrai, je dois avouer avoir été moyennement convaincu. Pourtant, ce n'est pas faute de manque de qualité. L'écriture est excellente, les acteurs impecs, les femmes y sont au combien magnifique (rah Joan...) et la série possède une identité visuelle des plus puissantes. Le milieu de la pub, monde fait de pouvoir et de fantasmes vu d'en bas laisse rêveur.
Sauf que voilà, cette lente chute du pouvoir des hommes sur les femmes et l'émancipation graduelle de ces dernières, les enjeux de cette lutte dans leur vie de tout les jours, ne m'a pas franchement accroché. C'est juste que le sujet me passe légèrement au dessus et que la série arrive rarement à m'y intéresser.
Pourtant, il y a des situations très intéressantes. Betsy, dans sa condition de femme au foyer qui n'en peut plus et qui n'ignore pas non plus les infidélités de son mari pour qu'elle stagne. Joan, pure bombe sexuelle, qui pense faire tourner son monde jusqu'à ce que la réalité la rattrape. Peggy qui va tenter au fur et à mesure de s'affranchir de la place qu'on lui a assigné (même si cette dernière me pose un problème, la naïveté abusive du perso et son côté un peu godiche n'est vraiment pas très fin). Campbell, la tête a claque pleine d'ambition mais qui n'a jamais su se débrouiller par lui même. Sterling, qui va subir un beau revers du haut de son trône.
Et évidemment, Don Draper, image d'un homme et vendeur d'image lui même. Mensonge mensongé.
Je me ferais surement la deuxième saison. Car il est indéniable que cette série est pleine de qualité. Mais bon, je dois reconnaître que tout de même, certains épisodes m'ont bel et bien laissé de marbre.
Par contre, petite déception sur le dernier épisode.[/quote]


[quote] Citation: Posté par Le Rebroff
Je suis justement en train de regarder la première saison de Mad Men. Un mot sur le générique, que je pourrais vraisemblablement regarder en boucle jusqu'à ce que mon cerveau commence à couler de mes oreilles. J'en suis à l'épisode 5, et je commence à adhérer. Jusqu'ici, et ce en dépit de tout ce que tu soulignes avec justesse, Zeph, le show me paraissait trop lisse, trop chirurgicalement parfait dans la reconstitution de l'époque, le jeu d'acteurs, pas moyen d'éprouver une quelconque empathie avec les personnages, y compris avec Don Draper, monolithe parfait et génial qui a tout et qui veut encore plus, sa femme parfaite qui s'ennuie à la maison (le syndrome Desperate Housewives, personnellement, j'en ai ma claque). La part d'ombre et les difficultés arrivent enfin, j'espère que le show continue sur cette lancée. Autre chose, je n'arrive pas à comprendre le parti pris d'essayer de nous intéresser à la vie de Campbell, dont je n'ai rien à foutre, personnellement.
Grosse faute dans l'épisode 5, rajouter de la musique larmoyante pour souligner la détresse psychologique que ressent Don Draper. Rhalala, on est loin d'un show qui n'a besoin que d'images brutes et de dialogues ciselés pour fonctionner, tout de même. [/quote]

[quote] Citation: Posté par Le Hips!
Et puis quelques commentaires: déjà je suis surpris qu'aucun de vous deux n'évoque et n'ait donc été séduit par les enjeux sociologiques qui apparaissent en filigrane et de manière vraiment subtile dans cette série. L'émancipation des femmes, l'homosexualité, l'éducation, le capitalisme, plus globalement cette sensation d'assister à l'éclosion lente du monde moderne.

Ensuite, les personnages m'apparaissent bien moins unidimensionnels que vous les décrivez. Godiche, Peggy? On parle de la même? Quel est l'intérêt de s'intéresser à Campbell? Tu ne vois pas en quoi le personnage, sa femme, la relation qu'il a avec ses parents, son ascension sociale, les rapports qu'il entretient avec ses supérieurs et ses subordonnés sont éclairants sur un certain type d'homme, encore tout à fait actuel, c'est peut-être d'ailleurs le plus tristement moderne de tout Sterling&Co.

Maintenant, je suis tout à fait conscient des faiblesses de la série mais je ne les situe pas au même niveau que vous. S'il y a des choses que je pourrais regretter c'est de parfois manquer d'un fil directeur qui m'empêche de voir où les scénaristes veulent en venir. Ce côté "je vous prends par la main" dont les grands enfants que nous sommes ont souvent besoin pour suivre une intrigue. Ah, la force des mauvaises habitudes héritées des vieilles séries tévé. Vous savez, cette absence de fil directeur qui conduit certains à décrocher de "The Wire" parce qu'ils ne voient pas où ça les mène, les fous...[/quote]


Bon, comme je viens de me lancer dans la série et que ce thread est toujours aussi moribond, je me lance... en rebond freestyle à partir de considérations de chacun de vous trois.
Je précise d'emblée que pour l'instant, je n'ai vu que les 6 premiers épisodes de la première saison, donc je vais peut-être raconter plein de conneries qui seront infirmées plus loin dans la série. :)

La première chose qui me frappe dans cette série, c'est sa modernité.
La forme classique de la fiction américaine, et particulièrement celle de l'âge d'or du cinéma hollywoodien est tout entière conditionnée sur l'idée du déséquilibre auquel succède le retour à l'harmonie. Soit un homme seul (ou un petit groupe), par ses actions, restaure l'harmonie au sein de la communauté, soit les actions d'une communauté permettent de gommer des déséquilibres individuels.
Quand cela n'est pas possible, la forme empruntée devient le mélodrame, mais on reste quand même dans le cadre du balancier entre déséquilibre et harmonie.
Mad Men ne répond pas à ce cahier des charges. Même si sa reconstitution minutieuse des années 60 pourrait le laisser penser, Mad Men n'est pas une série classique..
Dans Mad Men, ce qui fait tourner la fiction, c'est l'isolement et la solitude posées comme donnée ontologique inhérente à la condition humaine.
On n'est plus du tout dans une réference - révérence au classicisme hollywoodien, on est dans le cinéma moderne.
Dans Mad men, on vit seul et on mourra seul, les seules choses à maintenir ou à restaurer sont les apparences.
Dans Mad Men, les personnages conservent une part d'opacité (le personnage de Don Draper est même tout entier centré autour de cette notion d'opacité), leur intériorité se dérobe, et l'espace d'un gros plan vertigineux sur un visage, on sent s'ouvrir derrières les apparences, derrière la façade, derrière l'idée réductrice que l'on se faisait d'un personnage, une faille abyssale, un vide existentiel que rien ni personne ne pourra combler. Il y a indéniablement du Francis Scott Fitzgerald dans Mad Men.

Dans les Cahiers du cinéma de ce mois, il y a une interview très éclairante de Matthew Weiner. Plusieurs fois, le journaliste parle d'une proximité de Mad Men avec le cinéma de Douglas Sirk (spécialiste du mélo flamboyant classique) et plusieurs fois Weiner nie farouchement cette proximité en se réclamant d'une approche plus réaliste et pas ancrée dans le cinéma hollywoodien classique (il cite Kubrick comme référence notamment et dit : "Quant à moi, c'est plutôt le cinéma européen qui m'intéresse. J'ai grandi avec le cinéma européen et américain des années 70.").
Par contre, Weiner ajoute qu'un personnage comme Betty Draper, elle, aime certainement les films de Sirk. Dans son isolement, elle cherche à se rattacher à une forme ancienne, qui n'est qu'un miroir aux alouettes et qui peut-être n'a jamais été qu'un leurre.
Weiner : "Toute la série est centrée sur le clivage qui peut exister entre vos espérances et ce qui vous arrive réellement au quotidien, et comment ce clivage peut être destructeur. Tous les fantasmes que Betty Draper nourrit viennent du fait qu'elle regarde des films de Douglas Sirk."
Ce clivage, c'est évidemment aussi celui qui existe entre la réalité quotidenne et le monde fantasmé que nous renvoie la publicité (Don Draper affirme par exemple que l'amour est un concept qu'il a inventé pour une publicité pour des bas nylons).

Au niveau formel, la reconstitution minutieuse jusque dans ses moindres détails (comme Hitchcock et Kubrick, ses deux grandes influences revendiquées, Weiner semble être un control freak total), d'apparence froide et lisse, rend parfaitement cette tension entre le gouffre existentiel et le jeu continuel et obligatoire sur les apparences.
Et dans cette optique, le choix de faire évoluer la série dans le milieu de la publicité est un pur coup de génie.

A côté de cela, j'avoue que les enjeux sociologiques, certes bien posés et bien mis en valeur, me paraissent pour l'instant d'un intérêt secondaire.
__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée

Dernière modification par Zen arcade ; 17/07/2010 à 23h34.
  #14  
Vieux 15/09/2009, 21h00
Avatar de Ivan Rebroff
Ivan Rebroff Ivan Rebroff est déconnecté
acratopège dilettante
 
Date d'inscription: novembre 2003
Localisation: Paris
Messages: 849
Ivan Rebroff change la caisse du Fauve
Mince, Helen Bishop disparaît? Je trouvais qu'elle apportait une belle contrepartie à la situation de mère au foyer emprisonnée dans le paradigme sociétal de l'époque que subit difficilement Madame Draper. Dommage.
  #15  
Vieux 16/09/2009, 09h07
Avatar de Auteurroriste Zeph
Auteurroriste Zeph Auteurroriste Zeph est déconnecté
se radicalise
 
Date d'inscription: août 2006
Localisation: dans son univers fermé
Messages: 2 975
Auteurroriste Zeph change la caisse du Fauve
Oui c'est dommage. C'était un peu l'électrochoc qui venait secoué toutes ces gentilles dames au foyer en robe sans pli et à la coiffure impeccable. Et puis, imaginez, elle porte des pantalons.
J'espère que quand même, on la revoit dans la saison 2.
__________________
" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman
 


Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : non
Les smileys sont activés : non
La balise [IMG] est activée : non
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 06h05.


Powered by vBulletin® Version 3.8.3
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #20 par l'association vBulletin francophone
Skin Design et Logos By Fredeur
Buzz Comics : le forum comics n°1 en France !