Crit Doop 111:un special SUPERMAN !

[Ben Wawe]

C'est plutôt une qualité pour moi de ne pas tenir forcément compte de ce qui se passe dans d'autres titres. C'est un peu à cause de ça que l'univers X-Men est devenu chiant et longuet.

[Virgule]

[QUOTE=doop;899175]

Gaiman sur Batman, c’est toujours un événement. ][/QUOTE]

il a fait quoi gaiman sur batman... ? à par le DCU secret villains je sais plus quoi je vois pas. :nerd:

[scarletneedle]

Un Black & White, non?

[doop]

Ben y'avait quand même du BATMAN dans BLACK ORCHID, y'en a eu dans SANDMAN aussi. BATMAN n'est pas un personnage que GAIMAN n'a jamais utilisé....

[scarletneedle]

Ah donc c'est une approche à la Vertigo de Batman par Grant Morrison que tu aurais aimé avoir alors que tu sembles le fustiger d'avoir justement fait cela dans un comic mainstream?

Pas tout saisi... :p

[doop]

Oui, j'aurais aimé une approche à la vertigo de la part de MORRISON, mais pas sur du mainstream justement. ALL STAR SUPERMAN est une réussite totale !

[Ivan Rebroff]

[QUOTE=Drix;899256]
Concernant RIP, que je n'ai pas lu (je fais prioritairement de la VF), je te rejoins néanmoins sur un point : Morrison.
Je trouve que le terme de plotter plutot que scénariste lui convient bien! Il a souvent de grandes idées, de bons concepts, mais ne sait pas les traiter correctement dans ces arcs. On est souvent déçu par sa conclusion. [/QUOTE]

Ou alors, Morrison a un respect certain pour la capacité d'imagination de ses lecteurs, nous épargne les grandes scènes explicatives, lance quelques idées pour les laisser germer dans notre esprit. Une méthode séminale qui lui a admirablement réussi sur All-Star Superman, une tentative de décloisonner la bande-dessinée de slip de sa case séquentielle, peut-être.
Même si je comprends que ça puisse devenir agaçant pour un lecteur de supporter les ellipses narratives à répétition, qui peuvent être appréhendées comme un tic d'écriture néfaste à la qualité globale du bouzin.

[Auteurroriste Zeph]

Ou alors, Batman RIP, c'est un peu de l'arnaque et à peine deux idées pour 6 épisodes, et que du coup, ça fait un peu vide et trèèès long tout ça.
Perso, je ne retrouve aucunement la qualité d'écriture d'un All Star Sup dans Batman RIP, et même dans le run de Momo en générale. Mis à part le tpb Black Glove avec l'histoire de Mayhew et celle des trois Batman, le reste m'a plutôt laissé froid (au mieux).
Non, là, RIP, c'est trop vide. Deux idées. Briser Batman, qui tombe complètement à l'eau quand tu apprends ce qu'est le black glove, et la personnalité back-up, qui tourne vite au gimmick.

[scarletneedle]

Ou alors, vos 2 avis reflètent bien [B]Batman R.I.P[/B] qui ne laisse pas indifférent dans le bon ou mauvais terme...

[Drix]

[quote=Ivan Rebroff;899423]Ou alors, Morrison a un respect certain pour la capacité d'imagination de ses lecteurs, nous épargne les grandes scènes explicatives, lance quelques idées pour les laisser germer dans notre esprit. Une méthode séminale qui lui a admirablement réussi sur All-Star Superman, une tentative de décloisonner la bande-dessinée de slip de sa case séquentielle, peut-être.
Même si je comprends que ça puisse devenir agaçant pour un lecteur de supporter les ellipses narratives à répétition, qui peuvent être appréhendées comme un tic d'écriture néfaste à la qualité globale du bouzin.[/quote]

Effectivement Ivan, cet avis se tient aussi!

[mrcitrouille]

Morrison m'a également déçu sur Batman ou je m'attendais à quelque chose de plus funky... Qui plus est, le choix de Tony Daniel n'était peut être pas le meilleur (théoriquement on met des valeurs sûres sur un titre leader, pas juste un "bon" dessinateur)

Sinon pour revenir à ce que disais Ben Wave cela me fait penser à une declaration de Didio ce week end à propos des comics "jump in point". Selon lui un comics doit vous donner envie d'aller lire tout ce qui a précédé et d'entrer dans un univers complexe. Pas faut. Sauf qu'à l'heure actuelle beaucoup de titres ont du mal à trouver un juste milieu : oui il faut qu'un comics te donne envie d'aller plus loin (donc faire reference eventuellement a ce qu'il se passe dans d'autres titres) mais pas non plus au point de devenir impénétrable

[doop]

[CENTER][I][U][COLOR="Blue"]Critiques Doopiennes semaine 106[/COLOR][/U][/I]

[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] ALL STAR SUPERMAN #1-12 [/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-290.jpg[/IMG]

[I]( Grant Morrison / Frank Quitely / Jaimie Grant)[/I][/CENTER]

J’ai attendu d’avoir tous les numéros pour pouvoir lire la saga en entier. En effet, au fil du temps, j’avais perdu tout intérêt pour cette série, qui m’avait profondément ennuyé dès le numéro 3 ou 4. Je me suis aperçu que c‘était réellement un problème de temps entre chaque épisode car finalement, je dois vous avouer qu’à la relecture numéro après numéro en peu de temps, c’est vraiment une superbe série.
Ce principe joue vraiment avec les forces de GRANT MORRISON, qui nous propose un SUPERMAN tout à fait iconique et complètement coupé de toute continuité, ce qui lui permet de pondre des concepts assez bizarres sans que cela choque avec la présente continuité du personnage. Et ça fonctionne, ALL STAR SUPERMAN nous présente LE SUPERMAN ultime, qui vit des aventures qui font tout à fait référence au passé lointain des personnages, mélangées aux concepts bizarres et tordus de l’écossais. Ca marche beaucoup mieux sur ALL STAR SUPERMAN que sur BATMAN, où MORRISON peut cette fois ci se permettre d’utiliser qui il veut et comme il veut, sans avoir à se préoccuper du reste.
Le principe de l’histoire est très simple : SUPERMAN est mourant, car il s’est trop approché du soleil et ses cellules ont toutes été surchargées, ce qui lui provoque un cancer. Il n’a donc plus que quelques jours, quelques mois à vivre, et les douze épisodes de la série nous montrent cette période entre le début de sa maladie et sa mort. MORRISON fait en sorte que chacun de ces numéros soit « complet » hormis la fin et une saga en deux parties sur BIZARRO et rend hommage aux comics de SUPERMAN des années 50. on voit SUPERMAN se battre contre des monstres bizarres, contre des menaces très GOLDEN AGE tout en restant assez moderne dans le ton et surtout dans le dessin. On a aussi droit à des personnages nouveaux, comme par exemple le scientifique LEO QUINTUM, qui sont associés à de grosses références et de gros clins d’oeils pour les spécialistes de l’histoire de l’homme d’acier, mais qui ne gêne aucunement le lecteur non habitué. L’intrigue est bonne et nous donne réellement un SUPERMAN de très bon niveau, même si le seul petit reproche qu’on peut lui faire, encore une fois, c’est d’avoir un peu oublié CLARK KENT, trop réduit à une caricature de lourdaud à mon sens. Le concept de base est véritablement respecté : c’est du ALL STAR SUPERMAN, bref, la quintessence de ce héros qui nous est offert ici. C’est totalement adapté à l’écriture de l’écossais, qui arrive à ménager un suspense constant et une fin digne de ce nom (pour une fois). Quel dommage que la périodicité de la chose fait qu’on apprécie vraiment en relisant tout d’un coup (quasiment quatre ans pour douze numéros ! ).
Impossible de parler de la qualité de la série sans parler des magnifiques dessins de FRANK QUITELY. On aime ou pas, je dois avouer que ce n’est pas mon dessinateur préféré ; mais en attendant, c’est quand même un sacré tour de force que réussit QUITELY sur ces douze épisodes : c’est lui qui réussit à retranscrire de splendide manière le ton moderne de MORRISON grâce à ses cadrages, ses designs et son style tout à fait particulier. C’est une sacrée valeur ajoutée, et si ces personnages ne sont pas toujours très « beaux » (au sens GREG LAND du terme, hein…) , ils sont en tout cas toujours originaux et percutants. J’aime beaucoup l’idée d’avoir réussi à transformer CLARK en gros patapouf tout en gardant la carrure, c’était assez suffisant pour que MORRISON n’en rajoute pas, et quelle quantité de détails ! Non, vraiment c’est impeccable niveau dessin et largement au niveau (voire au dessus) de l’histoire concoctée par MORRISON.
Une grande réussite donc, mais qui passera beaucoup et qui prendra toute sa valeur en lisant tout d’un coup.
Excellent !
:brocoli::brocoli::brocoli::brocoli:

[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-290bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]


[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]RASL : THE DRIFT[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-293.jpg[/IMG]

[I](Jeff Smith)[/I][/CENTER]

Voici donc la nouvelle BD de JEFF SMITH, le créateur de BONE. Difficile d’enchaîner après une telle série, et il va nous proposer ici quelque chose de complètement différent. RASL nous raconte l’histoire d’un jeune homme (ROBERT) qui vole des œuvres d’art en sautant de dimension en dimension, et qui est poursuivi par un étrange individu.
Rien à voir donc, avec l’esprit de BONE , ce ne sont pas des petits animaux mignons, et il n’y a que des humains (ou des monstres) dans ce récit beaucoup plus fantastique au premier abord que FANTASY. Et je pense que SMITH a tout à fait raison, cela va lui éviter la comparaison entre BONE et RASL qui sont totalement différent sur l’histoire (il y a même une légère scène de sexe) . Sur la forme, c’est autre chose, car SMITH ne peut pas changer fondamentalement le style de ses dessins, qui gardent toujours un côté un peu cartoon, on le reconnaît à chaque case.
RASL est une BD assez bizarre sur la forme, car elle est grand format , noir et blanc et nus propose simplement 3 épisodes de la série (les trois premiers). On se rassure en voyant que chacun des épisodes fait autour de trente pages , et tout compte fait, c’est assez peu, mais cela réussit à nous faire saliver en dépit d’un début un peu long.
En effet, l’intrigue met beaucoup de temps à s’installer. SMITH joue avec les ambiances et décide de nous faire un premier épisode dépouillé à l’extrême, avec beaucoup de cases sans paroles et sans grand détail. On sait juste que ROBERT vole des œuvres d’art et qu’il est poursuivi, on ne sait d’ailleurs même pas comment il s’appelle avant le troisième volume.
On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, on ne comprend pas grand chose, et le premier numéro a beaucoup de mal à nous accrocher, en dépit des dessins et de la virtuosité narrative de SMITH. Le fait de lire en TRADE st parfois une bénédiction, car dès le deuxième épisode du volume, les choses commencent à se mettre petit à petit en place. On ne comprend pas toujours trop ce qui se passe, mais l’auteur réussit à nous donner l’impression tout à fait convaincante qu’il sait exactement ou il va, et on commence à comprendre différents points du récit qui étaient quand même un peu obscurs au départ.
SMITH commence à étoffer son casting, ses intrigues et ça devient véritablement très intéressant pour le coup. Les mystères sont bien posés finalement et on a tout de suite très envie de lire la suite.
Complètement différent, je pense que RASL n’aura pas le même succès que BONE, malheureusement, les personnages sont un peu moins accrocheurs et SMITH je pense à plus fait une bande dessinée pour les gens qui aiment la BD , alors que BONE pouvait aussi contenter les gens qui ne lisaient pas de BD avec ses concepts complètement universels.
RASL est forcément un peu moins vendeur (attention, ce n’est pas un reproche) , un peu moins facile d’accès , avec un personnage central un beaucoup moins fort; mais c’est excellent quand même, en tout cas, cela a complètement fonctionné dans la mesure ou j’ai vraiment envie de lire la suite !
Comment ne pas parler non plus du sens du design de SMITH, qui réussit encore une fois à nous épater avec certaines de ses trouvailles visuelles : le costume et l’équipement qui permettent de passer de dimension en dimension est original et réussi.
RASL est donc pour le moment une excellente bande dessinée, qui va certainement dérouter le lecteur qui s’attend à retrouver l’esprit de BONE, mais qui nous permet de voir que SMITH est un excellent dessinateur , un narrateur hors pair et surtout un très bon scénariste, qui rattrape un premier épisode un peu trop lent avec des intrigues passionnantes. Très bon.


:brocoli::brocoli::brocoli: et demi. C’est peut être un peu sévère, mais j’attends impatiemment de voir la suite car j’ai un peu peur du rythme de production !
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-293bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]


[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B]MANHUNTER #32-38[/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-264.jpg[/IMG]

[I](Mark Andreyko/Michael Gaydos & Dennis Calero & Fernando Blanco & Carlos Magno)[/I][/CENTER]


Suite et fin des aventures de MANHUNTER . Suite car il s’agit du relauch de la série après une interruption de quelques mois avec un nouveau dessinateur plutôt connu (MIKE GAYDOS) et surtout fin car la série ne trouvant pas son public , MANHUNTER a été interrompu au numéro #38.
Et c’est bien dommage. Le fait d’avoir attendu de lire tous les épisodes avant de lire l’intégralité m’a procuré un sentiment bizarre, car finalement je n’ai pas pu m’empêcher de lire avec le sentiment que de toute façon ça n’allait m’emmener nulle part. Et c’est vraiment dommage, car la premier arc est particulièrement réussi et pouvait poser des bases plus qu’intéressantes sur tout l’univers DC.
En effet, KATE SPENCER , alias MANHUNTER enquête sur une usine louche située à la frontière Mexicaine. Elle découvre que cette usine emploie une scientifique folle qui fait des expérience sur des jeunes filles et des métas humains pour améliorer et fabriquer des prothèses, des médicaments qui ont fait la fortune de la compagnie qui possède l’usine, et qui est l’une des plus importantes du pays. Après avoir détruit l’usine en tant que MANHUNTER (et avec l’aide de BLUE BETTLE et des BIRDS OF PREY) , KATE va utiliser sa position de procureur pour détruire la compagnie et exposer ses machinations devant le grand public.
Rien de bien neuf, me direz vous, sauf que cette entreprise est beaucoup plus importante que prévu, puisque quasiment tous les super héros de l’univers DC utilisent des médicaments ou des produits fabriqués par l’usine. L’entreprise travaille en étroite collaboration avec WAYNE TECH, LUTHOR CORP, et c’est elle qui fabrique, par exemple, le traitement de la sidekick séropositive de GREEN ARROX, les médicaments du DOCTOR MIDNITE , les prothèses de CYBORG ou le sérum de BANE. Tout l’univers DC est donc affecté et va devoir prendre des mesures pour faire face aux retombées, cela risque de prendre des dizaines d’années. Quelle excellente idée ! Nous sommes alors au numéro #36 et on se réjouit parfaitement de cette trouvaille qui pourrait modifier l’univers DC en profondeur (beaucoup plus que n’importe quelle crise d’ailleurs), mais on se dit que jamais les idées développées par ANDREYKO ne trouveront d’écho dans les autres séries. Je peux vous dire que ça m’aurait pourtant procuré beaucoup plus d’émotions qu’un ciel rouge et qu’un anti-crossover et qu’il y aurait eu possibilité de faire réellement évoluer les personnages dans leur ensemble. Je pense que c’est à ce moment là qu’ANDREYKO a appris qu’il ne lui restait plus que deux numéros à écrire, et il va tout foutre en l’air. MANHUNTER est une série au rythme plutôt lent , avec beaucoup de sous intrigues. En l’occurrence, DYLAN, l’acolyte de MANHUNTER était en fuite et pourchassé par la JOKER, le fils de MANHUNTER commence a développer des pouvoirs et il se profilait à l’horizon une histoire sur les pro et les anti avortement (c’était même le teaser du numéro #37). Sauf que voilà, au numéro #37, il n’y a plus rien de tout cela, plus de DYLAN en fuite, plus de JOKER, plus de technologie avariée, rien…. ANDREYKO fait faire à se série un bond de dix ans dans le temps pour donner la fin de MANHUNTER telle qu’il l’aurait souhaité, ressortant les histoires de filiation et d’héritage familial qui sont une des bases très fortes de la série. On ne saura jamais ce qui est arrivé à DYLAN, ni même à ces docteurs assassinés, en revanche, le personnage du fils de KATE sera très développé. C’est vraiment dommage car le numéro #36 nous laissait présager des choses assez rares et excellentes dans un comic book. C’est avec regret et un peu de consternation qu’on voit un ANDREYKO fermer la boutique en décidant de tout abandonner et de laisser toutes ces intrigues en plan pour construire la fin qu’il désirait faute de temps, il part un peu comme un voleur. C’est dommage. Quel gâchis et vraiment on peut reprocher aux éditeurs de ne pas avoir bu le potentiel de l’histoire développée dans ces pages
Un petit mot sur les dessins de MIKE GAYDOS, bien secondé par DENINIS CALERO sur pas mal d’épisodes, et un peu moins bien aidé par CARLOS MAGNO.
:brocoli::brocoli::brocoli::brocoli: parce que vraiment, l’épisode #36 m’a autant fait frissonner qu’un X-FACTOR avec la naissance du bébé madrox.

[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-264bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]



[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] SHUTTER ISLAND [/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-291.jpg[/IMG]

[I]((Dennis Lehane / Christian de Metter)[/I][/CENTER]

Ma belle maman m’avait conseillé le roman de DENNIS LEHANE, me disant que c’était franchement bien et qu’il fallait absolument que je le lise. Malheureusement, je n’ai jamais eu le temps, c’était en plein dans ma période ANITA BLAKE, chasseuse de vampires et je dois avouer que j’ai eu un peu honte de lui redonner le bouquin sans l’avoir lu (je n’ai pas précisé pourquoi ! ), je rectifie donc un peu le tir avec cette bande dessinée, qui est une adaptation qui semble au départ assez fidèle au roman. C’est la bonne période en plus, sachant que SCORSESE va adapter cette histoire au cinéma avec LEO DI CAPRIO dans le rôle titre.
D’habitude, je me méfie toujours des adaptations de roman, que ce soit en film ou en bande dessinée, mais j’avais lu quelques bonnes critiques et surtout, j’ai été très attiré par la graphisme lorsque je l’ai feuilleté chez mon libraire.
J’ai donc acheté et lu.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, l’histoire est très simple DE PRIME ABORD :
Nous sommes dans les années 50, sur l’îlot de SHUTTER, au large de BOSTON qui abrite un hôpital psychiatrique pour criminels. Deux marshalls descendent du ferry qui fait la liaison avec le continent pour retrouver l’une des patientes qui manque à l’appel ( et pourtant sa porte est fermée de l’extérieur) . Elle est forcément toujours sur l’île puisque la liaison entre SHUTTER et le continent est interrompue suite à une violente tempête.
Les deux marshalls vont tomber sur des indices troublants, comme une feuille de papier où se suivent des inscriptions sans queue ni tête. Est-ce un cryptogramme ou une œuvre incohérente ? Au fur et à mesure de la tempête, nos deux policiers vont s’enfoncer dans un univers de plus en plus sombre qui risque de les amener aux frontières de la folie.
C’est quand même difficile de juger une adaptation d'un roman en bande dessinée. C'est encore dur de juger une œuvre qui est une adaptation fidèle du roman. En effet, l'histoire est celle du roman , et c'est une excellente histoire, très construite, avec des petits indices partout qui amènent à une surprise de fin assez intense. C'est vraiment excellent. Après, en terme d'adaptation, je pense que c'est un peu raté.. En effet; le suspense final et l'intrigue de fin qui repose sur un glissement psychologique a été, je pense trop relativement retranscrit sur la fin de la bande dessinée. Je n'ai pas lu le roman; c'est je pense un avantage, mais j'arrive quand même à ressentir le fait qu'il manque des choses. Je crois que SHUTTER ISLAND n'est justement pas une histoire retranscriptible telle qu'elle en bande dessinée, puisqu'elle fait appel à l'inconscient et à ce qui se passe dans la tête des protagonistes. Autant la première moitié, qui met en place les intrigues, les mystères fonctionne parfaitement, autant sur la fin, CHRISTIAN DE METTER a , je trouve, un peu de mal à sortir la tête de l'eau, en nous inondant d'explications finales un peu lourdes et surtout, qui tombent très , trop rapidement; il ne dispose pas cette fois ci de la possibilité de nous intégrer dans la têtes des personnages, en ayant choisi une approche tout à fait terre à terre. . En attendant, le storytelling est bon est les dessins sont vraiment splendides, même si parfois on a un peu de mal à reconnaître les personnages, surtout au début.
J'ai beaucoup plus aimé le début de la bande dessinée, et je suis un peu déçu par la fin, qui semble un peu rapide et trop dirigée, mais c'est certainement dû au choix de l'auteur de nous donner une bande dessinée très réaliste.
Une bon bouquin quand même.
:brocoli::brocoli::brocoli:
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-291bis.jpg[/IMG] [/SPOILER]


[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] SLEEPER vol 2 : TOUS LES FAUX MOUVEMENTS [/B][/SIZE][/FONT][/B][/COLOR]
[IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-294bis.jpg[/IMG]

[I]( Ed Brubaker / Sean Phillips)[/I][/CENTER]

Pour chroniquer ce volume deux, je me suis rapidement relu le volume 1 pour avoir un meilleur aperçu de la chose. C’est quand même terriblement bon. C’est fou, BRUBAKER et PHILLIPS font quasiment toujours la même chose, avec des personnages qui se ressemblent terriblement (INCOGNITO, SLEEPER : même combat) et pourtant il y a toujours une idée, une exécution qui fait que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde et qu’on n’a pas d’impression de déjà lu. C’est très fort. Je prends toujours autant mon pied en lisant des comics signés par ce duo d’auteurs.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, SLEEPER est une série située dans l’univers WILDSTORM, où HOLDEN CARVER est le héros principal. Qui est CARVER ? C’est tout simplement un agent secret qui bosse pour les gentils (I.O.) et à qui le commandant en chef de l’organisation (LYNCH) va ordonner une mission périlleuse : infiltrer la plus grosse organisation criminelle du moment, dirigée par l’infâme et très intelligent TAO. Manque de chance, LYNCH, qui est le seul à connaître la double identité de CARVER, considéré désormais par tous comme un criminel, tombe dans le coma. CARVER est donc coincé au sein d’une organisation qu’il ne peut plus quitter !
Il va donc tout doucement gravir les échelons jusqu’à devenir le bras droit de TAO , un de ses hommes de confiance.
Sauf que rien n’est simple avec TAO (et avec PHILLIPS et BRUBAKER d’ailleurs) puisque le récit joue sur le fait qu’on a l’impression que TAO sait que CARVER est un agent double, sans pour autant pouvoir en apporter la preuve formelle ! C’est bien pensé et cela permet de garder toujours une tension tout au long du récit, qui nous tient en haleine du début à la fin !
Dans ce volume, qui est la deuxième et dernière partie de la première saison, CARVER doit prouver qu’il n’est pas un agent double, tout en essayant de récupérer une pochette cachée par LYNCH et ses acolytes contenant des documents secrets qui prouvent son appartenance à I.O.
On est tout le temps sur le fil du rasoir avec HOLDEN, et c’est vraiment un récit plein d’action et d’adrénaline.
Une petite nouveauté, comme on se trouve dans l’univers WILDSTORM, on a droit à des personnages avec des pouvoirs. HOLDEN, par exemple, peut « renvoyer » la douleur qu’il reçoit aux autres personnes, il sera associé avec un gars invulnérable (GENOCIDE) et une femme fatale, MISS MISERY et combattra des personnages eux aussi dotés de super pouvoirs. C’est un joli plus , qui permet d’inclure dans chaque épisode quasiment une petite séquence flash back nous racontant les origines de tel ou tel personnage. C’est là aussi plutôt bien fait.
Je vous rassure, on est encore loin des gus en collant à la JIM LEE !
Tout compte fait, on retrouve beaucoup de choses dans SLEEPER qu’on retrouve dans INCOGNITO, la nouvelle série du duo chez MARVEL/ICONS, et ça fonctionne parfaitement. Pas de soucis non plus pour le lecteur qui ne serait pas au fait de l’univers WILDSTORM, on n’a pas besoin de connaître les personnages pour apprécier l’histoire, et c’est quand même un sacré avantage.
Les dessins de PHILLIPS sont bons, dans son style habituel qu’il modifie de temps en temps pour les scènes de flash back, même si je préfère toujours ce qu’il a fait sur INCOGNITO.
Seule légère déception, la fin de la saison, qui se termine sur un excellent cliffhanger , mais qui nous laisse totalement sur notre faim. En effet, il n’y a pas grand chose de résolu et j’attends impatiemment la suite. J’aurais préféré quelque chose de plus fermé en conclusion. En fait, c’est le dernier épisode qui pêche un peu, l’avant dernier promettant un final d’anthologie qui tombera malheureusement un peu à plat à mon goût. Peut être est ce un souci de rythme, trop rapide sur la fin.
En attendant, c’est une excellente BD, et ce deuxième volume est quasiment au niveau du premier, qui est vraiment excellent. Un petit bémol pour le dernier épisode néanmoins.Maintenant reste à savoir si PANINI publiera la deuxième saison (qui contient aussi douze épsiode) de SLEEPER, sachant que la série semble assez liée au crossover COUP D'ETAT. Mystère.
:brocoli::brocoli::brocoli::brocoli:
[CENTER][SPOILER="la Doop-case"] [IMG]http://i220.photobucket.com/albums/dd154/kikidoop/crit%20doop/CD-294.jpg[/IMG] [/SPOILER][/CENTER]

[aegnor]

:clap::clap: excellentes critique comme d'hab d'ailleurs!

Je n'ai pas encore pris ce dernier Tpb de Manhunter, mais ça ne saurait tardé, car ça a l'air plutôt très bon même si tu le soulignes, ça se fini un peu en queue de poisson.

[scarletneedle]

Surtout que Manhunter va trouver un autre point chute en back-up d'un titre de la bat-Family [B]Streets Of Gotham [/B]avec toujours Marc Andreyko aux commandes.... :siffle:
Ce n'est pas bien d'avoir occulté cela : si la série s'est arrêtée, c'est pour causes de ventes insuffisantes et non parce que les éditeurs n'y voyaient aucun potentiel. Elle a quand même survécu à 2 pauses.....

Sinon, la Crise intimiste sans ciel rouge existe déjà et s'appelle [B]Identity Crisis[/B]! :gni:

Je te pensais plus impartial (que moi) dans tes critiques.... :p

[doop]

Totalement !
:D :D :D

Et y'aura même un special FINAL CRISIS avec toutes les séries dérivées dès que GOURVY m'aura ramené le superman beyond #2 (j'attends de tout avoir pour tout lire d'un coup d'un seul)

Qui sait, ca peut même être une bonne critique !!!!!