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@ steuf
Bonne prise en main de l'histoire, bonne construction, vivement la suite
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L'amour pour épée, l'humour pour bouclier ! (B WERBER) |
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@ Halnawulf
Belle prouesse, originale et palpitante
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Steuf, bon récit qui aurait mérité d'être un peu plus long, une fin similaire au récit d'Althéa :beu: qui c'est inspiré de qui ? Moralité, il ne fait pas bon vivre en couple dans des forêts éloignées..:siffle:
Halna, de très bonnes descriptions, tant au niv. des scènes de combat que des sentiments éprouvés par les personnages, à 2 ou 4 pattes.
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C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tout les problèmes par la violence. Mes planches originales de comics à vendre.http://xanadu-art.eklablog.com/accueil-c17038922 |
#64
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Tiens, comme ça semble à la mode par ici, je vais aussi mettre mon texte en citation. Ca fait chic.
J'aurais pu appeler ça "zombi, zomba" mais ça ne voulait rien dire...:D [quote]À combien en est-on depuis le début de la mâtinée ? J’ai arrêté de compter mais pas loin d’une trentaine de projectiles. L’intérieur du château fortifié est maintenant totalement infesté. Nouvelle salve des cinq catapultes. Les « boulets » fendent l’air avant de retomber derrière les enceintes et de faire entendre une série de distincts [I]scrouitch [/I]! Oui, [I]scrouitch ![/I] c’est le bruit que fait un mange-cœur lorsqu’il retombe au sol. Car, il faut bien considérer que nous avons ici affaire à de la chair en putréfaction, à des morts qui continuent ni plus ni moins de vivre, défiant en cela l’ordre naturel divin, et dont la viande a entamé l’inéluctable travail de pourrissement. Le plus souvent, il ne reste même de ces créatures maudites que des bouts. Parfois, seulement une tête. Ca ne les arrête pas pour autant. Déjà une minute depuis la dernière salve. Mus par une faim inextinguible, les cinq mange-cœurs ont dû commencer à arpenter le château en quête de chair fraîche. Une fois sur une proie, ils la saisiront de leurs mains, de leurs dents, avant de se frayer un chemin vers la poitrine pour y dévorer le cœur. C’est toujours comme cela que ça se passe. Les mange-cœurs commencent toujours par le siège universel de l’Amour. Ce n’est qu’après avoir dévoré le cœur qu’ils s’attaquent au reste du corps. Croyez-moi sur parole, il vaut mieux le raconter que le voir. Ca n’a rien pourtant rien de romantique mais les ménestrels ont eut tôt fait de trousser des chansons à partir d’un tel symbole. Jeanne en connaît quelques unes que j’aime l’entendre fredonner lorsqu’elle prépare le souper. Trois jours qu’on les pilonne et ils tiennent toujours. Une résistance inattendue pour des berrichons. Le jour se lève à peine au sommet de la butte. Leur reddition n’est plus qu’une question d’heures. S’il demeure encore quelque forme de vie pour capituler après le pilonnage de ce matin… Je crois que c’est le duc de Torancy qui eut le premier l’idée de se servir des mange-cœurs comme de projectiles. Bien sûr, comme toute innovation d’importance, il s’est inspiré d’une vieille technique déjà bien éprouvée lors des épidémies de peste noire : des morceaux de barbaques infectées que l’on expédie à l’intérieur des fortifications. Seulement, avec la peste, le siège peut durer très longtemps. Il faut attendre deux bons mois avant que la maladie ne gagne l’intégralité de la place investie. Avec les mange-cœurs, ça ne lambine pas. En une semaine, l’affaire est réglée. C’est le progrès. Mon tour est venu. Trois soldats me saisissent et m’installent dans la poche en cuir du grand couillard. J’essaie de mordre quelques doigts au passage. Mais les diables d’homme ont l’habitude. Tu vas te tenir tranquille, saloperie de moitié d’homme !, qu’ils me lancent en me bourrant de coups. Pour insultante qu’elle soit, l’appellation est tout à fait exacte. Voilà dix-sept jours que je suis devenu un mange-coeur. Déjà mon cinquième catapultage. Mes jambes n’existent plus, il me manque un bras, je suis un homme-tronc à demi mort. Cinq gaillards commencent à tendre la verge du trébuchet. Hardi, petits ! J’en salive presque. Les cordes suiffées crissent sous la tension. Cette dernière parvenue à son maximum, les hommes bloquent la gâchette. Encore quelques minutes, que le vent retombe un peu, et ils abaissent d’un coup le levier latéral. Le lourd contrepoids retombe, entraînant la fronde qui coupe le petit matin en deux dans un sifflement meurtrier et m’expulse en fin de course dans les airs aussi facilement qu’un caillou. Je vole au-dessus de nos lignes. Je vois nos soldats qui ont le sourire de la victoire promise. Durant de trop courtes secondes, je fends le ciel comme un oiseau avant de retomber en direction du château. … [I]Scrouitch [/I]! Je fais sur le sol le bruit d’une outre de vin au quart vide. Ma tête rebondit plusieurs fois sur la pierre de granit et entraîne mon corps à sa suite comme le fait la boule du bilboquet qui échappe à la main de l’enfant. J’ai été catapulté trop fort ! Mon unique bras se tend et agrippe la meurtrière pour éviter la chute. Pas question de retomber de l’autre côté. Non. J’ai trop faim maintenant. Je me goinfrerais bien du cœur d’un chérubin mais, avec la quantité de mange-cœurs voraces qui m’ont précédé en ces murs, je doute fort qu’il en reste. Au troisième jour de siège, j’aurai de la chance si je trouve autre chose que des vieillards desséchés ou des déments dévorés d’écrouelles. Et le cœur d’un fou est bien ce qu’il y a de pire à dévorer. Celui du vieillard est sec et presque exsangue. Sa peau est épaisse et aussi noire que l’huile de roche. Sous les dents, s’il vous en reste, cela fait une sensation bizarre. Celle de mordre dans la mort même. Ce qui est bizarre n’est-ce pas de la part de quelqu’un moitié vivant moitié mort ? Mon corps moignon se traîne jusqu’à une chambre au premier étage. Bonté divine, aurais-je un peu de chance aujourd’hui ? Ma condition de cadavre rampant m’a permis de repérer un survivant intéressant. Cette jeune femme cachée sous son lit est bien grasse et gironde. Son cœur doit être aussi confit que les oies qu’ils font à Béziers pour Noël. Il sera encore meilleur… Qu’est-ce qu’il va advenir de moi ? Comment la journée va-t-elle se terminer pour Augustus Vérovêne, citoyen respecté du canton de Mouloncq ? Sa femme était belle. Il possédait une masure qui faisait l’admiration des voisins. Il était aimé à quinze lieux à la ronde. Ce bras aux doigts sanguinolents qui griffent le plancher pour progresser, il ne me semble pas m’appartenir. Ces mouvements mécaniques et inhumains, c’est comme si je les observais de l’extérieur. Le lombric grotesque que je suis devenu baisse les yeux sur ce qu’il reste de son buste. En dessous des côtes, la chair pendouille en lambeaux atrocement dentelés à force de frotter par terre. Je n’aurai pas de sépulture. Je ne reposerai pas à côté de Jeanne. C’est ma dernière bataille, je le sens. A la fin du jour, que j’espère glorieux pour notre camp, mes concitoyens vont s’amuser un peu avec moi, me suspendre à un croc de boucher pour que je serve de cible à des paris d’argent. Et puis, quand ils se seront lassés de perdre tout leur pécule, ils me donneront à leurs molosses. Jamais aimé les chiens. La jeune femme grasse crie maintenant de toutes ses forces. Je lui agrippe la cheville. Ma faim est devenue insupportable. Je vais me régaler. [/quote] |
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[quote=gorlab;835255]Steuf, bon récit qui aurait mérité d'être un peu plus long, une fin similaire au récit d'Althéa :beu: qui c'est inspiré de qui ? Moralité, il ne fait pas bon vivre en couple dans des forêts éloignées..:siffle:
Halna, de très bonnes descriptions, tant au niv. des scènes de combat que des sentiments éprouvés par les personnages, à 2 ou 4 pattes.[/quote] Pour un prologue, ça suffit amplement... La suite sera plus longue promis ! ;) pour ce qui est de l'inspiration mutuelle... Pur hasard, c'est juré !
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Je confirme. :)
M'enfin le gars qui revient chez lui pour constater une invasion de zombie à tout de même 50% de chances de retrouver sa famille a moitié bouffée... :beu: Et je n'avais même pas remarqué à vrai dire. Et toi t'écris pas?
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Non, je n'écris plus.
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Dommage...
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:clap: Bravo HiPs!... j'ai failli avoir pitié de ce descendant de Paul Verhoeven!:D
Ça me fait penser à un court métrage en "anime" en bonus de "je suis une légende" (un peu sur le mode "Animatrix", il y en a 2 ou 3 pas inintéressant...).
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VENTES VF : RONIN, L’ETRANGE VIE DE NOBODY OWENS t.1 & 2, THE SWORD (Luna Bros.) t 1-4 et plein de VALIANT, MARVEL, DC VO/VF! |
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[QUOTE=HiPs!;835532]Tiens, comme ça semble à la mode par ici, je vais aussi mettre mon texte en citation. Ca fait chic.
J'aurais pu appeler ça "zombi, zomba" mais ça ne voulait rien dire...:D[/QUOTE] Haaaaa j'attendais [SPOILER="shhhh"]que quelqu'un écrive du point de vue du zombie[/SPOILER]ne m'en sentant pas capable. Et bien je ne suis pas déçue !Pour quelqu'un qui n'aime pas le zombie c'est très bon... même pour quelqu'un qui l'aime d'ailleurs... Beaucoup de style, c'est un plaisir d'un bout à l'autre. Le [I]scrouitch[/I] est très mignon comme bruit :gni:
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[quote=gorlab;835576]Non, je n'écris plus.[/quote]
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@ Hips: Quel texte. Bon point de vues, utilisation original du 'matériel'.
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[quote=Halnawulf;835657] j'ai failli avoir pitié de ce descendant de Paul Verhoeven!:D
Ça me fait penser à un court métrage en "anime" en bonus de "je suis une légende" (un peu sur le mode "Animatrix", il y en a 2 ou 3 pas inintéressant...).[/quote] Oui mr HalnaW. Mon inspiration vient effectivement de "la chair et le sang", l'un des premiers films us de Verhoeven (avec un Rutger Hauer impérial), dans lequel une place forte est bombardée de bouts de chiens infectés par la peste. |
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[QUOTE=HiPs!;836078]Oui mr HalnaW. Mon inspiration vient effectivement de "la chair et le sang", l'un des premiers films us de Verhoeven (avec un Rutger Hauer impérial), dans lequel une place forte est bombardée de bouts de chiens infectés par la peste.[/QUOTE]
exxxcellllentissime!:woot:
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"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein
Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments. |
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suivons St. Martin !
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