Critiques doopiennes 192: lazarus, Manhattan projects, bloodshot,constantine, etc...

[doop]

[SIZE="4"][COLOR="Blue"][FONT="Comic Sans MS"][B][CENTER]CRITIQUES DOOPIENNES N°192[/CENTER][/B][/FONT][/COLOR][/SIZE]
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Quelques précisions : ces critiques sont la plupart du temps des critiques "à chaud". Aussitôt lu, aussitôt critiqué, ce qui peut expliquer un certain manque de recul ou des réactions parfois un peu trop passionnées. Je vais essayer néanmoins de rester le plus impartial possible et surtout, expliquer au maximum mes idées et mes impressions.
Je ne détiens pas, loin de là, la vérité sur les comics que je critique. C'est juste une impression de quelqu'un qui lit des comics depuis…pfiouuu….plus de trente cinq ans ! Ce n'est pas parce que je trouve un truc génial ou mauvais qu'il faut absolument le croire sur parole. Le mieux c'est encore de le lire si on a envie, ou de le défendre si on trouve l'avis trop négatif.
Le but premier est toujours le même: proposer un échange et un débat sur les séries chroniquées.
Dans un souci de bien faire, j'essaye toujours autant que faire se peut d'éviter les spoilers, ce qui fait que des gens qui sont en retard, ou qui suivent en VF peuvent tout à fait lire ces critiques sans aucune hésitation.
[I][B]Certifié forumer aux goûts comics les plus aberrants lors du buzzawards 2013 !! [/I][/B][/QUOTE]


[CENTER][COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] LAZARUS TPB 1
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(Rucka/ Lark-Arcas) [/I][/CENTER]

Nouvelle série IMAGE réalisée par le tandem de GOTHAM CENTRAL Greg Rucka et Michael Lark. Au vu des previews, il était impossible de rater cette série, Rucka étant de plus l'un de mes scénaristes préférés.
[I][U]Le pitch : [/I][/U]
Nous sommes dans un proche futur où les pays n'existent plus mais où les territoires sont soumis à de richissimes familles. Chaque famille possède un LAZARUS, c'est-à-dire un être artificiel génétiquement modifié qui peut se régénérer et qui possède des pouvoirs physiques au dessus de la norme. Nous suivons ici les aventures du LARAZUS de la famille Carlyle, une jeune femme nommée Forever (eve).

Ouh là là, attention , grosse grosse série !!!!!!!!
On pouvait s'attendre à quelque chose de fort, mais là, vraiment c'est excellent. Rucka non seulement développe un univers plutôt complet et réaliste, bien développé mais s'intéresse à une jeune guerrière qui commence à avoir des doutes non seulement sur sa focntion de LAZARUS mais aussi sur son passé de membre de la famille. Cela tombe bien car les héroïnes fortes sont l'une des spécialités de Rucka, qui a toujours utilisé ce genre de personnages aussi bien dans ses comics que dans ses romans. Rucka sait écrire un personnage féminin et ca fonctionne donc à merveille.
Eve va donc devoir affronter une famille ennemie de celle des Carlyle en affrontant leur Lazarus, mais aussi devoir faire face à des trahisons à l'intérieur même de sa propre famille. En gros, c'est Game Of Thrones qui rencontre Terminator. Il n'y a que quatre épisodes, ce qui est peu pour se faire une idée précise de la qualité de la série, mais globalement ca part sur des chapeaux de roue et c'est presque ma série de l'année. Le concept est plutôt intéressant, encore une fois ca change de la plupart des comics image qui parlent de gore, de zombie ou de cul (le fameux concept des chamois zombies qui s'enc**§§$$) et on s'attache tout de suite au personnage principal. C'est très très bon.
Mais là où ca devient fort, c'est que la série est de plus graphiquement impeccable. Et c'est normal puisque c'est Michael Lark qui gère les dessins. Et quand on possède un gars qui peut limite dessiner en une seule planche autant de cases que Jim Lee dans un épisode entier de Superman Unchained, forcément, ca aide à faire avancer son histoire, surtout que la narration n'en souffre pas du tout . On ne peut pas lire Lazarus en cinq minutes, et donc on a aussi l'impression d'en avoir pour son argent, de lire une bonne histoire bien dense et c'est parfait.
Que dire de plus, Lark est excellent et son association avec Stefano Gaudiano mais aussi Brian Level fonctionne toujours aussi bien. Les couleurs de Santi arcas sont aussi impeccables.
Bref, pour résumer on a une histoire avec une super héroïne forte, bien décrite, un univers bien pensé et bien étoffé, une histoire qui tient la route à base de trahison et de dessins top niveau. Que dire de plus si ce n'est qu'il faut absolument le lire.

:brocoli::brocoli::brocoli::brocoli:
Lazarus peut véritablement vous réconcilier avec les comics si vous trouvez que la production actuelle est fade et sans intérêt ou si vous en avez marre des chamois zombies.
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[CENTER][COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] BLOODSHOT vol 1 : SETTING THE WORLD ON FIRE
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[I]
(Duane Swiercyznski/ Manuel Garcia / Arturo Lozzi) [/I][/CENTER]

On continue notre incursion dans l'univers Valiant avec le troisième titre de la compagnie : Bloodshot. Bloodshot est au départ une création de Don Perlin et de Kevin van Hook et c'est un pur produit des nineties, à savoir un mercenaire sans pitié qui régénère. Quand on sait que c'est Duane Swiercyznski (qui avait commis CABLE avec Hope dans le futur et des récits très creux) qui scénarise, on n'est pas franchement rassuré, mais le fait de retrouver Manuel Garcia (un excellent dessinateur) m'a quand même fait franchir le pas.
[I][U]Le pitch : [/I][/U]
Bloodshot est un mercenaire qui travaille pour l'organisation PROJECT RISING SPIRIT. En fait, l'organisation lui a injecté des nanites qui lui donnent le pouvoir de contrôler n'importe quel objet électronique et de régénérer toutes les parties de son corps. L'organisation utilise son mercenaire pour des dizaines de missions un peu douteuses, lui effaçant sans arrêt la mémoire et lui donnant à chaque fois une nouvelle identité correspondant au type de mission qu'il doit réaliser. Mais un jour la créature se rebelle.

Bon, c'est quand même très premier degré. On a l'impression d'avoir déjà vu ça des dizaines et des dizaines de fois, mais il faut reconnaître que c'est un peu plus dense que prévu. Comparé à CABLE, ce n'était pas non plus très difficile mais il y a du rythme dans ces quatre épisodes, et l'équipe autour de Bloodshot se construit petit à petit.
Bon, c'est pas non plus de la grande littérature et comme je le craignais un peu, y'a quand même du gore un peu inutile, mais finalement, ca ne se lit pas si mal que ça.
Y'a pas de grand suspens, on voit les choses arriver et il n'y a finalement pas de retournement de situation ni de grosse construction de l'univers autour, mais c'est quand même plaisant. En gros, cette lecture me fait penser à des films de Shwarzenegger dans les années 90 (genre Commando) , des trucs bourrins mais plutôt bien construits, avec une seule volonté : distraire le lecteur. On va directement du point A au point B et toute proportion gardée, ce Bloodshot est un bon contrepoint aux autres titres Valiant un peu plus réfléchis comme HARBINGER ou ARCHER AND ARMSTRONG. Après tout, chaque maison d'édition a droit à son super héros bourrin et violent. C'est le cas ici mais c'est pas aussi catastrophique que ça. Je pense rester jusqu'au crossover, mais après, il faut voir.
Quelques mots des dessins : Manuel Garcia est plutôt à l'aise, il est accompagné d'Arturo Lozzi qui signe à chaque fois quelques planches, mais ca ne remet pas en cause l'intégrité artistique de la série.

:brocoli::brocoli: et demi
Bourrin mais plaisant.
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[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] THE MANHATTAN PROJECTS vol 2
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[I]
( Hickman/ Pitarra) [/I][/CENTER]

Critique du premier tome ici :
[url]http://www.buzzcomics.net/showthread.php?t=49165&highlight=manhattan+projects[/url]

J'étais un peu resté sur ma faim lors du premier volume, puisque comme souvent avec cet auteur, ces intrigues sont au long cours et qu'il est difficile en cinq numéros seulement de savoir où il veut aller et surtout si l'endroit vers lequel il désire nous emmener nous plaît ! Je suis clairement rassuré à la lecture de ce deuxième opus.

[I][U]Le pitch : [/I][/U]
Alors qu'une éventuelle guerre interplanétaire se précise, les savants Américains du MANHATTAN PROJECT vont allier leurs forces avec leurs pendants Russes., ce qui va faire d'eux la plus grande organisation de la planète. Ce qui ne plaît évidemment pas à leurs gouvernements respectifs.

Je suis donc vraiment très rassuré. C'est un excellent deuxième volume, nettement meilleur que le premier à mon goût avec une intrigue et des personnages qui avancent clairement. Après les avoir exposés de manière un peu trop longuette dans le premier tome, Hickman se sert intégralement de son casting, où chacun à sa place. Il rajoute encore une couche de détail en nous proposant STAR CITY, la version Russe du Manhattan Project où il intègre encore une fois de nombreux personnages. Ca avance, ca va à cent à l'heure et c'est vraiment très prenant.
Je ne peux pas vous en dire plus au risque de vous spoiler mais c'est clairement une direction où désormais tout est possible, ce qui me plaît énormément.
Le dernier épisode est quant à lui centré sur Oppenheimer et ce qui se passe dans son cerveau. C'est un peu plus classique et j'ai un peu moins aimé.
Bon, le gros problème ca reste toujours les dessins qui, même s'ils ont un style particulier, ne me conviennent pas vraiment. Je ne peux absolument pas dire que c'est moche, ce serait mentir, juste que j'ai beaucoup de mal, même à la longue. Après, je me demande clairement si les familles de Gagarine ou Harry Truman sont tombées sur ce bouquin, car 'est clairement plus polémique que ce qu'avaient osé proposer Milligan et Allred sur la princesse Diana.
:brocoli::brocoli::brocoli: et demi
Très bien, et le scénario (et la note globale) seraient même meilleurs sans mon problème avec les dessins. Une série qui se bonifie et dont Hickman commence à exploiter tout le potentiel. Très recommandé !
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[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] DOCTOR MID-NITE
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[I]
(Matt Wagner/John K. Snyder III) [/I][/CENTER]

Réedition de la mini série en prestige Format datée de 1999 et réalisée par Matt Wagner et de John K. Snyder III. Elle nous présente la première apparition du docteur Pieter Cross alias Doctor Mid-Nite.

[I][U]Le pitch : [/I][/U]
Pieter Cross est un richissime médecin qui n'hésite pas à aider les pauvres gens qui n'ont pas de quoi survivre dans les rues de Portsmouth City. Il n'hésite pas non plus à aider la police à faire tomber des trafiquants de drogue. Sa route va alors croiser celle d'une jeune femme, Camilla Marlowe, écrivaine et atteinte de xeroderma pigmentosum (les enfants de la lune) qui lui interdit toute exposiiton au soleil ainsi que celle d'un puissant consortium distribuant une drogue mortelle. Lors d'une bagarre, Pieter est blessé et perd la vue. Il se rend alors compte qu'il peut désormais voir dans le noir le plus absolu et utilise son argent et sa science pour devenir un nouveau super-héros : le doctor Mid-Nite.

J'ai toujours beaucoup aimé ce personnage, surtout par la caractérisation de Johns, Robinson et Goyer dans la série JSA. Cela me faisait donc plaisir de voir enfin les origines du héros, surtout que c'est réalisé par Matt Wagner (que j'ai rarement trouvé bon chez DC et notamment sur ses Batman mais qui a livré des trucs géniaux chez les indés et chez Vertigo) et John Snyder III, un artiste/peintre qui surfe sur la vague des Bisley et autres Sienkiewicz.
Bon, les premières pages sont vraiment très bien, les deux artistes arrivent à dépeindre une atmosphère très glauque, qui convient parfaitement, et Snyder se fait plaisir avec son lot de personnages bizarres, son découpage outrancier et ses scènes assez stimulantes pour l'esprit. Chaque page se décortique et la lecture est plutôt exigeante, mais en vaut la chandelle. En revanche, dès que Pieter devient le Doctor Mid-Nite et qu'on arrive dans une histoire plus "super-héros", cela fonctionne nettement moins bien. Wagner nous pond un scénario alors assez lourd, où les répétitions sont très nombreuses (le Docteur se fait capturer, se libère par un moyen improbable et interroge quelqu'un qui le met sur une nouvelle piste avant de se faire re-capturer et ainsi de suite) et des dialogues pas vraiment très finauds (les métaphores à base de chirurgie telles que "Time for exploratory surgery" ou "I have a prescription for you" sont assez ridicules en fait.). Le scénario est souvent très facile (un respirateur caché dans un nœud de cravate lorsque le héros est gazé!) et l'histoire finalement très classique, beaucoup moins intéressante que lors du premier tiers de la série.
Après, cette histoire est quand même grandement bonifiée par les dessins bizarres de Snyder, qui apporte vraiment un plus, sauf qu'au bout d'un moment, on se rend compte que le mélange des deux styles (le très rétro Wagner et le très "à la pointe" Snyder) ne colle plus vraiment. Attention, j'aime beaucoup les dessins mais je trouve qu'ils ne sont pas du tout adaptés au ton de l'histoire.
Du coup, le troisième tiers qui conclut l'histoire m'a semblé assez poussif et un peu trop facile. C'est dommage, mais cela reste une lecture agréable, surtout valorisé par ses quarante premières pages. Le reste est un peu balourd.
:brocoli::brocoli::brocoli:
Une mini série qui commence bien mais qui finit mal :oups:

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[COLOR="Blue"][B][FONT="Arial Black"][SIZE="5"][B] JOHN CONSTANTINE : HELLBLAZER, HOOKED
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( Milligan/Camuncoli-Landini-Bisley) [/I][/CENTER]

Critique du volume 1 ici :
[url]http://www.buzzcomics.net/showthread.php?p=997897&highlight=hellblazer+scab#post997897[/url]

Suite des aventures du véritable John Constantine par Peter Milligan. Le premier volume était plutôt sympathique, il me tardait de lire la suite. Autant vous prévenir tout de suite, l'essai est particulièrement bien transformé.

[I][U]Le pitch : [/I][/U]
John est un peu désespéré : il vient en effet de se séparer d'avec sa petite amie. Qu'à cela ne tienne, en grand romantique qu'il est, il va utiliser un filtre d'amour pour reconquérir le cœur de sa belle. Cela ne sera malheureusement pas sans conséquences.

Excellent. C'est à la lecture de ce deuxième volume qu'on se rend compte que Milligan est en train de construire un véritable univers autour du personnage, sans qu'il y ait eu besoin de connaître les 250 numéros précédents. L'auteur nous introduit peu à peu des personnages qui prendront toute leur importance au fil des histoires et réutilise certains éléments de son arc précédent. Epiphany, Phoebe et surtout Julian, le démon qui change de peau tous les trois quatre matins et qui a rendu John complètement dépendant sont particulièrement bien décrits et tiennent chacun leur rôle.
La premier arc nous raconte les conséquences du précédent TPB et nous dévoile la fin tragique de l'un des personnages, qui va entraîner John dans une profonde dépression et un changement total d'attitude, qui nous est décrit dans le deuxième arc.
Impossible de vous en dévoiler plus sans compromettre l'effet de surprise, mais c'est clairement l'un des meilleurs John Constantine que j'ai pu lire depuis un moment, nettement mieux que celui du soporifique Carey en tout cas. Aux dessins, on a Giuseppe Camuncoli aidé de Stefano Landini et cela fonctionne parfaitement. Ce dessinateur que j'avais du mal à supporter sur Spider man nous offre ici une prestation de très bon niveau, et le fait de ne réaliser que les layouts et de laisser le reste à Landini y est certainement pour quelque chose. Quand on sait qu'il va rester jusqu'au bout et que l'intégrité graphique va être respectée, c'est toujours une bonne nouvelle. Camuncoli se partage la tâche avec un autre dessinateur mythique : Simon Bisley, qui réalise l'intégralité du deuxième arc. Bisley, ca faisait très très longtemps que je ne l'avais plus vu en "regular artist" , mais je dois dire que là aussi c'est du grand art. Même si son trait est un peu moins fou que précédemment, c'est un superbe boulot, qui convient parfaitement à l'histoire et aux personnages.
Pour ceux qui auraient envie de connaître Hellblazer, ou qui l'avaient perdu de vue depuis un moment, je vous conseille véritablement ce run de Milligan, qui part sur des chapeaux de roues. J'espère que la suite sera du même acabit, avec un voyage en Inde qui s'annonce prometteur (vite Gourvy, mon TPB !!!!)
:brocoli::brocoli::brocoli::brocoli:
Un volume qui porte véritablement bien son nom, puisqu'à se lecture, vous deviendrez complètement accro !
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Star-Lord, Captain America : secret empire, Bloodshot
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