Après avoir terminé le troisième et dernier tp vo de la Catwoman de Brubacker, intitulé Under Pressure (et qui fait suite aux 4 volumes vf sortis par Urban, qui ne semble pas du tout disposé à publier la fin, avis aux amateurs...), j'ai enquillé avec le second volume vf de la Promethea de Moore.
Que dire de tout cela. Pas grand-chose de plus que déjà mentionné pour Promethea: du lourd, toujours aussi bien raconté et magistralement illustré par Williams III. Dense et réfléchi (du Moore, quoi!) et passionnant.
Pour Catwoman, je serais un peu moins éloquent. La série tire un peu en longueur lors de l'affrontement avec Zeiss, et en fait je crois que c'est le principal reproche que je ferais à Brubacker sur son run: avoir beaucoup plus de mal à gérer les impératifs du comic mainstream. A savoir les bastons contre des super-vilains et tout le folklore super-héroïque habituel. Par contre il reste un maître quand il s'agit d'analyser les tourments de l'âme. C'est ce qui me plait le plus dans sa vision du personnage. Selina, Slam, Holly, Leslie,...tous ces personnages et leurs aspirations, leurs contradictions, leurs erreurs, sont admirablement dépeints.
C'est pourquoi ce volume est au final un peu décevant, tant il est plus centré sur l'action (notamment deux épisodes consacrés au crossover War Games). Restent deux épisodes formidables, celui de Sean Phillips et le tout dernier. J'ai bien aimé aussi celui qui lève le voile sur le culte qui poursuivait Selina, même si la conclusion reste plus qu'ouverte.
J'ai d'ailleurs eu l'impression que Bru n'était pas allé au bout de ses idées, comme s'il avait quitté Catwoman plus tôt que prévu.
Sinon Gulacy s'en sort plutôt pas mal au niveau des personnages mais ses scènes d'action ne sont pas ultra-dynamiques. Un peu partagé sur son taf.
Et donc maintenant j'ai attaqué le tp vo de Powergirl: Power Trip.
Je n'ai jamais trop accroché à Power Girl. Probablement parce que je connais très mal le personnage. J'avoue qu'après deux épisodes je suis conquis! Karen est très touchante, et sa quête pour trouver sa place en ce monde me parle pas mal.
Amanda Conner livre de chouettes planches, soulignant la sensualité de l'héroïne. C'est marrant, je ne sais pas si ça vient d'elle ou de la tribu de mâle à l'écriture mais il y a un paquet de cases qui rendent Karen particulièrement attirante, à travers sa façon de se tenir ou de se comporter. Le genre de trucs qui peuvent vous faire tomber amoureux dans la vie réelle.