Dossiers séniles : La jeunesse de Picsou (le grand final !!!)

[cyclopebox]

Préambule :


Picsou est certainement l’un des personnages les plus connus de l’univers Disney.

Crée en 1947 par Carl Barks, il apparaît pour la première fois dans une bande dessinée, "Noël à la montagne des Ours" (Night On Bald Mountain, Four Color Comics #178, Décembre 1947), puis au cinéma au cours du moyen métrage "Le Noël de Mickey".



Peu présent en version animée, cet Harpagon des temps modernes a eu sa consécration en bande dessinée. Il faudra attendre la sortie en 1989 du film "La bande à Picsou" puis de la série TV éponyme pour que ce personnage connaisse tout le succès qu'il mérite.

Archi-méga-multi-milliardaire, Picsou est à l'évidence le summum de l'avarice, très souvent d'humeur acariâtre, il s'avère doté d'un esprit aventureux; érudit ayant voyagé aux quatre coins du globe, il est un génie des affaires mais aussi, à de rares occasions, quelqu'un sachant faire preuve de générosité.

Carl Barks ne s'est pas contenté d'inventer ce personnage, il a aussi étoffé son entourage de fort belle façon : les Castors Juniors et leur célèbre manuel, Grand-Mère Donald, les Rapetou, Miss Tick, le sou fétiche, Géo Trouvetou, Gripsou, etc…



Oui, tout cet univers merveilleux auquel on a tous un moment ou un autre été plongé, a été crée par un seul et même auteur.

Carl Barks a pris sa retraite en 1966, il nous a quittés en l'an 2000.

Fort heureusement, ses œuvres ont trouvé un héritier spirituel en la personne de Don Rosa. Fan absolu des œuvres du maître, ce dernier a rejoint la maison d'édition Gladstone (éditeur américain des bandes dessinées Disney) au cours des années 80.

Son trais précis et détaillé, son sens de la narration et le respect scrupuleux d'une certaine forme de continuité envers les histoires de Barks, ont assis sa popularité et fait de lui l'un des auteurs les plus populaires du médium.

Son œuvre majeure est sans conteste "La Jeunesse de Picsou", saga en douze parties récompensée par deux Eisner Awards, auquel il répond enfin à la question que tout le monde se pose : comment Picsou est devenu le canard le plus riche du monde ?



C'est ce que je vous invite à découvrir au cours de ce dossier, où chaque semaine je vais vous chroniquer un numéro, puis ensuite vous présenter des épisodes annexes écrits sur le tard, où l'auteur développe certains points parfois essentiels quant au passé de ce sympathique canard.

Bonne lecture à tous, et place à Picsou !

[cyclopebox]

Picsou : Le dernier du clan Mc Picsou (1877/1879)
(Uncle Scrooge – The Last of the Clan Mc Duck, Uncle Scrooge #285, Avril 1994)

Scénario : Don Rosa
Dessin : Don Rosa
Encrage : Don Rosa


Résumé :

A l'aube de ses dix ans, le jeune Balthazar Picsou est emmené par son père aux abords de la demeure ancestrale de ses ancêtres, le château des Mc Picsou.

Fergus explique à son fils que les siens, bien que dôtés d'un passé prestigieux, furent chassés fin du XVIIème siècle de leur château par un mystérieux chien géant; par la suite, le mauvais sort s'est acharné contre la qui a enchaîné mauvaises fortunes, celle-ci est maintenant plutôt démunie.



Leurs terres sont maintenant accaparées par leurs forts antipathiques voisins, les Biskerville, qui ne perdent jamais une occasion de venir les provoquer.

(on apprend d'ailleurs dés le début de cet épisode que le chien en question est une de leurs supercheries)

De retour à Glasgow, Balthazar y retrouve sa mère, Edith, son oncle Jack, sa sœur cadette, Hortense et la petite dernière, Mathilda.

Etant désormais en âge de travailler, il se voit offrir par son père un équipement de cireur de chaussures.

Au matin de son premier jour de travail, notre pauvre caneton se retrouve bredouille, mais c'est sans compter l'ingéniosité de son père : discrètement, ce dernier demande à l'un de ses amis, Burt, de faire office de client à Balthazar et le régler à l'aide d'un cent américain (monnaie n'ayant pas cours en Ecosse), ce afin de l'inciter de toujours se monter méfiant en affaires.



Cette opération a bien l'effet escompté : non content de le rendre plus vigilant à l'avenir, elle affirme son caractère et lui donne une envie hors du commun de triompher de l'adversité.

Au fil du temps, Balthazar perfectionne ses méthodes de cirage et se lance carrément – à basse échelle - dans le commerce de tourbe.

Afin de se procurer plus de matériaux, il se rend au château des Mc Picsou. A sa stupeur, il découvre que les félons de Biskerville se livre à un pillage en règle du domaine, ce dans le but de trouver le trésor perdu de sa famille.

Découvert et poursuivi par les vilains, il réussit à se cacher in-extremis au sein du château, ce grâce à l'aide inattendue d'un mystérieux personnage, qui outre de lui donner un petit cours sur l'histoire de sa famille, va lui faire comprendre qu'il faut savoir suivre les signes du destin.

Son premier sou gagné étant américain, Balthazar décide de partir faire fortune en Amérique, mais avant cela, il corrige les Biskerville d'une très belle façon : grâce à l'équipement médiéval trouvé, il fabrique un faux cavalier en forme de spectre, qui effraie littéralement les indésirables.



Il fait ensuite ses adieux à son bien étrange bienfaiteur, qui s'avére être – pour les lecteurs uniquement – le fantôme de Sir Duncan Mc Picsou, l'un des plus prestigieux ancêtres du clan.

Quelques jours plus tard, le jeune Balthazar désormais âgé de douze ans, fait ses adieux à sa famille, se voit offrir en cadeau une montre ainsi que le dentier en or de Kenneth Mc Picsou, puis embarque comme mousse dans un bateau à destination de la Nouvelle Orléans.





Commentaire :

Cette mise en bouche est des plus intéressantes : étant habitué à la scène ou Picsou prend un bain de pièces dans son coffre, le voir vêtu de guenilles et complètement démuni, a un petit côté dérangeant qui titille l'esprit et me donne vraiment envie de connaître quel va être son parcours pour arriver à la position que l'on connaît.

J'apprécie aussi particulièrement le côté réaliste qu'essaie de donner Don Rosa au personnage, en lui attribuant des origines nobles et en affirmant le fait qu'il soit écossais.

Loin de le dénaturer, cela le rend plus crédible, et le tempérament des highlanders étant légendaire, les exploits futurs de ce cher oncle avec ses petites crises de colère, apparaissent maintenant sous un jour nouveau.

Autre élément fondamental lié au mythe : le sou fétiche.

Souvent présenté dans d'autres histoires comme étant un talisman quasi-magique, il n'est en fait que le symbole de son incommensurable envie de réussite et le refus de l'échec, ce quelle que soit l'adversité.

D'autres détails liés à cette pièce de monnaie seront dévoilés au cours d'un épisode annexe à la série, il vous faudra vous montrer un petit peu patients pour avoir le fin mot de l'histoire.

[scarletneedle]

Que c'est bon!

Je vais aller farfouiler mes Dysney de Rosa à cause de cela!

[doop]

Excellent. VRAIMENT BRAVO !

[Hare Mageddon]

Magnifique !! Bravo !!

Vivement la suite ...

[Diablowagner]

J'avais vu juste

Génial !

[cytrash]

C'était donc ça !!

Excellent

[persepolis]

Sacrilège : parler de Picsou sur un forum orienté comics !
Je boycote ce sujet et en plus je porte un badge.

[snoopy]

Super chro' Cyclopebox!

Je dois dire que je ne me souviens pas avoir lu d'histoire de Picsou dans ma jeunesse (j'ai vaguement un souvenir de mag Picsou chez moi mais pas sûr). Devant les éloges que je lis par-ci par-là sur cette série, j'aimerais bien tenté l'aventure. J'ai vu qu'il existait des TP en anglais qui regroupe les histoires de Picsou. Mais je ne sais pas par quoi commencer. Donc si toi (ou tout buzzuki) pouvait me guider...

[rik spoutnik]

Il y a les hors séries français intitulés "les trésors de picsou" Six tomes sont parus, tous en kiosques.

[Virgule]

mon baquier attend avec horreur les HC gemstone de barks....

[Mast]

[thanoslefou]

Excellente initiative

[beldarien]

Magnifico

[Mr_dante]

excellent !
on était fan de mickey et picsou magazine à la maison quand j'étais gosse... (mais surtout du picsou !)

beaucoup de souvenirs qui remontent... j'adorerai me remettre un peu dans le bain, par nostalgie.

cyclopebox, merci