Here he comes.. DAREDEVIL !

[gorlab]

Chapitre 5, ou nous en apprenons un peu plus sur le complot.
la suite sera mercredi ou jeudi. Bonne lecture !!
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L’Homme sans Peur poursuivit sa course sur les toits mouillés d’Hell’s Kitchen, laissant une Maria Juarez choqué mais saine et sauve et un Eddy Cline tout aussi choqué mais KO.

Le Moriarty était situé dans la 35ème, faisant l’angle de la 12ème avenue.
En contrebas dans la rue d’en face, un bus sur le départ attendait d’embarquer ces passagers. Son trajet le faisait passer par la 35ème rue. Sur le rebord glissant du toit, Daredevil se laissa tomber dans le vide. Il se réceptionna sur la hampe d’un drapeau fixé à la façade de l’immeuble, qui le propulsa avec un élan décuplé en direction du bus. Il tournoya dans la nuit et atterrit avec souplesse sur le toit du grand véhicule. Le chauffeur ne sembla pas avoir entendu le bruit sourd sur le toit de son bus.

Au bout de dix minutes, il démarra enfin.
Le véhicule passe dans le quartier ou était jadis installé les abattoirs. Les cités ont une mémoire car la façade des bâtiments encore debout était toujours imprégnée de l’acre odeur de sang, même après la démolition des abattoirs, quinze ans en arrière. Le bus s’arrêta deux rues avant le bar. Daredevil rejoignit un toit en face du bar. Le quartier était en pleine rénovation, d’anciens immeubles côtoyaient des terrains vagues, qui étaient autant de balafres au visage déjà bien défiguré du quartier.

Le Moriarty faisant l’angle de l’avenue. Le bâtiment datait de la Prohibition, à cette époque il était connu comme bar clandestin de sinistre réputation.

Daredevil repéra une fenêtre entrouverte au premier étage du bar. Il s’y faufila. A sa droite, une porte, manifestement un bureau privé, et devant lui un large escalier descendant directement dans la grande salle du bar. Une insupportable odeur de d’alcool bon marché, d’urine et de vieux tabac froid le pris à la gorge. Il s’approcha quand même discrètement de l’escalier et observa attentivement la salle. Sur la gauche de la salle, un grand comptoir accueillait les habitués. Au centre, une estrade lumineuse ou se trémoussait sans conviction une danseuse topless sur un air des années 80. Tout autour de l’estrade étaient éparpillés chaises et tables ou la « faune » locale se se retrouvait nonchalamment. A droite, la sortie. Au fond, les toilettes.
Daredevil repéra de suite deux choses : la boîte à fusibles accroché à gauche au dessus du comptoir et Joey Mallone qui mangeait littéralement des yeux la danseuse.

Tout à son repérage intensif des lieux, il ne sentit pas la présence derrière lui. Une voix bourrue hurla :
-Eh toi ! Qu’est ce tu fous la ?!
Daredevil pivota et répliqua par une droite magistrale en pleine face. Avant que l’homme ne s’écroule, il le saisit par le col et le projeta avec fracas dans les escaliers.

Instantanément, un silence de mort tomba sur la salle. Tous les regards éberlués des clients tourné vers le bas des escaliers ou gisait en tas le corps gémissant du gérant du bar et au sommet ou se profilait la silhouette écarlate du Démon d’Hell’s Kitchen. « Adieu pour la discrétion » pensa t-il.
Il parla d’une voix froide et dure.
-Vous savez tous qui je suis et de quoi je suis capable ! Lança t-il.
-Je cherche des renseignements et je ne partirai pas d’ici sans les avoir eu !

Joey Mallone se recroquevilla sur sa chaise. Il savait que c’était lui qu’il venait chercher.
On l’appelait aussi Joey « La Rayure », pourquoi ? Car il ne portait que des costumes à rayures, il disait que ça faisait distingué, c’est vrai, ça l’était, mais pas sur lui…
Joey n’était pas un Affranchi, mais il faisait parfois des petits boulots pour ces derniers.
Il n’empêche que cette semaine avait vraiment été merdique pour Joey. Trois courses hippiques perdues, coups sur coups ! Il devait à ces books maker plus de 3000$ ! et voila que l’autre clown en collants rouge se radinait et le recherchait ! Chienne de vie !!

Quand Daredevil eut fini, les esprits commençérent à vite s’échauffer. L’Homme sans peur entendit quatre gâchettes de révolver qu’on tentait d’armer discrètement quelque part dans la salle. Son lasso canne fulgura et atteignit de plein fouet la boîte à fusibles.
Les ténèbres et le chaos s’abattirent sur la salle.

Daredevil se laissa rapidement glisser le long de la rambarde d’escalier. Des coups de feu éclatèrent à l’endroit où il se trouvait une seconde avant. Il récupéra son lasso canne qu’il transforma en matraques, et il se jeta sur la masse grouillante des clients. Six individus s’écroulèrent, ils ne surent jamais ce qui les avait frappés. Une brute parvint lui fracasser un tabouret sur la tête. Etourdi, il fit un roulé-boulé en avant, il se retrouva ceinturé pas une avalanche de bras. Dans la mêlée, quelqu’un en profita pour saisir un tesson de bouteille et lui faire une estafilade sur le torse. Daredevil répliqua par un foudroyant coup de pied à la mâchoire de l’intéressé, il entendit un craquement écoeurant.
Il était en train de perdre un temps précieux et Mallone risquait de profiter de la confusion pour disparaître.

A la première détonation Joey avait été le premier à plonger au sol. Il se mit à ramper petit à petit en direction de la sortie. Délestant « accidentellement » quelques poches de leurs portefeuilles et tout aussi «accidentellement » tapota au passage les fesses rebondies de la danseuse. Encore un effort et il serait dehors ! Finalement, cette semaine n’était pas si merdique.. !
Il arriva enfin à se faufiler hors du bar. Il se remit debout et courut comme un dératé. Il ne s’arrêta que quatre rues plus loin, hors d’haleine mais heureux !
-Hungh… !
Une main écarlate le saisit sans ménagement à la gorge, il se retrouva soulevé du sol et plaqué au mur.

-Franchement Joey….tu as pensé t-en tirer ?
Un cri étouffé répondit à Daredevil.
-Un courtier a été tué il y’a quelques jours, il s’appelait Silver. Dis moi ce que tu sais.
-Rien…. ! j’sais rien j’te jure… ! Couina Joey.
Le manque de sommeil et la rixe de tout à l’heure avaient fini par émousser la patience de l’homme sans peur. Il plaqua Joey plus durement contre le mur.
-REGARDE MOI !
Joey plongea avec effroi son regard dans les yeux rubis du masque d’un Démon, et ce qu’il y vit failli lui faire tourner de l’œil. « Ce mec est pas humain ! » se dit il avec terreur.
-T..tout ce que j’sais, c’est qu’un contrat a été placé sur la tête du tueur de Silver.
Daredevil relâcha un peu la pression de ces doigts.
-Continue.
-Je sais pas grand-chose… le commanditaire est pas du coin.
-Comment ça ?
-Il est pas d’ici, c’est tout. Il doit rencontrer un tueur à gages pour ce contrat dans un vieil entrepôt sur les docks, ce soir. C’est tout ce que j’sais ! parole !
-Numéro de l’entrepôt ? insista Daredevil.
-Soixante six…
Daredevil le lâcha. Joey s’écroula avec un râle de soulagement.
-Chienne de vie.. ! croassa t-il.

[Thorn]

Vraiment intéressant, la suite reste encore attendue avec impatience.
L'équilibre action/description reste bon.

Un reproche : un abus des majuscules (le d de Démon de Hell's Kitchen par exemple)

[Ben Wawe]

Toujours intéressant, j'aime beaucoup.

[gorlab]

Merci
Pour les majuscules, sur le Démon d'Hellés Kitchen, je voulais montrer qu'il était Ce Démon, qu'il n'y en avait qu'un, mais c'est vrai là ou j'ai abusé c'était pour le masque d'un Démon....

[gorlab]

Chapitre six, qui est le plus long. Car DD rencontre un adverssaire sérieux...
bonne lecture ! la suite jeudi ou vendredi prochain...
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Pour rejoindre les quais qu’avait indiqués Mallone, Daredevil devait traverser tout Manhattan. Bondissant de toits en toits, il parvint in-extrèmis à accrocher le dernier métro aérien qui le déposera non loin des quais. Accroupi sut le toit d’un des wagons du métro, il repensa à toute cette affaire. Il avait espéré naïvement que cela serait assez simple de résoudre le meurtre de Silver. Maintenant il apprenait qu’un tueur allait être engagé pour liquider Donald Shelton. Cela faisait quand même un peu beaucoup pour un simple comptable, qu’avait donc pu surprendre Shelton ?

Une forte odeur d’iode et de fuel commença à flotter dans l’air, il approchait de la zone des quais. Le grappin de son lasso canne se fixa à la poutre métallique d’un pont surplombant les entrepôts. Il prit suffisamment d’élan pour atterrir sur le toit en taule d’un entrepôt. Il se laissa glisser le long d’une mince échelle de secours. Entrepôt numéro soixante dix. Il descendit la voie de chargement. Arrivé au numéro soixante six, il se figea dans l’ombre. Il ne perçut aucune activité. Une entrée sur le côté du bâtiment était fermée par un simple cadenas, il le fit rapidement sauter et s’engouffra dans l’embrasure de la porte.

Des amoncellements de caisses couvraient la moitié de l’espace de l’entrepôt. A gauche de la haute entrée principale, un petit bureau ouvert servait à la gestion des marchandises. De larges allées entre les entassements de caisses permettaient la circulation des véhicules de chargement. Au dessus de l’entrée était suspendue dans un filet relié à un solide crochet, des containers scellé.
Il n’y avait encore personne, Daredevil se dissimula derrière un tas de marchandises empilé à côté de l’entrée et pris son mal en patience.

Dans une discrète chambre proche de la 34éme rue, Carson Collier Jr. inspectait avec minutie les pièces de ces deux armes. Une cigarette au coin des lèvres, il repensa à ce qu’il était devenu : un tueur à gages, un mercenaire à la réputation établie. Il considérait son activité avec philosophie, si il ne le faisait pas, un autre l’aurait fait inévitablement et vu le prix où on le payait, il n’en était pas question. Ces derniers temps, ces commanditaires avaient été des hommes d’affaires véreux, des barons de la drogue colombiens. Ce soir allait être une nouveauté et si il remplissait correctement le contrat, sa fortune était faite.

Collier Jr. ne ressentait aucune compassion pour ces victimes ni aucune animosité d’ailleurs, c’était le job c’est tout. Il n’avait pas l’excuse d’une enfance malheureuse. Son père avait été un célèbre acteur et metteur en scène de western dans les années quarante. Peut être que son goût pour les armes à feu venait de la. Mais entre une mère qu’il n’avait jamais connu et un père quasiment tout le temps absent, il avait vite été livré à lui-même.
Son aptitude pour les armes l’avait fait repérer par la pègre et plus spécialement par une organisation maintenant dissoute appelé le Comité, un groupe d’hommes d’affaires corrompus de Los Angeles. Ils l’engagèrent rapidement pour remplir divers contrats. Il se rappelait des ces années avec colère et amertume. Pendant cette période il était venu à combattre des êtres surnaturelles qu’il pensait n’exister que dans les légendes : un motard fantôme au crâne flamboyant et même un loup garou ! Depuis lors il portait un justaucorps renforcé et recouvert d’une couche de nitrate d’argent et avait développé une profonde aversion pour tout les chiens..
Mais cette époque était révolue, maintenant, il était à son propre compte.
Il s’était juré d’arrêter de travailler quand il aura atteint les vingt cinq millions de dollars. Il s’achèterai une petite île au soleil et y bâtirai un hôtel pour milliardaires. La belle vie quoi !

Ces armes étaient fin prêtes. Il revêtit son costume bleu cobalt, enfila sa cotte de maille, ajusta son justaucorps et fixa son masque en acier. Il rangea avec soins ces armes dans les étuis. Il n’oublia pas de prendre ces munitions « spéciales ». Dans la ruelle en bas, l’attendait la limousine qu’il avait louée. Le chauffeur qui lui servait aussi d’homme de main lui avait été recommandé par Taskmaster. Selon lui, le type était solide et ne posait pas de questions. Vu le prix qu’il le payait ça valait mieux.

Il descendit sans se presser par l’échelle de secours qui faisait face à sa fenêtre. Installé dans la limousine, il se servit un verre de scotch et ordonna au chauffeur de démarrer.
-En route Teddy, direction les quais.
L’autre ne répondit pas et se contenta de démarrer dans la direction indiquée.

Daredevil n’eut pas à attendre bien longtemps. Il entendit la première voiture se garer devant le bâtiment. La large entrée principale coulissa pour laisser passer deux silhouettes. L’une était massive et frôlait les deux mètres. L’autre d’une corpulence moyenne avait un manteau passé par-dessus ces épaules. Le plus grand des deux actionna un interrupteur sur le côté, la lumière des néons inonda l’entrepôt. L’Homme sans Peur se baissa d’avantage.

Cela faisait dix minutes qu’ils venaient d’arriver, ils n’avaient pas échangés un seul mot. Le plus petit des deux hommes faisait les cent pas, l’autre était un peu en retrait et attendait les bras croisés sur sa large poitrine. Une autre voiture venait d’arriver, une minute après pénétrait dans le bâtiment une espèce de grand échalas à la mine renfrogné, il précédait un individu beaucoup plus inquiétant. Daredevil avait du mal à percevoir les battements de cœur de cet homme, il devait porter un genre de costume renforcé. Il semblait également avoir un masque métallique. Deux armes de gros calibres étaient bien en évidence de chaque côté de ces flans. Il lui rappelait quelqu’un…
Le dernier arrivant prit la parole.
-Messieurs.. ! le masque en acier renvoyait une voix grinçante.
L’individu au manteau s’approcha et le toisa.
-Vous nous avez été recommandé par des «amis » communs. Il avait un fort accent..russe.
L’homme au masque demanda :
-Et qui êtes vous ?
-Appelez moi simplement Vladimir.. et vous, comment doit on vous appeler ?
-Simplement l’Exécuteur.

Daredevil avait déjà entendu parler de lui. Un tueur qui commençait à avoir une certaine réputation dans le milieu.
-Très bien « Vlad » parlons peu mais parlons bien ! Vous êtes au courant de mes tarifs, alors qui dois-je supprimer ?
L’autre sorti une photo de son manteau.
L’Exécuteur prit la photo et eut un hoquet de surprise, il regarda à nouveau le russe puis encore la photo.
-Vous plaisantez ?! Vous savez qui est ce type !?
-Da… nous savons qui il est. C’est pour cela que nous vous demandons de le tuer.
Le tueur ne répondit pas tout de suite. Il risquait gros, très gros si il risquait son coup. Mais d’un autre côté si il y parvenait, ce serait le coup de sa carrière ! Il pourrait enfin se retirer sur son île !
-Ok Vlad, mais mes tarifs ne sont plus les même vu la cible. Vingt millions de dollars, pas moins.
Le russe ne cilla pas à l’énoncé de la somme.
-D’accord.

Daredevil n’y comprenait plus rien… Une telle somme pour liquider un comptable ?! de plus l’Exécuteur avait l’air de déjà le connaître.
Il devait mettre fin à cette mascarade maintenant. Il fit le tour de sa cachette pour atteindre la boîte à fusibles placé à côté de l’entrée principale. Il allait renouveler le coup du Moriarty.
Mais le grand type qui accompagnait le tueur surpris un mouvement du coin de l’œil.
-Patron ! La !
Les armes de l’Exécuteur étaient déjà dans ces mains, il arrosa l’endroit qu’avait pointé son homme de main. Daredevil plongea à l’abri des caisses.
-Qu’est ce que t’as vu Teddy ?
-Une silhouette rouge…
-L’Araignée ?
-Nan… je croix que c’est l’autre.
-Daredevil ?; Tête à cornes ! C’est toi ?

Pour toute réponse, une matraque explosa la boîte à fusibles, plongeant l’entrepôt dans une quasi obscurité. L’intérieur du bâtiment n’était plus qu’éclairé par la pâle lueur de la lune qui filtrait pas l’entrée.
-Sors de ta cachette Tête à cornes, il n’y a aucun contrat sur ta tête.. Ironisa l’Exécuteur.
-J’offre cinq millions de dollars si vous le tuez aussi ! Cria le russe. Il avait plongé à l’abri.
Le tueur réfléchit, c’était un bonus non négligeable…
-Tu entends Daredevil ! Y’a rien de personnel, c’est le job, c’est tout.
Daredevil avait bien entendu. Il ne savait pas ce qui le mettait le plus en rogne… le fait que sa tête vaille moins qu’un comptable ou le fait de se faire canarder à tout bout de champs.. !
Il tenta de relever la tête.. et fut accueilli par un feu nourri de pistolets automatiques calibres 45 à en juger par les détonations. En plus ce clown voyait dans le noir.. !

L’Exécuteur fit un signe de tête à son homme de main. Celui-ci commença à contourner l’empilement de caisses ou était planqué Daredevil. Il allait essayer de le prendre à revers. L’Homme sans peur devina le manège. Il rampa à l’abri d’une autre rangée de caisses sur le côté. Quand Teddy bondit à l’endroit ou était censé se trouver Daredevil, il n’y trouva plus personne. Une seconde après, un violent coup derrière les mollets le fit s’écrouler sur les genoux, il étouffa un cri. Un coup sec derrière la nuque le mit hors d’état de nuire.
-Teddy ? Daredevil ? Ca va ? Se renseigna le tueur.
Une voix rauque lui répondit.
-Viens vérifier si tu veux..
L’Exécuteur ricana.
-Non, c’est bon. Je suis très bien ou je suis.
Il changea de chargeurs et en inséra des autres à munitions spéciales.
Daredevil essaya de se dissimuler derrière une autre rangée de caisses. L’Exécuteur le repéra et tira. L’Homme sans peur esquiva par un saut perrieux qui le mit à l’abri d’épais cartons. Un bruit mat s’écrasa à deux centimètres de sa tête. Ce n’était plus des balles que tirait l’Exécuteur, mais des capsules remplies d’une substance que Daredevil n’avait jamais senti, dans le doute il n’y toucha pas. Le russe toujours à l’abri, baragouina quelques mots inintelligibles à son homme de main. Ce dernier commença, comme son collègue KO à contourner l’empilement de cartons. Il n’y avait pas d’autres endroits ou se réfugier.

Le géant fut sur Daredevil. Il essaya d’enchaîner plusieurs directes à l’estomac, cela ne servit qu’à agacer le géant russe qui répliqua par une claque magistrale. Daredevil fut sonné. Une seconde après il se retrouva pris dans un étau. Le géant le ceinturait. Daredevil se recroquevilla. L’Exécuteur était à quelques mètres devant lui, il devinait le sourire du tueur sous le masque.
Brusquement, Daredevil releva d’un coup sec et violent la tête, il percuta le menton du géant. Sous le choc, celui-ci le lâcha et tituba. L’Homme sans peur en profita pour faire un roulé-boulé à l’abri.
L’Exécuteur choisit ce moment précis pour tirer. Il toucha de plein fouet le géant. La réaction métabolique ne se fit pas attendre. Il s’enflamma comme une torche humaine dans un hurlement.
Daredevil sentit une écoeurante odeur de chair grillé.

-Youri ! Vous avez tué Youri ! Imbécile ! Hurla le russe.
-Votre « Youri » était dans ma ligne de mire, c’est les risques de métier. Grinça l’Exécuteur.
Le russe répliqua par des jurons dans sa langue.
-Vlad… fermez la ! On en reparlera une fois l’affaire réglée.
Daredevil devait mettre rapidement un terme à tout cela, ou ça finira mal pour lui. Il jeta un coup d’œil au tas de scories noircies et encore fumante des reste de Youri.

Au dessus de l’Exécuteur pendait tout un tas de containers scellés que retenait un épais filet.
Daredevil ajusta son tir et projeta son lasso canne. Le mécanisme d’ouverture du crochet céda.
Plusieurs dizaines de containers furent lâché sur le tueur. Il plongea et en évita la plupart. Mais ce répit avait suffit à Daredevil pour bondir et être sur lui.
Il assena un puissant coup de matraque sur les doigts du tueur, il lui cassa plusieurs phalanges.
L’Exécuteur étouffa un cri, mais tenta de tirer avec sa main valide. Daredevil dévia le coup et saisit son poignet qu’il tordit violemment.
Il n’en resta pas la, il lui expédia une fulgurante droite au menton. Malgré son masque en acier poli, l’Exécuteur vacilla. L’Homme sans peur s’acharna de plus belle. Il prit la tête du tueur à deux mains et lui fracassa le menton sur son genou. L’autre s’affaissa comme une poupée de chiffon, inconscient.

Quand à Vladimir, il n’avait pas demandé son reste. Il avait vu les containers tomber sur l’Exécuteur et avait brusquement décidé que « Mère Russie » lui manquait terriblement. Il se précipita dehors, embarqua dans la voiture et démarra sur les chapeaux de roues, direction l’aéroport.

Daredevil délesta l’Exécuteur de sa ceinture et la fouilla. Il en sorti la photo de la personne à éliminer. Il eut un choc, il avait fausse route depuis le début ! Ce n’était pas Shelton la cible, mais Wilson Fisk : Le Caïd !

[Ben Wawe]

Plus long, plus bon.
Pas grand chose d'autre à dire : ça se lit très bien, tu continues bien ton intrigue et j'aime bien comment tu fais ça. Je trouve ça bien, au final.

[gorlab]

Merci !
Je me permet de rajouter deux couv. de comics ou apparait l'Exécuteur (the Enforcer)

[Thorn]

Toujours aussi agréable. Ca glisse sous les yeux comme une bonne bière dans la gorge quand il fait chaud.

Continue comme ça, rien à demander de plus

[gorlab]

Chapitre 7. ou l'intrigue est dévoilée et ou deux vieux ennemis se rencontrent à nouveau. la suite jeudi ou vendredi. Bonne lecture !
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Daredevil ligota solidement l’Exécuteur et son homme de main ensemble à l’aide d’épais câbles de remorquage. Il appela la police avec le téléphone cellulaire de leur limousine et reparti dans la nuit, comme il était venu. La pluie avait redoublé. Il s’arrêta sur un toit, les épaules voûtées, avec plus de questions que de réponses. Il toucha la photo du bout des doigts encore une fois, pas de doute, c’était bien le Caïd, le maître du crime de New-York.

Donc, c’était lui qui avait liquidé Silver, mais qui était ces russes qui voulaient l’éliminer ? Et pourquoi ? Mais c’était autre chose qui le préoccupait vraiment. Que devait il faire maintenant ? Il se doutait bien que Fisk était au courant que sa tête était mise à prix. Mais devait il l’avertir quand même ? Les personnes qui voulaient sa peau avaient des moyens, de gros moyens. Ils pouvaient les laisser s’entretuer..et avec un peu de chance, le Caïd y laisserait des plumes. Mais une guerre des gangs d’une telle ampleur mettrait la cité à feu et à sang et fatalement des innocents seraient tués. Il y’avait aussi son client, Donald Shelton, il lui avait promis qu’il n’avait rien à craindre. Non, vraiment il ne pouvait pas rester neutre dans cette histoire. La tour d’ivoire du Caïd se trouvait au cœur de Wall Street, la ou siège le dieu Dollar.
Avec un soupir de résignation, l’Homme sans Peur s’élança dans la nuit humide en direction de Wall Street.

Au dernier étage d’une gigantesque citadelle de verre et d’acier, au cœur du quartier d’affaire, un homme à la stature imposante, contemplait la cité de sa large baie vitrée. Il la contemplait comme un roi contemple son royaume, avec fierté et arrogance. La lune éclairait furtivement son crâne chauve. Son large cou de taureau était maintenu par une chemise de soie pourpre. A part cette couleur, il n’était vêtu que de blanc. Veste, pantalon, cravate, coupées sur mesure dans les plus belles étoffes d’un blanc immaculé. Ceux qui connaissaient les Caïd, je veux dire ceux qui le connaissait vraiment, trouvaient toujours surprenant de le voir vêtue de cette manière. C’était en parfaite contradiction avec le personnage : Implacable, calculateur, méthodique et surtout résolu.

Les jambes solidement campées, les deux mains appuyées sur le large pommeau en or massif d’une canne en ébène, le Caïd avait l’esprit contrarié. Il y’a une semaine il avait appris que sa tête avait été mise à prix. L’idée l’avait d’abord amusé, maintenant elle l’agaçait cordialement. Il savait qui et pourquoi, mais cela n’arrangeait rien. Un peu en retrait du bureau, un de ces hommes de main, Slim, devinait ce qui préoccupait son patron.
-On pourrait peut être appeler le Tireur ? Monsieur. Suggéra t-il.
Une puissante voix de stentor claqua une réponse catégorique
-Non.
Les tarifs du Tireur devenaient de plus en plus prohibitif. Il voulait régler ce problème sans son intervention.

Fisk se retourna face à son vaste bureau en acajou et s’assit dans un large fauteuil en cuir. Il n’y avait rien d’ostentatoire dessus. Quelques papiers épars, un écran de contrôle et une photo de son épouse, Vanessa dans un simple cadre en argent.
Les yeux de Caïd se posèrent un instant sur la photo. Son regard dur s’adoucit.

Cela faisait trois ans que Slim travaillait pour Wilson Fisk et il connaissait ce regard. Il savait que son patron sacrifierait tout pour elle, jusqu’à ce colossale empire criminelle qu’il avait eu tant de mal à bâtir. Mais que l’on ne s’y trompe pas, il ne fallait surtout pas faire l’erreur de le lui faire remarquer. Certains imbéciles ont eut la bêtise de parler de la femme du patron comme étant sa seule faiblesse. Le fait est, que c’était vrai. Mais la bêtise était de l’avoir fait quand il était à portée d’oreilles. A l’heure qu’il est, ces derniers devaient se trouver les pieds dans le ciment au fond de la baie de l’Hudson ou coulés dans une chape de béton de fondations de quelques obscurs buildings.
Slin était partagé à cette pensée, il vénérait son patron, il le voyait comme une force de la nature animée d’une volonté propre que rien ni personne ne pouvait arrêter. Mais quand il s’agissait de sa femme, c’était un autre homme. Quand elle était dans la même pièce que lui, il ne la quittait pas des yeux, plus rien ne comptait à part elle.
Mais Slim avait la sagesse de garder tout cela pour lui.

Un bruit sourd leur parvint du couloir, de l’autre côté des portes du bureau. Le regard du Caïd redevint froid. Il jeta un coup d’œil à son écran de contrôle. Il était noir. Quelque chose clochait. Slim agrippa son arme. Le Caïd tapota calmement le pommeau de sa canne.
Slim savait que sur une simple pression sur ce pommeau, un écran de plexiglas à l’épreuve des balles s’abattrait devant le bureau et les mettrait à l’abri. Une seconde pression dévoilerait de chaque côté de la pièce toute une batterie de mitrailleuses montées sur pivots. Le ou les intrus allaient être bien reçu.

L’épaisse double porte du bureau vola littéralement en éclats sous la projection du poids et del’impact d’une des brutes qui gardaient l’entrée. Une silhouette rouge comme le sang enjamba le corps inerte du garde. Slim gémit doucement. Il manquait plus que lui !
Le Caïd fronça les sourcils. Daredevil s’avança tranquillement.
Il s’arrêta à un mètre du bureau. Slim regarda le contraste entre les deux hommes. Le roi blanc et le diable rouge se toisèrent un moment. Durant dix longues secondes ils ne dirent pas un mot.
Le Caïd commença à avoir un petit sourire en coin.
-Je t’en prie, fais comme chez toi. Dit-il.
Daredevil avait la mâchoire serrée.
-Ta tête est mise à prix Fisk. Murmura t-il.
-Je sais cela déjà.
-Alors dis moi pourquoi.
-Et en quoi cela t’intéresse t-il ? « Héro »
Daredevil ne répondit pas tout de suite.
-Ta santé ne m’intéresse pas. Est-ce que cela à avoir avec la mort de Silver ?
Le Caïd eut l’air surpris.
-Pourquoi demandes tu cela ?
-C’est donc le cas.
Les Battements de cœur de Fisk c’était un peu accéléré.
Plusieurs hommes, armes aux poings, firent irruption dans la pièce, ils entourèrent Daredevil. Fisk donna l’ordre de ne rien tenter.
Le Caïd eut une moue contrariée.
-Silver n’était qu’un imbécile. Il travaillait pour moi, c’est vrai, mais il c’est cru plus malin et a voulu me doubler.
-Alors tu l’as tué ?
-Ce n’était pas le sort que je lui réservais, mais un de mes hommes a fait de zèle.
Il jeta un regard noir et appuyé à l’un des hommes qui venaient d’arriver. L’intéressé pâlit et baissa les yeux.
-Pourquoi ces russes veulent ils ta peau ? demanda Daredevil.
-Silver blanchissait aussi de l’argent pour la mafia russe. Sa mort leur ont fait perdre près de deux cents millions de dollars.
Le puzzle était en place.
-J’ai arrête dans un entrepôt un tueur appelé l’Exécuteur, il avait été engagé pour te liquider.
Le Caïd haussa un sourcil interrogateur.
-Pourquoi avoir fait cela ?
-Je ne savais pas que tu étais la cible, et une guerre des gangs n’est pas souhaitable.
Le Caïd approuva de la tête.
-C’est vrai, ce genre de conflit nuit aux affaires.
-Mais ils en enverront d’autres…
Fisk devint pensif.
-Mais tu les arrêteras, comme tu as fait avec le premier. Souffla t-il.
Daredevil essaya de garder son calme.
-Pourquoi ferais-je ça ? Demanda t-il durement.
-Car tu ne veux pas d’une guerre des gangs. De plus, je croix que le comptable de Silver est accusé de sa mort, je croix ?
Le Caïd continua :
-Si, tu me débarrasses des russes. Je me débrouillerai pour que ce petit comptable ne soit plus accusé à tort. Et le sang ne coulera pas dans les rues.
-Qui me dit que tu tiendras ta promesse ?! Cracha Daredevil.
Le Caïd le regarda dans les yeux sans ciller
-Tu as ma parole.
L’homme sans Peur sut qu’il tiendrait parole. Son cœur garda le même rythme.
Daredevil ne répondit rien. Il finit pas acquiescer sèchement de la tête.
Le Caïd se renfonça dans son fauteuil et sourit effrontément.
Daredevil avait les poings serres à s’en faire blanchir les jointures.
-Pourquoi… souris tu….comme ça ?
Les mots avaient du mal à sortit.
-Et bien… maintenant que je sais que mon pire ennemi veille sur moi, je peux dormir tranquille.
-Cela ne change absolument rien entre nous. D’une manière ou d’une autre, un jour, ce sera entre toi et moi. Le prévint Daredevil.
-Je sais… je trouve simplement la situation ironique. Ricana le Caïd.
Daredevil se retourna et parti avec sous son crâne, une tempête d’émotions.
Au départ de l’Homme sans Peur, Slim eut un soupir de soulagement.
Le Caïd lui lança :
-Tu vois, on n’a finalement pas besoin du Tireur.

[Thorn]

C'est pas la 1ère fois que le caîd se sert d'un de ses ennemis comme garde du corps.

Toujours agréable, c'est un moment de détente en milieu de journée

[gorlab]

Merci
oui, 'ffectivement ! Hobgoblin, Jack O'Lantern aussi je croix...

[Ben Wawe]

Toujours très sympa', bravo.

[Ashrush]

^^ t'as decide de lui en faire chier a ton DD !!

bien joué!

[gorlab]

Un héros intéressant est un héros qui en bave, c'est vrai...

[Thorn]

	Citation:			Posté par gorlab
	Un héros intéressant est un héros qui en bave, c'est vrai...

WereWolf ?