Les livres que vous aimez

[Algernon Backwash]

Bon, trève de plaisanteries, le livre dont je vais vous parler aujourd'hui est écrit par un bonhomme qui s'appelle William Goldman, ce type a surtout écrit des scénarios, de très bons scénarios, entre autres, Les Hommes du Président, Butch Cassidy et le Kid ainsi que Marathon Man, le bouquin et le scénar, bref, un mec bien ce type.

Il a écrit aussi Princess Bride, ce film dont tout le monde me parlait mais que je n'avais encore jamais vu... Du coup, en voyant de bouquin d'origine, je me suis dit "tiens, je vais lire ça"

Eh bien il est mortel, sérieusement.

Il se construit sur plusieurs niveaux de narration, ce qui en fait son intérêt principal.

En effet, le mec Goldman se place en narrateur fictif et au delà de ça crée un auteur fictif qui aurait écrit le bouquin en question, lui même résumé par l'alter ego de Goldman.

Enfin voilà, ça a l'air compliqué comme ça mais ça ne l'est pas.

L'histoire du truc est basique, vraiment.

Un truc qui même heroic fantasy et contes de fées, tout en jouant des clichés, les poussant à leurs limites, faisant ressortir une critique doublée d'un amour pour le genre. Ecrit en 1973 le bordel, ça te fait passer Shreck pour un truc archi daté et non pertinent.

Vous y trouverez, entre autres, de la bagarre, de l'amour, des duels, des miracles, de la mort les plus jolies femmes, du poison....

Enfin bref, j'ai vraiment été charmé par ce livre vraiment cool

Il est en anglais hein, pas édité en français et peut être dur à trouver, je veux bien vous le prêter, parce que je suis un mec cool, mais en échange, faudra me dire ce que vous en avez pensé.

[Auteurroriste Zeph]

Lu le cinquième tome des Dresden Files.
Bon c'est toujours aussi bon. Cette fois Harry se retrouve à la recherche du Saint Suaire dérobé. Mais, il devra également faire face aux vampires de la cour rouge qui veulent sa mort, et aux deniériens (des déchus) qui veulent également le suaire.
Gros bordel et beaucoup d'emmerdes pour le héros, la recette reste la même et marche toujours aussi bien. Butcher continue d'explorer les différentes facettes du monde surnaturel.
Bref, j'ai adoré, vivement le prochain tome (en Avril je crois).

[Sparkler]

	Citation:			Posté par Rorschach
	Il est en anglais hein, pas édité en français et peut être dur à trouver, je veux bien vous le prêter, parce que je suis un mec cool, mais en échange, faudra me dire ce que vous en avez pensé.

Si, si, Princess Bride existe en français, chez les excellentes éditions Bragelonne.
Les plus aventureux pourront chercher l'édition de poche chez J'ai Lu parue en 1988 et maintenant épuisée.

[Nopoman]

Ye m'appelle Inigo Montoya. Tou a toué mon père. Prépare toi à mourrrrir.

[Algernon Backwash]

1994, Charles Bukowski, juste avant de claquer, écrit son dernier bouquin, un roman, alors que jusque là, il avait surtout écrit des nouvelles, des poèmes, des chroniques.

PULP

Plus encore que ses autres romans, celui ci est clairement moins inscrit dans sa réalité à lui, exit son alter-ego, Henry Chinaski, même s'il fait une petit apparition, et Enter Nicky Belane, détective privé foireux et foiré, grande gueule, obsédé, fait de foutre, de sang et de tripes, avec un peu d'alcool qui coule dans le tout.

Ce dernier va être confronté par le biais d'enquêtes parallèles à des situations plus folles les unes que les autres, que ce soit la mort qui lui demande de retrouver Louis Ferdinand Celine qui traînerait chez un bouquiniste de L.A., un type qui baiserait une extra terrestre qui le manipule ou encore une mystérieuse hirondelle écarlate, l'absurde règne sur sa vie, et il le prend plutôt bien et résout ses affaires de la meilleure manière possible, en laissant passer, en évitant la mort et en se torchant la gueule.

Bref, j'vais pas vous raconter tout le bouquin non plus hein, chuis pas là pour ça, n'importe quelle quatrième de couverture ou article de Wikipedia dirait ce que j'ai dit, l'intérêt de ma chronique est de donner un avis, confronter ce bouquin à ma vision, à mon délire, à ma vie quoi, sinon c'est naze et impersonnel.

On va commencer simplement, on m'avait offert ce bouquin en français à mes 18 ans, avec écrit par la main de l'auteur du cadeau "t'as 18 ans maintenant, t'as le droit de lire du Bukowski".

Je connaissais pas l'auteur, mais le titre, Pulp, m'avait interpellé, le résumé aussi (qui ici ne connaît pas mon obsessions pour les privés depuis Eddy Valliant dans Roger Rabbit), j'en ai donc fait une priorité.

La claque dans ma putain de gueule de petit con, premier essai de l'auteur, chuis tombé sous le charme, la respiration coupée, l'admration devant des phrases de tous les jours dites avec une classe et un "je m'en foutisme" absolu.

Un bouquin qui m'a mené à en lire un tas d'autres derrière, Celine, Chandler (dont j'avais juste lu "Le Grand Sommeil à l'époque), ainsi que Fante et ses descendants, écrivains de la Beat Generation.

Et évidemment, d'autres trucs de Bukowski.

"A Life Changing Experience" comme diraient les américains à propos du dernier shampoing révolutionnaire.

Bah y'a pas longtemps, tout à l'heure c'est à dire, j'ai relu le truc, en anglais cette fois, 7 ans après ma première et seule lecture, et avec quelques clés culturelles en plus en main, et surtout, un recul par rapport à moi même, la claque a été bien plus forte que la première.

Premièrement donc, l'ambiance m'a frappé en plein bide, l'étude du genre que porte ici Buk (je lui donne un surnom now, car je le connais, c'est mon pote) sur le genre du privé est classe et originale, il prend les plsu grands classiques comme Hammett ou Chandler et les detourne, tout en leur rendant hommage, c'est beau.

Le personnage aussi m'a impressionné, il a tout pour être pessimiste, fataliste, mais s'accroche à la vie comme personne, chaque putain de page est un coup de pied au fond de la piscine. Ce mec se bat pour vivre une vie de merde, mais il se sert de son droit de vivre, en cela, il rappelle évidemment Bukowski, ou ses nombreux alter-ego, après tout, c'est l'écrivain de la misère, des démunis, des alcoolos, des obsédés, des putes, des joueurs, et le ton ici reste le même que sur ses autres romans, parfait, spontané, hautain envers ceux qui justement se permettraient une seule seconde d'être hautain envers un personnage de cette sorte.

Et surtout, surtout, ce qui m'a marqué le plus à cette seconde lecture, que j'avais pas vue la première fois, est la dédicace.

Ce roman est dédicacé à la mauvaise écriture, "bad writing", et en effet, Buk (souvenez vous, c'est mon pote) se sert de toutes les ficelles, de toutes les situations, de tous les artifices dont se servirait un mauvais écrivain pour faire aboutir son histoire.

Mais le fait avec brio.

Et c'est ça, c'est ça qui m'a le plus interpellé à cette lecture, je veux être scénariste, j'écris quelques trucs, j'ai écris quelques trucs, des trucs avec des situations tout aussi grotesques, tout aussi ridicules, avec un second degré non dissimulé certes, mais bon, ça fait réfléchir, serais je un mauvais écrivain?

j'y pense encore et je vous le dis plus tard

des bisous dans vos gueules

[Mycroft]

Moi, j'ai lu Pulp, et j'ai pas aimé. Mais comme j'aime pas non plus Milligan dans ses oeuvres (oui, shade et enigma), mon cas doit être désespéré.

[Rey Prichou]

Twilight, pour ma part.

J'ai commencé ce week-end et j'accroche terriblement.

[Auteurroriste Zeph]

Moi par contre, je note je note.

[Raoul Duke]

Dans la dèche à Paris et à Londres, de George Orwell est un très bon bouquin qui se lit d'une traite ou presque (pasque je fait du dodo des fois quand même).

[kerchak]

	Citation:			Posté par Sparkler
	Si, si, Princess Bride existe en français, chez les excellentes éditions Bragelonne. Les plus aventureux pourront chercher l'édition de poche chez J'ai Lu parue en 1988 et maintenant épuisée.

Tout à fait, dans une édition de "luxe" même ! (chez Bragelonne) Le film, respecte bien le délire du bouquin, avc Cary Elwes en Westley, Patinkin en Montoya et la délicieuse Robin Wright( encore Penn) en Bouton d'or. A noter que la narration est faite par Peter Falk et que Fezzik est joué par le catcheur Français, disparu, André le géant .

[Algernon Backwash]

	Citation:			Posté par Raoul Duke
	Dans la dèche à Paris et à Londres, de George Orwell est un très bon bouquin qui se lit d'une traite ou presque (pasque je fait des fois du dodo des fois quand même).

ah bah justement, il fait partie des bouquins que j'ai chourave (cf. y'a 1 page), donc de ma liste de lecture

[mvpfef]

un titre incontournable pour les lecteurs de SF :

Anticipation: 50 ans de collections fantastiques au Fleuve Noir
paru chez Rivière Blanche

tout ce qu'on veut savoir sur les séries SF et fantastiques du Fleuve de la grande époque.

http://riviereblanche.com/anticipation.htm

[Auteurroriste Zeph]

Lu Un enfant de Dieu de Cormac McCarthy.
Toujours aussi excellent ce Cormac. Un bon truc assez court sur un type sauvage qui vit en décalage complet de la civilisation et que forcément ça va partir en vrille.
Avec son style tantôt brut, tantôt poétique, McCarthy frappe encore très fort.
Le seul point noir, c'est cette édition (point noir justement). 160pages, mais bon sur un tiers du bouquin, les pages sont soit à moitié blanches soit complètement vierges. Le tout pour 6,50euros, alors que ça aurait pu limite tenir sur un librio. Ça pue l'arnaque, bande d'enfoiré!!! Mais bon, pour du McCarthy

[doop]

Princess bride a même été édite en J'AI LU !


Sinon, les 1001 guerres de BILLY MILLIGAN, la suite des 1001 VIES par le gars qui a fait ALGERNON (DANIEL KEYES). Je supporte de plus en plus la thèse du fake , mais c'est sympa, beaucoup moins dans l'esprit de BILLY que le premier, c'est plutot un truc sur les conditions de vie en prison, mais ca reste sympa !

[HiPs!]

La stratégie des antilopes, troisième tome de Jean Hatzfeld sur le génocide du Rwanda. Comme pour les précédents, j'ai eu du mal à m'immerger, sujet oblige. Et comme pour les précédents, je n'ai pas pu le lâcher avant la fin, emporté par la force de l'écriture et des témoignages. Ca charrie des putains de morceaux d'humanité. Le temps de la réconciliation est venu au pays des mille collines. Les tueurs d'hier sont libérés et retournent vivre sur leurs parcelles. Comment se passe la cohabitation avec les avoisinants tutsis quand vous avez découpé certains membres de leur famille à coups de machettes et que vous les avez poursuivi comme du gibier dans les marais rwandais quelques années plus tôt? Comment parler du génocide, 14 ans après? Peut-on en parler même? Impossible est la réponse de la plupart d'entre eux, victimes comme bourreaux. Et là, pour rebondir sur la mini polémique autour de la mise en scène de la shoah que j'avais entamé dans la preview Magnéto:Testament, je vais vous citer une parole de l'un des rescapés: "La vérité du génocide est uniquement dans la bouche des tueurs qui la tripotent et la manipulent et dans celle des morts qui l'ont emporté avec eux."

Et là j'attaque "Le cerveau de Kennedy", de Henning Mankell. Ca part bien.