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  #61  
Vieux 20/08/2016, 18h26
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Tu vises juste car dans une interview récente un de pontes de Marvel indiquait que 40% de son lectorat actuel était composé de femmes et de jeunes.
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  #62  
Vieux 20/08/2016, 19h08
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D'accord mais jusqu'à la fin des années 80, 90% des lecteurs de comics étaient des jeunes (vous voyiez beaucoup d'adultes lire Titans et Nova?).
Marvel vise bien sûr tous les publics possibles. Ils tentent Patsy Walker et Starbrand pour les plus petits, comme ils tentaient à l'époque Alf et les Cosmocats. ^ ^

Perso je considère qu'il y a eu une rupture vers Authority / Ultimates, un moment où le mainstream est devenu plus globalement axé adulte (avec des auteurs comme Rucka, Brubaker, Bendis sur DD, etc...)

Mais peut etre que Miller serait un bon exemple. Limite c'est le précurseur. On peut voir sur son premier run sur Daredevil Miller faisant du comics pour ados puis, sur son deuxième run, aprés l'expérience adulte de DKR, Miller faisant du comics avec en tête un public adulte...
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  #63  
Vieux 20/08/2016, 19h15
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Je pense que 90% des gens qui lisaient NOVA ou TITANS ne lisent plus de comics depuis bien bien longtemps, il ne reste que nous en fait
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  #64  
Vieux 20/08/2016, 19h34
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Je reste convaincu mais ça reste difficile à expliquer, qu'un truc comme "La mort de Jean Dewolff" par exemple et pour ne pas citer les sempiternels arguments massue Miller/Moore etc... aordait des trucs comme la violence policière, le système judiciaire, la tentation de la bavure etc... alors ques trucs comme Ultimate ben... à part une peoplisation de notre société et le décalage moral d'un Cap très "forties" à notre époque, il n'y a pas grand chose.
La narration, plus visuelle, plus cinématographique fait croire à un truc plus axé adulte...
personnellement, j'y vois surtout de la poudre aux yeux...
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  #65  
Vieux 20/08/2016, 20h12
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Le truc "adulte" avec Ultimates (mais ce n'est peut etre pas le terme, on va plutôt dire juste "qui va au delà du comic normal mainstream old-school pour ado"), c'est dans la description des personnages (tu ne les connais que par leurs interactions, tu n'as pas les pavés explicatifs habituels), c'est aussi l'absence de super-vilains (il ne se passe rien dans les premiers Ultimates, ils ne deviennent actif que parce qu'ils creent eux-même la menace, Hulk),... autant de choses qui font qu'on va au delà du comics de super-héros habituel. Moi j'y vois une approche plus mature, moins "boum, prends ça vil gredin!" avec moultes explications de l'auteur pour t'expliquer ce qu'untel pense d'untel.

Ce sont des choses qui sont devenues normales à présent, mais qui étaient rares dans le mainstream avant l'époque Authority / Ultimates, en gros.
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  #66  
Vieux 20/08/2016, 20h15
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Je vois pas en quoi c est adulte..
tu ne parles que de forme..
De quoi ca parle, les paraboles? rien que dalle.

On a juste eu des auteurs qui auraient surement voulu écrire autre chose et se retrouvent coincé a ecrire pour Marvel et DC..
et pire des lecteurs qui ont pas compris qu il aimaient pas le superheros..

Ton approche n est pas ininteressante mais elle devient assez vite pire que le mal.. sans supervillain.. les heros soit s affrontent soit des menaces redondantes.. soit rien (et là si c est trop souvent.. ca devient du sitcom avec pouvoir qui servent a rien)

On va bientôt faire du soap opera sans vaisseaux spatiaux..
du western sans chevaux, pistolet, indiens ou hors la loi...
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  #67  
Vieux 20/08/2016, 20h42
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Jeaph tu me dis un truc qui est vraiment très intéressant...

Apparemment, une partie du public actuel rejette les bulles pensées et voit même ça comme un signe enfantin flagrant...
je dois méditer ça parce que tu vois je n'ai jamais vu la chose ainsi

Ultimates m' carrément gonflé à l'époque quand au bout du quatrième épisode, il ne s'était toujours rien passé à part des blagues entre les persos...
et ce Hulk attiré par les boobs de Wasp...pff
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  #68  
Vieux 20/08/2016, 20h57
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Désolé d'interrompre la discussion
31. 1988 Animal Man #5, DC Comics (Grant Morrison/ Chas Truog)

Les auteurs britanniques ayant pris le pouvoir chez DC Comics qui leur propose de relancer de vieilles séries avec un ton beaucoup plus adulte, c'est sans aucune surprise que l'on voit débarquer sur Animal Man, un héros plus que secondaire, un jeune auteur prometteur qui s'était fait remarquer outre-manche par des récits un peu subversifs ; Grant Morrison !
Qui est Animal man ?
Buddy Baker possède la capacité d'absorber les pouvoirs des animaux qui l'entourent. Utilisant ses pouvoirs afin de servir la cause animale, il va rencontrer divers personnages bizarroïdes. Les quatre premiers épisodes de la série sont plutôt naïfs (enfin, pour du Morrison) puisque le discours est très clair et très premier degré. Morrison est un pro de la protection animale et tout son discours repose sur les méfaits de l'expérimentation sur des cobayes non humains. Mais c'est dans l'épisode cinq que les aventures du héros commencent réellement à décoller. Morrison invente une histoire exceptionnelle, une sorte de manifeste de Wile E Coyote (Vil Coyote en VF) qui en a assez de se faire écraser, décapiter, humilier juste pour faire rire les gens.Vous ne rêvez pas, c'est bien le personnage du dessin animé qui vient nous raconter son histoire, dans un plaidoyer assez énorme sur la violence envers les animaux de cartoon à la télévision. C'est vraiment superbement réussi. C'est aussi dans cet épisode que Grant Morrison commence à briser le quatrième mur, en faisant rencontrer leur créateur à des personnages de fiction. Cette idée atteindra d'ailleurs son apogée lors de la fin de run de Morrison sur Animal Man où Buddy Baker va rencontrer en chair et en os … Grant Morrison !
Si les dessins ne sont pas formidables, ce numéro est vraiment très important dans la mesure où, avec une forme très originale et vraiment inédite, le scénariste propose un message de fond assez important, qui résonne encore plus fort de nos jours.


32. 1988 STRAY TOASTERS, Marvel Comics (Bill Sienkiewicz)
Il est bien évident que l’on ne peut pas lire STRAY TOASTERS comme on lirait INVINCIBLE. On prend son temps, on se met au calme et pourtant on dévore cette bande dessinée atypique.

Dans un style narratif et visuel extrêmement proche de ELEKTRA ASSASSIN, Bill Sienkiewicz nous raconte une histoire de Tueur en série à la tête de grille-pain, de mère qui scarifie ses enfants, de policier fou et alcoolique en discussion avec des éléphants roses, du diable, d’un petit garçon électrique, d’un docteur démembré et fou d’amour ainsi que d’un procureur sado maso. Vous l'avez bien compris, c’est impossible à résumer.
Mais c'est une grande expérience.
Avec un style narratif extrêmement fouillis, qui donne très mal à la tête à la lecture des cinquante premières pages (on ne comprend pas grand-chose, l’une des marques de fabrique de l’auteur étant de mélanger la réalité et la fiction), nous nous trouvons avec un récit raconté à la première personne mais utilisant différent points de vue et différents narrateurs, avec pour seule distinction la couleur des bulles et la différence de lettrage suivant les personnages. Bien sûr, les pensées ne sont pas toujours en adéquation avec les cases de la BD ; ce qui peut grandement déconcerter au départ, surtout que l’intrigue est assez obscure. Comme dans ELEKTRA, Sienkiewicz nous livre le récit brut de décoffrage et ne prend pas le temps d'installer son action et ses personnages. Il faut tout de suite admettre ses idées les plus bizarres comme acquises, comme ce docteur qui perd ses membres et qui est totalement difforme, de même que le petit garçon électrique.
Il faut aussi avoir envie d’accepter tout ce que l'auteur nous offre, tout ce mélange entre réel, imaginaire et invention.
Je vous rassure, STRAY TOASTERS n’est pas une œuvre jolie mais totalement fermée, l’histoire et le style peuvent facilement déconcentrer et ennuyer les moins avertis des lecteurs, mais Sienkiewicz raconte une histoire qui tient debout (enfin, si l’on admet qu’un garçon de huit ans avec une prise électrique dans la tête branché sur du courant puisse exister et un tas d’autres choses) avec un début, une fin et une explication de toutes ces choses obscures qui nous font nous creuser la tête sur les cinquante premières pages.
Au niveau de l’histoire justement, le seul petit reproche que l’on pourrait faire, c’est qu’il use et abuse des cadres écrits à la première personne, qui sont parfois un peu redondants et souvent vraiment très nombreux, ce qui nuit un peu à notre envie de comprendre ce qu’il se passe.
Après, que dire graphiquement si ce n’est que c’est un maître en la matière, qui sait parfaitement doser le dessin, l’expérimental et les couleurs pour arriver à sublimer son texte et son histoire.
D’ailleurs, à la lecture de cette œuvre, je me demande bien quelle est la part réelle de FRANK MILLER dans ELEKTRA ASSASSIN, car vraiment, toute la structure narrative de STRAY TOASTERS, la manière de mettre en place les dessins, les personnages, les bulles et même les dialogues ressemblent comme deux gouttes d’eau à ce dernier récit, avec une histoire quand même un peu plus barrée.
Je ne sais pas si c’est encore trouvable en librairie, mais franchement cela vaut vraiment la peine, vous allez vivre une expérience assez surprenante.
Si jusque-là vous n’avez lu que du super héros, genre INFINITY CRISIS ou CIVIL WAR vous risquez largement d’être décontenancé par le texte, par le propos, par le dessin et par la manière dont c’est raconté, cela risque même de vous rebuter un bon moment, mais ce livre est exigeant ; il demande un réel effort au lecteur, et finalement, un comics qui nous fait réfléchir, c’est assez rare pour qu’on le signale. Personnellement, je suis un grand fan.


Titres écartés au profit de celui-ci :
MOONSHADOW (JM De Matteis / John J Muth) assez barré et expérimental, mais d'une poésie fabuleuse.


33. 1989 ALPHA FLIGHT #66, Marvel Comics (Mantlo/Haynes/Talaoc)



Alors oui, je vais surprendre tout le monde mais pour moi la meilleure période d'ALPHA FLIGHT n'est pas celle de John Byrne, c'est celle de Bill Mantlo et de James D. Hudnall.
Parce que ces deux scénaristes ont vraiment réalisé une série d'équipe avec des thèmes percutants. Arrêtons-nous d'ailleurs sur le cas de Bill Mantlo, scénariste qui a réalisé des tonnes de comics Marvel qui vont du pire au meilleur. Et c'est le meilleur qu'il nous offre ici, même s'il y a quelques problèmes avec les dialogues (un fait récurrent chez Mantlo), faisant de ce groupe une sorte de Doom Patrol totalement dysfonctionnelle. Imaginez un comics Marvel des années 80 où un des héros est handicapé, un autre enfermé dans un corps de femme et un autre totalement jaloux, au point qu'il va utiliser ses pouvoirs pour faire n'importe quoi, notamment essayer de piquer la petite amis de l'un de ses coéquipiers.
Ajoutez à cela un démon de la putréfaction et vous comprendrez que les premiers épisodes de Mantlo sont dignes d'une vraie série d'horreur. Alpha Flight est composé de héros aux pouvoirs improbables (une fille pourpre qui commande aux gens, un gars qui peut appeler différentes versions d'êtres humains (Manikin) a plusieurs étapes de l'histoire, comme un homme préhistorique, une amibe ou un scientifique futuriste) ce qui en fait une série plutôt innovante finalement. Et cet épisode 66, le dernier de Mantlo, nous livre une fin en apothéose. En effet, à cette époque, Mantlo avait de gros problèmes avec Marvel et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'est totalement lâché (d'ailleurs, il ne fera plus rien avant de se faire heurter par une voiture un ou deux ans plus tard) envers sa maison d'édition.
L'histoire est très simple, Manikin brise la quatrième mur et apprend que l'on souhaite le tuer à la fin de l'épisode. Il va donc tout faire, jusqu'à rencontrer son créateur (Bill Mantlo lui-même) pour éviter sa fin toute proche. Nous nous trouvons totalement dans le cadre d'un comic-book à double sens, où le scénariste règle ses comptes avec l'éditeur même si une pirouette à la fin atténue un peu le propos. Dans un ultime pied de nez à sa direction (qui voulait réellement tuer le personnage), Mantlo décide de lui laisser la vie. C'est vraiment intéressant lorsqu'on connaît le contexte et c'est réellement surprenant, même si les dessins sont assez faibles et mangés par l'encrage lourd de Jerry Talaoc et que les dialogues sont moyens. En tout cas, c'est un comic-book à lire.


34. 1989 AKHAM ASYLUM, DC Comics (Grant Morrison / Dave Mc Kean)
La première fois que j'ai lu ce graphic novel, c'était il y a plus de vingt ans, lorsque galvanisée par le succès du film de Tim Burton, la boîte d'édition COMICS USA nous a proposé ARKHAM ASYLUM dans les librairies Françaises. Réalisée par un scénariste qui m’était encore inconnu, GRANT MORRISON et un dessinateur que j’avais pu apprécier sur ORCHIDEE NOIRE, DAVE McKEAN, je me jetai à l'époque sur cette revue cartonnée grand format. ARKHAM ASYLUM nous raconte une histoire bien particulière de notre justicier masqué ; en effet, les criminels de l’asile ARKHAM se sont rebellés et tiennent le personnel en otage. Leur seule exigence : que BATMAN passe une nuit avec eux dans cet asile, là où est, selon eux, sa vraie place.
A l’époque, cela m’avait profondément marqué au niveau du scénario, bizarrement beaucoup plus que THE KILLING JOKE, sorti quelques mois plus tôt !
Déjà j’avais l’impression que certaines idées et concepts me passaient au-dessus de la tête (comme quoi finalement rien n’a changé chez MORRISON) et ce ton assez dur et adulte m’avait profondément troublé, MORRISON étant arrivé à mon avis à entrer non seulement dans l’esprit de BATMAN, mais surtout dans celui des criminels de l’asile, moins développés mais beaucoup plus intéressants. Et quels dessins ! Surtout quand l'édition française était en grand format !
Je l’ai relu il n’y a pas si longtemps et je dois franchement avouer que l’histoire a un petit peu vieilli. Il faut dire que depuis ARKAM ASYLUM , BATMAN a eu droit à des milliers d’aventures qui se sont toutes un peu inspirées de ce thème et qui ont un peu dilué les idées du scénariste, finalement assez conventionnelles et classiques. Encore une fois, ce qui fait la différence, c’est le traitement de l’histoire par DAVE Mc KEAN, peut-être pas vraiment à sa place sur ce genre de titre, mais qui nous livre certainement le JOKER le plus terrifiant jamais dessiné. Même si le développement du directeur de l'asile est assez phénoménal.
A mon avis, ce sont certainement les dessins qui priment aujourd’hui sur le scénario, qui fait de BATMAN un être complètement faible et au bout du rouleau, qui ne prévoit rien à l’avance et qui se débat difficilement avec sa folie vengeresse. On pourra quand même reprocher à cette bande dessinée une fin assez classique, MORRISON mélangeant fantastique et onirique pour sortir notre super héros d’une situation bien compromise. En revanche, les petites cases qui sont censées représenter les différents malades de l’asile en fin de livre sont toujours aussi fortes !
Même si ARKHAM ASYLUM est peut-être la bande dessinée qui me plaît maintenant le moins dans toute la liste, j’en garde un excellent souvenir, surtout parce que son côté assez dur et cru m’avait choqué à l’époque. Un bon one-shot qui a un peu perdu finalement mais qui reste tout de même dans la liste. En tout cas, c'est un comic-book qui m'a marqué !


- Titres écartés au profit de celui-ci :
DOOM PATROL #19-63 du même GRANT MORRISON : oui, cela fait mal au cœur parce que c'est un excellent comics et que c'est gênant de le voir écarté de la liste, mais je ne voulais pas en mettre trop. J'aurais tout à fait pu parler de Doom Patrol à la place mais je ne sais pas, je n'ai pas réussi à trouver un arc significatif.
BLACK ORCHID #1-3 de Neil Gaiman et du même Dave Mc Kean.
- THE KILLING JOKE, une bande dessinée réalisée par le talentueux Brian Bolland (Camelot 3000) et le génial Alan Moore qui retrace les origines définitives du Joker


35. 1989 FROM HELL, Taboo/Kitchen Sink Press (Alan Moore/Eddie Campbell)



C'est surtout l’expérience que j’ai eu avec ce livre qui est intéressante. MOORE (encore lui mais bon, c'était difficile de s'en passer) essaye toujours de pousser le processus de narration et d’intellectualisation des comics toujours plus loin, si bien que ses œuvres deviennent de plus en plus pointues, quitte à laisser beaucoup de lecteurs un peu moins au fait des choses de l’art et de la magie sur la carreau. C’est assez fermé, mais le scénariste arrive toujours à laisser une trame assez solide pour permettre au lecteur non initié de suivre le fil et d’apprécier l’histoire différemment. Mais je trouve qu’au fil du temps, ça devient quand même de plus en plus ardu, par exemple, sa LEAGUE OF EXTRAORDINARY GENTLEMEN : BLACK DOSSIER m’a laissé de côté, pas compris, pas eu envie de faire l’effort, bref, je trouve que sur cette production, il a un peu raté son coup dans la mesure ou les innombrables références ne m’ont, cette fois ci pas permis d’entrer dans le bouquin et son univers! Et FROM HELL part un peu du même principe : MOORE nous raconte sa version de l’histoire de JACK L’EVENTREUR , qui recoupe quasiment tout ce qui avait été écrit à son propos, sans aucun raccourci et sans déblayer le terrain. Ce n’est pas la validité de sa théorie qui compte, on le comprend au fil des pages, c’est plus faire un bilan de tout ce qui a pu être écrit avant, et en même temps nous donner un aperçu de cette époque via le prisme de l’éventreur. Si l’on n'est pas à l’aise avec cette période, on peut vite se sentir perdu, mais l’avantage de FROM HELL, c’est que chaque case, chaque référence est indexée à la fin du livre, dans une annexe qui fait d’ailleurs une bonne quarantaine de pages ! Du coup, on se sent un peu moins mis de côté, Moore laissant les clefs pour appréhender son oeuvre dense et ultra-référencée.
Ce qui ne m’a pas empêché d’abandonner en cours de route, très rapidement, dès le deuxième ou troisième chapitre ! Trop dense, pas assez prêt pour me plonger dans cette lecture ambitieuse et exigeante. Jusqu’au jour où je suis retombé dessus, et là, j’ai dévoré, je dis bien dévoré tout le bouquin en moins de deux jours. Impossible de le lâcher jusqu’à le dernière case du dernier appendice. Que dire pour décrire le boulot du scénariste ? Rien. C’est ALAN MOORE, il écrit bien et c’est terriblement brillant. Après, il est vrai que ce FROM HELL peut paraître un peu ardu, avec les dessins d’EDDIE CAMPBELL qui ne sont pas non plus d’un accès absolument facile si on sort de dix ans de lecture de UNCANNY MARVEL ALL NEW POINT ONE POINT ONE ou de 52 NEW CRISIS DC REBIRTH . Sauf que, au fur et à mesure, on se rend compte que non seulement MOORE fait un travail énorme, mais que CAMPBELL se met au diapason, respectant à la lettre les instructions de son scénariste. D’une réalité crue, certaines de ses cases sont parfois assez insoutenables, avec finalement assez peu de travail sur l’image. Et c’est ce dessin complètement réaliste et référencé (tout en gardant son côté dessin), très froid, qui permet l’incursion finale dans ce LONDRES de l’époque VICTORIENNE.
Certains passages sont peut-être un peu longuets ( GULL et la magie peut être) mais totalement essentiels si on veut apprécier l’œuvre dans sa totalité.
Et puis même si on n’a pas envie de se lancer dans la lecture acharnée des appendices, il reste quand même une trame somptueuse, qui nous plonge petit à petit dans la noirceur et la cruauté à condition de faire un petit effort.
Bref, FROM HELL est d’une réalité macabre et froide, menée de main de maître par les dialogues et les trames complexes du dieu vivant ALAN MOORE et les dessins terrifiants d'EDDIE CAMPBELL.
En plus, quand on referme ce bouquin, on se sent un peu plus intelligeant que quand on l’a ouvert.
Comme quoi il ne faut jamais désespérer quand on n'arrive pas au bout d’un livre d’ALAN MOORE, il faut juste attendre le bon moment ! Cela vaut le coup !

36. 1989 LEX LUTHOR THE UNAUTHORIZED BIOGRAPHY (James D. Hudnall / Eduardo Barretto)


Dans un chalet en montagne, une prostituée ramène à LEX LUTHOR une cassette vidéo tirée des enregistrements de la police. Il s’agit en fait de l’interrogatoire de CLARK KENT (l'identité secrète de SUPERMAN), accusé du meurtre d’un journaliste : PETER SANDS. CLARK, qui a refusé un avocat est interrogé par les officiers ORTIZ et HARRIS, ces derniers, convaincus de la culpabilité de KENT essayent de le pousser à bout en lui montrant des photos de la victime ensanglantée ! La résolution de l'enquête et de l'intrigue va permettre au lecteur de découvrir le passé secret de Lex Luthor, comment il est arrivé au sommet de l'échelle et tous les cadavres qu'il dissimule dans son placard !
Un énorme choc sur le coin de la figure !
On parle de WATCHMEN, de DARK KNIGHT qui ont ouvert la voie des bandes dessinées noires et réalistes, mais on a tendance à oublier ce petit bijou, qui aborde des thèmes très adultes, avec un ton beaucoup plus noir et réaliste que les comics de cette époque. Je ne comprends pas pourquoi ce graphic novel est passé un peu aux oubliettes. Peut-être parce que son scénariste n’est pas franchement connu et que son dessinateur n’est pas le plus côté (pourtant, BARRETTO a pris en main les JEUNES TITANS et autres JLA, mais avec un style assez fluctuant…). Ces deux artistes nous livrent ici un travail absolument remarquable, le scénario pouvant faire un film et réussissant à faire du SUPERMAN sans le montrer une seule fois. Tout est construit, détaillé, il n’y a aucune faille, aucune erreur, aucun cliché. L’histoire parfaite, nous montrant comment faire du mal à CLARK KENT sans que SUPERMAN puisse intervenir, idée qui sera reprise maintes et maintes fois depuis. Voilà comment on peut faire une histoire absolument remarquable sur le super héros le plus boy scout du monde à l’époque et qui prouve bien qu'il suffit simplement d'une bonne histoire. Le portrait livré ici de LUTHOR est particulièrement terrifiant, et diaboliquement réussi.
BARRETTO, lui réussit à se mettre au diapason et à fournir une ambiance beaucoup plus glauque, sombre et réaliste qu’à l’accoutumée, prouvant qu’il peut élever son niveau graphique à la hauteur d’un GARCIA LOPEZ ou d’un PEREZ. Et dieu sait qu'au vu de ses prestations sur la série NEW TEEN TITANS, c'était loin d'être gagné ! C'est certainement son chef d'œuvre, en tout cas la bande dessinée dont il peut être le plus fier.
Un comic-book en tout point remarquable, qui séduit vingt ans après par son audace et la complexité des thèmes qu’elle aborde. Vous ne pouvez pas ne pas l’avoir dans votre bibliothèque !!!!!!

37.1989 SIGNAL TO NOISE, Dark Horse Comics (Neil Gaiman/Dave Mc Kean)


Un réalisateur va mourir. Alors qu'il ne lui reste que quelques jours, il décide de créer dans sa tête son film ultime, celui qu'il aurait toujours voulu réaliser sur l'apocalypse. Les deux histoires (sa fin personnelle et sa fin fantasmée) vont alors s'entremêler.
Désolé, je ne peux absolument pas faire mieux. C'est une histoire tout à fait impossible à résumer puisqu'elle est uniquement construite sur un personnage mourant qui crée des films dans sa tête.
Comment arriver à résumer autant de sentiments dans une critique alors que l'interaction constante entre les images et le texte est omniprésente, rendant certaines idées impossibles à décrire autrement que par des dessins.
Comment résumer ce bouquin ?
Comment vous donner envie ?
Simplement en vous disant qu'on ne peut pas rester indemne après la lecture de ce GRAPHIC NOVEL !
SIGNAL TO NOISE transcende toutes les qualités de Neil Gaiman, le scénariste dont le style d'écriture est certainement le plus fin et le plus abouti avec Alan Moore : des phrases qui font mouche, de la poésie à chaque coin de chapitre et surtout, une histoire glauque mais qui ne sombre pas dans la complaisance. Juste ce qu’il faut pour nous faire ressentir le désespoir et la fin qui s'approche.
Évidemment, force est de reconnaître que l’atout majeur de la bande dessinée reste le graphisme si changeant et absolument stupéfiant de MC KEAN, qui apporte une autre dimension à une histoire qui était déjà excellente. Ces deux auteurs ont trouvé le moyen de faire passer des émotions, uniquement des émotions pendant plus de 60 pages, nous livrant une histoire absolument touchante de réalisme. Certainement une des meilleures collaborations entre les deux hommes (avec à mon goût PUNCH et JUDY) qui a donné lieu à une publication aux éditions du Diable Vauvert sous le nom SIGNAL\BRUIT.


Titres écartés au profit de celui-ci:
THE TRAGICAL COMEDY OR COMICAL TRAGEDY OF MISTER PUNCH des mêmes auteurs pour une relecture assez effrayante de cette histoire classique.


38. 1990. DAREDEVIL #278-282, Marvel Comics (Ann Nocenti/john Romita jr/Al Williamson)


Là aussi, c'est difficile de résumer un run entier de trente épisodes avec simplement quelques numéros, sachant que, de plus, la grande majorité des sagas du run d'Ann Nocenti sur Daredevil sont tout bonnement exceptionnelles. Il faut dire que notre amie scénariste a des choses à dire : après avoir confronté Daredevil à la pollution, aux démons d'Inferno et au robot Ultron, la voici qui clôt son histoire avec cinq épisodes d'anthologie où Matt Murdock part en enfer et rencontre tout simplement… MEPHISTO, le vrai diable ! En fait, ce qui est véritablement novateur dans le Daredevil d'Ann Nocenti c'est qu'elle a tout simplement décidé de sortir notre héros de son cadre urbain pour lui présenter des menaces qu'il n'a pas l'habitude d'affronter ! Et elle emballe tout cela dans des récits où se mêlent politique, religion, discours sur la défense des animaux et sur le rôle de la femme.
C'est déjà exceptionnel au niveau de l'histoire, alors si en plus vous rajoutez des dessins sublimes de John Romita jr (il n'a à mon humble avis jamais rien fait de mieux depuis) encrés par Al Willimson, qui propose une version absolument novatrice de MEPHISTO, vous avez un run extraordinaire, qui se termine en apothéose avec cette histoire.
En effet, NOCENTI a dit à mon sens tout ce qu’elle avait à dire, aidée en cela par un JRJR qui a épuré son style au maximum au fur et à mesure des épisodes (peut-être trop diront certains).
Quelle audace pour un comics mainstream, NOCENTI et ROMITA se sont positionnés tout de suite dans une direction totalement opposée à celle prise par MILLER et ont fait évoluer notre héros de justicier urbain en représentant de l’espoir humain aux enfers ! Bien sûr que la venue du SILVER SURFER tombe comme un cheveu sur la soupe, mais franchement, je ne vois pas comment NOCENTI aurait pu s’en tirer autrement. Même si ce run n’a pas été décisif dans la carrière du justicier aveugle (on n’a plus jamais entendu parler de MEPHISTO ni de NUMERO 9 par exemple, et les auteurs suivants se sont très vite empressés de revenir aux racines Milleriennes du héros, grim and gritty oblige), on ne peut pas nier qu’il a été un tournant graphique majeur dans la carrière de JRJR qui a atteint le sommet de son art à cette période. Vraiment un grand plaisir, et je conseille à tout le monde de trouver ces épisodes en TPB (récemment il y a un EPIC COLLECTION) sinon de remonter dans votre grenier avec les VERSIONS INTEGRALES SEMIC et de prendre plaisir à relire tout ça. Moi je me suis vraiment régalé.


39.1990. SHADE THE CHANGING MAN #1-3, DC Comics (Peter Milligan / Chris Bachalo / Mark Pennington)


Certainement pas les meilleurs épisodes de la saga mais bon, c'est peut être ceux que j'ai le plus lu de la série puisque le premier trade paperback est sorti bien avant que je ne récupère le reste en singles.
Certes, la série est loin d'être parfaite, mais c'est aussi ce qui fait son charme.
SHADE THE CHANGING MAN est une série créée par STEVE DITKO qui débute en 1977. C'est l'histoire d'un fugitif venu de la planète META possédant la M-VEST (MIRACO-VEST) qui lui permet de créer une image déformée de lui-même. Il essaye de prouver qu'il est innocent durant toute sa série, affrontant les agents de méta partis sur Terre le chercher. Il y a eu 8 numéros bimestriels avant que la série ne soit annulée lorsque DC décide de réduire de manière drastique le nombre de ses publications en 1978. Un neuvième numéro verra le jour un peu plus tard pour conclure l'histoire.
Il rejoindra brièvement la SUICIDE SQUAD quelques mois avant son relaunch par MILLIGAN et BACHALO. Peter Milligan est un auteur qui fait partie de "l'invasion britannique" de la fin des années 1980. Après s'être fait remarquer outre-manche notamment avec la série SKIN racontant les aventures d'un Skinhead atteint de déformation physique à cause de la thalidomide et un essai sur la mini-série SKREEMER pour DC Comics, l'éditrice Karen Beregr lui propose de relancer SHADE avec un jeune dessinateur, Chris Bachalo.
Comment résumer cette série ? C'est tout simplement impossible, ce qui ne veut pas dire que c'est compliqué à lire, juste que c'est très difficile et que cela ne se construit pas uniquement sur une intrigue. Le douzaine/quinzaine de premiers numéros nous propose une relecture assez cynique de l'Amérique, ses travers, ses défauts vus par les yeux d'un extraterrestre et d'une jeune fille dont les parents ont été assassinés par un tueur en série et dont le petit ami s'est fait descendre par la police parce qu'il était noir (en fait, la police arrive au moment où le petit ami et le tueur en série se battent et ils tirent sur … le noir). Je ne sais pas quoi dire d'autre. Avec des intrigues assez osées, tout le prisme de l'Amérique (la déification puis la destruction des idoles, le racisme, la folie) est passé à la moulinette à travers de scènes complètement dingues (comme cette tête de JFK géante qui sort d'un trottoir).
C'est loin d'être maîtrisé (au tout début, SHADE devait être une mini-série où un ELVIS géant allait parler de la malbouffe) mais c'est vraiment ce qui fait le charme de cette série, avec des dialogues bien sentis et une suite de scènes tout à fait bizarres, mal fichues mais qui font finalement sens.
Je ne sais pas quoi dire, si ce n'est que cette série nous propose certainement la plus belle progression artistique de l'histoire, les dessins de Chris Bachalo (bon dès le départ) atteignant des sommets à partir de l'épisode #12-13. Pour ceux qui ne le connaîtraient que par ses travaux récents chez Marvel, cela risque de vous faire une surprise. La série baisse un peu à partir du numéro 50 mais en attendant, c'est véritablement un petit joyau que je conseille fortement. Une série dont on ne ressort de toute façon pas insensible ! IL me semble que DC Comics a réédité deux ou trois TPB de la série : foncez !

40. 1990 THANOS QUEST (Starlin/Lim)



Punaise, ça fait quand même bizarre de passer de SHADE THE CHANGING MAN à THANOS QUEST, mais bon, c'est un peu le jeu de cette liste des 100.
Cette mini-série (deux épisodes de 40 pages) m'avait vraiment marqué à l'époque. Il s'agit du retour de Jim Starlin sur son personnage préféré (Thanos) après l'avoir ressuscité dans la série SILVER SURFER. Et je pense que Starlin avait envie de raconter cette histoire depuis très longtemps. En effet, il s'agit, encore une fois avec cet auteur, d'une quête initiatique où Thanos va récupérer après des combats physiques, spirituels, métaphysiques mais toujours homériques les gemmes de l'infini. C'est évidemment très basique en terme d'histoire et d'intrigue mais ce n'est pas l'essentiel ici, il s'agit simplement pour Starlin de se réapproprier le personnage et de le définir de nouveau pour des lecteurs qui n'auraient pas lu Adam Warlock quinze ans plus tôt (ce qui de fait était mon cas).
Ce qui est surtout surprenant, c'est la prestation absolument admirable du dessinateur Ron Lim.
Lim est un dessinateur de comics classique, qui a toujours livré des planches au storytelling impeccable mais qui a parfois du mal avec ses compositions ou ses personnages. Bref, c'est ce qu'on peut qualifier (mais sans aucun problème pour moi) de dessinateur de comics lambda. Sur ce Thanos Quest il est absolument méconnaissable, totalement transcendé par le script et livre des planches vraiment fabuleuses, qui correspondent parfaitement à l'histoire.
D'ailleurs la suite (INFINITY GAUNTLET pourtant dessinée par George Perez) est beaucoup moins réussie et Lim, à mon sens, ne n'atteindra plus jamais un tel niveau.
A lire.

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  #69  
Vieux 20/08/2016, 21h15
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Thanos Quest, bientôt dans vos salles!

Pour Bill Mantlo, j'ignorais à l'époque ce que Marvel lui réservait.
Il est vrai que cette époque de la série Alpha Flight était géniale (bon placement en 1er dans Strange) jusqu'à la fin inédite en vf (dernière case vf retouchée piur faire croire à un Happy End) que j'ai chopée ensuite.

Cet arc de Daredevil...
Tiens, est-ce que la vf a été charcutée vu le thème?

Sinon :

Citation:
BARRETTO, lui réussit à se mettre au diapason et à fournir une ambiance beaucoup plus glauque, sombre et réaliste qu’à l’accoutumée, prouvant qu’il peut élever son niveau graphique à la hauteur d’un GARCIA LOPEZ ou d’un PEREZ. Et dieu sait qu'au vu de ses prestations sur la série NEW TEEN TITANS, c'était loin d'être gagné ! C'est certainement son chef d'œuvre, en tout cas la bande dessinée dont il peut être le plus fier.
Vu comment tu avais rhabillé pour l'hiver le regretté Barreto, quand je suis arrivé à ton passage sur le dessin, j'ai souri.
C'était un très bon artiste!
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Vieux 20/08/2016, 22h27
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Ah, Daredevil de Nocenti, une époque où l'on ne collait pas les Inhumains à toutes les sauces La mini Nighthawk fait quelque peu suite à cette histoire

Sur Shade, l'image qui m'a le plus marqué est le Sphinx-JFK qui pose une question à laquelle personne ne peut répondre

Le Lex Luthor Post Crisis est franchement glauque et trop maléfique à mon goût : torture de Lana Lang, et penchants pédophiles selon Byrne (il est fortement intéressé par la vidéo de fouille corporelle d'une jeune Lois dans World of Metropolis, le rouquin l'utilisant ensuite dans What The où il propose quelques millions de bonbons à Katie Power). Il faudra attendre sa transplantation de cerveau et son pacte avec le diable pour qu'il soit humanisé...
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  #71  
Vieux 21/08/2016, 01h10
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Posté par Jeaph
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Batman Year One et DKR ne sont pas dans ton Top 10?! Mais t'es vraiment un punk, Doop!
Il lui fallait de la place pour un ou deux arcs de Sandman...
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Dernière modification par Abdelmuhsin ; 21/08/2016 à 01h53.
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Vieux 21/08/2016, 09h24
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Il n'y a pas Crisis On Infinite Earths non plus...
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  #73  
Vieux 21/08/2016, 10h16
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
hé hé , les dates peuvent vous donner des idées sur le top 10
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  #74  
Vieux 21/08/2016, 10h22
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Je me doute bien que ton top 10 sera toutes décennies. ^^
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  #75  
Vieux 21/08/2016, 10h40
Avatar de Jeaph
Jeaph Jeaph est déconnecté
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Jeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank MillerJeaph trinque avec Frank Miller
Mais qu'est ce que c'est que ce Top?!
C'est de loin la partie dans laquelle je me retrouve le moins depuis le début!
Entre les titres zappés à l'époque parce qu'ils ne m'interessaient pas du tout et ceux qui étaient trop chers (Agh!Collection USA!), il n'y a que Daredevil qui me parle, et même là j'aurais choisi la première rencontre entre DD et Mephisto (l'épisode dans le bar), le premier épisode d'Inferno (avec la ville elle même qui devient folle), ou la montée en puissance des #250 à 257, avant d'évoquer les épisodes aux Enfers.



Citation:
Posté par Eddy Vanleffe
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Apparemment, une partie du public actuel rejette les bulles pensées et voit même ça comme un signe enfantin flagrant...
je dois méditer ça parce que tu vois je n'ai jamais vu la chose ainsi
Perso, je trouve que les bulles de pensées ont les fesses entre deux chaises.

D'un coté il y a les comics modernes, les BDs, les mangas, où une grande majorité d'auteurs tentent de faire passer toutes les informations par le dessin et les dialogues.
C'est ce dont je veux parler quand j'utilise, peut etre abusivement, le terme "adulte". Disons que c'est là qu'un auteur fait preuve du plus de savoir-faire et attend le plus de son lecteur.

A l'opposé il y a les comics perclus de récitatifs (c'est à dire de textes off de l'auteur qui ne sont pas des pensées des personnages).
L'auteur va donner des explications "exterieures" sur les motivations des personnages, sur l'action, sur le contexte, le décors, etc...
Un exemple que j'affectionne tout particulièrement est Uncanny X-Men #234 où les 8 premières pages de Claremont sont un festival. On est en plein combat contre les Broods et pourtant il nous détaille les états d'ame des persos, leurs pouvoirs, l'histoire du resto dans lequel se déroule l'action,... un régal!
Il me semble que cette technique, où le scénariste semble penser qu'il faut tout dire à son lecteur, est trés rare dans les mangas (jamais vu, perso), n'existe quasiment plus en BD depuis les abus de la ligne claire classique, et s'est franchement calmée dans les comics.
Mais je ne veux pas dire par là que les recitatifs sont le mal incarné, l'actuel Vision de Tom King est un parfait exemple de narratifs absolument indispensables à l'histoire.

Et entre les deux, il y a les bulles de pensées.
Si l'auteur choisit d'exprimer les pensées de tous les personnages, d'exposer leurs motivations, etc, le lecteur se retrouve à la place de Dieu. J'aurais tendance à me rallier à ceux qui trouvent que le point de vue omniscient est enfantin... En tout cas, c'est une grosse facilité pour le scénariste qui se simplifie grandement la tache.
Par contre, s'il y a une focalisation sur les pensées d'un personnage, ça peut donner une approche film noir où un Miller va exceller. Elektra Assassin avec ses focalisations qui se croisent et se répondent est un autre exemple de bulles de pensées particulièrement interessantes...

Pour moi, il y a clairement une vieille façon de faire les comics et une moderne, mais la distinction est subtile, elle dépend en premier lieu du savoir-faire avec lequel un auteur va utiliser les techniques à sa disposition. ^ ^

Dernière modification par Jeaph ; 21/08/2016 à 12h06.
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