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Vieux 21/08/2009, 18h38
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Les critiques de Wildcard : Volume 2 !

J'ouvre donc un nouveau topic de critiques, rédigées de manière un peu différente de celles que j'avais proposées - d'où l'appellation "volume 2".

Il s'agit cependant de lectures diverses et variées, provenant de Marvel, DC ou autres, reprenant l'esprit de variété qui m'anime toujours.

J'espère que vous ferez "vivre" ce topic en réagissant selon votre humeur : je ne prétends pas forcèment faire découvrir des ouvrages, encore moins rédiger des analyses indiscutables. Tout ce que je dis est forcèment subjectif, partial (voire partiel).

Merci d'avance et, je l'espère, bonne lecture !

Et donc, commençons par un des mes chouchous :



Thor, volume 2 rassemble les épisodes 7 à 12 et 600 de la série publiée par Marvel Comics, relancée en 2008 par J. Michael Straczynski au scénario et Olivier Coipel au dessin (toujours encré par l'excellent Mark Moralès). Marco Djurdjevic a illustré les n°7 et 8 et participé au n°600.
(Il faut préciser que si on passe du n°12 au n°600, c'est parce que Marvel a décidé de renuméroter ses séries en se basant sur le nombre d'exemplaires édités depuis leur création - un choix farfelu et dispensable, mais bon, passons...)

*

Dans le précédent volume, les six premiers volets écrits par J. Michael Strackzynski mettaient en scène le retour de Thor et du peuple asgardien, échoués dans les lîmbes à la suite du cycle de Ragnarok. Nous avions eu droit à une histoire qui jouait habilement avec la mythologie du personnage et du folklore dont il est issu mais aussi avec des plages plus intimistes et réalistes, qui voyait les dieux nordiques voisiner avec une bourgade du middle-west, le héros aller à la Nouvelle-Orléans après l'ouragan Katrina ou en Afrique en plein conflit ethnique.
Pour parfaire l'entreprise, la série bénéficiait de magnifiques illustrations du français Olivier Coipel, aussi en l'aise dans les séquences calmes que dans l'action.

D'aucuns ont reproché à ce "relaunch" un tempo un peu trop "cool", reproche récurrent fait à la narration décompressée prisée par tant d'auteurs actuels. Mais plutôt que de juger du procédé en général, je dois avouer que cette option appliquée à un titre comme Thor, où l'on attend plus de spectacle, m'avait agréablement surpris (et d'ailleurs, du spectacle, il n'en manquait pas entre la réapparition d'Asgard, le duel Thor-Iron Man ou Thor-The Destroyer !).

*


Ce volume 2 rassemble donc les épisodes 7 à 12 plus le 600 (plus long, comme un "annual"), toujours écrit par Stracynski (qui a annoncé son départ de Marvel après le 602, suite à des désaccords avec l'éditeur en chef Joe Quesada - avec lequel il s'était déjà disputé sur la fin de son run sur Amazing Spider-Man) et illustré par Coipel et Djurdjevic.

Ce nouveau tome s'ouvre par un récit en deux parties justement dessiné par Djurdjevic (qui abandonne pour l'occasion son style peint et est encré par Danny Miki) : Thor, qu'on avait laissé sans connaissance à la fin du livre précédent après qu'il ait ramené à la vie tous les asgardiens pris dans leurs enveloppes humaines et mortelles, doit, pour se régénérer, entrer dans le "Odinsleep".
Il passe ainsi dans une dimension parallèle où il rencontre l'esprit de son père, qu'il n'a pas ressucité, et où il apprend la malédiction qu'Odin doit affronter pour l'éternité, en combattant chaque jour le démon Surtur.
Mais ces brêves retrouvailles entre le fils et le père permettent surtout de découvrir un important secret au sujet de la jeunesse d'Odin : comment, pour ne plus être hanté par le fantôme de son propre père, Bor, il adopta le fils d'un géant des glaces... Loki !

Coipel reprend les commandes avec JMS à partir de l'épisode 9 jusqu'au 12 pour aborder plusieurs histoires qui vont converger jusqu'au n°600. Parmi elles, l'une est entièrement traitée selon le point de vue de Balder, qui se fait manipuler par Loki, et une autre complètement dédiée justement à Loki, qui avec la complicité d'Hela retourne dans le passé pour y pièger Bor puis Odin et dicter à l'enfant qu'il fut le plan à suivre pour se venger de Thor.

Entretemps, au n°11, on assiste à un vibrant hommage de Thor à son ami disparu, Steve Rogers alias Captain America, mort un an avant. Ce segment mérite une considération spéciale car il est superbement écrit par Strackzysnki, très sobrement : l'invocation de l'esprit de Captain America par Thor et leur dialogue sont magnifiquement mis en images par Coipel.
Le scénariste en profite pour expliquer que le héros disparu n'incarnait pas un concept politique mais l'idée de justice d'un pays. Si en lisant cela, on sait que JMS donna l'idée initiale au crossover Civil War où Iron Man est devenu le symbole du sécuritarisme Bushiste face à l'icone démocrate-libéral qu'était Captain America et quand on se souvient de la correction qu'administra Thor à Iron Man pour l'avoir cloné durant cette saga, cela forme un tout très cohérent et particulièrement efficace.

Le 12ème épisode où Loki voyage dans le temps pour inflêchir sur son propre futur comporte également son lot de séquences mémorables (même la physique quantique en prend un coup...) : désormais, il est établi que le dieu du mensonge a toujours haï son demi-frère mais a surtout toujours oeuvré pour lui nuire, non pour venger sa famille (il détestait son père biologique) mais parce qu'il est mauvais par nature.


*

Enfin nous arrivons au "gros morceau" de cet album, avec l'épisode "giant-size" 600. Intitulé Victory, c'est l'apothéose pour Loki - et sur le plan éditorial, on assiste à la correspondance entre l'arc narratif et le Dark Reign, soit la période qui a succédé à la Secret Invasion dans l'Univers Marvel.
Loki a ramené Bor à la vie tout en l'ensorcelant : lorsqu'il rencontre Thor, son propre petit-fils qu'il n'a jamais vu auparavant (étant mort avant sa naissance), il est victime d'hallucinations qui le lui font voir comme un démon. Le dieu du tonnerre ignore également qui est Bor et ne comprend pas la folie furieuse qui agite cet asgardien surgi de nulle part.
Leur affrontement se déclenche donc sur une dramatique ignorance et l'on devine que l'issue du combat sera tragique. Mais on comprend surtout le machiavélisme de Loki et à quel point son influence sur Balder va peser lourd...

Visuellement, on atteint un sommet du genre : l'intensité du duel, l'expressivité des personnages, le spectacle des ravages causés par les deux adversaires, sont extraordinairement restitués par Coipel, qui découpe ces séquences avec une explosivité fabuleuse. Djurdjevic se charge de dessiner les scènes du point de vue de Bor et produit des images baroques tout à fait saisissantes. L'alternance des visuels par les deux artistes provoque un effet à la fois déroutant et puissant, parfaitement orchestré.

*

Du fait que l'histoire se concentre plus particulièrement sur les manoeuvres de Loki, Thor lui-même apparaît presqu'en retrait dans ce nouveau recueil, mais ses apparitions sont soigneusement traitées et le personnage de Balder se pose comme le trait d'union entre le dieu du mensonge et celui du tonnerre. Le brave guerrier asgardien n'est-il que le jouet de Loki, un naïf influençable ? Ou va-t-il se révèler plus complexe maintenant qu'il est seul à trôner sur ses sujets, après que Thor, son demi-frère, ait été banni pour avoir tué un membre de la famille royale ?
Et Thor lui-même n'accepte-t-il pas trop facilement son expulsion ? Il est évident qu'il va vouloir se venger et qu'il sait que Loki l'a trompé pour précipiter sa disgrâce. Mais il semble aussi acquis que le dieu du tonnerre a à faire ailleurs : il n'a toujours pas retrouvé Sif, sa bien-aimée, captive du corps d'une vieille dame atteinte d'un cancer, soignée dans l'hôpital où travaille... Jane Foster, la femme dont Donald Blake (l'alter ego de Thor) est épris !
D'autre part, la bataille contre Bor a laissé des traces : le marteau de Thor est partiellement brisé, ce qui risque de compliquer sa transformation en Don Blake. Et durant le combat, Thor a fait la connaissance des Dark Avengers, l'équipe formée par Norman Osborn/Iron Patriot, Marvel Boy (le fils de feu Captain Marvel), Daken (le fils de Wolverine), et d'anciens Thunderbolts (Venom, Bullseye et Moonstone - ces deux derniers revêtant les costumes d'Hawkeye et Ms Marvel). Ces Vengeurs-là sont devenus un commando gouvernemental et la déculottée qu'ils ont pris contre Thor et Bor ne restera certainement pas sans suite. Le dieu du tonnerre va-t-il du coup rester neutre et solitaire ? Ou assisterons-nous à terme à son alliance avec les New Avengers ?

*

Tous ces éléments sont riches en promesses et JMS s'est arrangé pour à la fois intégrer ces points du Dark Reign tout en obligeant le scénariste qui lui succédera sur Thor à retenir ce qu'il a fait du personnage.

Quoi qu'il en soit, ce volume est une grande réussite. D'un côté, on suit une épopée épique entre dieux, ponctuée de saynètes bien senties sur leur cohabitation avec les humains, et de l'autre, on voit avec plaisir des affrontements classiques dignes des meilleurs comics super-héroïques traditionnels, entrecoupées d'aperçus sur l'évolution de la situation de Donald Blake.

C'est vraiment un des meilleurs livres Marvel actuels : la démonstration bluffante de talents sur le point de se séparer - ne la ratez pas !
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  #2  
Vieux 22/08/2009, 14h22
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changement de style très réussi dans tes critiques, Wildguard! bravo!
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Voir Bendis sur Mon Petit Poney et puis mourir.Psycho Pirate.
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  #3  
Vieux 22/08/2009, 15h14
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Je dois reconnaitre que graphiquement, l'association Coipel/Morales/Martin est du plus bel effet et nous a fourni des planches de toute beauté.
Malgrè celà, cette série m'ennuie prodigieusement la plupart du temps...
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  #4  
Vieux 22/08/2009, 15h25
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Moi j'aimais bcp cette série , peut être portée par les dessins de Coipel justement mais y avait une bonne osmose entre ses dessins et la lenteur narrative de Stracz
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  #5  
Vieux 22/08/2009, 15h33
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Je crois qu'en vérité, pour beaucoup, THOR signifie "série avec de la grosse baston qui déchire" ou quelque chose dans ce genre. Or l'audace de JMS, c'est justement d'avoir pris le contrepied de ça et d'avoir écrit un THOR plus mélancolique, décompressé - même si ça reste une série où les scènes d'action sont ébouriffantes (y'a quand même eu un duel entre Thor et Iron Man assez dantesque, puis contre le Destroyer, et donc contre Bor).

Je suis curieux de voir comment la série évoluera après JMS.
Par contre, je trouve assez prometteur le choix de Billy Tan pour l'illustrer.
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  #6  
Vieux 22/08/2009, 15h42
Avatar de watchblue
watchblue watchblue est déconnecté
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Je crois qu'en vérité, pour beaucoup, THOR signifie "série avec de la grosse baston qui déchire" ou quelque chose dans ce genre. Or l'audace de JMS, c'est justement d'avoir pris le contrepied de ça et d'avoir écrit un THOR plus mélancolique, décompressé - même si ça reste une série où les scènes d'action sont ébouriffantes (y'a quand même eu un duel entre Thor et Iron Man assez dantesque, puis contre le Destroyer, et donc contre Bor).

Je suis curieux de voir comment la série évoluera après JMS.
Par contre, je trouve assez prometteur le choix de Billy Tan pour l'illustrer.
le gros soucis du décompréssé si tu veux mon avis c'est Coipel, du décompressé avec de gros retard, c'est dur pour le lecteur

Ma grosse déception comics de ces derniers mois (années ? je sais même plus quand elle a commencé)
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  #7  
Vieux 22/08/2009, 15h47
Avatar de Ben Wawe
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Je ne suis pas d'accord : je trouve très décevante la décision de Quesada de mettre Billy Tan dessus. Même s'il évolue rapidement et a énormément gagné depuis ses premiers Uncanny X-Men (par Claremont, encore, je crois), Tan n'a pas un style vraiment fouillé et que j'apprécie à la vue ; en dehors de considérations techniques que je ne maîtrise que trop peu, je ne trouve pas ça beau. Et mettre un tel artiste, si "peu" connu (à part un story-arc contreversé et trop long sur Uncanny par Brubaker et quelques épisodes de New Avengers, qu'a-t-il fait ?) sur une série qui avait une telle aura (JMS/Coipel, même si je ne connais pas les ventes, était un succès au moins critique) et qui sort d'une courte mais jolie époque, je trouve ça décevant.
Ca peut certes être un pari sur l'avenir, mais je songe que le choix vient plutôt du fait que Tan a un style parfois vaguement proche de Coipel, et donc Quesada n'a pas voulu de cassure graphique. C'est dommage, j'aurais préféré quelqu'un d'autre.

Mais intéressante critique sinon, Wildcard.
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  #8  
Vieux 22/08/2009, 17h16
Avatar de Diablowagner
Diablowagner Diablowagner est déconnecté
GenSen
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Posté par Ben Wawe
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Même s'il évolue rapidement et a énormément gagné depuis ses premiers Uncanny X-Men (par Claremont, encore, je crois).
Je crois que le tout premier boulot de Tan, chez Marvel en tout cas, c'est dans Spider-Man, une histoire avec un Superman-bis. Par contre je sais plus la série (c'était du pré-BND, avec 3 série différentes... Spectacular certainement), et encore moins le numéro, mais ça date d'avant the Other.
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  #9  
Vieux 22/08/2009, 18h12
Avatar de Drix
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Vu que je suis cette série en VF (pour le moment, car je pense arreter bientot Marvel Heroes), je n'ai pas fini ta critique Wildcard, pour ne pas me spoiler (on en est qu'au 11 en VF)
Pour autant, je te rejoins sur de nombreux points : Cette série est vraiment magique. Il s'en dégage une mélancolie, un je ne sais pas quoi qui me fascine.
J'avais découvert Thor avec les premiers numéros de la VI (la fin de l'ère Simonson) et je retrouve ce sentiment en lisant ce run de Stracz!

Les magnifiques dessins de Coipel jouent également (et ceux du Djurj aussi!)

En tout les cas, je ne trouve pas que ce soit "chiant", "lent" ou qu'il "ne s'y passe rien"
Je trouve même qu'il y a beaucoup d'humour dans cette série!

Bref, une réussite.

Par contre Tan pour succeder à Coipel? Pouah! Affreux!! Ce dessinateur n'a aucune personnalité (un clone issu de Top Cow) et ses dessins sont hyper statiques!

Ce sera qui le scénariste? Car y a des chances que j'arrete la série du coup!
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  #10  
Vieux 22/08/2009, 18h21
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Le prochain scénariste serait Kieron Gilen - un illustre inconnu pour moi. Si quelqu'un en sait plus sur lui, qu'il n'hésite pas à éclairer ma lanterne.

Concernant Tan, je sais qu'il n'a pas beaucoup de fans ici, apparemment. Moi-même, je le trouve inégal, mais c'est un artiste qui se cherche. Jusqu'ici, je l'ai surtout vu sur des titres avec des groupes de persos, genre X-Men ou New Avengers. Une série avec un héros principal peut lui permettre de se révèler vraiment : beaucoup d'artistes s'affirment ainsi.
En même temps, je ne sais pas trop qui aurait pu dessiner le perso après Coipel et Djurdj'. Romita Jr ? Il l'a déjà fait (et bien), mais il doit d'abord finir KICK ASS. Si De La Torre n'avait pas remplacé Lark sur DD, il aurait été bien aussi.
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  #11  
Vieux 22/08/2009, 20h02
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Il a fait le pas mauvais du tout Phonogram. Bon après, passer de ça à Thor, c'est le grand écart mais bon (quoique).
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Ça resitue les merguez dans un contexte littéraire et intellectuel qui est le bienvenu.

Viens découvrir la saison des animes qui fleurissent.
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  #12  
Vieux 22/08/2009, 20h45
Avatar de Auteurroriste Zeph
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Auteurroriste Zeph change la caisse du Fauve
Entre temps, il est passé sur la mini Beta Ray Bill godhunter, histoire de s'habituer aux gars baraque porteur de gros marteau.
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" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman
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  #13  
Vieux 26/08/2009, 14h42
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Changement d'ambiance et c'est parti pour un voyage plein de bruit et de fureur !



Thunderbolts, vol. 1 : Faith In Monsters compile les épisodes 110 à 115, écrits par Warren Ellis et dessinés par Mike Deodato, publiés à partir de Janvier jusqu'à Août 2007 par Marvel Comics.
Cette nouvelle version d'une série créée par Kurt Busiek et Mark Bagley a été lancée à la suite du crossover Civil War (Mark Millar, Steve McNiven).

Les Thunderbolts sont une équipe composée de super-vilains agissant pour le gouvernement et dont la mission consiste à capturer les super-héros refusant de se faire recenser comme la loi les y oblige désormais. A la tête de ce groupe, on trouve Norman Osborn, qui commande donc à Songbird, Venom (Mac Gargan), Bullseye, Penance, Radioactive Man, Swordsman et Moonstone, qui dirige les opérations sur le terrain. Leur quartier général est la Montagne des Thunderbolts, un vaste complexe où se trouve leur vaisseau, le Zeus, plusieurs T-Wagons, servant à transporter des prisonniers, et des cellules pour enfermer ces derniers. En parallèle, des figurines et jouets représentant les Thunderbolts sont commercialisés afin de rendre l'équipe plus sympathique et leur action plus légitime auprès du grand public.
Leur deuxième mission consiste à appréhender Steel Spider. Mais la traque de cet admirateur de Spider-Man, après l'arrestation violente de Jack Flagg (ancien compagnon d'armes de Captain America), décide American Eagle à sortir de sa réserve.
Ensemble, les deux hors-la-loi et Sepulchre, une jeune femme qui se cachait jusquà présent, affrontent les Thunderbolts. Bullseye profite de la confusion de la bataille pour s'échapper et défier American Eagle, mais celui-ci réussit à le vaincre.
Swordsman, qui a remarqué la fuite de Bullseye, en avertit Moonstone : elle active alors la nanochaîne du tueur qui, déjà sérieusement blessé, s'effondre - il reviendra à lui, tétraplégique. Steel Spider est pris, mais Sepulchre et American Eagle s'enfuient.


Venom, Moonstone, Bullseye, Songbird, Chen Lu the Radioactive Man, Swordsman, Penance, et Norman Osborn, l'ex (?) Bouffon Vert! La simple énonciation des membres de cette équipe fait peur puisqu'on y trouve quelques-unes des pires canailles du Marvelverse : mais qui d'autre que Warren Ellis - à la suite de Mark Millar, qui avait préparé leur formation dans Civil War - pouvait animer une série avec une telle bande d'affreux ?

C'est en effet dans le crossover précité que les Thunderbolts sont présentés comme la nouvelle police méta-humaine, celle qui doit arrêter les opposants à la loi obligeant désormais les héros comme les malfrats costumés à se faire enregistrer auprès des autorités. En échange de leurs services, ces brutes bénéficient d'un contrat difficile à refuser : s'ils se rebellent, des composants électroniques dans leur organisme leur causeront des séquelles physiques et mentales graves, mais s'ils acceptent, ils ont la garantie d'être libérés au bout d'un certain temps, avec une coquette somme d'argent, une nouvelle identité et l'impunité pour leurs crimes passés.

Sur ces bases, Warren Ellis et Mike Deodato présentent une production sombre et dérangeante où les vilains d'hier sont devenus les représentants du nouvel ordre instauré après la "guerre civile" : dans ces circonstances, jamais la frontière séparant le Bien du Mal n'a été aussi floue...

La première qualité de l'ouvrage est qu'il dispense de connaître les précédentes versions des Thunderbolts, et cependant Ellis nous plonge dans le vif du sujet sans perdre de temps, alternant les séquences où l'équipe se prépare à partir à la chasse aux dissidents et celles où Norman Osborn en reçoit chaque membre pour un entretien d'embauche, qui permet de cerner les personnalités, les motivations, les conditions de l'engagement.

On trouve ainsi aussi bien l'ancienne leader de l'équipe (Songbird) au passé sentimental chargé préférée à une manipulatrice opportuniste (Moonstone) - les deux femmes se querelleront très vite sur la direction des opérations et l'image que le groupe donne aux médias - , le responsable de la catastrophe à l'origine de Civil War (Penance, l'ancien Speedball des New Warriors) se mutilant pour expier, un ressortissant chinois accusé de terrorisme (Radioactive Man), un néo-nazi désirant ressuciter sa soeur qu'il aime d'un amour à l'évidence incestueux (Swordsman), un symbiote alien cannibale dominant son hôte (Venom/Mc Gargan), et, cerise sur le gâteau (si j'ose dire), un tueur sadique si dangereux qu'on ne l'emploie qu'en ultime recours (Bullseye). Cet assemblage hétéroclite et dysfonctionnel au possible forme pourtant une unité d'élite, puissante, effrayante, mais en proie à des tensions croissantes, et aux mains d'un type aussi (sinon plus) fou qu'eux (Norman Osborn).

Ellis ne se contente pas d'exploiter cette matière déjà riche en possibilités dramatiques, il enrichit le projet en livrant une critique acerbe sur la propagande massive qu'utilise le gouvernement pour légitimer l'emploi d'un tel commando. Ainsi Bullseye est le seul membre dont le recrutement n'est pas divulgué publiquement et dont les interventions ne sont sollicitées que dans les cas extrèmes.

Lorsque les Thunderbolts gagnent le respect du public (à moins que celui-ci ne soit plus terrifié que rassuré par eux), c'est au prix de combats dévastateurs où leurs cibles sont brutalisées - Jack Flagg rendu paralytique, Steel Spider un bras arraché - et le champ de bataille ravagé - au péril de la vie d'innocents puisque les arrestations se déroulent en ville, en journée, au milieu de la foule.

Des membres comme Venom et Bullseye n'ont aucun désir de racheter ou de devenir des héros : ils agissent sans modération ni scrupules, appliquant la force comme le slogan de l'équipe - "Justice like lightning" - les y invite. Ellis choisit de tout nous montrer des méthodes choquantes de cette milice pour souligner l'irresponsabilité des autorités qui confient un tel travail à des individus peu recommandables. L'Etat américain post-Civil War est devenu sécuritaire à l'excés et la plume cinglante, exubérante, de l'auteur anglais retranscrit parfaitement ce climat délètère.

A aucun moment, ces "héros" ne sont sympathiques : ce sont des racailles irrécupérables qui, lorsqu'elles ne s'acharnent pas sur leurs proies, cherchent à se nuire l'une l'autre. Ainsi Moonstone et Swordsman complôtent pour prendre le contrôle total de l'équipe et écarter Songbird et Norman Osborn pour satisfaire leurs intérêts personnels : Moonstone veut commander le groupe sans rendre de comptes à qui que ce soit, Swordsman désire qu'on clone sa soeur défunte - promesse que lui a faîte Osborn sans vouloir la tenir apparemment. Songbird et Radioactive Man paraissent plus raisonnables en essayant d'empêcher l'équipe de devenir un ramassis de monstres comme Bullseye et Venom, mais en vérité elle aspire surtout à refaire sa vie et lui à regagner la Chine. Le cas de Penance est aussi ambigü : il est le seul à avoir intégré le groupe volontairement, mais c'est un jeune homme brisé par la tragédie de Stamford qu'il a causé et qui s'automutile pour se châtier.

Cyniquement, on commercialise des poupées à l'effigie de ces "sheriffs" modernes pour les rendre plus aimables, encourager les héros non-enregistrés à se rendre sans résister, et faire oublier la mort de Captain America, symbole de tous les insoumis mais aussi de cette Amérique qui a choisi de placer sa foi dans ces monstres (Faith in monsters).

Dans ce premier arc (sur les deux que réaliseront Ellis et Deodato), les Thunderbolts n'ont à vrai dire à faire qu'à des justiciers clandestins de seconde zone, comme Jack Flagg et Steel Spider. Ils seront les boucs-émissaires, les victimes sacrificielles, punis sévèrement pour l'exemple : leur amateurisme ou leur refus du nouvel ordre rappellent celui des New Warriors, dont le comportement n'est plus toléré par le public. Leurs arrestations, même brutales, ne posent donc pas de problème à l'opinion et permettent même aux médias de légitimer l'action intransigeante des T-bolts, quitte à dissimuler leurs méthodes expéditives.

Le style provocateur d'Ellis domine alors le livre : son écriture caractéristique donne une épaisseur remarquable aux seconds couteaux qui forment les T-bolts et leurs adversaires et lui permet de les animer avec plus de liberté que s'il s'était agi de vedettes de la firme.
Ici, pas question de suggérer une rédemption pour ces bourreaux impitoyables : ce sont des "misfits" et ils le resteront. De ce point de vue, le court run du scénariste restera comme une des meilleures (si ce n'est LA meilleure) suites aux évènements de Civil War, avec un point de vue lucide sur ce que le clan d'Iron Man a imposé : une société répressive où tout contrevenant à la loi est traqué et détruit.

Plus prosaïquement, cette opposition entre des "bons" très méchants et leur "gibier" aboutit à un récit sous haute tension et la bataille finale entre les T-bolts, American Eagle, Steel Spider et Sepulchre est une des plus spectaculaires qu'on ait vue depuis longtemps - elle s'étend sur deux épisodes et vous laisse sur les genoux, personne n'en sortant indemne. La narration décompressée a rarement été aussi dynamique et explosive, preuve que lorsque les idées et l'intensité sont là, toute la structure dilatée d'un comic-book ainsi développée n'indispose pas le lecteur.

C'est que graphiquement aussi la série bénéficie d'un exceptionnel traitement : Mike Deodato n'a pas que des fans et il n'en manque pas pour lui reprocher (outre ses difficultés à tenir les délais...) sa manie de faire ressembler ses personnages à des acteurs (comme ici Norman Osborn qui a les traits de Tommy Lee Jones ou Penance ceux d'Edward Norton) - même si Ellis a pu le lui demander - ou la complaisance avec laquelle il met en images les détails les plus atroces des exactions de ses "héros".

C'est évident que l'artiste s'adresse à un lectorat averti de ces outrances. Mais il faut aussi savoir reconnaître sa technique bluffante lorsqu'il joue avec les éclairages, éclate ses cadrages pour mieux traduire le chaos de l'action, ou, plus subtilement, son aisance lorsqu'il s'agit de rendre au plus près par les expressions et les poses les émotions des protagonistes.

En outre, il sait merveilleusement dessiner les femmes fatales et restitue de manière impressionnantes la monstruosité de Venom. Indiscutablement, il produit des images et des planches saisissantes, mémorables, d'une grande puissance, parfois avec virtuosité.

Ce premier acte démarre doucement mais s'achève avec force et annonce une suite (Caged angels) prometteuse. Assurèment, un des comics récents les plus décapants !




Thunderbolts, vol. 2 : Caged Angels rassemble les épisodes 116 à 121 de la série publiée par Marvel Comics d'Octobre 2007 à Août 2008, écrite par Warren Ellis et dessinée par Mike Deodato.
Les retards conséquents donnèrent lieu à la sortie de "one-shots", dont les histoires ne se déroulaient pas pendant les évènements de Caged angels, et que je ne commenterai pas.

Après deux missions, les Thunderbolts regagnent leur base et font un bilan de leurs actions : Jack Flagg et Steel Spider ont été appréhendés, mais Bullseye a été gravement blessé par American Eagle. L'équipe est, en outre, minée par des tensions entre plusieurs de ses membres, notamment Moonstone et Songbird en désaccord sur le mode opératoire. Quant au véritable patron, Norman Osborn, il surconsomme des calmants.
C'est dans cette atmosphère étouffante que le Dr Leonard Samson débarque pour s'occuper spécialement de Penance, considéré comme un danger pour les autres (à cause de sa puissance - il a failli tuer Hellrazor, un détenu qui l'avait provoqué) et pour lui-même (à cause de ses pulsions suicidaires).
Peu après deux contrevenants au "register act" se livrent sans résistance : d'un côté, la séduisante Caprice ; de l'autre, le mystérieux Mindwave. Mais ces redditions intriguent Songbird...
Penance accepte la thérapie de choc auquel le soumet Samson, capable de résister à son pouvoir. En revanche, Osborn présente des signes inquiètants de troubles mentaux grandissants, comme lorsqu'il retrouve dans un tiroir de son bureau son costume de Bouffon Vert - mais il réussit à dissimuler son état pour l'instant.
Deux autres hors-la-loi, Mirage et Bluestreak, sont incarcérés et sont à l'évidence complices de Caprice et Mindwave pour saboter la base des T-bolts de l'intérieur.
Mc Gargan ne réussit bientôt plus à contenir le symbiote Venom aspirant à quitter le QG, quitte pour cela à en massacrer tout le personnel. C'est alors que le vaisseau de l'équipe, le Zeus, explose sous les yeux de Songbird et Radioactive Man, créant une confusion générale. Swordsman, ne supportant plus d'attendre qu'Osborn clone sa soeur défunte comme il s'y était engagé, soudoie des gardes pour une mutinerie... Alors que Venom a commencé à son carnage !
Les quatre détenus, grâce à leurs pouvoirs mentaux, manipulent les T-bolts pour les monter les uns contre les autres, comme le découvre Len Samson lorsque Mirage tente de le contrôler. Venom et Swordsman se croisent et le second pourfend littéralement le premier pour atteindre Osborn.
Osborn, dépassé par les évènements, perd complètement pied et endosse à nouveau son costume de Bouffon Vert pour rétablir l'ordre dans la base. Il ne tarde pas à défier Swordsman qu'il défait sans ménagement. Les gardes, sous l'emprise des détenus télépathes, neutralisent Radioactive Man et Songbird doit se cacher.
Caprice envoie Moonstone tuer Samson et Penance, qui la domine séchement. Osborn affronte Songbird, sans qu'aucun d'eux deux n'ait raison de l'autre. C'est alors que Bullseye, remis de ses blessures grâce à un traitement biotechnologique, gagne le quartier des prisonniers et, insensible à leurs pouvoirs, les éxécute tous froidement.
Le calme revient dans la base, Osborn calme les autorités extérieures mais Songbird obtient de récupérer le leadership de l'équipe en échange de son silence sur le fait qu'il ait repris son rôle de Bouffon Vert. Cependant, il la met en garde contre Bullseye...


Ce second arc du tandem Ellis-Deodato tient toutes ses promesses, surpassant même en intensité dramatique le précédent tout en jouant sur un registre un peu différent.

En effet, dans Faith in monsters, logiquement, nous assistions à la formation et aux premières missions des Thunderbolts, l'action se déroulait donc en extérieur et culminait lors des combats entre le groupe et ses cibles. Cette fois, c'est un huis-clos puisque le récit se déroule (quasi)exclusivement à l'intérieur de la base et se focalise sur les divergences internes du groupe, attisées par un groupe de prisonniers aux pouvoirs psychiques.

Les motivations de ces détenus restent énigmatiques jusqu'au bout : agissent-ils pour le compte de quelqu'un ? Et si oui, qui et pourquoi ? Sont-ils des dissidents résolus à supprimer les T-bolts en les poussant à s'entretuer ? Ou des espions à la solde d'ennemis du gouvernement, opposés à ses méthodes ? Ellis ne révèlera même pas si Caprice, Mindwave, Mirage et Bluestreak sont des super-vilains ou des héros résistants ou des kamikazes. Mais ces quatre-là vont s'avèrer de redoutables mines, d'un calibre bien supérieur à Jack Flagg ou Steel Spider, et leur mission échouera de peu.

Pour corser une situation déjà compromise, Ellis introduit un autre "corps étranger" dans le Q.G. des T-bolts, dont l'influence va être aussi déterminante dans le déroulement des évènements : il s'agit du Dr Samson, un personnage appartenant à l'univers de Hulk et appelé à se charger du plus puissant membre de l'équipe, mais aussi du plus instable psychologiquement - Penance.

L'ancien Speedball des New Warriors devient un élément pivotal de la mythologie des Thunderbolts puisqu'il a en quelque sorte provoqué leur formation actuelle : avec son ancienne bande, il avait causé la destruction de Stamford, à l'origine de la loi sur le recensement des méta-humains et la crise qui brisa cette communauté jusqu'à fonder l'unité chargé de capturer les dissidents restants.

Hanté par les morts de Stamford mais aussi traumatisé par le fait d'appartenir à cette équipe qui applique brutalement la loi, Penance se mutile pour expier - son costume est d'ailleurs rempli de piques activant son pouvoir en le blessant. Samson désapprouve l'exploitation de cette souffrance à des fins policières, et se méfie particulièrement de Moonstone (une psy comme lui) et d'Osborn (dont le passé devrait l'empêcher d'exercer ses fonctions) : en traitant (toniquement) Penance, il veut donc soigner le jeune homme de ses névroses mais aussi certainement établir un rapport objectif sur les T-bolts (et ses leaders).

Mais la présence de Samson sera, comme l'indique le résumé de l'histoire, aussi à l'origine de l'échec du sabotage des détenus : en résistant à Mirage puis en assistant à la victoire de Penance sur Moonstone, il évite un massacre.

Ellis fait feu de tout bois dans ce second arc : Swordsman organise une mutinerie sanglante et Venom, avec qui il aura un duel d'une ahurissante sauvagerie, tente de s'échapper en démembrant et en dévorant tous ceux qui vont essayer de l'en empêcher. Lorsqu'Osborn redevient le Bouffon Vert, on s'attend logiquement au pire... Evité de justesse.

La furia qui s'empare de la base donne lieu à une incroyable surenchère de pyrotechnie, de violence, qui fait basculer la série dans l'horreur. Pourtant, cette folie a quelque chose de jouissif : elle fait voler en éclats tous les cadres - au propre comme au figuré, car la mise en page traduit parfaitement cet état de faits - en vigueur dans les comics traditionnels. Ellis prend un plaisir manifeste à dynamiter les conventions du genre, comme un gamin qui casse ses jouets et veut savoir jusqu'où on le laissera aller.

Le dénouement laisse un goût de cendres et le lecteur est épuisé - mais aussi complice amusé de cette farce grandiloquente qui, en vf, est parue dans le mensuel Spider-Man (héros consensuel par excellence).

Visuellement, Deodato, encore plus fâché avec les délais que d'habitude, s'est complètement lâché : ses détracteurs seront outrés par la débauche d'effets employée. Les autres époustouflés par la démesure, la rage, qui se dégagent de ses planches : c'est l'Enfer, avec du sang, des tripes, des flammes, des explosions. Un festival tellement baroque et énorme qu'il suscite presque le rire : c'est une fresque aux accents satiriques, grotesques, qui est représentée.

Chacun y goûtera, selon sa tolérance. Mais indéniablement, c'est impossible d'y être indifférent et je vois ça comme une qualité.

Vous n'oublierez pas cette sarabande dont les auteurs, tels des Attila, n'ont rien laissé d'intact derrière eux. Après ça, on peut arrêter la série : comment voulez-vous trouver plus fort ?

Dernière modification par wildcard ; 26/08/2009 à 14h51.
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  #14  
Vieux 26/08/2009, 14h52
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Lecture en TPB indispensable car trop décompresse; en mensuel, c'est plutôt ennuyeux !
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  #15  
Vieux 26/08/2009, 14h53
Avatar de scarletneedle
scarletneedle scarletneedle est déconnecté
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Une excellente lecture que cette série!
De plus, une fois Secret Invasion finie, Andy Diggle fait aussi très fort dans un autre registre (des secrets et des trahisons) avec d'autres ordures!
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